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Agriculture en Arménie

L'agriculture de l'Arménie est depuis 20 ans en profonde restructuration, du fait d'un passage d'une agriculture collective à une agriculture caractérisée par de petites exploitations agricoles.

Une récolte de coton en Arménie dans les années 1930. Le coton n'est plus cultivé actuellement en Arménie.

L'ArmĂ©nie compte 2,1 millions d'hectares de terres agricoles couvrant 72 % de la superficie du pays. La plupart de ces terres sont des pâturages de montagne alors que les terres cultivables couvrent 480 000 hectares (452 900 hectares de terres arables, 27 300 hectares en vergers et en vignobles), soit 16 % de la superficie du pays. En 2006, 46 % de la population active Ă©tait employĂ©e dans l'agriculture (contre 26 % en 1991) qui a contribuĂ© Ă  21 % du PIB du pays. En 1991, l'ArmĂ©nie importait environ 65 % de ses aliments.

La privatisation des terres

En 1990, la république socialiste soviétique d'Arménie est devenue la première république soviétique à adopter une loi de privatisation des terres, et dès lors, elle a mis en place plus rapidement cette réforme que les autres anciennes républiques soviétiques. Toutefois, la rapidité et la désorganisation du remembrement des terres a conduit à des litiges et au mécontentement de certains paysans recevant ces terres. Les principaux problèmes ont été l'attribution des droits sur l'eau et la distribution de matériaux de base et des équipements. De plus, les entreprises agro-industrielles telles que celle présentes dans la transformation alimentaire et dans les cultures sous serre sont souvent restées dans les mains de l'État, ce qui a réduit l'ampleur de cette privatisation.

La privatisation a rapidement éliminé l'agriculture collective et les fermes d'État, qui avaient dominé pendant la période soviétique. Dès 1992, la privatisation avait touché 63 % des champs cultivés, 80 % des vergers, et 91 % des vignobles pour les distribuer essentiellement à des exploitations familiales. En 2006, ces exploitations familiales ont représenté 98 % de la production agricole.

Le programme de privatisation a ainsi abouti Ă  une augmentation rapide de 15 % de la production agricole brute entre 1990 et 1991. La croissance agricole a continuĂ©, et en 2006 la production agricole Ă©tait supĂ©rieure Ă  75 % par rapport Ă  1990. Cette croissance de l'activitĂ© agricole est un fait unique parmi les anciennes rĂ©publiques soviĂ©tiques. En 1993, le gouvernement a mis un terme aux restrictions liĂ©es aux transferts de terres privĂ©es, permettant ainsi d'augmenter substantiellement la taille moyenne des parcelles privĂ©es, qui Ă©tait jusque-lĂ  limitĂ©e. Ă€ la fin de 1993, 300 000 petites exploitations de 1 Ă  5 hectares Ă©taient en service.

La production agricole

L'agriculture est surtout pratiquée dans les vallées alors que les montagnes et les terrains accidentés d'Arménie sont généralement dévolus au pâturage du bétail. Grâce à l'irrigation, des figues, des grenades, des abricots, et les olives sont également cultivés dans la vallée subtropicale de la rivière Araxe et dans les vallées au nord d'Erevan, où se trouvent les terres agricoles les plus fertiles du pays. L'Arménie produit aussi des pêches, des noix, des coings, et son cognac jouit d'une bonne réputation.

L'irrigation est nĂ©cessaire pour la plupart des cultures, et la construction de canaux et d'un système d'irrigation ont Ă©tĂ© parmi les premiers grands projets de la rĂ©publique soviĂ©tique dans les annĂ©es 1920. Dans les annĂ©es 1960, les terres arables avaient Ă©tĂ© accrues de 20 %, comparativement Ă  la pĂ©riode prĂ©-soviĂ©tique. La plupart des fermes ont eu l'Ă©lectricitĂ© dès le dĂ©but des annĂ©es 1960, et les machines ont Ă©tĂ© monnaie courante Ă  cette Ă©poque. Ă€ l'ère soviĂ©tique, les femmes constituaient la majoritĂ© de la population active agricole, car un nombre important d'hommes jeunes avait immigrĂ© vers les centres urbains Ă  travers les diffĂ©rentes campagnes d'industrialisation. En 1989, les fermes Ă©taient exploitĂ©es avec environ 13 400 tracteurs et 1 900 moissonneuse-batteuses. Contrairement aux autres pays de la CEI, l'ArmĂ©nie n'a pas subi un dĂ©clin trop important de sa motorisation agricole au cours de la privatisation, et en 2006 il y avait 14 600 tracteurs et 1 700 moissonneuse-batteuses.

Les principaux produits agricoles sont des cĂ©rĂ©ales tel le blĂ© ou orge, les pommes de terre, les lĂ©gumes, les fruits et le raisin de table et pour le vin. En 2006, l'ArmĂ©nie a produit 212 500 tonnes de cĂ©rĂ©ales, 539 500 tonnes de pommes de terre, 915 000 tonnes de lĂ©gumes, 286 000 tonnes de fruits, 201 400 tonnes de raisins. Ces chiffres sauf ceux des cĂ©rĂ©ales sont en augmentation importante par rapport Ă  1989, lorsque l'ArmĂ©nie produisait 200 000 tonnes de cĂ©rĂ©ales, 266 000 tonnes de pommes de terre, 485 000 tonnes de lĂ©gumes, 170 000 tonnes de fruits, et 119 000 tonnes de raisins. La production de bĂ©tail en 2006 a atteint 66 800 tonnes de viande (poids Ă  l'abattage), 620 000 tonnes de lait, et 464 millions d'Ĺ“ufs. Les chiffres de production de bĂ©tail en 1989 Ă©taient de 105 000 tonnes de viande, de 491 000 tonnes de lait et de 561 000 tonnes d'Ĺ“ufs.

Sources

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