Alixan
Alixan est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Alixan | |||||
L'Ă©glise Saint-Didier. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Auvergne-RhĂ´ne-Alpes | ||||
DĂ©partement | DrĂ´me | ||||
Arrondissement | Valence | ||||
Intercommunalité | Valence Romans Agglo | ||||
Maire Mandat |
Jean-Claude Duclaux 2020-2026 |
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Code postal | 26300 | ||||
Code commune | 26004 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Alixanais | ||||
Population municipale |
2 592 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 92 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 44° 58′ 33″ nord, 5° 01′ 42″ est | ||||
Altitude | Min. 163 m Max. 224 m |
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Superficie | 28,28 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Valence (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Bourg-de-PĂ©age | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : DrĂ´me
GĂ©olocalisation sur la carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
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Liens | |||||
Site web | alixan-mairie.fr | ||||
GĂ©ographie
La commune, traversée par le 45e parallèle nord, est donc située à égale distance du pôle Nord et de l'équateur terrestre (environ 5 000 km).
L'intersection du 45e parallèle nord et du 5e méridien à l'est de Greenwich se trouve sur le territoire de la commune (voir aussi le Degree Confluence Project).
Localisation
Alixan se trouve Ă 114 km de Lyon et Ă 80 km de Grenoble.
Voies de communication et transports
La commune est traversée par le périphérique valentinois (RN 532) et par la route départementale 538 (axe de Romans-sur-Isère à Crest).
La gare de Valence TGV est située sur le territoire communal d'Alixan.
La commune d'Alixan est desservie par le réseau de bus Citéa.
Urbanisme
Typologie
Alixan est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].
La commune fait partie de l'aire d'attraction de Valence dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 71 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (95,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (70,8 %), cultures permanentes (15,1 %), zones agricoles hétérogènes (7,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,8 %), zones urbanisées (2,4 %), mines, décharges et chantiers (1,3 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Morphologie urbaine
Alixan est un exemple de village circulaire dans la DrĂ´me. Le village s'enroule en trois anneaux autour d'un piton central en molasse.
Toponymie
Attestations anciennes
La forme moderne Alixan n'est attestée qu'au Xe siècle[7].
Dictionnaire topographique du département de la Drôme[8] :
- 915 : villa de Alexiano (cartulaire de Romans, 96) (étudié par Ernest Nègre[9]).
- 1157 : castrum Alexiani (Gall. Christ., XVI, 104).
- 1163 : Aleissais (cartulaire de LĂ©oncel, 11).
- 1192 : Aleissa (cartulaire de LĂ©oncel, 47).
- 1194 : Alaisan (cartulaire de LĂ©oncel, 54).
- 1194 : Alexanum (cartulaire de LĂ©oncel, 65).
- 1223 : castrum de Alisio (cartulaire de LĂ©oncel, 91).
- XIIIe siècle : Alixsan (J. Ollivier, Essais sur Valence, 324).
- 1344 : castrum Aleysano (Cart. Cleyriaci [cartulaire de Clérieux], 54).
- 1442 : Alexia (choix de documents, 273).
- 1540 : Alexianum (du Rivail, De Allobrog., 77).
- 1549 : cura Aleyziani (rôle de décimes).
- 1549 : Alissan (rĂ´le de tailles).
- 1580 : Leyssans (Mémoires d'E. Piémond, 131).
- 1754 : Alleissan (archives de la DrĂ´me, E 4576).
- 1891 : Alixan, commune du canton de Bourg-de-PĂ©age.
Étymologie
Ce toponyme dériverait du nom latin Alexianus[9] (du grec alexein (« dominer ») et du suffixe latin de propriété -anum, qui a donné la terminaison -an caractéristique du sud de la France (-ano en Italie). Il signifierait la « terre d'Alexius », Alexius étant probablement le premier propriétaire d'une villa romaine à l'origine du village.
Histoire
Antiquité : les Gallo-romains
Présence romaine : découvertes du XIXe siècle (monnaies, tuiles). À la suite de la guerre des Gaules, la fondation de la colonie de Valence entraîne la distribution de terres aux anciens légionnaires dans la plaine de Valence.
