Accueil🇫🇷Chercher

Alexandre-Joseph-SĂ©raphin d'Haubersart

Alexandre Joseph Séraphin, comte d'Haubersart (Douai, - Douai, ), était un magistrat et homme politique français des XVIIIe et XIXe siècles.

Alexandre d'Haubersart
Illustration.
Fonctions
Député du Nord au Corps législatif
–
(4 ans, 9 mois et 3 jours)
Élection 5 vendémiaire an XII
Membre du SĂ©nat conservateur
–
(1 an et 16 jours)
Membre de la Chambre des pairs
–
(9 mois et 26 jours)

- (†)
(8 ans)
Successeur Alexandre Florent Joseph d'Haubersart
(à titre héréditaire)
Biographie
Nom de naissance Alexandre Joseph SĂ©raphin d'Haubersart
Date de naissance
Lieu de naissance Douai
Drapeau du royaume de France Royaume de France
Date de décès
Lieu de décès Douai
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Nationalité Drapeau de la France Française
Diplômé de Collège d'Anchin
Université de Douai
Profession Magistrat

Alexandre-Joseph-SĂ©raphin d'Haubersart
Liste des députés du Nord
Liste des membres du SĂ©nat conservateur

Biographie

Baptisé à Coutiches le , (fils de Louis-François d'Haubersart et d'Anne Florence née Favier), il fut élève au collège d'Anchin, tenu alors par les jésuites. Ses succès furent si éclatants que ses maîtres voulurent le faire entrer dans leur société, mais telle n'était pas sa vocation.

Il fit son droit à la faculté de Douai et entra, en 1754, au Parlement de Flandre, en qualité de substitut du procureur général. Il débuta sous les auspices de monsieur de Calonne, prélude aux brillantes destinées que lui réserverait la politique.

Alexandre d’Haubersart se montra digne d'un tel chef et, pendant sept années qu’il remplit les laborieuses fonctions du ministère public, il y déploya toutes ses qualités de magistrat.

En 1763, monsieur de Calonne, devenu intendant de Flandre, proposa à son ancien substitut d’être son subdélégué pour les villes de Douai et d'Orchies. Alexandre d’Haubersart accepta et devint en même temps conseiller pensionnaire de la ville de Douai et directeur du mont-de-piété. C'est dans cette situation que le trouva la Révolution. Éloigné des affaires, il attendit dans la retraite que les circonstances lui permissent de rentrer dans la vie publique.

En l'an VIII, lorsque le gouvernement consulaire, réformant l'organisation des tribunaux, institua les cours d'appel, il s'agissait de donner un chef à celle créée à Douai, pour les départements du Nord et du Pas-de-Calais. Alexandre d’Haubersart fut appelé à ce poste difficile et l'on peut dire qu'il dépassa les espérances de ceux qui avaient le plus de confiance dans son aptitude. Pendant treize ans, de 1800 à 1813, il fut à la tête de la Cour d'appel de Douai qui devint, en 1811, Cour impériale, et les souvenirs qu'il a laissés ne s'effaceront jamais dans le ressort.

Rendre à l'administration de la justice, ébranlée et compromise par les mesures et les expédients révolutionnaires, l’autorité dont elle jouissait avant 1789; réunir dans la même compagnie, sans distinction d'origine et de parti politique, tous les hommes que leur moralité et leur talent recommandaient à la confiance d'un gouvernement réparateur; tel est le double but qu'il se proposa et qu'il eut l'honneur d'atteindre. Indépendamment de sa capacité judiciaire, Alexandre d’Haubersart avait dans le caractère deux qualités qui devaient assurer son succès: il était à la fois ferme et conciliant.

Élu en 1805 député du Nord au Corps législatif (5 vendémiaire an XII, il fut, deux ans après, nommé président de la commission de législation instituée dans cette assemblée, lors de la suppression du Tribunat. Il fit, au nom de la commission, plusieurs rapports sur le Code d’instruction criminelle et le Code pénal. On s’étonna de trouver dans un vieillard presque octogénaire une netteté d'idées, une force de raisonnement, une vigueur de style qui se rencontrent rarement dans la maturité. Ces qualités s'unissaient chez lui à une figure vénérable, empreinte de dignité et d'énergie, dont le souvenir est resté dans la mémoire de tous ceux qui l'avaient connu.

