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Élections parlementaires italiennes de 1968

Les Ă©lections parlementaires italiennes de (en italien : Elezioni politiche italiane del 1968) se tiennent les dimanche et lundi , afin d'Ă©lire les 630 dĂ©putĂ©s et les 315 sĂ©nateurs de la Ve lĂ©gislature de la Chambre des dĂ©putĂ©s et du SĂ©nat de la RĂ©publique.

Élections parlementaires italiennes de 1968
630 siÚges à la Chambre des députés
Majorité absolue : 316 siÚges
315 siĂšges au SĂ©nat de la RĂ©publique
Majorité absolue : 158 siÚges
et
Type d’élection Ă©lection parlementaire
Corps électoral et résultats
Inscrits 35 566 493
Votants 33 001 644
 
92,79 % en diminution 0,1
Votes exprimĂ©s 31 790 428
Blancs et nuls 1 211 216
DC – Mariano Rumor
Voix 12 437 848
39,12 %
 
en augmentation 0,8
Députés élus 266 en augmentation 6
SĂ©nateurs Ă©lus 135 en augmentation 3
PCI – Luigi Longo
Voix 8 551 347
26,90 %
 
en augmentation 1,6
Députés élus 177 en augmentation 11
SĂ©nateurs Ă©lus 77 en diminution 7
PSU – Francesco De Martino
Voix 4 603 192
14,48 %
 
en diminution 5,5
Députés élus 91 en diminution 29
SĂ©nateurs Ă©lus 46 en diminution 12
Parti arrivĂ© en tĂȘte par province
Carte
Composition de la Chambre des députés
Diagramme
Composition du SĂ©nat de la RĂ©publique
Diagramme2
Gouvernement
Sortant Élu
Moro III
DC-PSI-PSDI-PRI
Leone II
DC

Ce scrutin intervient au terme naturel de la IVe législature, marquée par une certaine stabilité puisque seuls deux présidents du Conseil se succÚdent, dont Aldo Moro qui exercera la direction du gouvernement pendant plus de quatre ans et demi. Il gouverne avec l'appui du « centre gauche organique », qui associe la Démocratie chrétienne (DC) au Parti socialiste italien (PSI), au Parti social-démocrate italien (PSDI) et au Parti républicain italien (PRI).

Le scrutin de est marqué par une remontée de la DC, qui échoue cependant à repasser la barre des 40 %, et une nouvelle poussée du Parti communiste italien (PCI). En revanche, avec moins de 15 % des voix le nouveau Parti socialiste unifié (PSU), qui réunit le PSI et le PSDI, subit un net échec. Il le doit notamment au Parti socialiste italien d'unité prolétarienne (PSIUP), scission de gauche du PSI qui devance le Mouvement social italien (MSI).

AprÚs que Mariano Rumor a échoué à remettre sur pied une majorité de centre gauche, le président Giuseppe Saragat en appelle à Giovanni Leone, qui reconstitue à la fin du mois de un cabinet minoritaire dans l'attente de la formation d'une nouvelle coalition gouvernementale.

Contexte

: la DC cale

Aux Ă©lections parlementaires des et , la DĂ©mocratie chrĂ©tienne (DC) — alors au pouvoir depuis 15 ans — subit un revers. Premier parti d'Italie avec 38,3 % des voix Ă  la Chambre des dĂ©putĂ©s et 34,9 % au SĂ©nat de la RĂ©publique, elle passe pour la premiĂšre sous le seuil des 40 % depuis la proclamation de la RĂ©publique.

Elle est suivie par le Parti communiste italien (PCI), qui totalise 25,3 % des suffrages exprimĂ©s Ă  la Chambre et 23,5 % au SĂ©nat. À l'exception du FDP en , jamais le PCI n'Ă©tait parvenu Ă  capter le vote d'un Ă©lecteur sur quatre au cours des Ă©lections parlementaires. Il s'impose ainsi dans deux nouvelles RĂ©gions — l'Ombrie et la Toscane — en plus de sa victoire habituelle en Émilie-Romagne. Le Parti socialiste italien (PSI) reste la troisiĂšme force de la scĂšne politique en rĂ©unissant 13,8 % Ă  la chambre basse et 14 % Ă  la chambre haute.