Du Moyen-Ă‚ge Ă la RĂ©volution
- La seigneurie
- 1067 : Alixan fait partie des possessions des Ă©vĂŞques de Valence. A l'Ă©poque, ces Ă©vĂŞques sont vassaux du Saint-Empire romain germanique.
- La terre était du patrimoine de l'église épiscopale de Valence dont les droits furent confirmés en 1107 par l'empereur Frédéric Ier.
- Elle fut, dans un partage des biens de cette église, attribuée aux évêques qui la gardèrent jusqu'à la Révolution[8].
- Histoire détaillée
Du milieu du XIIIe siècle au milieu du XIVe siècle : Alixan est la victime des guerres entre les comtes de Valentinois et les évêques de Valence qui durent presque un siècle. En 1357. Le village est détruit par un incendie provoqué par les troupes comtales.
Possession des comtes de Valentinois[7].
1349 : Le Dauphiné est rattaché au Royaume de France.
En 1448 et 1450, le château d'Alixan reçoit la visite du futur Louis XI de France, alors Dauphin de Viennois (voir Dauphiné).
À la fin du XVe siècle, Alixan, comme d'autres communes de la région, accueille des réfugiés de l'Église évangélique vaudoise, courant religieux issu du catholicisme, mais précurseur de la Réforme protestante.
Au XVIe siècle, le village subit les guerres de Religion. Il est pris et repris alternativement par les catholiques et les huguenots à plusieurs reprises. Il y eut de nombreux dégâts (remparts, église, château, prieuré de Coussaud).
Les registres paroissiaux d'Alixan les plus anciens datent de 1553. Ils sont accessibles sur le site web des archives départementales de la Drôme. L'acte le plus ancien concerne la naissance d'Antoine Gonin, fils de Jean, né le .
XVIIe et XVIIIe siècles : la commune subit des épidémies et des catastrophes naturelles qui détruisent les récoltes. Des loups dévorent des enfants en 1717.
Sous l'Ancien Régime, la communauté gérait ses affaires de manière autonome, tous les habitants ayant part à l'assemblée du village, mais elle était assez peu fréquentée[10].
1789 (démographie) : 386 familles[8].
Avant 1790, Alixan était une communauté de l'élection, subdélégation et bailliage de Valence.
Elle formait une paroisse du diocèse de Valence dont l'église était dédié à saint Didier et dont les dîmes appartenaient au prieur de Coussaud[8].
Coussaud
Dictionnaire topographique du département de la Drôme[11] :
- 1165 : Cozau (cartulaire de LĂ©oncel, 12).
- 1192 : parrochia de Cossau, parrochia de Cozau, prior de Couzaut et Cousau (cartulaire de LĂ©oncel, 47).
- 1195 : Coszau (cartulaire de LĂ©oncel, 57).
- 1207 : prior de Coczau (cartulaire de LĂ©oncel).
- 1240 : claustrum de Cossaut (cartulaire de Romans, 370).
- 1264 : Corzau (cartulaire de LĂ©oncel, 217).
- 1275 : prioratus Sancti Martini de Cossaud (cartulaire de LĂ©oncel, 237).
- XIVe siècle : prioratus de Cossaudo (pouillé de Valence).
- XVe siècle : prioratus Alessiani sive de Cossauda (pouillé de Valence).
- 1891 : Coussaud, chapelle et quartier de la commune d'Alixan.
Ancien prieuré de l'ordre de Saint-Augustin (dépendant du prieuré de Saint-Félix de Valence puis de l'abbaye de Saint-Ruf) dont le titulaire était décimateur dans la paroisse d'Alixan.
De la RĂ©volution Ă aujourd'hui
Lors de la Révolution française, les évêques de Valence perdent leurs droits sur Alixan. Les terres détenues par des institutions religieuses, comme l'abbaye de Léoncel ou le prieuré de Coussaud, sont vendues comme biens nationaux et acquises par des familles d'Alixan.
En 1790, la commune d'Alixan est compris dans le canton de Montélier. La réorganisation de l'an VIII (1799-1800) la place dans le canton de Bourg-de-Péage[8].
Au XIXe siècle, Alixan reste une commune agricole. Elle perd une partie de son territoire en 1850 lors de la création de la commune de Saint-Marcel-lès-Valence.
