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Église Saint-Martin de Frouville

L’église Saint-Martin est une église catholique paroissiale située à Frouville, dans le Val-d'Oise (France). Elle possède un clocher roman du premier quart du XIIe siècle, qui subsiste de la précédente église, et présente des dispositions peu communes dans la région, avec notamment des arcatures décoratives plaquées, au niveau du premier étage. Les autres parties de l'église sont gothiques, et ont été édifiées pendant trois campagnes rapprochées entre 1220 et 1240 environ. Il s'agit d'une nef non voûtée accompagnée de bas-côtés, d'un chœur de deux travées, avec un chevet à pans coupés, et d'une chapelle. La charpente lambrissée en carène renversée de la nef, avec ses sablières sculptées, et le plan de l'église, sont remarquables : en effet, elle possède une seconde abside au sud du chœur, qui est presque une copie de ce dernier, et qui n'est pas visible depuis la nef. Une restauration inadéquate de 1925 diminue son intérêt. Au cours du dernier quart du XIIIe siècle, voire au début du XIVe siècle, l'église a été agrandie par l'adjonction d'une grande chapelle au nord du chœur, dont elle dépasse les dimensions. Ici, l'on trouve les deux seules fenêtres à remplage gothique rayonnant de l'église. Elle a été inscrite aux monuments historiques par arrêté du [2]. Elle fait aujourd'hui partie de la paroisse de Nesles-la-Vallée, et n'accueille des messes dominicales que de temps en temps.

Église Saint-Martin
Image illustrative de l’article Église Saint-Martin de Frouville
Façade occidentale, vue depuis la rue.
Présentation
Culte Catholique romain
Type Ă©glise paroissiale
Rattachement Diocèse de Pontoise
Début de la construction premier quart XIIe siècle (clocher)
Fin des travaux vers 1220-1240 (chœur et nef)
Architecte inconnu
Autres campagnes de travaux fin XIIIe / début XIVe siècle (chapelle septentrionale)
Style dominant roman (clocher); gothique
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1925)
GĂ©ographie
Pays France
RĂ©gion ĂŽle-de-France ĂŽle-de-France
DĂ©partement Val-d'Oise Val-d'Oise
Commune Frouville
CoordonnĂ©es 49° 08′ 54″ nord, 2° 09′ 02″ est[1]
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Église Saint-Martin
GĂ©olocalisation sur la carte : Val-d'Oise
(Voir situation sur carte : Val-d'Oise)
Église Saint-Martin

Localisation

L'église Saint-Martin est située en France, en région Île-de-France et dans le département du Val-d'Oise, dans le Parc naturel régional du Vexin français, sur la commune de Frouville, au milieu du village, un peu en retrait de la Grande-Rue (RD 151), au nord-est de la mairie-école. Elle est précédée d'un parvis, aménagé en 1896 à l'emplacement de l'ancien cimetière, déjà désaffecté à l'époque. Le cimetière occupait aussi le terrain au nord de l'église, qui sert actuellement de parking, et la croix de cimetière du XIVe siècle se trouvait au nord-ouest de la façade. Lors de sa suppression, le niveau du sol a été abaissé, sauf autour du chevet, afin d'assurer sa stabilité[3]. L'élévation méridionale donne sur la cour de l'école ; l'un des bâtiments de l'école, au sud, est situé à proximité, et empêche une vue d'ensemble de l'église. Quant au chevet, il est bordé par des murs de clôture, et dominé en partie par d'autres terrains, ce qui ne met pas en valeur cette partie de l'édifice.

Historique

Vue depuis le nord.

L'église est dédiée à saint Martin de Tours. Sous l'Ancien Régime, elle relève du doyenné de Beaumont, de l'archidiaconé de Clermont et du diocèse de Beauvais. Comme pour les autres paroisses du même diocèse dans la partie englobée à la Révolution française au département de Seine-et-Oise et au diocèse de Versailles, le collateur de la cure est l'évêque de Beauvais. La dîme appartient au prieur L'Isle-Adam[4]. Aucun document ne renseigne sur la construction de l'église et sur les agrandissements qu'elle connaît pendant le premier siècle de son existence. Les différentes campagnes de construction peuvent être identifiées grâce à l'analyse archéologique. La partie la plus ancienne de l'église est incontestablement le clocher, qui faisait partie d'une église romane dont l'on ignore tout. La tour semble dater du premier quart du XIIe siècle, et sa flèche de pierre des années 1120 / 1140. Au cours des années 1220, le chœur roman est remplacé par le chœur gothique actuel. Sous une seconde campagne de construction, une abside presque analogue est bâtie dans l'angle entre chœur et clocher. C'est probablement une chapelle seigneuriale de la famille de L'Isle-Adam ; l'on sait qu'elle est sous le titre de Saint-Jacques et Saint-Philippe, et qu'elle avait un chapelain nommé par l'évêque. La nef et des deux bas-côtés sont reconstruites avant 1240. Enfin, une grande chapelle carrée est ajoutée au nord des deux travées du chœur au dernier quart du XIIIe siècle ; peut-être seulement au XIVe siècle. La charpente de la nef est partiellement refaite au XVe siècle[5]. — En 1867, l'architecte Anatole de Baudot publie une description de l'église dans son ouvrage Églises de bourgs et villages. Son objectif n'étant pas de fournir des études archéologiques, mais des modèles théoriques d'églises rurales, et il modifie ainsi plusieurs éléments de l'église qu'il considère comme des réfections modernes, qui sont pourtant authentiques (contreforts des bas-côtés, fenêtres en arc brisé, voûtes du chœur). « Tout cela est purement abritraire et ne revèle pas des idées bien nettes » (Louis Régnier)[6].