Les plus petits partis enregistrent tous une percĂ©e importante. La plus forte poussĂ©e du scrutin revient au Parti libĂ©ral italien (PLI), qui parvient Ă  obtenir 7 % des voix Ă  la Chambre des dĂ©putĂ©s et 7,5 % au SĂ©nat de la RĂ©publique, augmentant sa reprĂ©sentation parlementaire de 37 siĂšges, soit une progression de 176 % de son nombre d'Ă©lus. Avec 6,1 % des suffrages exprimĂ©s Ă  la Chambre et 6,3 % au SĂ©nat, le Parti social-dĂ©mocrate italien (PSDI) est lui aussi en hausse puisqu'il parvient Ă  doubler la taille de ses deux groupes parlementaires. Il devance de peu le Mouvement social italien (MSI), qui remporte 5,1 % Ă  la chambre basse et 5,2 % Ă  la chambre haute, ce qui lui permet de multiplier par deux son nombre de sĂ©nateurs.

Six mois de pouvoir de Giovanni Leone

Giovanni Leone gouverne en attendant une coalition de centre gauche.

À l'ouverture de la IVe lĂ©gislature le , le dĂ©putĂ© dĂ©mocrate chrĂ©tien de Naples Giovanni Leone est rĂ©Ă©lu prĂ©sident de la Chambre des dĂ©putĂ©s par 346 voix favorables au premier tour, contre 138 au dĂ©putĂ© communiste de Palerme Girolamo Li Causi et 95 bulletins blancs. En parallĂšle, le sĂ©nateur Ă  vie indĂ©pendant Cesare Merzagora est rĂ©Ă©lu prĂ©sident du SĂ©nat de la RĂ©publique par 233 suffrages en sa faveur et 74 votes blancs. Il est alors le premier sĂ©nateur non-Ă©lu Ă  exercer la prĂ©sidence de la chambre haute du Parlement italien.

Le , le président de la République Antonio Segni donne au secrétaire de la DC et ancien ministre Aldo Moro mandat pour former le nouveau gouvernement, et celui-ci annonce son objectif de constituer une majorité de centre gauche avec le PSI, le PSDI et le Parti républicain italien (PRI)[1]. AprÚs que le Parti socialiste a finalement renoncé à soutenir une telle formule, Moro renonce à sa mission au bout de trois semaines, le [2].

DĂšs le lendemain, il confie un mandat exploratoire Ă  Giovanni Leone, dont l'objectif est alors de constituer un gouvernement minoritaire monocolore de transition, bĂ©nĂ©ficiant du soutien sans participation du PSDI et du PRI, et de l'abstention du PSI[3]. Il prĂ©sente son cabinet uniquement formĂ© de ministres issus de la DC trois jours plus tard, le [4]. Renonçant Ă  prĂ©sider la Chambre des dĂ©putĂ©s, il est remplacĂ© dans cette fonction par le vice-prĂ©sident Brunetto Bucciarelli-Ducci, Ă©lu le avec 546 voix favorables.

AprÚs moins de cinq mois de pouvoir, il remet sa démission à Antonio Segni le , afin de permettre la désignation d'un nouveau président du Conseil et la constitution d'une majorité de centre gauche[5].

La longévité d'Aldo Moro

Aldo Moro gouverne plus de quatre ans avec l'appui du centre gauche.

À peins six jours plus tard, le prĂ©sident de la RĂ©publique confie Ă  Aldo Moro le mandat de constituer un nouvel exĂ©cutif[6]. Il parvient Ă  conclure un accord de majoritĂ© avec le Parti socialiste, le Parti socialiste dĂ©mocrate et le Parti rĂ©publicain le [7] et son premier gouvernement — dans lequel le socialiste Pietro Nenni est vice-prĂ©sident du Conseil et le social-dĂ©mocrate Giuseppe Saragat ministre des Affaires Ă©trangĂšres — est assermentĂ© le [8]. Il marque la premiĂšre participation du PSI Ă  un exĂ©cutif depuis la proclamation de la RĂ©publique et la premiĂšre collaboration de celui-ci avec le PSDI depuis leur scission en . Cette premiĂšre conduit d'ailleurs Ă  une scission de la gauche du parti, qui forme le Parti socialiste italien d'unitĂ© prolĂ©tarienne (PSIUP), qui rassemble 25 dĂ©putĂ©s et 10 sĂ©nateurs.

