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Érèse coccinelle

Eresus kollari

Eresus kollari
Description de cette image, également commentée ci-après
Eresus kollari

Espèce

Eresus kollari
Rossi, 1846

Synonymes

  • Eresus imperialis Dufour, 1820
  • Eresus guerinii Lucas, 1846
  • Eresus fulvus Rossi, 1846
  • Chersis niger Canestrini & Pavesi, 1868
  • Eresus niger (Canestrini & Pavesi, 1868)
  • Eresus tricolor Simon, 1873

Eresus kollari, l'Érèse coccinelle est une espèce d'araignées aranéomorphes de la famille des Eresidae[1].

Cette araignée paléarctique fut appelée par le passé Eresus niger ou Eresus cinnaberinus.

Description

Eresus kollari mâle à la recherche de femelles
Eresus kollari
Eresus kollari de l'Essonne
Eresus kollari

Les mâles mesurent de 8 à 11 mm et les femelles de 9 à 16 mm[2].

Cette araignée compacte, couverte de poils épais et aux pattes courtes.

Comme toutes les araignées de ce genre, le mâle et la femelle ont des apparences très différentes.

Le mâle se reconnaît aisément grâce à son abdomen rouge vif orné de quatre taches rondes et noires[3]. La femelle de cette araignée fouisseuse est presque entièrement noire, à l'exception d'un semis de poils ocrés sur la tête[3].

Le céphalothorax du mâle, légèrement surélevé, est noir avec quelques soies blanches. L'abdomen est couvert de soies rouge orangé avec deux ou trois paires de taches noires dorsales, parfois cerclées de blanc. Les pattes sont noires avec des anneaux blancs aux articulations. Les pattes III et IV portent des soies rouges.

La femelle est noire avec des soies gris clair à brun clair. Jusqu'à sa dernière mue, le mâle a la même couleur que la femelle.

L'araignée vit dans les terrains sablonneux, secs et chauds, les garrigues caillouteuses, sur les pentes recouvertes de bruyère. La femelle creuse un terrier en forme de tube dont l'entrée est recouverte d'une soie particulière émise par des filières spécialisées (le cribellum). Il est difficile à détecter. Le tissage de la toile prend plusieurs nuits pour être achevé.

Une fois arrivé à maturité, en automne ou au printemps, le mâle quitte son trou et se met à la recherche d'une femelle qui, elle, reste sédentaire. Les femelles peuvent vivre quatre ans et ne quittent pas leur terrier où a lieu l'accouplement. Les femelles ne mangent pas le mâle.

La femelle fabrique un cocon pour contenir ses œufs et le porte à la surface durant la journée pour le réchauffer. La nuit, elle le cache à nouveau dans son terrier. Le cocon est constitué d'une enveloppe interne, blanc nacré, qui contient les œufs et d'une enveloppe externe, épaisse et plus sombre à laquelle s'accrochent des débris.

Les jeunes restent avec leur mère pour une longue période : ils peuvent muer six fois avant de sortir. Si la mère meurt de vieillesse elle peut être mangée par ses enfants.

Cette araignée ne tisse pas de toile pour capturer les insectes. Elle attrape avec ses pattes ceux qui passent à proximité de son trou.

Ces araignées vivent parfois en colonies[2].

Sa morsure n’est pas mortelle mais provoque de violents maux de tête et une fièvre prolongée[2].

Mode de vie

Comme toutes les espèces d'araignées fouisseuses, Eresus kollari vit dans un terrier cour tapissé de soie. À l'entrée de celui-ci , la soie s'élargit pour former une sorte de tapis déployé sur le sol qui se termine par des fils de capture. Ce sont généralement des coléoptères qui se font piéger par la toile, mais aussi des mille-pattes ou encore d'autres animaux au sol[3].

En septembre, le mâle emménage dans le terrier de la femelle pour l’accouplement pour quelques jours. Après l’accouplement, la femelle tisse un cocon blanc pour protéger les œufs[3].

Développement

Les petits éclosent au bout de quelques semaines, puis la mère s'enferme avec eux dans son terrier. Elle les nourrit d'abord avec quelques aliments prédigérés qu'elle recrache, puis elle meurt au bout quelques jours et son corps sert de nourriture aux petits. Ce n'est qu'au printemps suivant que les petits s'en vont de leur nid maternel pour aller construire leur propre toile[3].

Distribution

Cette espèce se rencontre en Europe, en Algérie, en Turquie, en Iran, en Chine et en Corée du Sud[1].

Sa présence est incertaine en Extrême-Orient russe et en Asie centrale[1].

Habitat

Cette espèce est commune dans presque toute l'Europe mais vit principalement aux alentours des zones habitées. Elle a un habitat qui se situe à une altitude qui varie entre 600 et 2 000 m environ.

On la voit de mars à octobre, souvent posée sur les tas de fumier dans les zones rurales[3].

Liste des sous-espèces

Selon World Spider Catalog (version 23.5, 29/12/2022)[4] :

Systématique et taxinomie

Cette espèce a été décrite par Rossi en 1846.

Cette espèce a longtemps été appelée Eresus niger (Canestrini & Pavesi, 1868) puis par erreur Eresus cinnaberinus (Olivier, 1789)[5].

Publications originales

  • Latreille, 1819 : Articles sur les araignées. Nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle, Seconde édition, vol. 22, Deterville, Paris.
  • Rossi, 1846 : « Neue Arten von Arachniden des k. k. Museums, beschrieben und mit Bemerkungen über verwandte Formen begleitet. » Naturwissenschaftliche Abhandlungen, Wien, vol. 1, p. 11-19.
  • Simon, 1873 : « Études arachnologiques. 2e Mémoire. III. Note sur les espèces européennes de la famille des Eresidae. » Annales de la Société Entomologique de France, sér. 5, vol. 3, p. 335-358 (texte intégral).
  • Simon, 1911 : « Catalogue raisonné des arachnides du nord de l'Afrique (1re partie). » Annales de la Société entomologique de France, vol. 79, p. 265-332 (texte intégral).
  • Simon, 1914 : Les arachnides de France. Synopsis générale et catalogue des espèces françaises de l'ordre des Araneae, Paris, vol. 6, 1re partie, p. 1-308.

Liens externes

Notes et références

  1. WSC, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
  2. araneae
  3. Guides nature, Insectes, Hachette, , 191 p., p. 173
  4. WSC, consulté le version 23.5, 29/12/2022
  5. Rezác, Pekár & Johannesen, 2008 : « Taxonomic review and phylogenetic analysis of central European Eresus species (Araneae: Eresidae). » Zoologica Scripta, vol. 37, no 3, p. 263-287.
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