Ălections parlementaires italiennes de 1968
Les élections parlementaires italiennes de (en italien : Elezioni politiche italiane del 1968) se tiennent les dimanche et lundi , afin d'élire les 630 députés et les 315 sénateurs de la Ve législature de la Chambre des députés et du Sénat de la République.
Ălections parlementaires italiennes de 1968 | |||||
630 siÚges à la Chambre des députés Majorité absolue : 316 siÚges 315 siÚges au Sénat de la République Majorité absolue : 158 siÚges | |||||
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et | |||||
Type dâĂ©lection | Ă©lection parlementaire | ||||
Corps électoral et résultats | |||||
Inscrits | 35 566 493 | ||||
Votants | 33 001 644 | ||||
92,79âŻ% 0,1 | |||||
Votes exprimés | 31 790 428 | ||||
Blancs et nuls | 1 211 216 | ||||
DC â Mariano Rumor | |||||
Voix | 12 437 848 | ||||
39,12âŻ% | 0,8 | ||||
Députés élus | 266 | 6 | |||
SĂ©nateurs Ă©lus | 135 | 3 | |||
PCI â Luigi Longo | |||||
Voix | 8 551 347 | ||||
26,90âŻ% | 1,6 | ||||
Députés élus | 177 | 11 | |||
SĂ©nateurs Ă©lus | 77 | 7 | |||
PSU â Francesco De Martino | |||||
Voix | 4 603 192 | ||||
14,48âŻ% | 5,5 | ||||
Députés élus | 91 | 29 | |||
SĂ©nateurs Ă©lus | 46 | 12 | |||
Parti arrivĂ© en tĂȘte par province | |||||
Composition de la Chambre des députés | |||||
Composition du SĂ©nat de la RĂ©publique | |||||
Gouvernement | |||||
Sortant | Ălu | ||||
Moro III DC-PSI-PSDI-PRI |
Leone II DC | ||||
Ce scrutin intervient au terme naturel de la IVe législature, marquée par une certaine stabilité puisque seuls deux présidents du Conseil se succÚdent, dont Aldo Moro qui exercera la direction du gouvernement pendant plus de quatre ans et demi. Il gouverne avec l'appui du « centre gauche organique », qui associe la Démocratie chrétienne (DC) au Parti socialiste italien (PSI), au Parti social-démocrate italien (PSDI) et au Parti républicain italien (PRI).
Le scrutin de est marqué par une remontée de la DC, qui échoue cependant à repasser la barre des 40 %, et une nouvelle poussée du Parti communiste italien (PCI). En revanche, avec moins de 15 % des voix le nouveau Parti socialiste unifié (PSU), qui réunit le PSI et le PSDI, subit un net échec. Il le doit notamment au Parti socialiste italien d'unité prolétarienne (PSIUP), scission de gauche du PSI qui devance le Mouvement social italien (MSI).
AprÚs que Mariano Rumor a échoué à remettre sur pied une majorité de centre gauche, le président Giuseppe Saragat en appelle à Giovanni Leone, qui reconstitue à la fin du mois de un cabinet minoritaire dans l'attente de la formation d'une nouvelle coalition gouvernementale.
Contexte
: la DC cale
Aux Ă©lections parlementaires des et , la DĂ©mocratie chrĂ©tienne (DC) â alors au pouvoir depuis 15 ans â subit un revers. Premier parti d'Italie avec 38,3 % des voix Ă la Chambre des dĂ©putĂ©s et 34,9 % au SĂ©nat de la RĂ©publique, elle passe pour la premiĂšre sous le seuil des 40 % depuis la proclamation de la RĂ©publique.
Elle est suivie par le Parti communiste italien (PCI), qui totalise 25,3 % des suffrages exprimĂ©s Ă la Chambre et 23,5 % au SĂ©nat. Ă l'exception du FDP en , jamais le PCI n'Ă©tait parvenu Ă capter le vote d'un Ă©lecteur sur quatre au cours des Ă©lections parlementaires. Il s'impose ainsi dans deux nouvelles RĂ©gions â l'Ombrie et la Toscane â en plus de sa victoire habituelle en Ămilie-Romagne. Le Parti socialiste italien (PSI) reste la troisiĂšme force de la scĂšne politique en rĂ©unissant 13,8 % Ă la chambre basse et 14 % Ă la chambre haute.
