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2010 en RĂ©publique centrafricaine

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Chronologie

Janvier 2010

  • Samedi : Tentative de mutinerie des dĂ©tenus de la prison de N'garagba, la principale prison de la capitale, Bangui. Pour protester contre de nouvelles mesures de sĂ©curitĂ© prise par le nouveau directeur, les prisonniers « ont saccagĂ© dans la matinĂ©e le bureau du directeur et ont dĂ©truit tous les dossiers qui s'y trouvaient », puis, ils ont tentĂ© de « s'attaquer aux autres locaux lorsqu'ils ont Ă©tĂ© intimidĂ©s par des tirs de sommation de la gendarmerie », qui n'ont fait aucun blessĂ©[1].

FĂ©vrier 2010

Mars 2010

  • Samedi : Le ministre de la SĂ©curitĂ© nationale et de l'Ordre public, Jules Bernard OuandĂ©, annonce avoir mis au jour et dĂ©jouĂ© une tentative de coup d'État, qui devait se dĂ©rouler du 15 au . L'ex-premier ministre (2001-2003) Martin ZiguĂ©lĂ© estime qu'il Ă©tait « impossible » d'organiser les scrutins en avril et rĂ©clame une nouvelle date[2].
  • Dimanche : Les deux Français, employĂ©s de l'ONG lyonnaise Triangle gĂ©nĂ©ration humanitaire, enlevĂ©s Ă  Birao (RĂ©publique centrafricaine), le , sont libĂ©rĂ©s au Darfour. Ces enlèvements avaient Ă©tĂ© revendiquĂ©s par les Aigles africains de la libertĂ©, lesquels menaçaient de tuer leurs otages si Paris ne traitait pas directement avec eux.
  • Lundi : La commission Ă©lectorale reporte le dĂ©pĂ´t des dossiers de candidature pour les Ă©lections prĂ©sidentielle et lĂ©gislatives d'avril, initialement prĂ©vues pour le vendredi , Ă  une date ultĂ©rieure non prĂ©cisĂ©e en attendant l'installation officielle des comitĂ©s locaux. Le Collectif des forces du changement, regroupant l'opposition, des formations centristes et des ex-rĂ©bellions, avait exigĂ© « le retrait pur et simple du dĂ©cret » prĂ©sidentiel, convoquant les Ă©lecteurs aux urnes pour le , en expliquant que le pays n'Ă©tait pas pacifiĂ© et n'avait pas procĂ©dĂ© au recensement Ă©lectoral[3].
  • Mercredi : Des affrontements, qui ont durĂ© 3 jours entre des habitants de la rĂ©gion et des Ă©leveurs tchadiens, ont causĂ© la mort de 18 Centrafricains et de 2 Tchadiens.
  • Mardi :
    • Des rĂ©centes attaques de groupes de la rĂ©bellion ougandaise de l'ArmĂ©e de rĂ©sistance du Seigneur (LRA) ont causĂ© la mort de 26 personnes dont 11 civils dans le sud-est de la Centrafrique, Ă  la suite de l'attaque des villages d'Agoumar (, 11 morts), de Karmadar () et de Dembia (, 15 morts). Ă€ Dembia, « les Ă©lĂ©ments de la LRA ont Ă©tĂ© pris en chasse par l'armĂ©e ougandaise, qui a abattu au moins quinze rebelles »[4].
    • Un dĂ©cret prĂ©sidentiel dĂ©crète le report des prochaines Ă©lections prĂ©sidentielle et lĂ©gislatives, prĂ©vues initialement le , au . En raison du retard pris dans la prĂ©paration des Ă©lections, le report du scrutin Ă©tait donnĂ© pour acquis depuis plusieurs jours, l'opposition ainsi que l'ONU, l'Union europĂ©enne, les États-Unis et la France — principaux bailleurs de fonds des Ă©lections — y Ă©tant favorables[5].

