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Alleweder

L'Alleweder est un tricycle couché, un vélomobile de la firme Alligt aux Pays-Bas.

Le nom 'Alleweder' provient du Néerlandais, "par tous les temps". La coque sert à la fois à l'aérodynamique et à la protection.

Le premier a été construit par Bart Verhees la fin des années 1980 aux Pays-Bas. Il est construit aujourd'hui (2008) dans différentes versions, aux Pays-Bas, en Allemagne et aux États-Unis.

Il mesure 2,60 m de long et 0,82 m de large, possède un carĂ©nage en aluminium ou en fibre, et pèse nettement moins que le conducteur, selon le modèle de 30 Ă  42 kg (modèles Ă  assistance Ă©lectrique ou hybrides Ă©lectro-musculaires)

L'Alleweder est l'un des vélomobiles les plus vendus, si l'on compte toutes les versions. 118 unités ont été fabriquées du modèle A4 à la fin de 2007 .

Historique

Voir références[1] - [2] :

La conception du premier Alleweder est rĂ©alisĂ©e par Bart Verhees Ă  la fin des annĂ©es 1980, pour des objectifs de protection des sĂ©vères conditions mĂ©tĂ©orologiques et de confort. Il Ă©tudie l’ingĂ©nierie mĂ©canique. PassionnĂ© par l’aĂ©romodĂ©lisme, il a les compĂ©tences pour faire un carĂ©nage lĂ©ger en plaques d’aluminium. Avec des outils simples que chacun trouve chez lui, il fabrique son premier carĂ©nage d’Alleweder (« Tout temps », en nĂ©erlandais). L’annĂ©e suivante il fabrique le deuxième, la carrosserie n’a plus besoin de cadre : coque autoportante comme un fuselage d’avion, puis avec une enveloppe, une protection des roues. Le prototype Verhees a deux roues avant de 20 pouces (50 cm) et une Ă  l’arrière de 26" (65 cm), qui sont suspendues souplement pour amĂ©liorer le confort. Il se dĂ©place avec (sur plus de 50 000 km), et participe Ă  des courses VPH (titre europĂ©en dans sa catĂ©gorie). Il termine ses Ă©tudes en 91 et dĂ©cide que l’Alleweder est prĂŞt Ă  ĂŞtre produit, et fait de la rĂ©clame de façon Ă  vendre minimum 10 unitĂ©s pour commencer la production. Peut-ĂŞtre trop prĂ©curseur, il ne reçoit pas de commande. Cela prend encore un an. Bart roule avec son Alleweder et rencontre Flevobike. Johan Vrielink, patron de l’entreprise de vĂ©los couchĂ©s, est impressionnĂ© par la conception.

Flevobike commence à élaborer un kit d’après le dessein de Bart Verhees. En collaboration avec des ingénieurs étudiants Titus van de Brink, et Bart Massee, Flevobike développe un prêt-à-monter. En 1992 le premier lot de 25 vélomobiles prêtes-à-monter trouve des acheteurs. Les premiers modèles sont un défi à assembler. Vous devez couper vous-même les plaques de la carrosserie avec les petits ciseaux fournis, et recourber les bords des plaques sur un bord de table.

En 1993 l’Alleweder se retrouve sous les feux de la rampe avec le concours « un vĂ©lo pour 365 jours », organisĂ© par le magazine Fiets& (vĂ©lo en NĂ©erlandais) et l’universitĂ© technique d’Eindhoven. L’Alleweder gagne le prix (25 000 NLG= 11 300€) devant le Jouta ZX et la Leitra.

Un élément important est la course de l’heure dans laquelle les compétiteurs doivent démontrer que leurs véhicules sont rapides et pratiques. La qualification des modèles impose :

  • au moins 35 km sur une heure,
  • avec 60-80 litres, 15 kg de bagages,
  • protection de conditions mĂ©tĂ©orologiques,
  • peu de maintenance.

Comme le conducteur Allert Jacobs roule avec une excellente moyenne de 40 km/h, il marque des points sur cette partie. Déjà membre de la NVHPV (Association de VPH néerlandaise) et client de Flevobike, il roule déjà sur un de leurs vélos couchés. La compétition attire beaucoup d’attention des médias, journaux et télévision nationale néerlandaise.

C'est un bon début pour la production. Un accord est passé entre Flevobike et Bart Verhees : Flevobike vend les vélomobiles prêtes-à-monter et Bart les prêtes-à-rouler. Bart organise son atelier, les ventes sont en dessous des objectifs, et à ce moment il reçoit et accepte une bonne offre pour une autre activité d’ingénierie.

Allert Jacobs est embauché à Flevobike, pour renforcer l’équipe familiale de trois qui a du mal à suivre le succès soudain. Vélomobiliste infatigable, il fait quelques modifications sur la transmission, suspension, freinage et l’arrière, fondées sur son expérience approfondie.

Une autre amĂ©lioration importante est l'usinage de toutes les plaques Ă  la bonne forme, aux usines Fokker Aviation, plus faciles Ă  assembler que la première sĂ©rie de 25 très consommatrices de main-d’œuvre. L’ensemble prĂ©fabriquĂ© revient Ă  un prix sympathique (1150 puis 1350 puis 1 600 â‚¬) qui participe au succès de l’Alleweder. Après l’avoir montĂ© eux-mĂŞmes, peu de clients ont besoin de service de maintenance. Ils savent faire par eux-mĂŞmes. La part de marchĂ© pour un ensemble prĂ©fabriquĂ© Ă©tait cependant limitĂ©. Entre 1993 et 1998 Flevobike vend 500 Alleweder ; l’annĂ©e 1995 culmine avec plus de 100 ventes.