Les plus petits partis enregistrent tous une percée importante. La plus forte poussée du scrutin revient au Parti libéral italien (PLI), qui parvient à obtenir 7 % des voix à la Chambre des députés et 7,5 % au Sénat de la République, augmentant sa représentation parlementaire de 37 siÚges, soit une progression de 176 % de son nombre d'élus. Avec 6,1 % des suffrages exprimés à la Chambre et 6,3 % au Sénat, le Parti social-démocrate italien (PSDI) est lui aussi en hausse puisqu'il parvient à doubler la taille de ses deux groupes parlementaires. Il devance de peu le Mouvement social italien (MSI), qui remporte 5,1 % à la chambre basse et 5,2 % à la chambre haute, ce qui lui permet de multiplier par deux son nombre de sénateurs.
Six mois de pouvoir de Giovanni Leone
à l'ouverture de la IVe législature le , le député démocrate chrétien de Naples Giovanni Leone est réélu président de la Chambre des députés par 346 voix favorables au premier tour, contre 138 au député communiste de Palerme Girolamo Li Causi et 95 bulletins blancs. En parallÚle, le sénateur à vie indépendant Cesare Merzagora est réélu président du Sénat de la République par 233 suffrages en sa faveur et 74 votes blancs. Il est alors le premier sénateur non-élu à exercer la présidence de la chambre haute du Parlement italien.
Le , le président de la République Antonio Segni donne au secrétaire de la DC et ancien ministre Aldo Moro mandat pour former le nouveau gouvernement, et celui-ci annonce son objectif de constituer une majorité de centre gauche avec le PSI, le PSDI et le Parti républicain italien (PRI)[1]. AprÚs que le Parti socialiste a finalement renoncé à soutenir une telle formule, Moro renonce à sa mission au bout de trois semaines, le [2].
DÚs le lendemain, il confie un mandat exploratoire à Giovanni Leone, dont l'objectif est alors de constituer un gouvernement minoritaire monocolore de transition, bénéficiant du soutien sans participation du PSDI et du PRI, et de l'abstention du PSI[3]. Il présente son cabinet uniquement formé de ministres issus de la DC trois jours plus tard, le [4]. Renonçant à présider la Chambre des députés, il est remplacé dans cette fonction par le vice-président Brunetto Bucciarelli-Ducci, élu le avec 546 voix favorables.
AprÚs moins de cinq mois de pouvoir, il remet sa démission à Antonio Segni le , afin de permettre la désignation d'un nouveau président du Conseil et la constitution d'une majorité de centre gauche[5].
La longévité d'Aldo Moro
Ă peins six jours plus tard, le prĂ©sident de la RĂ©publique confie Ă Aldo Moro le mandat de constituer un nouvel exĂ©cutif[6]. Il parvient Ă conclure un accord de majoritĂ© avec le Parti socialiste, le Parti socialiste dĂ©mocrate et le Parti rĂ©publicain le [7] et son premier gouvernement â dans lequel le socialiste Pietro Nenni est vice-prĂ©sident du Conseil et le social-dĂ©mocrate Giuseppe Saragat ministre des Affaires Ă©trangĂšres â est assermentĂ© le [8]. Il marque la premiĂšre participation du PSI Ă un exĂ©cutif depuis la proclamation de la RĂ©publique et la premiĂšre collaboration de celui-ci avec le PSDI depuis leur scission en . Cette premiĂšre conduit d'ailleurs Ă une scission de la gauche du parti, qui forme le Parti socialiste italien d'unitĂ© prolĂ©tarienne (PSIUP), qui rassemble 25 dĂ©putĂ©s et 10 sĂ©nateurs.
