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Zhuge Liang

Zhuge Liang (chinois simplifiĂ© : èŻžè‘›äșź ; chinois traditionnel : è«žè‘›äșź ; pinyin : ZhĆ«gě LiĂ ng ; Wade : ChuÂč-koÂł Liang⁎ ; EFEO : Tchou-ko Leang), nĂ© en 181 et mort le , parfois orthographiĂ© Tchou-kö Lieang, Tchou-ko Lieang ou Chu-ko Liang, Ă©tait un cĂ©lĂšbre stratĂšge chinois et, avec Sima Yi et Zhou Yu, l’un des plus brillants tacticiens de l’époque des Trois Royaumes. Il s’allia Ă  Liu Bei et en tant que Premier ministre des Shu, mena cinq invasions du royaume de Wei dans le but de restaurer la dynastie Han.

Zhuge Liang
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Image de Zhuge Liang datant de la dynastie Qing
Premier ministre de royaume de Shu
Naissance
Yangdu, dans le district de Langye, soit actuellement Yinan dans la province de Shandong
DĂ©cĂšs
plaines de wuzhang
Prédécesseur création du poste
Successeur Jiang Wan
Noms
Chinois simplifiĂ© èŻžè‘›äșź
Chinois traditionnel è«žè‘›äșź
Hanyu pinyin ZhĆ«gě LiĂ ng
Wade-Giles ChuÂč-koÂł Liang⁎
EFEO Tchou-ko Leang
Prénom social Kongming
Surnom taoĂŻste Dragon Assoupi

Il est le mari de Huang Shi. Il est frĂšre cadet de Zhuge Jin, le frĂšre aĂźnĂ© de Zhuge Jun, l'oncle de Zhuge Dan et de Zhuge Ke, et le maĂźtre de Jiang Wei. Il a Ă©galement une sƓur ainĂ©e, Zhugeshi, qui se maria avec un membre de la famille de Pang Tong et partit travailler pour le Wei. Il a un fils, Zhuge Guo. Il a Ă©tudiĂ© avec Xu Shu et Pang Tong et leur professeur Ă©tait Sima Hui.

Le nom de Zhuge Liang est devenu lĂ©gendaire et synonyme en Chine d'intelligence et d'esprit. Marquis de Wu, il est souvent fait rĂ©fĂ©rence Ă  lui sous son prĂ©nom social de « Kongming » (chinois : ć­”æ˜Ž ; pinyin : KǒngmĂ­ng ; Wade : KungÂł-mingÂČ ; EFEO : K'ong-ming) ou sous son surnom taoĂŻste de « Dragon Assoupi » (chinois simplifiĂ© : ć§éŸ™ ; chinois traditionnel : 臄韍 ; pinyin : WĂČlĂłng ; Wade : Wo⁎-lungÂČ ; EFEO : Wo-long). Ce mĂȘme surnom est devenu en japonais une expression signifiant « homme exceptionnel » (臄韍, garyĆ« ou garyƍ). Il est connu au Japon sous le nom de Shokatsuryƍ Kƍmei et en CorĂ©e sous celui de Jegalryang Gongmyeong.

Zhuge Liang est nĂ© en l’an 181 (durant les derniĂšres annĂ©es de la dynastie Han) Ă  Yangdu, Shandong, Chine. Orphelin jeune[1], il est obligĂ© de fuir le Shandong durant le massacre de 400 000 civils par Cao Cao, puissant seigneur de guerre des plaines centrales.

Durant quelques annĂ©es, il habite une petite ferme de Longzhong, cultivant la terre et formant amitiĂ©s avec des cĂ©lĂ©britĂ©s littĂ©raires, militaires, philosophiques (entre autres) du temps. Sa rĂ©putation augmente alors. Selon Les Chroniques des Trois Royaumes, Liu Bei vient par trois fois le visiter, le suppliant de devenir son stratĂšge. AprĂšs une longue discussion, touchĂ© par la sincĂ©ritĂ© de Liu Bei il accepte et quitte sa ferme pour se joindre Ă  celui-ci. Il n’a alors que vingt-six ans.

Avec Liu Bei, il forme le royaume de Shu. S’alliant Ă  Sun Quan, chef du royaume de Wu, ils remportent notamment la bataille de la Falaise Rouge. Plus tard, il est nommĂ© Premier ministre quand Liu Bei se couronne empereur. Mais celui-ci meurt en 223, Ă  la suite d’une campagne dĂ©sastreuse contre le royaume de Wu. Les Wu avaient tuĂ© le seigneur Guan Yu, son frĂšre d'armes. La couronne passe au fils de Liu Bei, Liu Shan, que Kongming sert jusqu’à sa mort en 234.

Durant son excellente administration, le royaume prospĂšre rapidement et peut rĂ©sister et mĂȘme attaquer le puissant royaume de Wei au nord. Durant ses derniĂšres annĂ©es, il monte cinq expĂ©ditions pour conquĂ©rir les Wei, mais toutes Ă©chouent, Ă  cause de l'incapacitĂ© de l'empereur Liu Shan et du fait que le Wei avait plus de soldats et de gĂ©nĂ©raux que le Shu. Durant la derniĂšre campagne, souffrant d’excĂšs de fatigue et malade, il meurt. Jiang Wei, un gĂ©nĂ©ral des Wei qu’il avait convaincu de le rejoindre lui succĂšde. Le royaume tout entier pleura et les Shu, en dĂ©pit des qualitĂ©s de Jiang Wei, ne se remirent pas de ce coup.