En 1995 Ymte Sijbrandij est embauché à Flevobike, et peu de temps après avec Allert Jacobs, ils décident d’être copropriétaires de l’entreprise. Ils ont de nombreuses idées et décident d’investir dans Flevobike.

En 1996 Allert Jacobs commence le projet « C - Alleweder », un tout-temps avec moins de maintenance (transmission fermĂ©e), une meilleure aĂ©rodynamique donc rapiditĂ© et plus de lĂ©gèretĂ©. La conception monocoque en carbone et fibre de verre s’appuie sur des dessins d’aĂ©rodynamisme et des modèles rĂ©duits. Travail d’hypothèses et d’estimations. Le designer collabore avec l’entreprise mono personnelle Tempelman spĂ©cialisĂ©e dans la fibre de verre et l’époxy qui fabrique les moules de la carrosserie de la C(arbone)-Alleweder, aboutie fin 1996. Plus rapide (+15 %), plus lĂ©gère(-kg), sans maintenance de la chaĂ®ne intĂ©rieure au carĂ©nage, la C - Alleweder a 120 litres d’espace de bagages. Elle n’est pas destinĂ©e Ă  la production, mais après avoir vu le prototype d’Allert, plus lisse et linĂ©aire, un certain nombre de personnes veulent en avoir une. La C-Alleweder est longue Ă  construire, cela la rend onĂ©reuse (de 3400 elle grimpe Ă  7 000 â‚¬). Une trentaine est vendue par Flevobike.

Dans l’intervalle, Flevobike souffre. L’entreprise (qui manufacture une gamme complète de vélos couchés) évolue d’une petite affaire familiale en une entreprise de 11 personnes dont les propriétaires. Plus de chiffre d’affaires, mais moins de profit et de flexibilité, ainsi que beaucoup plus de paperasserie et d’organisation. Ce n’est pas ce que Johan Vrielink, le fondateur, veut. Il décide donc de se retransformer en entreprise familiale. En 1999, Ils décident de vendre la cinquantaine de modèles et se recentrent sur l’ingénierie et une petite production de prototypes pour d’autres entreprises de l’industrie du cycle. La production de l’Alleweder s’arrête. Tempelman, qui faisait déjà le carénage en fibre de verre et carbone de la C-Alleweder, reprend ce modèle et le vend sous le nom de Limit (pilier de rigidité, fibre de carbone, et coque kevlar).

Une fois contracté le virus de la vélomobile, c’est dur de quitter les affaires. En 1997 Bart Verhees revient sur le marché avec un nouveau modèle de son Alleweder. Caractéristiques réussies : roues aluminium à disque et la barre de direction sert aussi au freinage. Il vend quelques douzaines du nouveau modèle, qui ne se révèle pas assez profitable et, après augmentation de prix, retourne à son précédent travail. Nico Pluimers reprend le modèle, essaie de reprendre la production mais quitte après un an pour les mêmes raisons. Il vend à Leo Visscher d’Alligt. Léo est déjà dans le métier du vélo couché, fait beaucoup d’amélioration à l’Alleweder et a plus de succès.

Les Alleweder vendus actuellement

Versions vendues par Alligt qui est basé aux Pays-Bas. Prix de base avec une transmission Sram Dual Drive. Les A4, A6 et A7 pèsent 34 kg.

  • A4 en aluminium. Vendu en kit 2845 euros, ou 3995 montĂ©. Avec plus de 350 exemplaires vendus, l'Alleweder A4 est la version qui a lancĂ© Alligt. Il n'est cependant plus produit depuis 2019. Dimensions 250 x 81 x 95 cm. L'A5, version plus Ă©troite, n'est plus vendu non plus.
  • A6 et A7. Les deux avec une coque en rĂ©sine et fibre de verre. Plusieurs couleurs au choix. Dimensions 245 x 81 x 95 cm pour l'A6 dont l'accès est facilitĂ© par une large ouverture. L'A7 est plus Ă©troit et un peu plus rapide, 250 x 76 x 95 cm. Il n'est plus vendu depuis 2013. Vendus en kit 4195, montĂ© 5195, supplĂ©ment de 400 euros pour une coque en aramide (Nom commercial : Kevlar).
  • A8 en aluminium. Ce prototype de 2011, plus orientĂ© vers la vitesse, n'a pas rencontrĂ© beaucoup de succès avec seulement cinq exemplaires vendus. Alligt a donc arrĂŞtĂ© la production de celui-ci en 2013. Dimensions 265 x 77 x 96 cm. Le nez est en aramide, la coque plus basse, Ă©troite et longue que sur l'A4, l'allure est proche de celle du Waw de la marque Katanga.

L’entreprise allemande Lohmeyer Leichtfahrzeuge (ou Akkurad) fabrique sa version des vélomobiles Alligt, le plus souvent équipés d'une assistance électrique. Elle se charge des marchés de langue germanique.

L'entreprise VelomobileUSA aux États-Unis fabrique et vend le FAW+, une version améliorée de l'Alleweder A2 produit par Flevobike.

L’Alleweder est actuellement le vélomobile le plus commun au monde, et continue d’être amélioré. Toutes versions confondues, Plus de 700 ont été produits.

Notes et références

Liens externes

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