Le cabinet remet sa dĂ©mission dĂšs le , aprĂšs avoir Ă©tĂ© mis en minoritĂ© lors de l'examen d'un chapitre du projet de loi de finances. Une semaine aprĂšs, le chef de l'Ătat demande au prĂ©sident du Conseil dĂ©missionnaire de reconstituer une Ă©quipe ministĂ©rielle[9]. Le gouvernement Moro II prĂȘte serment un peu moins d'un mois aprĂšs la crise ministĂ©rielle, le [10].
Le , alors qu'il s'entretient avec Moro et Saragat, le prĂ©sident de la RĂ©publique est victime d'un accident vasculaire cĂ©rĂ©bral[11]. Il est remplacĂ© Ă titre provisoire par le prĂ©sident du SĂ©nat Cesare Merzagora trois jours plus tard, en application de l'article 86 de la Constitution[12]. Alors que l'empĂȘchement du chef de l'Ătat dure depuis prĂšs de quatre mois, il annonce le qu'il se dĂ©met de ses fonctions avec effet immĂ©diat[13]. Le prĂ©sident de la Chambre des dĂ©putĂ©s Brunetto Bucciarelli-Ducci convoque alors le collĂšge Ă©lectoral au palais Montecitorio le .
L'Ă©lection prĂ©sidentielle oppose initialement Giovanni Leone de la DC, Umberto Terracini du PCI et Giuseppe Saragat du PSDI. Ă partir du 4e tour, une alternative apparaĂźt chez les dĂ©mocrates chrĂ©tiens en la personne d'Amintore Fanfani et au 8e tour, Saragat se retire. Le 10e tour voit Pietro Nenni postuler et deux tours plus tard, l'hypothĂšse Fanfani s'estompe. Leone renonce au 16e tour et Nenni reste seul candidat sans atteindre la majoritĂ© requise. Alors que Saragat fait son retour au 18e tour, le vice-prĂ©sident du Conseil renonce au 21e tour, permettant l'Ă©lection du ministre des Affaires Ă©trangĂšres avec 67,1 % des suffrages exprimĂ©s le . Il est assermentĂ© dĂšs le lendemain et devient alors le premier socialiste â au sens idĂ©ologique â Ă s'installer au palais du Quirinal.
Le gouvernement dĂ©missionne le aprĂšs avoir perdu un vote sur une rĂ©forme scolaire[14]. Ă peine quatre jours plus tard, le prĂ©sident du Conseil est invitĂ© par le chef de l'Ătat Ă constituer un troisiĂšme exĂ©cutif[15]. Il est le premier depuis Alcide De Gasperi Ă tenter de former trois cabinets consĂ©cutifs. Alors que les quatre partis de la majoritĂ© sortante s'accordent sur un nouveau pacte de coalition dĂšs le [16], Moro renonce Ă son mandat exploratoire deux jours aprĂšs[17]. Le prĂ©sident Saragat lui demande toutefois le de sonder ses partenaires avant de confier un nouveau mandat exploratoire[18]. Finalement le , le prĂ©sident de la RĂ©publique donne Ă nouveau au prĂ©sident du Conseil sortant la mission de mettre sur un pied un nouvel exĂ©cutif[19]. Le gouvernement Moro III, dernier de la IVe lĂ©gislature, prĂȘte serment une semaine plus tard[20].
Mode de scrutin
Pour la Chambre des députés
La Chambre des députés (en italien : Camera dei Deputati) est élue au scrutin proportionnel plurinominal pour un mandat de cinq ans.
Le territoire italien est divisĂ© en 32 circonscriptions, 31 plurinominales â qui comprennent toutes au moins deux provinces, sauf celles de Campobasso et Trieste â et la VallĂ©e d'Aoste, qui n'Ă©lit qu'un reprĂ©sentant selon le scrutin uninominal majoritaire Ă un tour. Il n'y a pas de seuil Ă©lectoral.
Le jour du vote, chaque électeur choisit dans sa circonscription une liste de candidats, et peut émettre jusqu'à quatre votes de préférence. à l'issue du scrutin, les siÚges sont répartis à la proportionnelle d'Impériali et attribués en priorité aux candidats ayant reçu le plus grand nombre de voix préférentielles.
