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Étienne Michaux

Étienne Michaux, né le à Versailles et mort le à Moisson dans le département des Yvelines, est un militaire français, commissaire ordonnateur en chef de l'Armée française. Il est nommé préfet provisoire du département de Seine-et-Oise par le général autrichien von Blücher du au .

Étienne Michaux
Étienne Michaux
Portrait du commissaire ordonnateur de division Étienne Michaux, 1801, peint par Louis Gauffier

Naissance
Versailles
DĂ©cès (Ă  79 ans)
Moisson (Yvelines)
Origine Drapeau de la France France
Grade Commissaire ordonnateur
Années de service 1788 – 1816
Conflits Guerres napoléoniennes
Distinctions Chevalier de la LĂ©gion d'honneur
Chevalier de Saint-Louis

Emblème

Biographie

Famille

Fils de Jacques Michaud, garde suisse du roi, officier des gardes, qui a commandé le château de Marly, et de Marie-Pétronille Boilacre, il nait le à Versailles[1].

Il épouse en premières noces Angélique-Lucie Hall (fille du miniaturiste suédois Pierre Adolphe Hall et de Marie-Adélaïde Gobin) décédée à Versailles le .

Angélique-Lucie Hall avait épousé en premières noces à 19 ans, Pierre Joseph Garnier, négociant lyonnais dont elle avait eu une fille Lucie. Elle divorça rapidement pour épouser Étienne Michaux, le couple eut trois enfants.

  • Étienne-Hector Michaux, nĂ© le 23 (3 pluviĂ´se an XII) Ă  Paris 2e. Ex-chef de bataillon, commandant le dĂ©pĂ´t de recrutement de l’HĂ©rault, chevalier de la LĂ©gion d’honneur , chevalier de l'ordre de l'ÉpĂ©e de Suède, autorisĂ© Ă  accepter et Ă  porter la dĂ©coration de chevalier de l'ordre de l'ÉpĂ©e de Suède , officier de la LĂ©gion d’honneur , il participa durant 4 annĂ©es Ă  l'expĂ©dition de MorĂ©e, il fut condamnĂ© le Ă  trois ans de prison et Ă  trois cents francs d’amende pour escroquerie en matière de recrutement militaire, et exclu des matricules de la LĂ©gion d’honneur[2].
  • Étienne-Jules Michaux, nĂ© le Ă  Paris, gĂ©nĂ©ral de brigade, commanda le Cadre noir de Saumur, capitaine commandant, chevalier de la LĂ©gion d’honneur du , chevalier de l'ordre de l'ÉpĂ©e de Suède , autorisĂ© Ă  accepter et Ă  porter la dĂ©coration , officier de la LĂ©gion d’honneur du , commandeur de la LĂ©gion d'honneur du . DĂ©cĂ©dĂ© le Ă  Saumur (Maine-et-Loire). On peut retrouver un grand soutien aux travaux d'Ă©criture de M. Émile Debost dans ses livres sur la cinĂ©sie Ă©questre.
  • Adèle (1809).

Veuf en 1819, il épouse à soixante-quatre ans en secondes noces le à Moisson Joséphine-Charlotte Dujardin, âgée de 32 ans, née le (14 Vendémiaire An XI) à Moisson (fille de Léger Dujardin, cultivateur à Moisson et de Marie Lesigne) [3], morte à Moisson le .

Carrière

Soldat au régiment des gardes suisses dans la compagnie de Louis d'Affry du , et passe au fusilier au régiment de Diesbach dans la compagnie de Lanther le jusqu'à son licenciement. Admis au 1er bataillon franc le , il devient caporal-fourrier le , puis il est nommé sous-lieutenant à la Légion du Nord le . Employé à l'état-major des Pyrénées-Orientales le puis capitaine adjoint près l'adjudant général Saint-Hilaire le . Commissaire des guerres 2e classe du au , commissaire des guerres de 1re classe du au , commissaire ordonnateur en chef des guerres du au , il est sous les ordres du maréchal Jean-Baptiste Bernadotte et du général Joachim Murat, et fait pratiquement toutes les campagnes napoléoniennes. 26 campagnes en 20 années dont, l'expédition d’Égypte, de Hollande, d'Autriche, du Hanovre, d'Espagne, campagne de l'An XIV et 1806. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le .