Biographie[2]

Jeunes années

Zhuge Liang naĂźt en 181 Ă  Yangdu, dans le district de Langye (aujourd’hui Yinan dans la province de Shandong). Il descend de Zhuge Feng, un directeur des serviteurs sous la dynastie Han. Son pĂšre, Zhuge Gui, est un officier assistant. Zhuge Liang devient orphelin de mĂšre Ă  trois ans puis orphelin de pĂšre Ă  huit ans[1]. Yuan Shu nomme son oncle Zhuge Xuan grand administrateur de Yuzhang et ce dernier prend Zhuge Liang et son frĂšre Zhuge Jin avec lui jusqu’à ce que la cour des Han dĂ©cide de le remplacer par Zhu Hao Ă  la suite de la conquĂȘte de Shangdong par Cao Cao en 195.

Zhuge Xuan part alors servir Liu Biao qu’il connaissait depuis longtemps. À la mort de son oncle, Zhuge Liang part labourer les champs dans la province de Gansu tout en Ă©tudiant les classiques, dont le Chant de Liangfu (æąçˆ¶ćŸ, LiĂĄngfĂč yĂ­n). Selon les annales de la dynastie Han et de la dynastie Jin, il aurait alors Ă©tĂ© haut de huit chi (soit plus de 1,8 m) et se serait frĂ©quemment comparĂ© Ă  Guan Zhong et Le Yi mais personne Ă  l’époque ne lui aurait vraiment reconnu de telles aptitudes en dehors de ses amis Cui Zhouping de Boling et Xu Shu de Yingchuan.

Rencontre avec Liu Bei - Élaboration de la stratĂ©gie de Longzhong

La stratégie de Longzhong élaborée par Zhuge Liang en 207, mise en application vers 219

En 207, Liu Bei est postĂ© Ă  Xinye et Xu Shu, un conseiller Ă  qui il vouait une grande admiration, vient lui rendre visite. Ce dernier lui aurait dit : « Mon gĂ©nĂ©ral, n’avez-vous pas envie de rencontrer Zhuge Kongming, que l’on connaĂźt aussi sous le surnom de Wolong (Dragon Assoupi) ? ».

Selon le Xiangyang Ji, Liu Bei avait auparavant rencontré Sima Hui, qui lui avait recommandé deux taoïstes particuliÚrement au courant des affaires du temps présent qui avaient pour surnom « Dragon Assoupi » (le surnom taoïste de Zhuge Liang) et « Jeune Phénix », celui de Pang Tong.

Liu Bei saute donc sur l’occasion et demande Ă  le rencontrer, mais Xu Shu lui rĂ©pond que Zhuge Liang est le genre d’homme qui mĂ©rite qu’on a aille Ă  sa rencontre et non l’inverse et lui conseille de se rendre en personne chez lui. Liu Bei suit le conseil de Xu Shu et part Ă  la rencontre de Zhuge Liang. AprĂšs deux visites infructueuses, il parvient Ă  faire sa connaissance Ă  la troisiĂšme[3].

Liu Bei lui aurait alors tenu ce discours : « La dynastie Han est dĂ©cadente, les ministres corrompus s’approprient le pouvoir et l’Empereur est traĂźnĂ© dans la poussiĂšre ! MalgrĂ© mon aspiration Ă  ramener la vertu sous le ciel, je suis incapable de juger ma propre position ce qui m’a valu de tomber victime des plus simples stratagĂšmes jusqu’à ce jour. J’ai pourtant encore gardĂ© mes idĂ©aux. Quelle stratĂ©gie me conseillez vous ? »

Zhuge Liang lui expose alors sa cĂ©lĂšbre stratĂ©gie de Longzhong : « Depuis la chute de Dong Zhuo, de nombreux hĂ©ros se sont manifestĂ©s. La liste de ceux qui dirigent des provinces et districts est trop longue pour ĂȘtre Ă©numĂ©rĂ©e. Cao Cao manquait de prestige et de partisans pour faire face Ă  Yuan Shao mais a pourtant Ă©tĂ© capable de le renverser et de passer d’une position faible Ă  une position solide. Cao Cao compte maintenant ses partisans au millions et a contraint le Fils des Cieux Ă  exercer son autoritĂ© sur les seigneurs. On ne peut ouvertement l’affronter. Sun Quan, dĂ©jĂ  le troisiĂšme de sa lignĂ©e, occupe Jiangdong. Le terrain y est peu praticable, ses vassaux obĂ©issants et il s’est appropriĂ© le talent d’hommes de mĂ©rite. Il peut faire un excellent alliĂ© et il ne faut pas conspirer contre lui. La ville de Jingzhou englobe au nord les riviĂšres Han et Mian et a accĂšs Ă  toutes les ressources de la Mer du Sud. Elle est Ă©galement liĂ©e Ă  l’est au Wujun et au Kuaiji et Ă  l’ouest au Ba et au Shu. Elle a une position stratĂ©gique importante mais son dirigeant n’est pas capable de l’exploiter. C’est une occasion cĂ©leste, mon gĂ©nĂ©ral, peut-ĂȘtre aurez-vous donc l’intention d’en faire la capture ? Le terrain de Jizhou est difficile et reprĂ©sente des milliers de lieues de terre fertile. C’est une terre cĂ©leste depuis que votre arriĂšre arriĂšre-grand-pĂšre y a bĂąti son empire. Liu Zhang est un imbĂ©cile et un faible et a comme voisin Zhang Lu au nord. Le peuple est aisĂ© et l’état prospĂšre mais Liu Zhang est sans pitiĂ©. Les officiers sages et capables aspirent Ă  ĂȘtre dirigĂ©s par un seigneur intelligent. Mon gĂ©nĂ©ral, vous descendez du clan impĂ©rial et vous ĂȘtes renommĂ© Ă  travers les quatre mers pour votre foi. Vous ralliez Ă  vous les hĂ©ros et vous avez soif de leurs aptitudes. Faites la conquĂȘte de Jing et de Yi et de leurs points stratĂ©giques, matez les peuples de Rong Ă  l’ouest, prenez soin des peuples Yi et Yue du sud, alliez-vous Ă  Sun Quan et occupez-vous des affaires intĂ©rieures. Lorsqu’il y a un changement dans l’empire, il faut qu’un gĂ©nĂ©ral Ă©mĂ©rite reçoive l’armĂ©e de Jingzhou et la dirige contre Wan et Luo. Dirigez les troupes de Yizhou hors de la vallĂ©e de Qin. N’est-il pas certain que les habitants vous accueilleront avec des victuailles et du vin ? Si vous parvenez Ă  parachever l’hĂ©gĂ©monie, vous aurez rĂ©ussi Ă  restaurer la dynastie Han. »