Avril 2010

  • Vendredi : Le Collectif des forces du changement annonce que l'opposition et les ex-rebelles, ayant signĂ© les accords de paix, n'ont dĂ©posĂ© aucune candidature, « ni pour la prĂ©sidentielle ni pour les lĂ©gislatives », du , quelques heures avant la clĂ´ture officielle des candidatures, « parce que le pouvoir a maintenu la date du pour la tenue des Ă©lections dans des conditions qui ne garantissent pas la crĂ©dibilitĂ©, la fiabilitĂ© et la transparence ». Le collectif avait menacĂ© mercredi de boycotter le scrutin s'il n'Ă©tait pas repoussĂ© de plusieurs mois. Le collectif regroupe la principale coalition d'opposition l'Union des forces vives de la nation (UFVN), les « Autres Partis » (coalition de partis d'opposition), et les mouvements politico-militaires ayant intĂ©grĂ© le processus de paix[6].
François Bozizé
(octobre 2007)
  • Jeudi : Le prĂ©sident François BozizĂ© annonce le report des Ă©lections prĂ©sidentielle et lĂ©gislatives qui Ă©tait rĂ©clamĂ© par la classe politique et les ex-rĂ©bellions, sans fixer de nouvelle date mais pas avant le prochain, date officielle de fin de son premier mandat : « Les Ă©lections ne vont pas se tenir le . Lorsque toutes les parties impliquĂ©es dans ces Ă©lections, y compris la communautĂ© internationale, seront prĂŞtes, nous iront Ă  ces Ă©lections […] Il ne nous reste plus qu'Ă  confier la suite Ă  l'AssemblĂ©e nationale, car il se pourrait que le soit dĂ©passĂ© […] Donc, notre AssemblĂ©e doit nous proposer des textes. Sans cela, nous rentrerons dans la "Somalisation" »[7].

Mai 2010

  • Mercredi : Des rebelles ougandais de l'ArmĂ©e de rĂ©sistance du Seigneur ont attaquĂ© Ă  Dembia, village situĂ© entre Obo et RafaĂŻ, un vĂ©hicule du Programme alimentaire mondial faisant 2 morts et 2 blessĂ©s. Il s'agit de la troisième attaque de la LRA dans la localitĂ© de Dembia, les deux prĂ©cĂ©dentes ayant visĂ© les habitants du village aux mois de mars et avril. Depuis 2008, les attaques de la LRA ont fait plus de 200 morts dans l'est de la rĂ©publique centrafricaine.
  • Vendredi : Deux membres de la rĂ©bellion ougandaise de l'ArmĂ©e de rĂ©sistance du Seigneur ont Ă©tĂ© tuĂ©s par les habitants de GuĂ©rĂ©kindo (entre ZĂ©mio et M'boki). Les rebelles avaient lancĂ© leur « attaque vers 16 heures, au moment oĂą la plupart des habitants regagnaient le village après les travaux champĂŞtres ». Les habitants ont rapidement organisĂ© la riposte est « lors de l'affrontement qui a suivi, deux membres du groupe rebelle ont Ă©tĂ© tuĂ©s et d'autres blessĂ©s. Le reste a pris la fuite en promettant de revenir se venger ». Devant les attaques rĂ©pĂ©tĂ©es des hommes de la LRA, les autoritĂ©s locales ont demandĂ© au mois de mars aux populations de se constituer en groupes d'autodĂ©fense pour sĂ©curiser les villages. La Centrafrique a aussi donnĂ© son feu vert en pour que l'armĂ©e ougandaise poursuive la LRA sur son territoire[8].

Juin 2010

  • Mercredi : Le Centrafrique s'est engagĂ© avec cinq autres pays africains Ă  ce qu'« aucun enfant de moins de 18 ans ne prenne part, directement ou indirectement, Ă  des hostilitĂ©s et, le cas Ă©chĂ©ant, de prĂ©venir toute forme de recrutement ». Il s'agit d'un accord en treize points, dont une stratĂ©gie transfrontalière contre la prolifĂ©ration et le trafic d'armes lĂ©gères. Les signataires ont Ă©galement promis de ratifier le protocole additionnel Ă  la Convention des droits de l'enfant de l'ONU concernant l'implication d'enfants dans les conflits armĂ©s[9].