Le cabinet remet sa dĂ©mission dĂšs le , aprĂšs avoir Ă©tĂ© mis en minoritĂ© lors de l'examen d'un chapitre du projet de loi de finances. Une semaine aprĂšs, le chef de l'État demande au prĂ©sident du Conseil dĂ©missionnaire de reconstituer une Ă©quipe ministĂ©rielle[9]. Le gouvernement Moro II prĂȘte serment un peu moins d'un mois aprĂšs la crise ministĂ©rielle, le [10].

Le , alors qu'il s'entretient avec Moro et Saragat, le prĂ©sident de la RĂ©publique est victime d'un accident vasculaire cĂ©rĂ©bral[11]. Il est remplacĂ© Ă  titre provisoire par le prĂ©sident du SĂ©nat Cesare Merzagora trois jours plus tard, en application de l'article 86 de la Constitution[12]. Alors que l'empĂȘchement du chef de l'État dure depuis prĂšs de quatre mois, il annonce le qu'il se dĂ©met de ses fonctions avec effet immĂ©diat[13]. Le prĂ©sident de la Chambre des dĂ©putĂ©s Brunetto Bucciarelli-Ducci convoque alors le collĂšge Ă©lectoral au palais Montecitorio le .

L'Ă©lection prĂ©sidentielle oppose initialement Giovanni Leone de la DC, Umberto Terracini du PCI et Giuseppe Saragat du PSDI. À partir du 4e tour, une alternative apparaĂźt chez les dĂ©mocrates chrĂ©tiens en la personne d'Amintore Fanfani et au 8e tour, Saragat se retire. Le 10e tour voit Pietro Nenni postuler et deux tours plus tard, l'hypothĂšse Fanfani s'estompe. Leone renonce au 16e tour et Nenni reste seul candidat sans atteindre la majoritĂ© requise. Alors que Saragat fait son retour au 18e tour, le vice-prĂ©sident du Conseil renonce au 21e tour, permettant l'Ă©lection du ministre des Affaires Ă©trangĂšres avec 67,1 % des suffrages exprimĂ©s le . Il est assermentĂ© dĂšs le lendemain et devient alors le premier socialiste — au sens idĂ©ologique — Ă  s'installer au palais du Quirinal.

Le gouvernement dĂ©missionne le aprĂšs avoir perdu un vote sur une rĂ©forme scolaire[14]. À peine quatre jours plus tard, le prĂ©sident du Conseil est invitĂ© par le chef de l'État Ă  constituer un troisiĂšme exĂ©cutif[15]. Il est le premier depuis Alcide De Gasperi Ă  tenter de former trois cabinets consĂ©cutifs. Alors que les quatre partis de la majoritĂ© sortante s'accordent sur un nouveau pacte de coalition dĂšs le [16], Moro renonce Ă  son mandat exploratoire deux jours aprĂšs[17]. Le prĂ©sident Saragat lui demande toutefois le de sonder ses partenaires avant de confier un nouveau mandat exploratoire[18]. Finalement le , le prĂ©sident de la RĂ©publique donne Ă  nouveau au prĂ©sident du Conseil sortant la mission de mettre sur un pied un nouvel exĂ©cutif[19]. Le gouvernement Moro III, dernier de la IVe lĂ©gislature, prĂȘte serment une semaine plus tard[20].

Mode de scrutin

Pour la Chambre des députés

La Chambre des députés (en italien : Camera dei Deputati) est élue au scrutin proportionnel plurinominal pour un mandat de cinq ans.

Le territoire italien est divisĂ© en 32 circonscriptions, 31 plurinominales — qui comprennent toutes au moins deux provinces, sauf celles de Campobasso et Trieste — et la VallĂ©e d'Aoste, qui n'Ă©lit qu'un reprĂ©sentant selon le scrutin uninominal majoritaire Ă  un tour. Il n'y a pas de seuil Ă©lectoral.