Alexandre d’Haubersart avait été, depuis plusieurs années, désigné par le collège électoral du Nord, comme candidat au Sénat conservateur, lorsqu'en 1813 l'Empereur le présenta, pour une place vacante, concurremment avec deux de ses collègues, le premier président de la Cour impériale de Gênes et le premier président de la Cour impériale d’Agen. Alexandre d'Haubersart fut élu par le Sénat. Cet honneur inattendu venait le chercher à 81 ans. Il le reçut comme un hommage rendu à la magistrature, à laquelle il appartenait depuis près de soixante ans.

Une année ne s'était écoulée, depuis son entrée au Sénat, lorsque la catastrophe de 1814 amena la chute de l'Empire et la restauration de la Maison de Bourbon. Le roi Louis XVIII éleva le comte d'Haubersart à la dignité de Pair de France et au grade d’officier de la Légion d'honneur (il était chevalier, depuis la création de l'ordre, le 25 prairial an XII).

Alexandre d'Haubersart remplit, pendant neuf ans, jusqu'à la fin de sa vie, avec l'assiduité scrupuleuse qui le distinguait, ses devoirs législatifs. Il décéda à Douai le et il repose au Panthéon douaisien.

Il avait été créé chevalier de l'Empire le , baron le , baron avec majorat le , et comte le .

Il avait épousé Rosalie Claire Ursule Raison (1746-1788).

Titres

Distinctions

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes du chevalier Dhaubersart et de l'Empire
Selon ses lettres patentes
D'azur, au chevron de gueules chargé du signe des chevaliers accompagné en chef d'une étoile d'or et en pointe d'une balance d'argent.[3]
On trouve aussi
D'azur au chevron de gueules, chargé du signe des chevaliers légionnaires, et accompagné au chef de deux étoiles d'or, et, en pointe d'une balance d'argent.[4]
Armes du baron d'Haubersart et de l'Empire

D'azur, au chevron d'or, accompagné en chef et deux étoiles du même et en pointe d'une balance d'argent ; franc-quartier des barons [premiers] présidents de notre cour d'appel.[3] - [5]

On trouve aussi
D'azur au chevron de gueules, accompagné au chef de deux étoiles d'or, et, en pointe d'une balance d'or ; au franc-quartier des [barons] Présidents de cour d'Appel.[4]
Armes du comte d'Haubersart et de l'Empire
Selon ses lettres patentes
D'azur au chevron d'or, accompagné en chef de deux étoiles du même et en pointe d'une balance d'argent ; franc-quartier des comtes sénateurs brochant au neuvième de l'écu.[3]
On trouve aussi
D'azur au chevron de gueules, accompagné au chef de deux étoiles d'or, et, en pointe d'une balance d'or ; au franc-quartier des Comtes Sénateurs.[4]
Armes du comte d'Haubersaert, pair de France,

D'azur au chevron d'or chargé de deux épées appointées de sable, accompagné en chef de deux étoiles d'argent, et en pointe d'une balance du même.[6] - [7] - [8] - [1]

Ascendance et postérité

Fils de Louis François d'Haubersart (1691-1752) et d'Anne Florence Favier (1704-1790, fille Philippe Marie Favier (1668-ca 1713), seigneur de La Croisette), Alexandre Joseph Séraphin d'Haubersart épousa Rosalie Ursule Claire Raison ( - Douai ✝ - Douai).

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Notes et références

  1. François Velde, « Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) », Lay Peers, sur www.heraldica.org, (consulté le )
  2. « Cote LH/1271/9 », base Léonore, ministère français de la Culture
  3. « Registres de lettres patentes de collation de titres et d'armoiries et armorial. », 1808-1815., sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France) (consulté le )
  4. Michel Laisnez, « Héraldique napoléonienne », département du Nord, sur passepoil.fr, (consulté le )
  5. Nicolas Roret, Nouveau manuel complet du blason ou code héraldique, archéologique et historique : Avec un armorial de l'Empire, une généalogie de la dynastie impériale des Bonaparte jusqu'à nos jours, etc..., Encyclopédie Roret, , 340 p. (lire en ligne)
  6. Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887
  7. Source : Haubersart sur http://www.armorial-general.org
  8. Source : Haubersart sur http://www.luz-herald.net
  9. « Cote LH/1271/8 », base Léonore, ministère français de la Culture
  10. « Cote LH/1271/10 », base Léonore, ministère français de la Culture

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.