À l'époque moderne, les bases des colonnettes du chœur sont mal refaites. L'abside méridionale est transformée en sacristie, et habillée de boiseries. Pendant la seconde moitié du XIXe siècle, le pignon de la chapelle septentrionale est refait. En 1896, l'ancien cimetière est supprimé ; le terrain est nivellé, sauf autour des parties orientales ; et la façade occidentale est « remise à neuf mauvaise dans son principe et désagréable dans son résultat »[7]. En 1900, des travaux sont effectués sur la flèche, qui avait été touchée par la foudre. En 1924, en accord avec la municipalité, le maire de Frouville, M. Monthiers, et sa famille, décident de construire une nouvelle sacristie et de réhabiliter l'abside méridionale (apparemment sur ses propres deniers)[8]. Par arrêté du , l'église est inscrite aux monuments historiques[2]. Dans la même année, les travaux de restauration de l'abside méridionale sont exécutés d'une façon très discutable, sans goût et sans soin. Les boiseries et les badigeons sont enlevés. « Les joints en ciment noir sont d'un effet désastreux, des parties de nervures ont été reprises avec une épaisseur plus forte que les parties anciennes. Les chapiteaux ont été refaits complètement sans tenir compte des enseignements du chœur qui est de la même époque. Les bases des colonnes très aplaties et débordantes sur le socle carré, comme on pouvait s'en rendre compte avant les travaux, sont maintenant au même nu que ces socles, ce qui en dénature complètement l'aspect ». Dans le chœur, « sous le prétexte de faire une place pour le siège de l'officiant on a ouvert une large baie dans la muraille, à l'endroit où existait déjà une niche creusée pour ce même usage, enlevant ainsi une partie de la solidité de l'édifice, déjà sujet à caution, puisqu'on a été obligé de chaîner cette chapelle dans sa partie centrale, au moment de ces travaux » (L. Fort)[9]. Ceci n'empêche pas Bernard Duhamel d'estimer les restaurations de la première moitié du XXe siècle « ont gardé ou restitué à l'édifice un état qui est probablement proche de son état initial ». Il serait ainsi difficile de déterminer quels éléments sont authentiques, et quels autres éléments résultent d'une restauration[10].

Dans le cadre de la refonte des départements d'Île-de-France et de la création du département du Val-d'Oise, le nouveau diocèse de Pontoise est érigé en 1966. Frouville n'est à présent plus une paroisse indépendante, et est affiliée à la paroisse de Nesles-la-Vallée. Elle regroupe un total de huit villages, les autres étant Arronville, Hédouville, Labbeville, Menouville, Vallangoujard et Valmondois. Les messes dominicales sont célébrées à Frouville à titre irrégulier.

Description

Aperçu général

Plan de l'Ă©glise.
Nef et bas-côtés, vue vers l'ouest.
Grandes arcades du nord.

Orientée à peu près régulièrement, avec une légère déviation de l'axe de l'édifice vers le nord-est du côté du chevet, l'église répond à un plan cruciforme irrégulier. Elle se compose d'une nef de quatre travées accompagnée de deux bas-côtés ; d'un chœur de deux travées, dont une travée droite et une abside à pans coupés ; d'un clocher dans l'angle entre bas-côté sud et première travée du chœur ; d'une abside mérdidionale dans l'angle entre clocher et seconde travée du chœur, dont elle adopte le plan ; et d'une grande chapelle carrée au nord des deux travées du chœur. Une tourelle d'escalier se situe au sud de l'abside méridionale. La nef est recouverte d'une charpente apparente en carène renversée, et les bas-côtés sont munis de toits en appentis qui donnent des plafonds inclinés à l'intérieur. Les travées orientales sont voûtées d'ogives. L'accès s'effectue uniquement par le portail occidental.

Nef et bas-côtés

La nef et les bas-côtés ont été bâtis à l'économique, ce qui se voit sur la forme des piliers, le profil des grandes arcades, et la taille réduite des fenêtres hautes. En plus, le voûtement n'a apparemment jamais été prévu, car des contreforts n'existent qu'au niveau du bas-côté nord, et la mouluration des grandes arcades ne laisse pas le place pour la retombée des nervures d'une potentielle voûte d'ogives. Les contraintes économiques ont entraîné des particularités, qui font en partie l'originalité de l'église de Frouville. En plus, la charpente est d'un type rare, et décorée de sculptures. Depuis la nef, on voit seulement les pannes sablières, les entraits et les poinçons, les autres éléments étant dissimulés par un lambris. Les sablières possèdent des frises sculptées en demi-relief, où l'on voit des torsades, des rinceaux, et « des courses de feuillages et des figures d'hommes et d'animaux qui semblent représenter une chasse, peut-être une chasse au sanglier. Le style des feuillages indique la dernière période gothique » (Louis Régnier). Ce que l'on ne voit pas, c'est que les fermes de la charpente ont des arbalétriers doubles, l'un pour supporter les pannes qui supportent les chevrons et donc la toiture, et l'autre qui correspond à la structure porteuse du lambris. C'est de cette structure que font partie les sablières sculptées. Elles remontent à la période gothique flamboyante[8] - [11].

