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ĂŽle du Ramier

L'île du Ramier est un ensemble d'îles situées entre les deux bras de la Garonne, au sud de la commune de Toulouse. Du nord au sud, les îles sont les îlots de Banlève, l'île du Grand Ramier, l'île d'Empalot, l'îlot des Lapins et enfin l'île de la Saudrune[1].

ĂŽle du Ramier
ĂŽle du Ramier
Vue aérienne de l'île du Ramier en 2011.
Administration
RĂ©gion Occitanie
DĂ©partement Haute-Garonne
MĂ©tropole Toulouse MĂ©tropole
Commune Toulouse
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 43° 34′ 58″ nord, 1° 26′ 01″ est
Transport
Métro Métro de Toulouse Ligne B du métro de Toulouse :
Tramway Tramway de Toulouse Ligne T1 du tramway de Toulouse Ligne T2 du tramway de Toulouse :
  • Palais de Justice (Ă  proximitĂ©)
  • ĂŽle du Ramier
  • Croix de Pierre (Ă  proximitĂ©)
Bus Linéo de ToulouseL4​L5​​​​​​​​​​​​​​ Liste des lignes de bus de Toulouse31​34​152​​​​​​​​​​​​​
Localisation
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ĂŽle du Ramier

    Histoire

    Ces îles sont longtemps restées isolées du reste de la ville. Les premières traces datent du XIIe siècle lorsque les actionnaires des moulins du Château-Narbonnais qui exploitent la force motrice de la Garonne, sont autorisés par Raimond V de Toulouse à construire une chaussée entre les deux rives. En 1840, l'écluse Saint-Michel est ouverte au nord de l'île[2].

    • Pont Saint-Michel en ruines en 1875. Fonds Eugène Trutat, Archives municipales de Toulouse
    • Construction du pont Saint-Michel en 1888 Fonds Eugène Trutat, Archives municipales de Toulouse

    À partir du XIXe siècle, le site est intégré grâce à la construction de ponts. Le premier pont est le pont Saint-Michel construit en 1844 et suspendu au-dessus de la Garonne près de l'actuel Pont-Neuf. Après avoir été détruit lors de la crue de la Garonne en 1875, le pont est reconstruit en 1890 et l'ingénieur Eugène Freyssinet en construit un troisième entre 1955 et 1961. Les autres ponts font leur apparition sous l'impulsion de la Poudrerie qui se situe sur la rive gauche de la Garonne. Une première passerelle est construite en face d'Empalot en 1863 puis le pont du Garigliano en 1958. La liaison avec la rive gauche est effective en 1969 avec le pont Pierre-de-Coubertin qui longe le stadium et qui se poursuit par le pont de la Croix-de-Pierre. En 1916, un pont permet de relier la route d'Espagne et le chemin des étroits en passant par l'île d'Empalot.

    Lieu d'activités industrielles

    Papeterie sur l'île du Ramier. . Vue d'ensemble des bâtiments de la papeterie. Archives municipales de Toulouse, photographie par Eugène Trutat.
    L'usine hydroélectrique du Ramier à Toulouse, en 1924.

    Au XVIIe siècle, le site est le lieu de construction d'un moulin à poudre, mais ses explosions fréquentes menacent la sécurité de la ville. La municipalité souhaite que la poudrerie se déplace vers le sud des îles plus isolées. Par ce déménagement, la ville souhaite attirer l'activité industrielle sur ces terres[3]. La poudrerie s'installe donc au sud de l'île du Ramier avec la construction de nombreux bâtiments dont le tour de l'horloge seul vestige de la poudrerie. En 1861, la ligne de chemin de fer Toulouse-Bayonne traverse l'île d'Empalot au sud. La poudrerie s'y raccorde en 1914.