Les siĂšges qui n'ont pas Ă©tĂ© attribuĂ©s et les voix qui n'ont pas Ă©tĂ© utilisĂ©es sont ensuite rassemblĂ©s au niveau national et distribuĂ©s Ă la proportionnelle de Hare entre les formations politiques qui ont obtenu un dĂ©putĂ© de circonscription ou 300 000 voix nationalement. Ces mandats de dĂ©putĂ©s sont ensuite attribuĂ©s, pour les partis qui en bĂ©nĂ©ficient, dans les circonscriptions oĂč ils comptent le plus de votes rĂ©siduels.
N° | Nom | Provinces | Ălecteurs | SiĂšges | Carte |
---|---|---|---|---|---|
1 | Turin | Turin, Novare, Verceil | 2 172 594 | 32 | |
2 | Coni | Coni, Alexandrie, Asti | 915 513 | 15 | |
3 | GĂȘnes | GĂȘnes, Imperia, La Spezia, Savone | 1 365 861 | 22 | |
4 | Milan | Milan, Pavie | 2 894 929 | 47 | |
5 | CĂŽme | CĂŽme, Sondrio, VarĂšse | 1 036 243 | 17 | |
6 | Brescia | Brescia, Bergame | 1 120 773 | 20 | |
7 | Mantoue | Mantoue, Crémone | 509 225 | 9 | |
8 | Trente | Trente, Bolzano | 537 901 | 9 | |
9 | VĂ©rone | VĂ©rone, Padoue, Vicence, Rovigo | 1 555 635 | 28 | |
10 | Venise | Venise, Trévise | 950 968 | 18 | |
11 | Udine | Udine, Belluno, Gorizia, Pordenone | 825 143 | 15 | |
12 | Bologne | Bologne, Ferrare, Ravenne, ForlĂŹ-Cesena | 1 567 780 | 25 | |
13 | Parme | Parme, ModĂšne, Piacenza, Reggio d'Ămilie | 1 175 187 | 20 | |
14 | Florence | Florence, Pistoia | 979 641 | 16 | |
15 | Pise | Pise, Livourne, Lucques, Massa-Carrara | 924 456 | 15 | |
16 | Sienne | Sienne, Arezzo, Grosseto | 568 354 | 9 | |
17 | AncĂŽne | AncĂŽne, Pesaro et Urbino, Macerata, Ascoli Piceno | 949 622 | 17 | |
18 | PĂ©rouse | PĂ©rouse, Terni, Rieti | 666 457 | 13 | |
19 | Rome | Rome, Viterbe, Latina, Frosinone | 2 831 502 | 47 | |
20 | L'Aquila | L'Aquila, Pescara, Chieti, Teramo | 821 596 | 15 | |
21 | Campobasso | Campobasso | 234 246 | 5 | |
22 | Naples | Naples, Caserte | 1 935 453 | 38 | |
23 | Bénévent | Bénévent, Avellino, Salerne | 1 090 175 | 21 | |
24 | Bari | Bari, Foggia | 1 181 956 | 23 | |
25 | Lecce | Lecce, Brindisi, Tarente | 954 493 | 19 | |
26 | Potenza | Potenza, Matera | 385 244 | 8 | |
27 | Catanzaro | Catanzaro, Cosenza, Reggio de Calabre | 1 214 636 | 26 | |
28 | Catane | Catane, Messine, Syracuse, Raguse, Enna | 1 541 128 | 29 | |
29 | Palerme | Palerme, Trapani, Agrigente, Caltanissetta | 1 472 458 | 29 | |
30 | Cagliari | Cagliari, Sassari, Nuoro | 876 730 | 19 | |
31 | Aoste | Vallée d'Aoste | 75 367 | 1 | |
32 | Trieste | Trieste | 235 227 | 3 |
Pour le SĂ©nat de la RĂ©publique
Le Sénat de la République (en italien : Senato della Repubblica) est élu au scrutin proportionnel plurinominal pour un mandat de cinq ans par les Italiens ùgés d'au moins 25 ans.