Peu de place a Ă©tĂ© accordĂ©e Ă  l'Ă©tage des fenĂŞtres hautes, qui ne reprĂ©sente qu'un cinquième de la hauteur des murs gouttereaux. Les fenĂŞtres ne sont donc que des oculi de petit diamètre, comme Ă  AndrĂ©sy (chĹ“ur), Grisy-les-Plâtres (deux premières travĂ©es), Marly-la-Ville, Vallangoujard et de Jouy-le-Moutier (chĹ“ur). Les oculi sont Ă©brasĂ©s, et non dĂ©corĂ©s. Plus bas, les grandes arcades sont Ă  deux rangs de claveaux. Le rouleau supĂ©rieur est moulurĂ© d'un tore de chaque cĂ´tĂ©, qui se situe dans l'intrados. Fait rare au XIIIe siècle, le rouleau infĂ©rieur est simplement appareillĂ©, et dĂ©pourvu de toute mouluration. Ă€ l'intersection entre deux arcades, les tores se touchent, ce qui donne Ă  penser qu'aucun voĂ»tement n'a Ă©tĂ© prĂ©vu par le maĂ®tre d'Ĺ“uvre des annĂ©es 1220-1240, comme Ă  Bruyères-sur-Oise et HĂ©rouville, et dans de nombreuses Ă©glises rurales de la première pĂ©riode gothique. MalgrĂ© tout, les tailloirs sont dĂ©bordants. Ce sont des tablettes dont l'arĂŞte infĂ©rieure est dĂ©coupĂ©e en biseau. Seulement le premier et le troisième pilier intermĂ©diaire possèdent des chapiteaux, qui sont de forme trapue, sculptĂ©s de crochets de feuillages. Le premier chapiteau du sud est le plus rĂ©ussi. Les piliers porteurs de chapiteaux sont appareillĂ©s en tambour ; ils mesurent 63 cm de diamètre, et ont les bases Ă  tore aplati reposant sur des socles octogonaux. Les deux autres piliers sont rectangulaires, et mesurent 69 cm sur 62 cm. De façon analogue, les grandes arcades retombent sur des pilastres au droit de la façade et près du chĹ“ur. Ă€ l'est seulement, leurs tailloirs s'accompagnent d'un boudin. — En ce qui concerne les bas-cĂ´tĂ©s, ils n'appellent aucune remarque, sauf qu'ils sont Ă©clairĂ©s par des lancettes simples en arc brisĂ©, et que des bancs de pierre courent le long des murs. Reste Ă  Ă©voquer l'extrĂ©mitĂ© occidentale de la nef, oĂą le portail et la fenĂŞtre qui la surmonte sont d'âge incertain, tandis que l'oculus tout en haut date probablement d'origine. Ă€ l'est, l'arc triomphal appartient au chĹ“ur, et les Ă©troites arcades en tiers-point vers la chapelle septentrionale et la base du clocher sont sans caractère[11].

  • Vue intĂ©rieure gĂ©nĂ©rale.
    Vue intérieure générale.
  • Nef, vue vers l'ouest.
    Nef, vue vers l'ouest.
  • Fausse voĂ»te de la nef.
    Fausse voûte de la nef.
  • Bas-cĂ´tĂ© nord.
    Bas-côté nord.
  • Bas-cĂ´tĂ© sud.
    Bas-côté sud.
  • Vue depuis le sanctuaire.
    Vue depuis le sanctuaire.

Chœur

Chœur, vue vers l'est.

Le chĹ“ur appartient stylistiquement Ă  la mĂŞme Ă©poque que la nef, mais son axe dĂ©vie lĂ©gèrement vers le nord, ce qui traduit gĂ©nĂ©ralement une interruption du chantier. Le chĹ“ur s'ouvre par l'arc triomphal, qui est n'est pas plus haut que les murs gouttereaux de la nef. Par consĂ©quent, la hauteur du chĹ“ur est nettement moindre que celle de la nef, ce qui n'apparaĂ®t pas depuis l'extĂ©rieur, sachant que les voĂ»tes du chĹ“ur sont comprises entre les murs gouttereaux. La largeur entre ceux-ci est de 5,59 m. L'arc triomphal est Ă  double rouleau. Le rang de claveaux supĂ©rieur est moulurĂ© d'un tore dĂ©gagĂ© de chaque cĂ´tĂ©, et le rang de claveaux infĂ©rieur prĂ©sente un mĂ©plat entre deux tores dĂ©gagĂ©s, ce qui est le profil le plus courant pour les arcades Ă  la première pĂ©riode gothique. La retombĂ©e s'effectue sur deux faisceaux de trois colonnettes Ă  chapiteaux, dont celle du milieu est plus forte que les deux autres. S'y joignent, vers l'intĂ©rieur du chĹ“ur, deux autres colonnettes : une de diamètre intermĂ©diaire correspondant aux ogives, et une du mĂŞme diamètre rĂ©duit que celles du rouleau supĂ©rieur, correspondant aux formerets[12].