Le jour du vote, chaque Ă©lecteur choisit dans sa circonscription une liste de candidats, et peut Ă©mettre jusqu'Ă  quatre votes de prĂ©fĂ©rence. À l'issue du scrutin, les siĂšges sont rĂ©partis Ă  la proportionnelle d'ImpĂ©riali et attribuĂ©s en prioritĂ© aux candidats ayant reçu le plus grand nombre de voix prĂ©fĂ©rentielles.

Les siĂšges qui n'ont pas Ă©tĂ© attribuĂ©s et les voix qui n'ont pas Ă©tĂ© utilisĂ©es sont ensuite rassemblĂ©s au niveau national et distribuĂ©s Ă  la proportionnelle de Hare entre les formations politiques qui ont obtenu un dĂ©putĂ© de circonscription ou 300 000 voix nationalement. Ces mandats de dĂ©putĂ©s sont ensuite attribuĂ©s, pour les partis qui en bĂ©nĂ©ficient, dans les circonscriptions oĂč ils comptent le plus de votes rĂ©siduels.

Pour le SĂ©nat de la RĂ©publique

Le SĂ©nat de la RĂ©publique (en italien : Senato della Repubblica) est Ă©lu au scrutin proportionnel plurinominal pour un mandat de cinq ans par les Italiens ĂągĂ©s d'au moins 25 ans.

Le territoire italien est divisĂ© en 20 circonscriptions qui correspondent aux rĂ©gions, 19 plurinominales et la VallĂ©e d'Aoste, qui n'Ă©lit qu'un parlementaire selon le scrutin uninominal majoritaire Ă  un tour. ConformĂ©ment Ă  l'article 57 de la Constitution de , chaque rĂ©gion dispose d'au moins sept sĂ©nateurs, sauf le Molise qui en a deux. Il n'y a pas de seuil Ă©lectoral.

Les circonscriptions sont divisĂ©es en un certain nombre de collĂšges Ă©lectoraux (238 au total). Pour l'emporter dans un collĂšge, un candidat doit rĂ©unir un nombre de suffrages Ă©quivalent Ă  65 % des votants au moins. Pour les collĂšges oĂč ce seuil n'est pas atteint (312 sur 315 en ), les voix de chaque candidat sont regroupĂ©es par parti, au niveau rĂ©gional, et les siĂšges Ă  pourvoir sont distribuĂ©s Ă  la proportionnelle d'Hondt. Les mandats sont attribuĂ©s, pour chaque parti, aux candidats ayant le plus fort quotient individuel (qui correspond au ratio entre les suffrages obtenus et le nombre de votants dans les diffĂ©rents collĂšges Ă©lectoraux).

Campagne

Principales forces politiques

RĂ©sultats

Chambre des députés

Résultats à la Chambre des députés[21]
Parti Voix % SiĂšges +/-
DĂ©mocratie chrĂ©tienne (DC) 12 437 848 39,12 266 en augmentation 6
Parti communiste italien (PCI) 8 551 347 26,90 177 en augmentation 11
Parti socialiste unifiĂ© (PSU) 4 603 192 14,48 91 en diminution 29
Parti libĂ©ral italien (PLI) 1 850 650 5,82 31 en diminution 8
Parti socialiste italien d'unitĂ© prolĂ©tarienne (PSIUP) 1 414 697 4,45 23 en augmentation 23
Mouvement social italien (MSI) 1 414 036 4,45 24 en diminution 3
Parti rĂ©publicain italien (PRI) 626 533 1,97 9 en augmentation 3
Parti dĂ©mocratique italien d'unitĂ© monarchiste (PDIUM) 414 507 1,30 6 en diminution 2
Parti populaire sud-tyrolien (SVP) 324 627 0,48 3 en stagnation
Autres 477 618 1,02 0 en diminution 1
Votes valides 31 790 428 96,33
Votes blancs et nuls 1 211 216 3,67
Total 33 001 644 100 630 en stagnation
Abstention 2 564 849 7,21
Inscrits / participation 35 566 493 92,79