Liu Bei manifeste son approbation du plan de Zhuge Liang et lui tĂ©moigne dĂšs lors une profonde affection au dĂ©plaisir de Guan Yu et de Zhang Fei. Liu Bei leur dit : « Lorsque je suis avec Kongming, je suis comme le poisson dans l’eau. Ne dites plus rien Ă  ce sujet. » Cette citation est souvent dĂ©formĂ©e sous la forme plus populaire : « J’ai besoin de Zhuge Liang comme le poisson a besoin de l’eau. »

Rencontre avec Liu Qi

En 208, Zhuge Liang rencontre Liu Qi, le deuxiĂšme fils de Liu Biao, qui, influencĂ© par sa seconde femme, Dame Cai, la sƓur aĂźnĂ©e de Cai Mao, privilĂ©gie son jeune fils Liu Zong au dĂ©triment de Liu Qi. Ce dernier cherche souvent Ă  s’entretenir avec Zhuge Liang d’une façon de se dĂ©fendre mais en vain.

Un jour, Liu Qi visite un jardin avec Zhuge Liang et tous deux grimpent en haut d’une tour. Alors qu’ils buvaient, Liu Qi s’arrange pour que quelqu’un retire l’échelle, et il dit Ă  Zhuge Liang : « Nous ne somme aujourd’hui ni assis au paradis, ni sur Terre. Les mots de votre bouche ne peuvent atteindre que mes oreilles. Pouvons-nous maintenant discuter ? » Zhuge Liang rĂ©pondit : « Seigneur, vous souvenez-vous de Shen Sheng, mis en danger dans son palais tandis que Zhong Er dut son salut Ă  la fuite ? » Liu Qi comprend l’allusion et organise en secret sa fuite. Huang Zu venait peu aprĂšs par sa mort de fournir l’occasion pour Liu Qi de s’enfuir et de se rendre Ă  Jiangxia oĂč on lui confia la tĂąche de grand gouverneur.

Peu aprĂšs, dans la mĂȘme annĂ©e, Liu Biao meurt et Liu Zong apprend que Cao Cao entreprenait une campagne contre lui. Il dĂ©pĂȘche un Ă©missaire offrant sa reddition et Liu Bei, alors Ă  Fan prend connaissance de la situation et met son armĂ©e en route vers le sud, accompagnĂ© par Zhuge Liang et Xu Shu. Ils sont mis en dĂ©route par Cao Cao qui avait capturĂ© la mĂšre de Xu Shu et gardait celle-ci en otage. Xu Shu quitta Liu Bei pour rejoindre Cao Cao.

NĂ©gociations avec Sun Quan

Liu Bei, pourchassĂ© par Cao Cao, atteint Xiakou. Zhuge Liang lui propose de s’allier Ă  Sun Quan et est envoyĂ© en Ă©missaire. Il aurait alors tenu ce discours Ă  Sun Quan : « Le monde est dans le chaos. Vous avez levĂ© une armĂ©e pour conquĂ©rir le Jiangdong tandis que Liu Bei de Yuzhou a rassemblĂ© ses hommes au sud, se disputant ainsi l’empire avec Cao Cao. Cao Cao a maintenant pacifiĂ© bien des conflits et imposĂ© la paix dans bien des rĂ©gions. Il a conquis Jingzhou et son prestige s’étend entre les quatre mers. Liu Bei a dĂ» fuir car ses hĂ©ros n’avaient pas d’occasion de montrer leur puissance. Si vous pouvez analyser la situation de votre force, si vous pouvez vous opposer au royaume du milieu en unifiant Wu et Yue, peut-ĂȘtre vaudrait-il mieux couper dĂšs maintenant toute relation avec Cao Cao. Si vous ne pouvez pas l’affronter, mieux vaut dĂ©mobiliser vos troupes, jeter votre armure et vous soumettre au nord. Vous ĂȘtes maintenant conciliant vu de l’extĂ©rieur et pourtant Ă©laborant des plans indĂ©cis Ă  l’intĂ©rieur. Vous n’osez entreprendre aucune action Ă  la veille du dĂ©sastre ! »