Le territoire italien est divisé en 20 circonscriptions qui correspondent aux régions, 19 plurinominales et la Vallée d'Aoste, qui n'élit qu'un parlementaire selon le scrutin uninominal majoritaire à un tour. Conformément à l'article 57 de la Constitution de , chaque région dispose d'au moins sept sénateurs, sauf le Molise qui en a deux. Il n'y a pas de seuil électoral.
Les circonscriptions sont divisĂ©es en un certain nombre de collĂšges Ă©lectoraux (238 au total). Pour l'emporter dans un collĂšge, un candidat doit rĂ©unir un nombre de suffrages Ă©quivalent Ă 65 % des votants au moins. Pour les collĂšges oĂč ce seuil n'est pas atteint (312 sur 315 en ), les voix de chaque candidat sont regroupĂ©es par parti, au niveau rĂ©gional, et les siĂšges Ă pourvoir sont distribuĂ©s Ă la proportionnelle d'Hondt. Les mandats sont attribuĂ©s, pour chaque parti, aux candidats ayant le plus fort quotient individuel (qui correspond au ratio entre les suffrages obtenus et le nombre de votants dans les diffĂ©rents collĂšges Ă©lectoraux).
N° | Nom/RĂ©gion | Ălecteurs | SiĂšges | Carte |
---|---|---|---|---|
1 | Piémont | 2 865 485 | 24 | |
2 | Vallée d'Aoste | 69 601 | 1 | |
3 | Lombardie | 5 105 569 | 45 | |
4 | Trentin-Haut-Adige | 487 485 | 7 | |
5 | Vénétie | 2 429 844 | 23 | |
6 | Frioul-Vénétie Julienne | 826 797 | 7 | |
7 | Ligurie | 1 275 633 | 11 | |
8 | Ămilie-Romagne | 2 537 723 | 22 | |
9 | Toscane | 2 287 758 | 20 | |
10 | Ombrie | 520 338 | 7 | |
11 | Marches | 875 828 | 8 | |
12 | Latium | 2 677 457 | 24 | |
13 | Abruzzes | 754 475 | 7 | |
14 | Molise | 215 905 | 2 | |
15 | Campanie | 2 712 021 | 29 | |
16 | Pouilles | 1 912 735 | 21 | |
17 | Basilicate | 352 319 | 7 | |
18 | Calabre | 1 096 297 | 12 | |
19 | Sicile | 2 731 882 | 29 | |
20 | Sardaigne | 782 486 | 9 |
Campagne
Principales forces politiques
Parti | Idéologie | Dirigeant | |
---|---|---|---|
Démocratie chrétienne Democrazia Cristiana |
Centre Démocratie chrétienne, antifascisme, anticommunisme |
Mariano Rumor | |
Parti communiste italien Partito Comunista Italiano |
Gauche Communisme, eurocommunisme, marxisme-léninisme |
Luigi Longo | |
Parti socialiste unifié Partito Socialista Unificato |
Centre gauche Social-démocratie, socialisme démocratique |
Francesco De Martino | |
Parti libéral italien Partito Liberale Italiano |
Centre droit Libéralisme, libérisme |
Giovanni Malagodi | |
Mouvement social italien Movimento Sociale Italiano |
ExtrĂȘme droite NĂ©ofascisme, nationalisme, anticommunisme |
Arturo Michelini | |
RĂ©sultats
Chambre des députés
Parti | Voix | % | SiĂšges | +/- | ||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Démocratie chrétienne (DC) | 12 437 848 | 39,12 | 266 | 6 | ||||||||||
Parti communiste italien (PCI) | 8 551 347 | 26,90 | 177 | 11 | ||||||||||
Parti socialiste unifié (PSU) | 4 603 192 | 14,48 | 91 | 29 | ||||||||||
Parti libéral italien (PLI) | 1 850 650 | 5,82 | 31 | 8 | ||||||||||
Parti socialiste italien d'unité prolétarienne (PSIUP) | 1 414 697 | 4,45 | 23 | 23 | ||||||||||
Mouvement social italien (MSI) | 1 414 036 | 4,45 | 24 | 3 | ||||||||||
Parti républicain italien (PRI) | 626 533 | 1,97 | 9 | 3 | ||||||||||