    En 1918, la centrale hydroĂ©lectrique du Ramier est installĂ©e entre les deux bras de la Garonne pour produire de l'Ă©lectricitĂ© entre l'Ă®le du Grand-Ramier et l'Ă®le d'Empalot. Les travaux de sa mise en place ont nĂ©cessitĂ© la construction de l'usine elle-mĂŞme, d'un canal de dĂ©rivation et d'un pont entre l'Ă®le et la rive droite de la Garonne. Sa construction s'Ă©tale entre 1917 Ă  1922 et suit les plans de l'ingĂ©nieur Pendariès. L'usine est mise en service en 1922 afin de produire de l'Ă©lectricitĂ© mais aussi de rĂ©guler le plan d'eau pour alimenter les usines et stations de pompage[4]. L'usine est une usine dite au fil de l'eau avec une basse chute de 4,30 m. Elle est constituĂ©e d'une base en bĂ©ton et d'un rez-de-chaussĂ©e en brique. La machinerie se compose de six turbines Ă  axe vertical et de deux bulbes Ă  turbine Ă  hĂ©lices et Ă  gĂ©nĂ©ratrices asynchrones[5]. En 1987, l'usine est dotĂ©e d'une passe Ă  poissons. Depuis 1958, l'usine appartient Ă  la ville de toulouse. L'Ă©lectricitĂ© produite est vendue Ă  EDF et assure une partie de l'alimentation de la ville. Elle fait rĂ©gulièrement l'objet d'entretien de rĂ©vision[6].

    Pour compléter l'usine hydroélectrique, une usine d'incinération d'ordure dite l'usine de gadoue est construite en 1928 ainsi que le pont de Banlève. L'usine est constituée de deux bâtiments : l'usine d'incinération avec sa chaufferie et la briqueterie. Entre 1979 et 1980, l'usine de gadoues est détruite et une autre usine d'incinération est construite au Mirail. Seul le bâtiment de la direction existe de nos jours et sert aux œuvres sociales.

    L'ile au sud, la plus en amont, abrite l'implantation de l'usine SEVESO[7] SH ArianeGroup (ex. SNPE)[8], classée en Seuil haut lors de l'inspection du .

    Lieu d'activités de loisirs

    Stadium municipal de Toulouse et parc des sports sur l'île du Ramier, . Photographie d'André Cros, Archives de Toulouse.

    Le site devient un parc toulousain de loisirs en 1904 avec la construction d'un parc public de plus de 50 hectares. Très vite, le lieu devient populaire et un théâtre en plein-air, un kiosque à musique, un café-restaurant, des fêtes et des bals attirent une foule toujours plus nombreuse. À partir des années 1920, des établissements sportifs s'installent sur l'île du Ramier.

    En 1928, l'émulation nautique déménage ses hangars à bateaux sur l'île du Ramier. Elle y fait construire un terrain de pelote basque, des courts de tennis et deux pontons. Un autre club nautique, le Rowing-Club, s'installe lui aussi sur l'île. À cette même époque, la municipalité socialiste développe les sports toulousains et propose de faire construire une piscine municipale dont l'architecte est Jean Montariol. Elle accentue son projet en désirant y ajouter un stadium. En 1931, le projet mûrit et se transforme en parc des Sports. Les travaux débutent cette même année malgré les critiques du coût important du projet[9]. La piscine d'été est inaugurée en . La piscine est ensuite agrandie et complétée par une piscine d'intérieur en 1934. La piscine municipale Alfred-Nakache est classée aux monuments historiques depuis 1993.

    Le stadium est construit à partir de 1936 derrière la piscine municipale. Mais la Seconde Guerre mondiale ralentit l'exécution des travaux et le stadium n'est terminé qu'en 1950.

    Le Parc des expositions de Toulouse, construit entre 1952 et 1966, qui accueilli les foires internationales de Toulouse jusqu'en 2019.

    Depuis les années 80, les activités de canoë-kayak se sont développées au sud de l'île du Ramier sur un bras de la Garonne[10].

    Lieu de recherche et d'enseignement

    En 1920, un pĂ´le de recherche s'installe sur l'Ă®le du Ramier avec le laboratoire de Banlève. Il est crĂ©Ă© par l'institut Ă©lectrotechnique et de mĂ©canique appliquĂ©e. Il s'appelle aujourd'hui l'Institut de mĂ©canique des fluides de Toulouse (IMFT). Il sert tout d'abord Ă  Ă©tudier les Ă©coulements sur des maquettes de projet hydroĂ©lectrique. Il possède un canal long de 117 m, large de m et profond de m dans lequel les maquettes Ă©tudiĂ©es sont placĂ©es. En 1930, le laboratoire est Ă©quipĂ© d'un centre de recherche aĂ©ro et hydrodynamique. Il est alors dotĂ© d'une soufflerie en 1936 dite Soufflerie de Banlève. Les sociĂ©tĂ©s d'aviations françaises vont très largement utiliser cette soufflerie pour leurs essais jusqu'en 1952.

    La première cité universitaire de Toulouse est construite sur l'île du Ramier en 1954. Il s'agit de la cité Daniel-Faucher construite sur pilotis à l'image du pavillon suisse de la Cité internationale universitaire de Paris conçu par Le Corbusier. Quatre autres immeubles sont construits entre 1956 et 1965. Un stade universitaire jouxte les bâtiments.