Sun Quan lui aurait demandĂ© : « Si la situation est telle que vous la dĂ©crivez, pourquoi Liu de Yuzhou ne s’est-il donc pas soumis lui-mĂȘme ? »

Zhuge Liang rĂ©pondit : « Il est tel Tian Heng, le hĂ©ros de Qi qui dĂ©fend la justice et refuse le dĂ©shonneur. En outre, Liu Bei est un descendant de la famille impĂ©riale et un hĂ©ros de son Ă©poque. Ses partisans accourent Ă  lui comme les fleuves Ă  l’ocĂ©an. S’il venait Ă  Ă©chouer, c’est que telle Ă©tait la volontĂ© du Ciel. Jamais il ne se soumettra Ă  Cao Cao. »

Sun Qian, excitĂ©, demanda : « Je ne peux offrir les cent mille Ăąmes du Wu Ă  l’autoritĂ© d’un homme. J’ai donc dĂ©jĂ  pris ma dĂ©cision ! Hormis Liu de Yuzhou, nul ne peut se mesurer Ă  Cao Cao. Mais Yuzhou est dĂ©jĂ  vaincu, est-il encore capable de combattre ? »

Zhuge Liang rĂ©pondit : « Bien que l’armĂ©e de Yuzhou ait Ă©tĂ© dĂ©faite Ă  Changban, les soldats dispersĂ©s se sont rassemblĂ©s, et ajoutĂ©s Ă  l’élite marine de Guan Yu, atteignent les dix mille hommes. Lui Qi de Jiangxia commande lui aussi Ă  pas moins de dix mille soldats. L’armĂ©e de Cao Cao a fait un long trajet et se retrouve lasse et dĂ©savantagĂ©e. J’ai ouĂŻ-dire que pour pourchasser Yuzhou, leur cavalerie lĂ©gĂšre s’est vue contrainte Ă  faire plus de trois cents lieues en un jour et une nuit. C’est prĂ©cisĂ©ment ce que signifie le dicton “Une flĂšche en fin de course ne peut pas percer le costume de soie de Lu”[4]. C’est ce contre quoi l’Art de la guerre met en garde en disant “le commandant finira par tomber”[5]. De plus, ceux du nord ne sont pas habituĂ©s Ă  la guerre navale. Et bien que ceux de Jingzhou aient cĂ©dĂ© Ă  Cao Cao, ils ont dĂ» se plier sous la contrainte et leur reddition n’est pas sincĂšre. Vous pouvez donc aujourd’hui demander Ă  vos gĂ©nĂ©raux de mener des dizaines de milliers d’hommes coopĂ©ratifs et unis avec Yuzhou. L’armĂ©e de Cao Cao sera sĂ»rement vaincue et devra se replier au nord tandis que le Jing et le Wu en profiteront pour se renforcer et un consensus tripartite s’installera. Victoire ou dĂ©faite, c’est maintenant qu’il faut dĂ©cider. »

Sun Quan est satisfait et dĂ©pĂȘche Zhou Yu, Cheng Pu et Lu Su Ă  la tĂȘte d’une armĂ©e navale de trente mille hommes pour rendre visite Ă  Liu Bei et unir leurs forces contre Cao Cao. L’affrontement, appelĂ© depuis « bataille de la Falaise rouge » marque la plus grande dĂ©faite de Cao Cao et la sĂ©paration effective de la Chine en trois grandes puissances qu’avait prĂ©dit Zhuge Liang lors de son entretien avec Sun Quan.

Cao Cao replie son armĂ©e Ă  Ye tandis que Liu Bei prend possession de la province de Jing et nomme Zhuge Liang gĂ©nĂ©ral-conseiller des nobles (è»ćž«äž­éƒŽć°‡, jĆ«nshÄ« zhƍng lĂĄng jiāng) et lui donne la direction des districts de Lingling, Guiyang et Changsha ainsi que la charge de collecteur d’impĂŽts.

Ascension au poste de Premier ministre

Le temple Zhuge Liang Ă  Chengdu

En 211 (seiziĂšme annĂ©e de Jian'an), le gouverneur de Yizhou, Liu Zhang, dĂ©pĂȘche Fa Zhang pour entamer des pourparlers avec Liu Bei et l'inciter Ă  attaquer Zhang Lu. Liu Bei prĂ©fĂšre se retourner contre Liu Zhang et assiĂšge Jiameng. Zhuge Liang, accompagnĂ© de Zhang Fei et Zhao Yun dirige l'expĂ©dition un temps, puis les trois se sĂ©parĂšrent de leur cĂŽtĂ© pour pacifier les diffĂ©rents districts. Zhuge Liang part rejoindre Liu Bei et assiĂ©ger Chengdu.

En 214, une fois Chengdu conquise, Zhuge Liang est nommĂ© gĂ©nĂ©ral-conseiller (è»ćž«ć°‡è», jĆ«nshÄ« jiāngjĆ«n).

En 217, il se voit offrir la charge d'administrer les affaires du général de la gauche, de maintenir la paix à Chengdu et d'assurer le bon transport du ravitaillement.

En 220, Cao Cao meurt et son fils Cao Pi dépossÚde l'empereur Xiandi des Han et se proclame premier empereur de la dynastie Wei.