SĂ©nat de la RĂ©publique

RĂ©sultats au SĂ©nat[22]
Parti Voix % SiĂšges +/-
DĂ©mocratie chrĂ©tienne (DC) 10 972 114 38,34 135 en augmentation 3
Parti communiste italien (PCI) 8 585 601 30,00 77 en diminution 7
Parti socialiste italien d'unité prolétarienne (PSIUP) 13 en augmentation 13
Gauche indépendante (SI) 11 en augmentation 11
Parti socialiste unifiĂ© (PSU) 4 354 906 15,22 46 en diminution 12
Parti libĂ©ral italien (PLI) 1 943 795 6,79 16 en diminution 2
Mouvement social italien (MSI) 1 304 847 4,56 11 en diminution 4
Parti rĂ©publicain italien (PRI) 622 388 2,17 2 en augmentation 1
Parti dĂ©mocratique italien d'unitĂ© monarchiste (PDIUM) 312 702 1,09 2 en stagnation
Autres 519 668 1,82 2 en diminution 3
SĂ©nateurs Ă  vie 7 en stagnation
Votes valides 28 616 021 94,59
Votes blancs et nuls 1 636 900 5,41
Total 30 252 921 100 322 en stagnation
Abstention 2 264 717 6,96
Inscrits / participation 32 517 638 93,04

Analyse

La participation reste stable pour ces cinquiĂšmes Ă©lections parlementaires rĂ©publicaines, enregistrant un tout petit recul de seulement 0,1 point. Toujours premier parti d'Italie, la DC se rĂ©tablit aprĂšs sa forte chute cinq ans plus tĂŽt en reconquĂ©rant dix siĂšges de parlementaire au total, mais elle Ă©choue Ă  repasser au-dessus des 40 % des voix. Le PCI — associĂ© au PSIUP au SĂ©nat — est lui toujours en dynamique : gagnant 28 nouveaux Ă©lus dans les deux chambres, il devance la DC dans la circonscription de Pise Ă  la chambre basse et en Ligurie Ă  la chambre haute. C'est ainsi la premiĂšre fois depuis la proclamation de la RĂ©publique que les communistes s'imposent en dehors des « RĂ©gions rouges » d'Émilie-Romagne, Ombrie et Toscane.

Principal perdant de ce scrutin, le Parti socialiste unifié (PSU) ne capitalise ni sur ses quatre ans et demi de participation au gouvernement ni sur la fusion des deux formations de la famille socialiste. En comparaison du total du PSI et du PSDI cinq ans plus tÎt, il enregistre une fuite d'un quart de ses électeurs, ce qui amÚne à la perte de 25 % de ses députés et 20 % de ses sénateurs. Puisque le PRI gagne quelques siÚges, le PSU est la seule force politique qui ne profite pas du bilan d'Aldo Moro.

C'est le PSIUP qui profite de ce recul du PSU, puisqu'il remporte presque autant de siĂšges Ă  la chambre basse que le PSU n'en perd, tout comme Ă  la chambre haute. Cette percĂ©e maintient le MSI Ă  la cinquiĂšme place des forces politiques et ce dernier connaĂźt une petite contre-performance, abandonnant tout de mĂȘme un quart de ses sĂ©nateurs.

  • Carte de rĂ©sultats des Ă©lections de 1968.
  • Parti en tĂȘte par circonscription Ă  la Chambre des dĂ©putĂ©s.
    Parti en tĂȘte par circonscription Ă  la Chambre des dĂ©putĂ©s.
  • Parti en tĂȘte par circonscription au SĂ©nat de la RĂ©publique.
    Parti en tĂȘte par circonscription au SĂ©nat de la RĂ©publique.
  • Écart entre la DC et le PCI par province Ă  la Chambre des dĂ©putĂ©s.
    Écart entre la DC et le PCI par province Ă  la Chambre des dĂ©putĂ©s.

Conséquences

Sandro Pertini est le premier socialiste à présider une chambre du Parlement.

Malgré la chute du PSU, le centre gauche au pouvoir depuis quatre ans et demi reste nettement majoritaire dans les deux chambres.

À l'ouverture de la Ve lĂ©gislature le , le dĂ©putĂ© socialiste de GĂȘnes Sandro Pertini est Ă©lu prĂ©sident de la Chambre des dĂ©putĂ©s par 364 voix favorables et 215 bulletins blancs. C'est la premiĂšre fois que la prĂ©sidence de la chambre basse du Parlement ne revient pas Ă  un membre de la DĂ©mocratie chrĂ©tienne. ParallĂšlement, le sĂ©nateur dĂ©mocrate chrĂ©tien de Toscane Amintore Fanfani est dĂ©signĂ© prĂ©sident du SĂ©nat de la RĂ©publique par 181 suffrages en sa faveur contre 127 votes blancs.