Entre les deux travĂ©es, le doubleau, les ogives et les formerets sont reçus tous ensemble sur le tailloir Ă  bec d'un chapiteau de crochets de la mĂŞme forme, dont le fĂ»t unique mesure 22 cm de diamètre. Les tailloirs Ă  bec n'apparaissent pas avant les annĂ©es 1220. On en voit Ă  la Sainte-Chapelle de Paris, Ă  Saint-Jacques de Compiègne, Genainville, Nogent-sur-Oise et Saint-Martin-aux-Bois. Dans les angles de l'abside, les quatre autres ogives et les formerets retombent sur les tailloirs carrĂ©s placĂ©s en pointe de colonnettes Ă  chapiteaux, qui ont 19 cm de diamètre. Tous les fĂ»ts du chĹ“ur sont en dĂ©lit, avec trois Ă  cinq tambours par colonnette. Les voĂ»tes restent couvertes de badigeons, et sont peintes en faux-appareil, tandis que les pierres de taille sont gĂ©nĂ©ralement apparentes sur les murs, sauf au niveau de la fenĂŞtre d'axe. Louis RĂ©gnier pense que toutes les parties badigeonnĂ©es auraient Ă©tĂ© refaites Ă  une pĂ©riode inconnue, au XIXe siècle. Les ogives et l'arc-doubleau sĂ©parant les deux travĂ©es de l'abside sont au profil d'un tore en forme d'amande. Les deux clĂ©s de voĂ»te sans des petites rosaces. — Le chĹ“ur n'a plus que trois fenĂŞtres, celles du chevet. Elles sont en tiers-point, et s'ouvrent au-dessus d'un long glacis. Une ancienne piscine liturgique subsiste dans le soubassement de la baie de droite. Deux fenĂŞtres bouchĂ©es existent au sud (donc mĂŞme dans le mur du clocher), et une au nord, au moins partiellement, dans la seconde travĂ©e. La partie infĂ©rieure a Ă©tĂ© supprimĂ©e avec le percement de l'arcade vers la chapelle septentrionale. Cette arcade, et celle un peu plus large dans la première travĂ©e, ne sont pas moulurĂ©es, et dĂ©pourvues de supports. Au sud, la basse arcade en plein cintre vers la base du clocher est romane, tandis que l'arcade reliant la seconde travĂ©e Ă  l'abside mĂ©ridionale n'existe sous cette forme que depuis 1925[12].

  • Vue diagonale.
    Vue diagonale.
  • Vue vers l'est.
    Vue vers l'est.
  • Crucifix et Mater dolorosa.
    Crucifix et Mater dolorosa.
  • Ancienne piscine.
    Ancienne piscine.

Base du clocher

Voûte sous le clocher.

La base du clocher est de plan carré et assez élevée, nettement plus que ne le suggèrent les trois arcades qui la relient aux autres parties de l'église. Jusque dans les années 1980, l'ancien presbytère était mitoyen du clocher du côté sud, et l'unique fenêtre demeure bouchée. C'est une haute et étroite baie romane, qui est fortement ébrasée, et désaxée par rapport au milieu du mur. La voûte d'ogives est considérée par Louis Régnier comme primitive, et serait l'une des plus anciennes du Vexin français (avec les voûtes du bas-côté nord de Saint-Clair-sur-Epte, de l'ancienne base du clocher de Beaumont-sur-Oise, et des bases de clocher de Cergy, Courcelles-sur-Viosne, Lierville et Nesles-la-Vallée). Pour Bernard Duhamel, ce n'est qu'une voûte d'arêtes en blocage, et il qualifie les ogives de « cintres méplats », à vocation purement ornementale : comme preuve, on a pu percer un trou de cloches en supprimant pour moitié l'une des ogives, et en entamant une autre, sans porter atteinte à la stabilité de la voûte. Si effectivement la voûte tient encore, c'est qu'elle est soigneusement appareillée perpendiculairement aux murs ; les joints restent visibles malgré le badigeonneage. Ce n'est donc pas une voûte en blocage, réalisée en coffrage, comme les voûtes d'ogives romanes du chœur de la collégiale Notre-Dame d'Étampes. Quoi qu'il en soit, les ogives sont reçues sur des culs-de-lampe moulurés dans les angles, implantés à 45° face aux ogives. Selon Louis Régnier, le profil de l'un parmi eux évoque la corniche du chœur. Comme déjà signalé, l'arcade septentrionale, en plein cintre, date d'origine. Elle est si épaisse qu'elle fait penser à une courte voûte en berceau, et munie d'impostes moulurées. Composées, du haut vers le bas, d'un méplat, d'un cavet et d'un tore, elles ont pour particularité que le cavet et le tore sont reliés, ce qui est une disposition fréquente en Bourgogne, et rare en Île-de-France. Les deux autres arcades sont contemporaines de la nef et de la chapelle septentrionale, et plus ou moins identiques. Elles sont en arc brisé, et retombent sur des tailloirs sommaires, analogues à ceux de la nef[10] - [13].

Abside méridionale

Abside méridionale.

Depuis sa restauration inadĂ©quate en 1925, l'intĂ©rĂŞt de l'abside mĂ©ridionale est pratiquement rĂ©duit Ă  son plan, ou autrement dit, au fait que l'Ă©glise possède une seconde abside qui ne communique qu'indirectement avec le vaisseau central, et qui va plus loin Ă  l'est que le chĹ“ur liturgique, dont elle reprĂ©sente une reproduction Ă  Ă©chelle lĂ©gèrement rĂ©duite. La largeur est de 4,97 m au lieu de 5,59 m. L'Ă©glise de BĂ©thisy-Saint-Pierre possède Ă©galement une abside mĂ©ridionale assez vaste, qui va plus loin que le chevet du vaisseau central, mais elle Ă©tait directement reliĂ©e au collatĂ©ral sud (aujourd'hui, elle est condamnĂ©e et sert de sacristie). On peut Ă©galement citer la chapelle de la Vierge de Luzarches, qui est toutefois nettement postĂ©rieure au chĹ“ur liturgique, et elle aussi directement reliĂ©e au bas-cĂ´tĂ© sud. Quelques diffĂ©rences entre l'abside mĂ©ridionale et le chĹ“ur sont toujours manifestes. Il n'y a pas de colonnettes dans les angles sud-ouest et nord-ouest. Les colonnettes sont appareillĂ©es, et non en dĂ©lit. Leur diamètre est de 25 cm au nord et au sud, et de 19 cm seulement dans les quatre angles de l'abside. Les tailloirs de ces dernières n'est pas placĂ© en pointe, ce qui est une erreur commise par les restaurateurs. Louis RĂ©gnier dĂ©crit l'effet du badigeonnage des chapiteaux sur la sculpture : « Les dĂ©tails moulurĂ©s et sculptĂ©s ont Ă©tĂ© dĂ©truits Ă  peu près complètement par les barbares applications du badigeon. Peu Ă  peu dĂ©composĂ©, sous l'influence de l'humiditĂ©, rongeant ici, produisant lĂ  de hideuses excroissances, cet enduit, a fini par faire disparaĂ®tre tout le modèle ». Pour cette raison, tous les tailloirs et chapiteaux ont dĂ» ĂŞtre refaits. Les cinq fenĂŞtres de l'abside restent toutes ouvertes. Elles sont poussĂ©es haut sous les lunettes de la voĂ»te. L'arcade vers le chĹ“ur rĂ©sulte de la transformation d'une simple niche lors de la restauration : il n'y avait donc primitivement aucune intercommunication avec le chĹ“ur. Le percement de l'arcade a nĂ©cessitĂ© la pose d'un tirant en fer. Le sol a Ă©tĂ© exhaussĂ© de 40 cm environ, de sorte que les bancs de pierre le long des murs affleurent le sol[14].