En 221 (vingt-sixiĂšme annĂ©e de Jian'an), Liu Bei est pressĂ© par ses conseillers de se proclamer empereur. Zhuge Liang lui aurait alors dit : « Autrefois, Wu Han, Geng Chun et d'autres pressĂšrent Liu Xiu (l'empereur Guangwu, fondateur de la dynastie des Han orientaux) de prendre le trĂŽne, mais celui-ci refusa Ă  quatre reprises. Geng Chun lui dit alors : “Les hĂ©ros de l'empire attendent beaucoup de vous. Si vous refusez d'Ă©couter les avis de vos conseillers, ceux-ci s'en iront chercher un autre seigneur qui les Ă©coutera.” Liu Xiu comprit la sagesse de ces paroles et prit le trĂŽne. Le clan des Cao a usurpĂ© les Han et l'empire est maintenant sans souverain. Grand roi, vous ĂȘtes descendant du clan impĂ©rial Liu et seul hĂ©ritier lĂ©gitime. VoilĂ  le moment de monter sur le trĂŽne impĂ©rial. Les nobles qui vous ont suivi et souffert dĂ©sirent eux aussi les mĂ©rites vantĂ©s par Geng Chun. »

Liu Bei se proclame donc empereur et fait de Zhuge Liang son Premier ministre (侞盾, chĂ©ngxiĂ ng). L'Ă©dit officiel donne :

« Notre clan a souffert de l'infortune et Nous avons dĂ©cidĂ© de monter sur le trĂŽne impĂ©rial. Nous serons prudents et consciencieux, et bien que n'osant troubler le bien-ĂȘtre du peuple, Nous craignons de ne pouvoir lui offrir. Premier ministre Liang ! Comprends Nos souhaits et remĂ©die Ă  Nos erreurs ! Aide-Nous Ă  propager le rayonnement qui illumine l'empire et applique-toi Ă  la tĂąche ! »

Trois mois plus tard, Zhang Fei se fait assassiner et Zhuge Liang reçoit sa charge militaire.

Au service de Liu Shan - RĂ©gence

Informations générales
Date Printemps 228- août 234
Lieu Gansu et Shaanxi, Chine
Issue Victoire de Wei
Belligérants
WeiShu
Commandants
Sima Yi, Cao ZhenZhuge Liang

Batailles

Bataille de Xincheng - RĂ©volte de Tianshui - SiĂšge de Chencang - Bataille du mont Qi - Bataille des plaines de Wuzhang

Au printemps 223 (3e annĂ©e de Zhangwu), Liu Bei, sur son lit de mort, fait venir Zhuge Liang de Chengdu pour lui faire part de ses derniĂšres volontĂ©s : « Ton talent vaut dix fois celui de Cao Pi et je sais que tu es capable de maintenir la stabilitĂ© du royaume et achever notre grande entreprise. S’il te faut assister mon hĂ©riter, Liu Shan, assiste-le. S’il lui manque des aptitudes, supplĂ©es-y. » Zhuge Liang accepte et Liu Bei fit proclamer un dĂ©cret Ă  l’attention de son successeur :

« Suis les affaires de l’État en accord avec le Premier ministre et vois en lui ton propre pĂšre. »

En (1re annĂ©e de Jianxing), lors de son accession sur le trĂŽne, Liu Shan nomme Zhuge Liang duc de Wuxiang, le confirme dans son poste de Premier ministre et lui fait Ă©tablir un dĂ©partement pour qu’il puisse administrer l’état. Peu aprĂšs, Zhuge Liang est nommĂ© gouverneur de Yizhou et toutes les affaires d’états, petites comme grandes, sont soumis Ă  sa discrĂ©tion.

En , tous les districts de Nanzhong se rĂ©voltent. Zhuge Liang estime l’usage de la force disproportionnĂ© aprĂšs la perte de l’empereur et ne lĂšve pas d’armĂ©e. Il envoie un Ă©missaire au Wu pour renforcer les relations. En 224, Sun Quan dĂ©pĂȘche sa propre mission diplomatique et renvoie l’émissaire.

Au printemps 225 (3e annĂ©e de Jianxing), Zhuge Liang dirige une expĂ©dition au sud et achĂšve de pacifier les rĂ©voltes Ă  l’automne de la mĂȘme annĂ©e. GrĂące aux ressources de ces nouvelles conquĂȘtes, l’état commence Ă  prospĂ©rer et Zhuge Liang prĂ©pare sa grande offensive.

En 227 (5e année de Jianxing), Zhuge Liang mÚne ses généraux au nord pour les mettre en garnison à Hanzhong. Avant de prendre le départ, il écrit un mémoire à Liu Shan :