Ordonnateur en chef des troupes françaises au Hanovre sous les ordres d'Édouard Mortier, il rentre en France en à la suite de quelques affaires financières peu claires et est affecté à Caen « dont il est prié de ne pas s’éloigner sans autorisation ». Il est prié de rendre compte des sommes mises à sa disposition en tant ordonnateur de l’armée du Hanovre. Il est nommé le au 8e corps de l’armée d’Espagne sous les ordres du général Jean-Andoche Junot.

En 1809, le maréchal Jean-Baptiste Bessières, le renvoie de Valladolid « comme peu digne de beaucoup de confiance »[4]

Il retourne en Espagne le où il est chargé le de cette même année des fonctions d'intendant-général de l'armée du Portugal. Le , le maréchal André Masséna, prince d'Esling, demande au comte de Cessac, ministre directeur de l'administration de la guerre que les commissaires Michaux (8e corps) et Montessy (6e corps) soient éloignés de l’Armée d’Espagne « comme aimant et facilitant le désordre et ne pouvant seconder les efforts faits par le général en chef et l'intendant-général pour détruire la source des malversations multipliées dont l'armée de Portugal était le théâtre... »[5].

Par décret impérial du , Napoléon ordonne que les sieurs Michaux et Montessy soient réformés sans traitement et arrêtés à leur arrivée en France et les scellés mis sur leurs papiers[5].

Étienne Michaux réussit à se rendre à Paris, d'où il adresse au comte de Cessac une lettre du prince d'Essling. Le comte de Cessac écrit alors à l'empereur : « J'ai ordonné à l'ordonnateur Michaux de se constituer prisonnier sous peine d'être arrêté par mes ordres, et je suis informé par M. le comte Hullin que cet ordonnateur est sous la surveillance d'un gendarme. Les renseignements que vient de m'adresser M. le maréchal prince d'Essling sont en opposition avec ceux qu'il m'a précédemment donnés, et qui ont déterminé la mesure prise à l'égard de l'ordonnateur Michaux, mesure qui semblerait dès-lors devoir être révoquée, si je n'avais à porter à la connaissance de Votre Majesté une grave inculpation contre ce fonctionnaire. On m'a informé confidentiellement que le sieur Michaux, en passant à Salamanque, a tenu les propos les plus déplacés sur l'état de l'armée de Portugal, sur les opérations de la campagne, sur plusieurs chefs, et notamment sur le prince d'Essling ; qu'il a fait en même temps l'éloge des Anglais. Cette inculpation, réunie aux préventions qu'a fait naître la conduite antérieure de l'ordonnateur Michaux, me détermine à proposer à Votre Majesté de maintenir la réforme sans traitement de cet ordonnateur jusqu'à de plus amples renseignements, et à faire néanmoins lever la surveillance sous laquelle il est placé en ce moment. »[5].

Par un décret impérial du , Michaux est destitué de ses fonctions d’ordonnateur comme prévenu de dilapidation et rappelé à Paris pour se justifier auprès du ministre de la guerre. De retour en France, il demanda à passer en jugement, mais sa demande ne fut pas admise[6]

Il est mis sous la surveillance du ministre de la police qui devant lui désigner une résidence à 40 lieues de Paris lui désigne Bruxelles où effectuera un exil de deux années. Il ne cessa pas pendant cette période de demander la nomination d'une commission d'enquête pour l'examen de sa conduite[5].

À la Restauration, sur sa demande, le gouvernement provisoire annule par décision du le décret impérial du qui le destituait et il est rétabli dans ses fonctions[5].

Au mois de , il est nommé ordonnateur en chef du corps d'armée commandé par le duc de Berry[5]. Au mois de , alors que l'armée prussienne occupe les environs de Saint-Germain-en-Laye, le prince autrichien von Blücher qui avait connu Michaux aux eaux de Pyrmont, l'envoie chercher et lui dit qu'il allait investir et détruire Versailles pour se venger d'avoir été trahi par un membre de la députation des notables versaillais. Michaux calme la fureur de Blücher et accepte le le poste de préfet provisoire du département de Seine-et-Oise que Blücher lui propose en remplacement du comte Girardin qui avait fui. Il est remplacé par baron Jean François Marie Delaître le [5].