Chapelle septentrionale

Chapelle septentrionale, vue vers le nord.

La chapelle dĂ©crit un carrĂ© d'un peu plus de 6,00 m de cĂ´tĂ©. Elle est aussi grande que les deux travĂ©es du chĹ“ur rĂ©unies. Bien qu'appartenant Ă  la pĂ©riode rayonnante tardive, l'architecture tĂ©moigne des mĂŞmes contraintes Ă©conomiques que le chĹ“ur et la nef, et c'est ainsi qu'aucune des trois arcades vers le bas-cĂ´tĂ© nord et le chĹ“ur ne soit moulurĂ©e ou pourvue de colonnettes Ă  chapiteaux. De mĂŞme, conformĂ©ment Ă  un usage frĂ©quent Ă  l'Ă©poque et plus gĂ©nĂ©ralement dans les croisillons du transept, il n'y a pas de colonnettes Ă  chapiteaux dans les angles, mais seulement des culs-de-lampe. L'effort dĂ©coratif est concentrĂ© sur les fenĂŞtres et sur la voĂ»te. Au nord et Ă  l'est, l'on trouve les deux seules fenĂŞtres de l'Ă©glise qui sont munies d'un remplage. Il est constituĂ© de deux lancettes en tiers-point, qui sont surmontĂ©es d'un oculus. Tous les Ă©coinçons sont ajourĂ©s. Les meneaux fusionnent aux points de contact, et sont garnis d'un tore, avec un total de trois chapiteaux au niveau des impostes. Les corbeilles sont allongĂ©es, et sculptĂ©es de crochets. Leurs tailloirs sont octogonaux, et les bases sont aplaties, et reposent sur des socles polygonaux. Il est Ă  noter que les fenĂŞtres se prĂ©sentent strictement de la mĂŞme façon Ă  l'extĂ©rieur. Il y a, en plus, un oculus non dĂ©corĂ© dans le mur occidental. La voĂ»te comporte cinq branches d'ogives, la branche supplĂ©mentaire s'expliquant par les deux arcades du cĂ´tĂ© sud. Les ogives sont très minces, et affichent le profil d'un tore en forme d'amande, accompagnĂ© de deux baguettes dĂ©gagĂ©es. La clĂ© de voĂ»te est une couronne de feuillages peu fouillĂ©s. Des formerets n'existent qu'Ă  l'ouest, au nord et Ă  l'est. Les tailloirs des cul-de-lampe sont de trois formes diffĂ©rentes : Ă  trois pans Ă©gaux, Ă  la pointe abattue, ou simplement carrĂ©. D'après Louis RĂ©gnier, les corbeilles ne sont pas sculptĂ©es, ce qui est dĂ©menti par le constat sur place, mais comme pour la clĂ© de voĂ»te, les feuillages sont Ă  faible profil[15].

Extérieur

Clocher, côté sud-ouest.
Vue depuis la rue.

Le clocher est, à l'extérieur, la partie la plus remarquable de l'église, car il diffère des clochers romans caractéristiques du Vexin français et du Beauvaisis. On peut toutefois considérer que l'étage de beffroi représente une version plus aboutie d'Omerville, et les clochers d'Allonne, Auvillers (commune de Neuilly-sous-Clermont), Béthancourt-en-Valois et Warluis possèdent des étages semblables. — L'emploi de la pierre de taille et les joints minces témoignent d'une exécution soignée, et les finitions sont habiles. La tour se compose de la base ; d'un étage intermédiaire aveugle, mais richement décoré ; et de l'étage de beffroi. Seulement l'étage de beffroi est visible de tous les côtés et entièrement dégagé ; au nord, le chœur, et à l'est, la chapelle méridionale empêchent de voir le reste. Jusqu'en haut de l'étage intermédiaire, chaque angle est épaulé par deux contreforts plats orthogonaux, qui se retraitent une fois par un court glacis en base de l'étage intermédiaire, et qui s'estompent contre le bandeau mouluré au commencement de l'étage de beffroi. Le rez-de-chaussée est très sobre. Au niveau du sommet du toit du bas-côté, les murs se retraitent par un fruit, et à l'angle sud-ouest, le contrefort occidental se retraite deux fois afin de mettre en évidence un angle entre les deux contreforts. Au niveau de l'étage intermédiaire, cet angle est mis à profit pour loger une colonnette en délit. Au niveau de l'étage de beffroi, où les contreforts sont absents, l'on trouve des colonnettes d'angle appareillées[16].