« Feu l’empereur est dĂ©cĂ©dĂ© avant d’avoir pu accomplir son Ɠuvre, et l’Empire est maintenant divisĂ© en trois. Yizhou est Ă  bout et les temps sont graves. Pourtant, les sujets qui dĂ©fendent votre MajestĂ© poursuivront leurs efforts Ă  la cour, tandis que vos soldats loyaux continueront de se battre Ă  l’extĂ©rieur. Il ne fait aucun doute qu’ils se souviennent de la gĂ©nĂ©rositĂ© de feu l’empereur et souhaitent payer leur dette envers votre MajestĂ©. Votre MajestĂ©, augmentez la taille de votre sage audience pour propager les vertus lumineuses de feu l’empereur et amplifier la rĂ©solution de vos officiers. Ne vous dĂ©valuez point et n’usez pas de faux motifs pour passer outre des protestations honorables.
Le palais impĂ©rial et les siĂšges du gouvernement ne font qu’un et les promotions, rĂ©trogradations, louanges et critiques doivent ĂȘtre distribuĂ©es Ă©quitablement. Si apparaissent des criminels roublards ou des bienveillants loyaux, que leur punition ou leur rĂ©compense Ă©choie aux autoritĂ©s compĂ©tentes afin de dĂ©montrer votre gouvernement juste et Ă©clairĂ©. Qu’il n’y ait pas de favoritisme ou de traitement diffĂ©rent des lois Ă  l’intĂ©rieur ou hors de la cour. Les serviteurs du palais et conseillers Guo Youzhi, Fei Yi et Dong Yun sont bienveillants et honnĂȘtes et leurs esprits loyaux et droits et feu l’empereur les a recommandĂ©s Ă  votre service. Veuillez les consulter pour les affaires du palais, grandes ou petites, avant de prendre la moindre dĂ©cision : cela permettra sĂ»rement d’éviter nombre d’erreurs de jugement ou omissions.
Le gĂ©nĂ©ral Xiang Chong est gĂ©nĂ©reux et droit et a une grande expĂ©rience des affaires militaires et feu l’empereur le considĂ©rait comme capable. Votre serviteur le recommande donc comme surintendant (督, dĆ«). Consultez-le pour les affaires de l’armĂ©e, ce qui ramĂšnera l’harmonie dans les rangs ainsi que la satisfaction aux officiers et aux soldats d’occuper leurs postes. Se lier Ă  des sujets capables et se dĂ©tacher des mĂ©diocres fut le secret du succĂšs des fondateurs de la dynastie Han. S’allier aux mĂ©diocres et rejeter les capables est la raison de la chute des derniers Han. Lorsque feu l’empereur Ă©tait en vie, il discutait Ă  la moindre occasion de ce genre de sujet et ne manquait jamais de pleurer les dĂ©cisions des empereurs Huan et Ling. Les serviteurs du palais, maĂźtres des Ă©crits, chefs spirituels et conseillers militaires sont tous dĂ©vouĂ©s Ă  leur tĂąche et inĂ©branlables, mĂȘme dans la mort et je caresse l’espoir que votre MajestĂ© les accepte et leur fasse confiance car alors la prospĂ©ritĂ© des Han perdurera.
Votre serviteur a Ă©tĂ© un homme du peuple, vĂȘtu simplement et cultivant ses champs Ă  Nanyang. Je n’aspirais qu’à ma sĂ©curitĂ© personnelle en ces temps chaotiques et souhaitais ne pas ĂȘtre connu des seigneurs. Feu l’empereur, loin d’ĂȘtre rĂ©vulsĂ© par ma basse condition, m’a rendu visite Ă  trois reprises dans ma hutte pour consulter sur des affaires d’une portĂ©e historique et, reconnaissant de sa gĂ©nĂ©rositĂ©, je l’ai suivi et servi. Plus tard, le vent tourna et je reçus mon commandement Ă  l’heure de la dĂ©faite et du dĂ©sastre, voilĂ  vingt-et-un ans. Feu l’empereur me savait prudent et me confia donc sa grande tĂąche sur son lit de mort. Depuis que j’ai reçu ses ordres, je suis anxieux jour et nuit de peur que sa volontĂ© ne puisse se rĂ©aliser ou que sa gloire ne s’estompe. C’est pourquoi j’ai traversĂ© le fleuve Lu au mois de mai pour m’aventurer dans les contrĂ©es sauvages. Maintenant que le Sud est pacifiĂ© et que les armureries sont emplies, nous devrions diriger les trois armĂ©es pour sĂ©curiser les plaines centrales du Nord. Du plus haut de mes capacitĂ©s, j’exterminerai les mauvais, restaurerai le clan des Han et retournerai Ă  la vieille capitale. Tel est le devoir de votre serviteur envers feu l’empereur et pour confirmer mon allĂ©geance envers Votre MajestĂ©.
DĂ©sormais, l’évaluation des affaires politiques et les conseils loyaux seront la responsabilitĂ© de Guo Youzhi, Fei Yi et Dong Yun. Je souhaite que Votre MajestĂ© donne Ă  votre serviteur la tĂąche d’éliminer les bandits et de restaurer le clan des Han. Si je venais Ă  Ă©chouer, punissez-moi pour mes crimes et rapportez-le Ă  l’esprit de feu l’empereur. S’ils ne venaient pas Ă  vous offrir des conseils Ă©clairĂ©s et vertueux, renvoyez Guo Youzhi, Fei Yi et Dong Yun et dĂ©criez leurs fautes au peuple. Que Votre MajestĂ© mette toute sa pensĂ©e Ă  mettre en Ɠuvre les bonnes mƓurs. Qu’Elle prĂȘte l’oreille aux conseils de bon aloi et poursuive la volontĂ© de feu l’empereur. J’ai bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une sagace bienveillance et les mots pour exprimer ma reconnaissance me manquent. En cette veille de mon dĂ©part, je verse des larmes devant ce mĂ©moire, me rendant Ă  peine compte de ce que j’y ai marquĂ©. »

Zhuge Liang part pour Mianyang et s’y Ă©tablit en garnison.