Il forme devant le ministère de la guerre, une demande en rappel du traitement dont il avait été privé soutenant que n'ayant pas été mis en jugement, sa destitution était un acte arbitraire qui n'avait pas pu lui enlever son traitement. Cette demande est rejetée par décision du Conseil d'état en date du , « considérant qu'un officier destitué ne peut avoir droit à un traitement pour le temps de sa destitution, qu'autant que la mention expresse en serait faite dans l'ordonnance du roi qui le remettrait en activité; que dans l'espèce cette pièce n'est pas produite »[7].

Le , il est admis à la retraite[6], et le roi Louis XVIII le crée baron le [8].

Il meurt le à Moisson dans le département des Yvelines[9].

DĂ©corations

Armes attribuées à Étienne Michaux

Henri Gourdon de Genouillac[12] repris en 1896 par A. Révérend[13] indiquent qu'il fut fait chevalier de l'Empire par lettres patentes du enregistrées le , mais cette qualité de chevalier de l'Empire ne figure pas dans son dossier de la Légion d'honneur ni dans son acte de mariage ni dans son acte de décès où il est seulement qualifié de chevalier de la Légion d'honneur. En 1903, en réponse à une demande de son petit-fils sur les décorations accordées à son grand-père Étienne Michaux, le grand chancelier de l’ordre de la Légion d’honneur lui indique que les seules décorations accordées à Étienne Michaux sont chevalier de la Légion d’honneur le et chevalier de l’ordre de Saint-Louis le [11].

Titres nobiliaires

  • Chevalier de l'Empire par lettres patentes du enregistrĂ©es le : Document du titre de chevalier de l'Empire d'Étienne Michaux[14]
  • Titre de Chevalier confirmĂ© et renouvelĂ© par le roi Louis XVIII le : Étienne Michaux confirmĂ© Chevalier[15].
  • Baron par le roi Louis XVIII le : Étienne Michaux crĂ©Ă© Baron[16].

Armes

Parti : au I coupé d’azur au pavillon turc d’argent et d’or au cheval galopant de sable, au II de sable au palmier terrassé d’argent le parti soutenu d’une champagne de gueules chargée du signe des chevaliers.[13].

Notes et références

  1. Base Léonore : Légion d'honneur, dossier d'Étienne Michaux LH/1862/36, page 17 : extrait acte de naissance
  2. Base Léonore, Dossiers de la Légion d’honneur n° LH/1862/37 : Étienne-Hector Michaux, page 8.
  3. Archives départementales des Yvelines, état-civil en ligne, commune de Moisson, folio 233 : acte de mariage le 3 août 1835 d'Étienne Michaux et Joséphine-Charlotte Dujardin
  4. MĂ©moires et correspondance politique et militaire du roi Joseph, 1854, page 151.
  5. Fastes de la Légion d'honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, volume IV, pages 317 à 319.
  6. Recueil général des arrêts du Conseil d'état, volume 3, 1840, page 500.
  7. Journal du Palais: jurisprudence administrative, 1824, page 828.
  8. Fastes de la Légion d'honneur : Retraite et Étienne Michaux créé Baron.
  9. Archives départementales des Yvelines, état-civil en ligne, commune de Moisson, folio 286 : acte de décès le 17 juillet 1850 d'Étienne Michaux.
  10. : Légion d'honneur, dossier d'Étienne Michaux LH/1862/36, page 1.
  11. Base Léonore, Dossiers de la Légion d’honneur : n° LH/1862/37 Étienne-Hector Michaux, page 2.
  12. Henri Gourdon de Genouillac,Dictionnaire des anoblis, 1270-1868, 1875, page 82.
  13. Albert Révérend "Armorial du premier empire: titres, majorats et armoiries concédés" 1896, volume 3, page 242.
  14. :Document du titre de chevalier de l'empire d' Étienne Michaux BB/29/970 serie I registe 5 page 234
  15. : Document confirmant et renouvellent du titre de Chevalier par Louis XVII en faveur de Étienne Michaux, BB/29/982/sérieII,registre 8, 1re partie, page 82.
  16. Fastes de la Légion d'honneur : Étienne Michaux créer Baron.

Annexes

Sources

Liens externes

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