La scansion horizontale est apportée par une tablette dont l'arête inférieure est découpée en biseau et garni de billettes, entre le rez-de-chaussée et l'étage intermédiaire ; un bandeau mouluré, entre l'étage intermédiaire et l'étage de beffroi (à l'ouest seulement, sinon une simple tablette) ; et une corniche de modillons sculptés en masques, en haut de l'étage de beffroi. L'étage intermédiaire est agrémenté, à l'ouest et au sud, d'arcatures plaquées en plein cintre, qui s'enchevêtrent, et reposent sur un total de six colonnettes en délit aux chapiteaux diversement sculptés. Ni les arcades, ni les blocs cubiques tenant lieu de tailloir ne sont moulurés, mais les chapiteaux présentent des godrons, des stries obliques, et des têtes ou des volutes d'angle combinées à des palmettes au milieu des faces des corbeilles. Ce type d'arcatures est typique du style roman normand. Quant à l'étage de beffroi, il est ajouré de deux étroites baies en plein cintre gémelées par face, qui s'ouvrent entre trois colonnettes à chapiteaux, et sont surmontées d'un arc de décharge également en plein cintre, qui repose sur deux autres colonnettes à chapiteaux. Le tympan est nu. Si cette disposition n'est pas rare, ce n'est qu'à Bruyères-sur-Oise que l'on trouve un unique arc de décharge par face. Ailleurs, le nombre de baies par face est double (Béthisy-Saint-Martin, Chamant, Glaignes, Jaux, Néry, Orrouy, Saint-Vaast-de-Longmont). Les chapiteaux affichent les mêmes motifs que sur les arcatures, ainsi que des roues à douze rayons comme réminiscence des rosettes des chapiteaux corinthiens, des feuilles d'angle plates, deux arcatures en plein cintre plaquées par face, ou des motifs seulement ébauchés. Quant à la flèche, elle est de plan octogonal, et ses arêtes sont garnies de boudins, alors que les pierres sont sculptées de dents de scie en bas-relief. La flèche n'est pas ajourée, mais percée de nombreuses trous de boulin. Elle est cantonnée de quatre clochetons sur plan rond, qui sont sommées d'une boule[16].

La façade occidentale, sans caractère, a été refaite vers 1896, mais la photo prise en 1891 prise par Félix Martin-Sabon[17] montre que la restauration n'a pas modifiée sa physionomie générale. L'on remarque seulement que le portail était en arc brisé avant la restauration. Maintenant, il est en plein cintre. L'appareil est constitué de moellons noyés dans un mortier, comme pour l'ensemble de la nef et des bas-côtés, à l'exception des contreforts et des chaînages. Le pignon est couronné d'une croix en antéfixe. L'oculus est entouré d'un double chanfrein, à l'instar des oculi de la nef. La fenêtre en anse de panier n'est pas antérieure au XVIIe siècle. Au-dessus du portail, qui est dépourvu de toute ornementation, le mur se retraite par un fruit. À gauche et à droite, le mur de la nef est flanqué de deux contreforts, qui se retraitent deux fois par un glacis pentu formant larmier, et s'amortissent par un glacis analogue. Les murs occidentaux des bas-côtés sont aveugles. Les murs du nord sont en grande partie enduits. Le bas-côté nord est épaulé par des contreforts, qui se retraitent par un fruit après les premières assises, puis par un glacis sans larmier, et s'achèvent par un glacis identique. Seulement le mur gouttereau sud de la nef possède une corniche de billettes ou de gouttes. Les parties orientales sont toutes bâties en pierre de taille. Au sud, l'abside méridionale est épaulée par des contreforts peu saillants, qui se terminent par un fort glacis, et paraissent archaïques eu égard la période de construction, vers 1230. Une tourelle d'escalier polygonale, sans aucune ouverture, empêche l'éclairage de la première travée par une fenêtre. La corniche se limite à un rang de dents de scie. La pyramide en charpente ardoisée, signalée par Louis Régnier, a cédé la place à une bâtière, dont l'absence de pignon trahit que la disposition n'est pas conforme au parti initial. Au chevet, l'abside méridionale possède une corniche de têtes de clous, et les contreforts à un glacis intermédiaire et un glacis sommital ressemblent à ceux de la nef. L'on aurait tendance à confondre l'abside méridionale avec le chœur liturgique, dont l'on n'aperçoit que les trois pans du chevet. Ici, la corniche est encorbellée au-dessus d'un cavet. La chapelle septentrionale a des contreforts semblables à ceux de la façade, mais avec des larmiers plus pronconcés[18].

  • Vue d'ensemble depuis le sud-ouest.
    Vue d'ensemble depuis le sud-ouest.
  • Façade de la nef, vue rapprochĂ©e.
    Façade de la nef, vue rapprochée.
  • Clocher et abside mĂ©ridionale.
    Clocher et abside méridionale.
  • Chevet ; Ă  gauche, l'abside mĂ©ridionale.
    Chevet ; à gauche, l'abside méridionale.
  • Abside (pan nord-est) et chevet de la chapelle nord.
    Abside (pan nord-est) et chevet de la chapelle nord.
  • Vue du chevet depuis le nord-est.
    Vue du chevet depuis le nord-est.

Mobilier

Charité de Saint-Martin.