Au printemps 228 (6e annĂ©e de Jianxing), Zhuge Liang fait part de ses intentions de marcher Ă  travers la vallĂ©e de Xe pour capturer Mei. Il dĂ©pĂȘche Zhao Yun et Deng Zhi vers la vallĂ©e de Ji afin de leurrer le gĂ©nĂ©ral Cao Zhen du Wei. Zhuge Liang dirige en personne le siĂšge de Qishan. La chronique retient la forte discipline de ses armĂ©es, la clartĂ© de ses ordres et l’équilibre entre rĂ©compenses et punitions. Les trois districts de Nan’an, Tianshui et Anding se soulĂšvent contre le Wei et se rendent Ă  Zhuge Liang. L’empereur Cao Rui du Wei lance alors une expĂ©dition vers l’Ouest afin de maintenir la paix Ă  Chang’an et envoie Zhang He affronter Zhuge Liang. Zhuge Liang de son cĂŽtĂ© confie Ă  Ma Su le commandement de l’avant-garde et c’est ce dernier qui affronte Zhang He Ă  la bataille de Jieting. Ma Su contrevient aux ordres de Zhuge Liang et dĂ©cide d’appliquer ses propres tactiques qui se soldent par une dĂ©faite totale de son armĂ©e. Zhuge Liang revient Ă  Hanzhong aprĂšs avoir annexĂ© plus de mille foyers Ă  Xixian, et fait exĂ©cuter Ma Su. Il envoie une lettre d’excuse Ă  l’empereur Liu Shan :

« Votre serviteur a trop comptĂ© sur ses faibles capacitĂ©s pour entreprendre une tĂąche qui le dĂ©passait avec trois armĂ©es. J’ai Ă©tĂ© incapable de maintenir mon autoritĂ© et ma vigilance, ce qui a valu notre dĂ©faite dans la vallĂ©e de Ji. La faute en a Ă©tĂ© mon manque de jugement moral pour dĂ©cider du gĂ©nĂ©ral Ă  qui dĂ©lĂ©guer mon autoritĂ©. Ma sagesse est insuffisante pour dĂ©terminer bontĂ© ou malice chez les autres. Votre serviteur doit ĂȘtre tenu responsable tel qu’il est prescrit dans les Annales des Printemps et des Automnes concernant la sanction des commandants vaincus. Je sollicite Ă  ĂȘtre dĂ©gradĂ© de trois rangs en rĂ©mission de mes erreurs. »

Liu Shan rĂ©trograde Zhuge Liang au rang de gĂ©nĂ©ral de la droite (ćłć°‡è», yĂČu jiāngjĆ«n). Zhuge Liang garde cependant tous les devoirs et tĂąches de Premier ministre.

En hiver 228, Zhuge Liang traverse Ă  nouveau le passage de San et encercle Chencang. Cao Zhen lui fait face et Zhuge Liang doit battre en retraite une fois les vivres Ă©puisĂ©es. Le gĂ©nĂ©ral Wang Shuang du Wei mĂšne alors sa cavalerie pour l’attaquer mais se fait battre et dĂ©capiter.

En 229 (7e annĂ©e de Jianxing), Zhuge Liang envoie Chen Shi assiĂ©ger Wudu et Yinping. Le gouverneur de Yongzhou, Guo Huai, envisage un moment de diriger une expĂ©dition contre Chen Shi, mais il est attaquĂ© par une autre armĂ©e dirigĂ©e par Zhuge Liang lui-mĂȘme. Gua Hai doit battre en retraite et les deux districts sont annexĂ©s au profit du Shu. En rĂ©compense de ses victoires, Zhuge Liang voit sa position de Premier ministre officiellement restaurĂ©e par Liu Shan :

« Le responsable de la dĂ©faite de Jieting Ă©tait Ma Su et tu as pourtant dĂ©cidĂ© de rejeter la responsabilitĂ© sur ta propre personne, et ne dĂ©sirant pas contrarier tes souhaits, Nous t’avons suivi. L’an passĂ©, tu t’es illustrĂ© lors de ta campagne en tuant Wang Shuang. Cette annĂ©e tu as dĂ©fiĂ© Guo Huai, le Di et le Qiang se sont soumis et nous avons rĂ©cupĂ©rĂ© deux districts. Ta force pacifie la brutalitĂ© et tes exploits sont Ă©vidents. Aujourd’hui, l’Empire n’est pas en paix et toute source de malice n’a pas Ă©tĂ© Ă©radiquĂ©e. Tu as acceptĂ© une grande entreprise ainsi que la charge de l’état et pourtant tu te rabaisses et te dĂ©prĂ©cies. Ce n’est pas une façon de propager la gloire de tes rĂ©ussites grandes et glorieuses. À compter de maintenant, tu es restaurĂ© dans ta charge de Premier ministre et Nous te prions de ne pas le refuser. »

En avril, Sun Quan se proclame empereur du Wu. Zhuge Liang envoie Chen Zhen pour le féliciter.