Le , le président de la République Giuseppe Saragat charge le secrétaire de la DC et ancien ministre de l'Intérieur Mariano Rumor de former une nouvelle majorité[23]. Il abandonne au bout de deux jours, aprÚs que le PSU a fait connaßtre son opposition à la recomposition d'une majorité de centre gauche[24].

Le chef de l'État confie Ă  l'ancien prĂ©sident de la Chambre des dĂ©putĂ©s puis prĂ©sident du Conseil Giovanni Leone, nommĂ© sĂ©nateur Ă  vie moins d'un an plus tĂŽt, un mandat exploratoire le , avec l'objectif de constituer comme en un cabinet transitoire en attendant de pouvoir mettre sur pied une coalition plus large[25]. Le , il prĂ©sente un gouvernement minoritaire monocolore qui est aussitĂŽt assermentĂ©[26].

Notes et références

Références

  1. (it) Fausto De Luca, « Moro incaricato di formare il governo tratterĂ  con i partiti del centro-sinistra », La Stampa,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  2. (it) Vittoro Gorresio, « Moro ha rinunciato a formare il governo Nenni e la direzione socialista si dimettono », La Stampa,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  3. (it) « L'on. Leone incaricato di formare il governo spera di giungere in serata alla conclusione », La Stampa,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  4. (it) Michele Tito, « Formato il governo monocolore democristiano Oggi Leone ed i ministri giurano in Quirinale », La Stampa,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  5. (it) Vittorio Gorresio, « Oggi le dimissioni del governo Leone I partiti di ironie a scelte decisive », La Stampa,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  6. (it) Fausto De Luca, « L'on. Moro incaricato di formare il governo annuncia trattative chiare, serie e rapide », La Stampa,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  7. (it) Fausto De Luca, « Raggiunto l'accordo per il governo l'on. Moro informa il presidente Segni », La Stampa,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  8. (it) « L'on. Moro ha formato il Governo Oggi il giuramento davanti a Segni », La Stampa,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  9. (it) « Moro ha ricevuto l'incarico per il governo cercherĂ  di ricostituire il centro-sinistra », La Stampa,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  10. (it) Michele Tito, « Moro ha presentato a Segni il governo Stamane i ministri prestano giuramento », La Stampa,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  11. (it) « Drammatiche ore al Quirinale », La Stampa,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  12. (it) « Le condizioni di Antonio Segni rimangono gravi A Merzagora poteri provvisori di Capo dello Stato », La Stampa,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  13. (it) « Il presidente Segni si dimette L'annuncio previsto per stasera », La Stampa,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  14. (it) « II governo Moro si Ăš dimesso Saragat inizio le consultazioni », La Stampa,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  15. (it) « La dichiarazione di Moro », La Stampa,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  16. (it) « Tutti d'accordo sul programma Contrasti sui nomi dei ministri », La Stampa,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  17. (it) « Moro rinuncia all'incarico Saragat lo prega di attendere », La Stampa,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  18. (it) « Saragat rinvia l'incarico per il governo e invita Moro a far sondaggi tra i partiti », La Stampa,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  19. (it) « Moro superate le difficoltĂ  accetta di formare il governo », La Stampa,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  20. (it) « Moro presenta il governo Saragat firma le nomine », La Stampa,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  21. (it) « Eligendo Archivio - Ministero dell'Interno DAIT », sur Eligendo (consulté le ).
  22. (it) « Eligendo Archivio - Ministero dell'Interno DAIT », sur Eligendo (consulté le ).
  23. (it) « Rumor incaricato da Saragat di formare il nuovo governo », La Stampa,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  24. (it) Fausto De Luca, « Rumor ha rinunciato all'incarico Saragat riprende le consultazioni », La Stampa,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  25. (it) Michele Tito, « Situazione transitoria », La Stampa,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  26. (it) Fuasto De Luca, « Leone ha fermato il governo Oggi giuramento dei ministri », La Stampa,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).

Voir aussi

Articles connexes

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