Le mobilier de l'église est presque entièrement moderne. Les fonts baptismaux affichent le style du XIIIe siècle, mais sont en effet une imitation de ceux de Jouy-le-Comte et Nesles-la-Vallée[19]. Quatre statues ou groupes sculptés sont néanmoins anciens, et classés monument historique au titre objet, ainsi que trois dalles funéraires[20].

  • Le Christ en croix en bois provient de l'ancienne poutre de gloire. Il date de la limite XVe / XVIe siècle et mesure 112 cm de hauteur. La croix elle-mĂŞme mesure 223 cm de hauteur. C'est en fait un arbre Ă©cotĂ© encadrĂ© de montants latĂ©raux. Les quadrilobes aux extrĂ©mitĂ©s de la croix devaient anciennement les symboles du TĂ©tramorphe, mais ce dĂ©cor plutĂ´t peint que sculptĂ© a disparu. Une Ĺ“uvre comparable existe Ă  l'ouverture du chĹ“ur de Bruyères-sur-Oise. Le classement remonte Ă  1965[19] - [21].
  • La statue en bois de la Vierge de douleur provient de l'ancienne poutre de gloire. Elle date de la limite XVe / XVIe siècle et mesure 103 cm de hauteur. Elle a Ă©tĂ© restaurĂ©e. Le classement remonte Ă  1996[22].
  • Le groupe sculptĂ© en bois taillĂ© reprĂ©sentant la CharitĂ© de Saint-Martin mesure 92 cm de hauteur, et date de la limite XVe / XVIe siècle. Il n'y a pas de traces de polychromie. Les dimensions restreintes donnent Ă  penser qu'il Ă©tait destinĂ© Ă  ĂŞtre promenĂ© lors des processions. Selon Agnès Somers et Catherine Crnokrak, « les dĂ©tails sont travaillĂ©s dans un souci dĂ©coratif et anecdotique agrĂ©mentant une composition courante ». Une restauration a Ă©tĂ© effectuĂ©e, et l'Ă©pĂ©e ainsi que les oreilles du cheval ont Ă©tĂ© refaites. Le classement remonte Ă  1965[23] - [24].
  • Le groupe sculptĂ© en bois polychrome reprĂ©sentant saint Michel terrassant le dĂ©mon mesure 117 cm de hauteur, et devrait dater de la fin du XVIe siècle. D'un cĂ´tĂ©, l'Ĺ“uvre paraĂ®t archaĂŻque. Bien qu'en mouvement, l'archange est d'une certaine raideur, et son visage juvĂ©nile, avec une coiffure plate terminĂ©e en grosses boucles, est inspirĂ© de l'iconographie mĂ©diĂ©vale. D'un autre cĂ´tĂ©, le motif de gorgone Renaissance sur le bouclier ne laisse pas de doute quant Ă  l'Ă©poque rĂ©elle de la sculpture. Les ailes largement dĂ©ployĂ©es, saint Michel piĂ©tine le dĂ©mon, qui est une sorte de monstre hybride, et s'apprĂŞte Ă  le transpercer de son Ă©pĂ©e, dont ne subsiste plus que le pommeau dans sa main droite. La tĂŞte du dĂ©mon est Ă©galement mutilĂ©e. Le classement remonte Ă  1965. La polychromie d'origine avait alors presque entièrement disparu[23] - [25]. Plus rĂ©cemment, la sculpture a Ă©tĂ© repeinte dans des teintes criardes.
  • La dalle funĂ©raire Ă  effigies de Philippe de Boulainvilliers, seigneur de Frouville, mort en septembre 1533, et de Françoise de L'Isle-Adam, sa femme, mesure 123 cm de largeur et 205 cm de hauteur. La dalle est presque entièrement effacĂ©e, seules les armoiries demeurent identifiable. Le classement remonte Ă  1927[26].
  • La dalle funĂ©raire de Laurent Testu, seigneur de Frouville, mort le , mesure 99 cm de largeur et 201 cm de hauteur. Elle porte l'Ă©pitaphe suivant : « Cy gist hault et puissant Seigeur M. Laurens Testu en son vivant seignr de Frouville coner du Roy et Me ordinaire de son hostel chlier et cappne du guet de la Ville de Paris lequel est dĂ©cĂ©dĂ© en son chasteau de Frouville le premier jour d'octobre mil VIC X priez Dieu pour luy ». Le classement remonte Ă  1927[27].
  • La plaque de fondation du mĂŞme mesure 46 cm de largeur et 81,5 cm de hauteur. Sous un fronton semi-circulaire qui arbore les armes du dĂ©funt, elle porte l'inscription suivante : « Cy devant gist hault et puissant seigeur Mre Laurens Testu en son vivat seigeur de Frouville coner du Roy et Me ordinre de son hostel, chlier et cappne du guet de la ville de Paris lequel p son testamt et ordonnance de dernier vollontĂ© a fondĂ© en cette eglise deux messes porr este dictes p chum vendredy de la septmaine pareil jorr que luy et deffeunete noble son espouse decedderont en porr faire dire lesd messes a delaissĂ© quarente cinq livres de rente a prendre sur tous et chacun ses biens Priez Dieu pour eulx ». Le classement remonte Ă  1927[28].

En dehors des objets classĂ©s, l'on peut signaler le tableau rĂ©cemment restaurĂ© de la RĂ©surrection du Christ, qui date probablement du XVIIIe siècle et mesure 240 cm de hauteur pour 164,5 cm de largeur[29] ; ainsi que les huit stalles de la première moitiĂ© du XVIIIe siècle, soit deux groupes de trois stalles et deux stalles individuelles. Elles ressemblent Ă  celles qui sont conservĂ©es au château de Saint-Cyran, sur la mĂŞme commune[30].