BƓuf de bois
bƓuf de bois

En 231 (9e annĂ©e de Jianxing), Zhuge Liang part en campagne en utilisant des « bƓufs de bois (zh) » (chinois : æœšç‰›æ”éŠŹ ; pinyin : mĂč niĂș liĂș mǎ), brouette chinoise Ă  roue centrale avec forme de taureau, capables de transporter des ravitaillements Ă  l'aide de trĂšs peu de force humaine, rĂ©putĂ©s comme inventĂ©s par Zhuge Liang. pour transporter les vivres mais doit se retirer une fois les provisions Ă©puisĂ©es. Il bat l’armĂ©e du Wei Ă  Lu au mois de mai et Sima Yi prĂ©fĂšre se retrancher, refusant de l’affronter ouvertement. En juin, l’armĂ©e de Zhuge Liang affronte celle de Zhang He et ce dernier le pourchasse jusqu’à Mumen oĂč il est tuĂ© dans une embuscade par des archers.

cheval flottant chargé

Au printemps 234 (12e annĂ©e de Jianxing), Zhuge Liang mena son armĂ©e de la vallĂ©e de XiĂ© en route vers ce qui deviendra la bataille des plaines de Wuzhang en utilisant cette fois des « chevaux flottants » (chinois : æ”éŠŹ ; pinyin : liĂș mǎ), on a retrouvĂ© ces objets dans le Temple du marquis de Wu pour assurer le transport des vivres. Il affronte Sima Yi Ă  Weinan. Inquiet de devoir encore faire face Ă  un manque de ravitaillement, il dĂ©cide de faire Ă©tablir des colonies agraires (tuntian).

Au mois d’aoĂ»t, Zhuge Liang finit par mourir de fatigue et de maladie Ă  l’ñge de cinquante-trois ans. Il demanda Ă  ĂȘtre enterrĂ© simplement sur le mont Dingjun et demanda Ă  l’empereur que sa famille ne bĂ©nĂ©ficie pas plus que nĂ©cessaire de sa gĂ©nĂ©rositĂ©. Par la suite, plusieurs sanctuaires ont Ă©tĂ© construits pour honorer sa mĂ©moire, le plus important Ă©tant le Temple du marquis de Wu Ă  Chengdu.

Fiction

Le PiĂšge de la ville vide

Bien que le traitĂ© Les 36 stratagĂšmes soit rĂ©el, l'anecdote suivante, tirĂ©e de l’Histoire des Trois Royaumes ne l'est sans doute pas. Le commandant et stratĂšge Sima Yi de Wei se serait approchĂ© avec une force de 40 000 hommes de la ville que Zhuge aurait dĂ©fendu avec seulement quelques centaines d'hommes. Zhuge Liang aurait donc utilisĂ© le piĂšge de la ville vide ; il aurait ordonnĂ© que toutes les portes soient ouvertes et aurait demandĂ© que des civils balayent les routes tandis qu'il se serait assis sur le haut du rempart, au-dessus de la porte de la ville, jouant calmement de sa cithare avec deux enfants prĂšs de lui. Quand les Ă©claireurs de Sima Yi auraient donnĂ© des nouvelles du fort, le stratĂšge aurait Ă©tĂ© dĂ©concertĂ© par le rapport, et lorsqu'il aurait vu par lui-mĂȘme l'Ă©trange paysage, il aurait ordonnĂ© Ă  ses troupes de battre en retraite.

Anime

Jeux vidéo

- Zhuge Liang apparaĂźt dans Inazuma Eleven GO Chrono Stones. Cependant, dans le jeu, Zhuge Liang n'est pas un homme mais une femme.

- Il apparaßt dans la série de jeux Dynasty Warriors.

- Zhuge Liang est également un Servant de classe Caster dans le jeu mobile Fate/Grand Order, il résulte de sa fusion avec le mage Lord El-Melloi II, ou Waver Velvet de Fate/zero.

- Dans Overwatch, le héros Zenyatta possÚde une apparence alternative nommée Zhuge Liang, dévoilée à l'occasion de l'événement du Nouvel An Lunaire 2019.

Notes et références

  1. « Zhuge Liang - Prime Minister of Shu Kingdom », sur www.travelchinaguide.com (consulté le )
  2. ChĂ©n ShĂČu et PĂ©i SƍngzhÄ«, Chroniques des Trois Royaumes (äž‰ć›œćż—, SānguĂłzhĂŹ), Chronique des Shǔ, livre 5
  3. Cet épisode, repris dans le Roman des Trois Royaumes est également relaté dans les Chroniques des Trois Royaumes qui demeure la chronique officielle. Elle est pourtant contredite par d'autres sources historiques qui précisent que ce serait Zhuge Liang qui est allé rendre visite à Liu Bei à Xinye et lui aurait proposé ses services.
  4. ă€ŒćŒ·ćŒ©äč‹æœ«ïŒŒć‹ąäžèƒœç©żé­Żçžžă€. La premiĂšre partie du dicton (ćŒ·ćŒ©äč‹æœ«, qiĂĄng nǔ zhÄ« mĂČ, « la flĂšche d'arbalĂšte en fin de course ») signifie de fait « un effort gaspillĂ© »
  5. Sun Zi, L'Art de la guerre, chapitre VII:9 : 「äș”ćèŁĄè€Œçˆ­ćˆ©ïŒŒć‰‡èč¶äžŠć°‡è»ă€, « Si vous faites une marche forcĂ©e de cinquante lieues pour tenter de surpasser votre ennemi, vous finirez par perdre votre commandant »

Annexes

Bibliographie

  • Une biographie de Zhuge Liang est incluse dans le Wu Shuang Pu (« Le livre des hĂ©ros inĂ©galĂ©s »), 1694.

Articles connexes

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