Au début du XXe siècle, les habitants d'Alixan subissent les méfaits des bandits surnommés « les chauffeurs de la Drôme », notamment à la ferme des Blancs, où deux personnes de la famille Dorier sont assassinées en 1908.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le village est placé sous haute surveillance par les forces d'occupation à cause de la proximité du Vercors. Il subit quelques dégâts à la suite des brefs combats qui ont lieu lors de la remontée de la vallée du Rhône par les armées alliées.
Politique et administration
Liste des maires
Rattachements administratifs et Ă©lectoraux
Alixan est le siège de la communauté d'agglomération Valence Romans Agglo.
Politique environnementale
- Amélioration de la gestion des déchets ainsi qu'une meilleure intégration dans le paysage des containers de tri sélectifs.
- Mise en place d’une démarche de gestion des espaces verts moins gourmands en eau et qui a pour but d’aboutir à la suppression des produits phytosanitaires à horizon 2016.
- Utilisation d’éco-matériaux pour la rénovation de l'école élémentaire.
Population et société
DĂ©mographie
En 2020 , la commune d'Alixan comptait 2592 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (2006, 2011, 2016 pour Alixan). Les autres chiffres sont des estimations.
Économie
Agriculture
En 1992 : céréales (coopérative agricole), fruits (coopérative de fruits et légumes), ovins[7].
Commerce et industrie
Une partie du parc technologique et scientifique Rovaltain est située sur le nord-ouest de la commune. Elle est dénommée quartier de la Gare.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Xe siècle : château (actuelle mairie). Il ne reste qu'une tour et des souterrains (pour extraire la pierre de molasse qui a servi à construire les maisons du village).
- XIIe siècle : église Saint-Didier de style roman, ancienne chapelle du château.
- Église Saint-Didier d'Alixan gothique (MH) : appareil de galets, escalier monumental[7].
- XVIe siècle : château de Feraillon.
- XVIe siècle : ferme fortifiée de Beaulieu[7].
- Époque moderne : château de Vaugelas.
- XIXe siècle : Clos Saint-Georges[7].
Patrimoine culturel
- Artisanat d'art : poterie[7].
Personnalités liées à la commune
- Joseph-François Payan-Dumoulin, né à Saint-Paul-Trois-Châteaux le et mort à Alixan le : frère du conventionnel Claude-François Payan, mort guillotiné à Paris le avec Robespierre dont il avait soutenu sa politique de la Terreur. Joseph-François, après une carrière politique bien remplie, se retire en 1816 à Alixan dont il devient maire en 1830, place qu'il occupe jusqu'en 1848.
- Jérôme François Quiot (né en 1748 à Alixan, mort en 1806 à Alixan) : député suppléant à la Convention.
- Jean-Étienne Vachier dit Championnet (né en 1762 à Alixan, mort en 1800) : général des armées de la République. Il est nommé successivement commandant en chef de l'armée de Rome qui conquiert Capoue puis Naples en 1798, de l'armée des Alpes en 1799 puis de l'armée d'Italie où il tombe malade du typhus. Bonaparte le remplace par Massena peu avant qu'il meure à Antibes en janvier 1800. Une statue monumentale, érigée en 1848, s'élève sur le Champ de Mars à Valence.
- Joachim Jérôme Quiot du Passage (né en 1775 à Alixan, mort en 1849) : général des armées de l'Empire.
HĂ©raldique, logotype et devise
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Alixan possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles. |
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Annexes
Bibliographie
- Abbé Vincent, Notice historique sur Alixan, Valence, .
- J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, 1891, page 5.
- Jean-Noël Couriol, Alixan histoire et tourisme, Les Amis du Vieil Alixan, .
- Michèle Bois et Chrystèle Burgard, Fortifications et châteaux dans la Drôme, éditions Créaphis, , 192 p..
- Une histoire d'Alixan en mots et en images, Le Passé Licorne, .
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Site de la mairie
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Michel de la Torre, DrĂ´me, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), Alixan.
- J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 5 (Alixan).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, page 640, (ISBN 2600028838).
- Roger Pierre, « Libertés et contraintes des communautés villageoises dans les pays de la Drôme à la veille de la Révolution », Études drômoises, no 64,‎ , p. 21.
- J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 116 (Coussaud).
- Association des maires de la Drôme, « Renouvellement électoral », sur mairesdeladrome.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.