  • Saint Michel terrassant le dĂ©mon.
    Saint Michel terrassant le démon.
  • Dalle funĂ©raire de Philippe de Boulainvilliers.
    Dalle funéraire de Philippe de Boulainvilliers.
  • Dalle funĂ©raire de Laurent Testu.
    Dalle funéraire de Laurent Testu.
  • Plaque de fondation du mĂŞme.
    Plaque de fondation du mĂŞme.
  • RĂ©surrection.
    RĂ©surrection.
  • Groupe de trois stalles.
    Groupe de trois stalles.

Annexes

Bibliographie

  • Anatole de Baudot, Églises de bourgs et villages : Tome 1er, Paris, A. Morel, (lire en ligne), n.p. (3 pages de texte et 5 planches)
  • Catherine Crnokrak et Agnès Somers (photogr. Jean-Yves LacĂ´te), La vallĂ©e du Sausseron : Auvers-sur-Oise — Val d'Oise, Cergy-Pontoise, Association pour le patrimoine ĂŽle-de-France et Conseil gĂ©nĂ©ral du Val d'Oise, coll. « Images du patrimoine / Inventaire gĂ©nĂ©ral des monuments et des richesses artistiques de la France », , 84 p. (ISBN 2-905913-09-6), p. 35-36
  • Bernhard Duhamel, Guide des Ă©glises du Vexin français : Frouville, Paris, Éditions du Valhermeil, , 344 p. (ISBN 2-905684-23-2), p. 146-150
  • AndrĂ© Lesort, « L'Ă©glise de Frouville et ses pierres tombales », Commission des antiquitĂ©s et des arts du dĂ©partement de Seine-et-Oise, Versailles, vol. 43,‎ 1926-27, p. 109-119 (ISSN 1146-9994, lire en ligne)
  • Louis RĂ©gnier, Excursions archĂ©ologiques dans le Vexin français – ouvrage posthume – deuxième sĂ©rie : Frouville, Gisors, Imprimerie Benard-Bardel et fils, , 170 p., p. 29-47

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Coordonnées trouvées à l'aide de Google maps.
  2. « Église Saint-Martin », notice no PA00080061, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. RĂ©gnier 1927, p. 29-30.
  4. RĂ©gnier 1927, p. 29.
  5. RĂ©gnier 1927, p. 32, 34-35, 38 et 40.
  6. RĂ©gnier 1927, p. 32 et 35.
  7. RĂ©gnier 1927, p. 30, 32, 34 et 39.
  8. Lesort 1926-27, p. 109-110.
  9. RĂ©gnier 1927, p. 45.
  10. Duhamel 1988, p. 147.
  11. RĂ©gnier 1927, p. 30-32.
  12. RĂ©gnier 1927, p. 32-33 et 39.
  13. RĂ©gnier 1927, p. 35-36 et 39.
  14. RĂ©gnier 1927, p. 39 et 45.
  15. RĂ©gnier 1927, p. 34.
  16. RĂ©gnier 1927, p. 36-39.
  17. Notice no APMH045222, base Mémoire, ministère français de la Culture ; publiée aussi dans l'ouvrage de Louis Régnier.
  18. RĂ©gnier 1927, p. 32-34 et 39-40.
  19. RĂ©gnier 1927, p. 41.
  20. « Œuvres mobilières à Frouville », base Palissy, ministère français de la Culture.
  21. « Christ en croix », notice no PM95000271, base Palissy, ministère français de la Culture ; « Inventaire général du patrimoine culturel - calvaire », notice no IM95000208, base Palissy, ministère français de la Culture.
  22. « Vierge de douleur », notice no PM95000867, base Palissy, ministère français de la Culture ; « Inventaire général du patrimoine culturel - calvaire », notice no IM95000208, base Palissy, ministère français de la Culture.
  23. Crnokrak et Somers 1992, p. 35.
  24. « Charité de Saint-Martin », notice no PM95000270, base Palissy, ministère français de la Culture ; « Inventaire général du patrimoine culturel - Charité de Saint-Martin », notice no IM95000210, base Palissy, ministère français de la Culture.
  25. « Saint Michel terrassant le dragon », notice no PM95000272, base Palissy, ministère français de la Culture ; « Inventaire général du patrimoine culturel - saint Michel terrassant le dragon », notice no IM95000211, base Palissy, ministère français de la Culture.
  26. « Dalle funéraire de Philippe de Boulainvilliers et de sa femme », notice no PM95000267, base Palissy, ministère français de la Culture ; « Inventaire général du patrimoine culturel - dalle funéraire de Philippe de Boulainvilliers et de sa femme », notice no IM95000252, base Palissy, ministère français de la Culture. Pour les détails généalogiques, cf. Lesort 1926-27, p. 111-115.
  27. « Dalle funéraire de Laurent Testu », notice no PM95000269, base Palissy, ministère français de la Culture ; « Inventaire général du patrimoine culturel - dalle funéraire de Laurent Testu », notice no IM95000253, base Palissy, ministère français de la Culture. Pour les détails généalogiques, cf. Lesort 1926-27, p. 115-119.
  28. « Plaque funéraire de Laurent Testu », notice no PM95000268, base Palissy, ministère français de la Culture ; « Inventaire général du patrimoine culturel - plaque funéraire de Laurent Testu », notice no IM95000254, base Palissy, ministère français de la Culture.
  29. « Inventaire général du patrimoine culturel - Résurrection », notice no IM95000209, base Palissy, ministère français de la Culture.
  30. « Inventaire général du patrimoine culturel - stalles », notice no IM95000212, base Palissy, ministère français de la Culture.
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