    L'institut du Génie Chimique fondé en 1940 est construit en 1957 à l'actuelle place du casino de Toulouse. Les anciens bâtiments de la Poudrerie sont en partie conservés pour héberger l'institut. Cet institut change de nom et se transforme en École Nationale Supérieure des Ingénieurs du Génie Chimique puis devient l'ENSIACET après une fusion début 2001. En septembre de la même année, l'explosion de l'usine AZF endommage lourdement les locaux et l'école déménage vers Labège.

    Explosion de l'usine AZF

    L'explosion de l'usine AZF en touche de plein fouet les installations de l'île du Ramier. L'école de Chimie (ENSIACET, ex ENSIGC) est complètement détruite. Cette école est reconstruite à Labège[11]. D'autres installations comme le stadium de Toulouse sont sévèrement touchées.

    Sur l'île d'Empalot, un casino du groupe Lucien Barrière (Casino-théâtre Barrière) est construit sur le site de l'ancienne école de chimie détruite par l'explosion de l'usine AZF[12]. Ce casino a la particularité d'être sur pilotis pour éviter les risques d'inondations.

    GĂ©ographie

    Les îles se situent en plein cœur de Toulouse tout le long de la Garonne sur les ramiers entre l'avenue de Muret à l'ouest et le quartier d'Empalot à l'est. Elles mesurent quatre kilomètres de long et six cents mètres de large entre deux bras de la Garonne. La forme des îles s'est beaucoup modifiée au gré des inondations et selon l'apport d'alluvions.

    Lieux et monuments

    On y trouve aujourd'hui le Stadium, l'Institut de mécanique des fluides de Toulouse, des piscines municipales (piscine municipale Alfred-Nakache, piscine Castex), la cité universitaire Daniel Faucher et des espaces verts. Pendant plusieurs années, l'île du Ramier est le lieu de déroulement de Toulouse-Plage. Le parc d'exposition est construit entre 1952 et 1966 par l'architecte Pierre Glénat, et annonce la mort du parc toulousain. Les espaces verts et loisirs de ce parc cèdent peu à peu la place aux bâtiments du palais des congrès.

    Aménagements urbain

    Voies de communications et transports

    Transports en commun

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      • Tramway de Toulouse Ligne T1 du tramway de Toulouse Ligne T2 du tramway de Toulouse
      • Liste des lignes de bus de Toulouse31​​​​​​​​​​​​​​​
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      • Liste des lignes de bus de Toulouse31​​​​​​​​​​​​​​​
    • Croix de Pierre (Ă  proximitĂ©)
      • Tramway de Toulouse Ligne T1 du tramway de Toulouse Ligne T2 du tramway de Toulouse
      • LinĂ©o de ToulouseL4​L5​​​​​​​​​​​​​​
      • Liste des lignes de bus de Toulouse​34​152​​​​​​​​​​​​​

    Axes routiers

    Notes et références

    1. « L'île du Ramier vue du ciel », sur Toulouse Métropole (consulté le ).
    2. Source : Les quartiers de Toulouse, l'île du Ramier, Accord édition, (ISBN 2-908695-21-9), page 1
    3. Source : Les quartiers de Toulouse, l'île du Ramier, Accord édition, (ISBN 2-908695-21-9), page 2
    4. Produire de l'électricité "verte" - Agenda 21 de Toulouse
    5. Untitled Document
    6. Travaux d'entretien usine hydroélectrique du Ramier à Toulouse
    7. « Les établissements classés SEVESO », sur Ministère de la transition écologique et solidaire (consulté le ).
    8. « Fiche de l'établissement : ARIANE GROUP (ex HERAKLES) » (consulté le ).
    9. DĂ©tails sur http://www.map.toulouse.archi.fr/stade/histoire/index.html
    10. La Dépêche du Midi, « Toulouse. Canoë-kayak : les jeunes du CKT en vue », La Dépêche,‎ (lire en ligne, consulté le ).
    11. ENSIACET - Présentation - historique de l'école- 21 septembre 2001 explosion de l'usine azf
    12. « Casino de Toulouse : 600 machines à sous sur pilotis » (version du 27 septembre 2007 sur Internet Archive), sur site Mairie de Toulouse, 23 novembre 2006
    13. Notice no PA31000013, base Mérimée, ministère français de la Culture

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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