Juillet 2010

  • Vendredi : Les Ă©lections prĂ©sidentielle et lĂ©gislatives, qui ont Ă©tĂ© reportĂ©es par deux fois, se tiendront finalement le , selon un dĂ©cret du prĂ©sident François BozizĂ©, lu Ă  la radio. Ă€ la suite du deuxième renvoi, une loi constitutionnelle prorogeant le mandat du prĂ©sident BozizĂ© — qui a expirĂ© le — et celui des dĂ©putĂ©s a Ă©tĂ© promulguĂ©e.

Septembre 2010

  • Mercredi , rĂ©gion de la Shanga : Le porte-parole du gouvernement annonce qu'une dizaine de personnes de nationalitĂ© slovaque entrĂ©es illĂ©galement sur le territoire centrafricain et qui s'apprĂŞtaient Ă  mettre Ă  exĂ©cution un coup d'État, ont Ă©tĂ© arrĂŞtĂ©s Ă  Nola dans le sud-ouest du pays et transfĂ©rĂ©s Ă  Bangui. Les Slovaques « Ă©taient en train de prendre possession d'une importante cargaison d'armes et de munitions de guerre » lorsqu'ils ont Ă©tĂ© arrĂŞtĂ©s. Le porte-parole du gouvernement n'a pas fourni de dĂ©tails sur le ou les commanditaires de ce projet de putsch prĂ©sumĂ©, ni le pays de « l'extĂ©rieur » impliquĂ©.
  • Vendredi : Les sept Slovaques arrĂŞtĂ©s mercredi pour tentative prĂ©sumĂ©e de coup d'État ont Ă©tĂ© libĂ©rĂ©s car il s'agissait d'un « malentendu » et leurs passeports leur ont Ă©tĂ© restituĂ©s : « Les Slovaques n'Ă©taient pas des comploteurs mais des chasseurs, venus en Centrafrique pour un safari avec des armes qu'ils possĂ©daient lĂ©galement ».

Octobre 2010

  • Vendredi : Selon le Haut Commissariat pour les rĂ©fugiĂ©s (HCR), la rĂ©bellion ougandaise de l'ArmĂ©e de rĂ©sistance du Seigneur (LRA) dont les attaques se sont intensifiĂ©es rĂ©cemment, a tuĂ© au moins 2 000 personnes, enlevĂ© plus de 2 600 et en a dĂ©placĂ©es plus de 400 000 depuis . Depuis le dĂ©but de l'annĂ©e 2010, Cette rĂ©bellion a fait « au moins 344 » morts au cours de « 240 attaques mortelles ». Les attaques se sont intensifiĂ©es depuis septembre, relève le HCR qui s'inquiète « d'une situation dramatique », une « horreur » ayant pris une « ampleur rĂ©gionale » pour laquelle « il n'y a jamais de rĂ©pit ». DirigĂ©e par Joseph Kony — recherchĂ© par la Cour pĂ©nale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l'humanitĂ© - la LRA est considĂ©rĂ©e comme l'une des guĂ©rillas les plus brutales au monde. Elle est entrĂ©e en activitĂ© en 1988 dans le nord de l'Ouganda, avant d'Ă©tendre ses actions dans l'extrĂŞme nord-est de la RDC, en Province orientale depuis une dizaine d'annĂ©es, puis en 2008 en Centrafrique et au Sud-Soudan[10].
  • Mardi : La Cour pĂ©nale internationale estime pouvoir juger pour crimes de guerre et crimes contre l'humanitĂ© en Centrafrique l'ancien vice-prĂ©sident de RĂ©publique DĂ©mocratique du Congo Jean-Pierre Bemba (47 ans). Il est accusĂ© d'ĂŞtre responsables de meurtres, viols et pillages commis entre et par sa milice, envoyĂ©e en Centrafrique pour appuyer le rĂ©gime du prĂ©sident Ange-FĂ©lix PatassĂ©. Il a fui la RDC en avril 2007 après avoir perdu les Ă©lections prĂ©sidentielles de 2006 et a Ă©tĂ© arrĂŞtĂ© en mai 2008 Ă  Bruxelles.