Parti démocratique italien d'unité monarchiste (PDIUM) | 414 507 | 1,30 | 6 | 2 | ||||||||||
Parti populaire sud-tyrolien (SVP) | 324 627 | 0,48 | 3 | |||||||||||
Autres | 477 618 | 1,02 | 0 | 1 | ||||||||||
Votes valides | 31 790 428 | 96,33 | ||||||||||||
Votes blancs et nuls | 1 211 216 | 3,67 | ||||||||||||
Total | 33 001 644 | 100 | 630 | |||||||||||
Abstention | 2 564 849 | 7,21 | ||||||||||||
Inscrits / participation | 35 566 493 | 92,79 |
SĂ©nat de la RĂ©publique
Parti | Voix | % | SiĂšges | +/- | ||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Démocratie chrétienne (DC) | 10 972 114 | 38,34 | 135 | 3 | ||||||||||
Parti communiste italien (PCI) | 8 585 601 | 30,00 | 77 | 7 | ||||||||||
Parti socialiste italien d'unité prolétarienne (PSIUP) | 13 | 13 | ||||||||||||
Gauche indépendante (SI) | 11 | 11 | ||||||||||||
Parti socialiste unifié (PSU) | 4 354 906 | 15,22 | 46 | 12 | ||||||||||
Parti libéral italien (PLI) | 1 943 795 | 6,79 | 16 | 2 | ||||||||||
Mouvement social italien (MSI) | 1 304 847 | 4,56 | 11 | 4 | ||||||||||
Parti républicain italien (PRI) | 622 388 | 2,17 | 2 | 1 | ||||||||||
Parti démocratique italien d'unité monarchiste (PDIUM) | 312 702 | 1,09 | 2 | |||||||||||
Autres | 519 668 | 1,82 | 2 | 3 | ||||||||||
SĂ©nateurs Ă vie | 7 | |||||||||||||
Votes valides | 28 616 021 | 94,59 | ||||||||||||
Votes blancs et nuls | 1 636 900 | 5,41 | ||||||||||||
Total | 30 252 921 | 100 | 322 | |||||||||||
Abstention | 2 264 717 | 6,96 | ||||||||||||
Inscrits / participation | 32 517 638 | 93,04 |
Analyse
La participation reste stable pour ces cinquiĂšmes Ă©lections parlementaires rĂ©publicaines, enregistrant un tout petit recul de seulement 0,1 point. Toujours premier parti d'Italie, la DC se rĂ©tablit aprĂšs sa forte chute cinq ans plus tĂŽt en reconquĂ©rant dix siĂšges de parlementaire au total, mais elle Ă©choue Ă repasser au-dessus des 40 % des voix. Le PCI â associĂ© au PSIUP au SĂ©nat â est lui toujours en dynamique : gagnant 28 nouveaux Ă©lus dans les deux chambres, il devance la DC dans la circonscription de Pise Ă la chambre basse et en Ligurie Ă la chambre haute. C'est ainsi la premiĂšre fois depuis la proclamation de la RĂ©publique que les communistes s'imposent en dehors des « RĂ©gions rouges » d'Ămilie-Romagne, Ombrie et Toscane.
Principal perdant de ce scrutin, le Parti socialiste unifié (PSU) ne capitalise ni sur ses quatre ans et demi de participation au gouvernement ni sur la fusion des deux formations de la famille socialiste. En comparaison du total du PSI et du PSDI cinq ans plus tÎt, il enregistre une fuite d'un quart de ses électeurs, ce qui amÚne à la perte de 25 % de ses députés et 20 % de ses sénateurs. Puisque le PRI gagne quelques siÚges, le PSU est la seule force politique qui ne profite pas du bilan d'Aldo Moro.
C'est le PSIUP qui profite de ce recul du PSU, puisqu'il remporte presque autant de siĂšges Ă la chambre basse que le PSU n'en perd, tout comme Ă la chambre haute. Cette percĂ©e maintient le MSI Ă la cinquiĂšme place des forces politiques et ce dernier connaĂźt une petite contre-performance, abandonnant tout de mĂȘme un quart de ses sĂ©nateurs.