Novembre 2010

  • Lundi , Vakaga : La base du dĂ©tachement des Forces armĂ©es centrafricaine de la plus importante ville du nord-est, Birao, a Ă©tĂ© attaquĂ©e par des rebelles, comprenant des membres de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix, contraignant l'armĂ©e Ă  se replier le lendemain après une journĂ©e de combats Ă  une dizaine de kilomètres de la ville. La CPJP n'a pas signĂ© les accords de paix en Centrafrique. Son principal dirigeant est l'ex-ministre Charles Massi dont les proches affirment qu'il a Ă©tĂ© torturĂ© Ă  mort en janvier dans une prison centrafricaine[13].
  • Jeudi , Vakaga : Quatre militaires auraient Ă©tĂ© tuĂ©s et d'autres auraient Ă©tĂ© faits prisonniers ou blessĂ©s lors de l'attaque de Birao par les rebelles de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix. La ville est toujours occupĂ©e par les assaillants. Le gros de la garnison de la ville s'est repliĂ© sur les communes de Sam Ouandja, NdĂ©lĂ© et Bria et des renforts sont acheminĂ©s pour prĂ©parer la riposte.

DĂ©cembre 2010

  • Mercredi : « Ă€ l'occasion de la FĂŞte nationale du et des festivitĂ©s du cinquantenaire de la proclamation de l'indĂ©pendance de la RĂ©publique centrafricaine », Le prĂ©sident François BozizĂ© a « rĂ©habilitĂ© dans tous ses droits » l'ex-prĂ©sident et empereur, Jean-Bedel Bokassa, dĂ©cĂ©dĂ© en 1996, qui avait Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  mort en 1987 puis graciĂ© et libĂ©rĂ©[15].
  • Jeudi : Le bilan des combats, du 26 au , entre les rebelles de la Convention des patriotes pour la justice et la paix et l'armĂ©e Ă  Birao (nord-est) fait Ă©tat de 71 morts, dont 65 rebelles et 6 militaires. L'armĂ©e centrafricaine a repris le contrĂ´le de la ville. Aucun civil n'aurait trouvĂ© la mort dans les combats. L'armĂ©e tchadienne en collaboration avec les forces armĂ©es centrafricaines sont en train de pourchasser les Ă©lĂ©ments rebelles qui ont subi de lourds dĂ©gâts matĂ©riels. Le chef d'Ă©tat-major de l'armĂ©e tchadienne a expliquĂ© avoir usĂ© d'un droit de poursuite sur le sol centrafricain contre des rebelles tchadiens[16].

Notes et références

  1. Le Figaro.fr, Mutinerie Ă  la prison de Bangui
  2. dans un entretien à la chaîne de télévision panafricaine Africa24
  3. Le Figaro.fr, Dépôt des listes de candidature retardé
  4. Le Figaro.fr, Centrafrique: 26 morts dont 10 civils
  5. Le Figaro.fr, Présidentielle reportée
  6. Le Figaro.fr, Élections: aucune candidature de l'opposition
  7. Le Figaro.fr, Élections reportées
  8. Le Figaro.fr, 2 membres de la LRA tués
  9. Le Monde du 11/06/2010
  10. Le Figaro.fr, La LRA a tuĂ© 2 000 personnes
  11. Le Figaro.fr, CPI: ouverture du procès de J.P.Bemba
  12. Le Monde.fr, Jean-Pierre Bemba le VIP congolais de la CPI
  13. Le Figaro.fr, Les rebelles CPJP attaquent l'armée à Birao
  14. Le Figaro.fr, Birao reprise aux rebelles
  15. Le Figaro.fr, Jean-Bedel Bokassa réhabilité
  16. Le Figaro.fr, Birao: 71 morts dans les combats

Voir aussi

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