- Parti en tĂȘte par circonscription Ă la Chambre des dĂ©putĂ©s.
- Parti en tĂȘte par circonscription au SĂ©nat de la RĂ©publique.
- Ăcart entre la DC et le PCI par province Ă la Chambre des dĂ©putĂ©s.
Conséquences
Malgré la chute du PSU, le centre gauche au pouvoir depuis quatre ans et demi reste nettement majoritaire dans les deux chambres.
Ă l'ouverture de la Ve lĂ©gislature le , le dĂ©putĂ© socialiste de GĂȘnes Sandro Pertini est Ă©lu prĂ©sident de la Chambre des dĂ©putĂ©s par 364 voix favorables et 215 bulletins blancs. C'est la premiĂšre fois que la prĂ©sidence de la chambre basse du Parlement ne revient pas Ă un membre de la DĂ©mocratie chrĂ©tienne. ParallĂšlement, le sĂ©nateur dĂ©mocrate chrĂ©tien de Toscane Amintore Fanfani est dĂ©signĂ© prĂ©sident du SĂ©nat de la RĂ©publique par 181 suffrages en sa faveur contre 127 votes blancs.
Le , le président de la République Giuseppe Saragat charge le secrétaire de la DC et ancien ministre de l'Intérieur Mariano Rumor de former une nouvelle majorité[23]. Il abandonne au bout de deux jours, aprÚs que le PSU a fait connaßtre son opposition à la recomposition d'une majorité de centre gauche[24].
Le chef de l'Ătat confie Ă l'ancien prĂ©sident de la Chambre des dĂ©putĂ©s puis prĂ©sident du Conseil Giovanni Leone, nommĂ© sĂ©nateur Ă vie moins d'un an plus tĂŽt, un mandat exploratoire le , avec l'objectif de constituer comme en un cabinet transitoire en attendant de pouvoir mettre sur pied une coalition plus large[25]. Le , il prĂ©sente un gouvernement minoritaire monocolore qui est aussitĂŽt assermentĂ©[26].
Notes et références
Références
- (it) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en italien intitulĂ© « Elezioni politiche italiane del 1968 » (voir la liste des auteurs).
- (it) Fausto De Luca, « Moro incaricato di formare il governo tratterĂ con i partiti del centro-sinistra », La Stampa,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (it) Vittoro Gorresio, « Moro ha rinunciato a formare il governo Nenni e la direzione socialista si dimettono », La Stampa,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (it) « L'on. Leone incaricato di formare il governo spera di giungere in serata alla conclusione », La Stampa,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (it) Michele Tito, « Formato il governo monocolore democristiano Oggi Leone ed i ministri giurano in Quirinale », La Stampa,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (it) Vittorio Gorresio, « Oggi le dimissioni del governo Leone I partiti di ironie a scelte decisive », La Stampa,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (it) Fausto De Luca, « L'on. Moro incaricato di formare il governo annuncia trattative chiare, serie e rapide », La Stampa,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (it) Fausto De Luca, « Raggiunto l'accordo per il governo l'on. Moro informa il presidente Segni », La Stampa,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (it) « L'on. Moro ha formato il Governo Oggi il giuramento davanti a Segni », La Stampa,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (it) « Moro ha ricevuto l'incarico per il governo cercherĂ di ricostituire il centro-sinistra », La Stampa,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (it) Michele Tito, « Moro ha presentato a Segni il governo Stamane i ministri prestano giuramento », La Stampa,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (it) « Drammatiche ore al Quirinale », La Stampa,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (it) « Le condizioni di Antonio Segni rimangono gravi A Merzagora poteri provvisori di Capo dello Stato », La Stampa,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (it) « Il presidente Segni si dimette L'annuncio previsto per stasera », La Stampa,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (it) « II governo Moro si Ăš dimesso Saragat inizio le consultazioni », La Stampa,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- (it) « La dichiarazione di Moro », La Stampa,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
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