Zaratite
La zaratite est un minéral carbonaté de nickel, vert émeraude brillant, de formule Ni3CO3(OH)4·4H2O[2]. La zaratite cristallise dans le système isométrique sous forme d'incrustations massives à mammillaires et de remplissages de veines. Elle a une densité de 2,67 g/cm3 et une dureté de 3 à 3,5 sur l'échelle de Mohs[3]. Elle n'a pas de clivage et est produit une cassure conchoïdale. L'éclat est vitreux à gras. Son symbole IMA est Zar. Son nom honore le diplomate et dramaturge espagnol Antonio Gil y Zárate (1793–1861). Elle a pour synonymes : émeraude de nickel, hydrate de nickel, texasite (de Kenngott) et zavalite[4]. Son status est toutefois controversé. L'équipe Garcia-Guinea et al. considère la zaratite de composition incertaine et apparemment variable et ont conclu que la "zaratite" ne devrait pas mériter le statut d'espèce minérale. Leurs échantillons prélevés dans diverses localités se sont révélés être de la zaratite anhydre faiblement cristalline, de la nullaginite ou de la gaspéite, qui diffèrent tous par leur rapport Ni/C/H[5].
Zaratite Catégorie V : carbonates et nitrates[1] | |
Veine verte bicolore de zaratite, dans une matrice de serpentinite de la mine Lord Brassey en Tasmanie. Des microcristaux, verts émeraude plus foncés, voisinent la forme platine vert pastel. | |
Général | |
---|---|
Classe de Strunz | 5.DA15.
|
Classe de Dana | 16b.4.1.1
|
Formule chimique | Ni3(CO3)(OH)4•4(H2O) |
Identification | |
Couleur | vert émeraude ; vert en lumière transmise |
Classe cristalline et groupe d'espace | inconnue (en partie amorphe) |
Système cristallin | Système cristallin isométrique |
Cassure | conchoĂŻdale |
Habitus | Encroûtements - Forme des agrégats croûteux sur la matrice.
Mammillaire - Grandes formes arrondies ressemblant à des seins et à des botryoïdes (comme la malachite). Massif - Cristaux uniformément indiscernables formant de grandes masses. |
Échelle de Mohs | 3,5 |
Trait | vert clair |
Éclat | vitreux, gras |
Propriétés optiques | |
Indice de réfraction | nα = 1,597, nβ = 1,602, nγ = 1,609, n = 1,56–1,62 |
Pléochroïsme | faible, vert émeraude (longueur de la fibre). Vert jaunâtre (perpendiculaire à la longueur de la fibre). |
Biréfringence | δ = 0,012 ; biaxiale |
Transparence | oui, translucide |
Propriétés chimiques | |
Densité | 2,57–2,649 g/cm3 (mesurée), 2,67 g/cm3 (calculée) |
Solubilité | Facilement soluble dans le HCl dilué chauffé, avec effervescence. |
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
Formation et environnement
C'est un minéral secondaire rare formé par hydratation ou altération des minéraux primaires contenant du nickel et du fer comme la chromite, la pentlandite, la pyrrhotite et la millérite, lors de la serpentinisation des roches ultramafiques[2]. L'hellyérite, NiCO3·6H2O, est un minéral apparenté. Dans sa localité type de la mine Manolita à Cedeira en Galice[6], elle est associée à la magnétite, mais peut l'être aussi ailleurs à de la brucite, de l'hydromagnésite, de la calcite, de l'aragonite et de la dolomite[4].
Gisements
Elle a été trouvée à l'origine en Galice, en Espagne, en 1851[3].
Bien que rare, la zaratite a des gisements quasiment dans le monde entier, dans des zones naturelles, des mines et même des météorites. On ne lui connait pas d'usage industriel[2].
Article connexe
Notes et références
- La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
- (en) « Zaratite », sur Mindat.org (consulté le )
- (en) « Zaratite Mineral Data », sur www.webmineral.com (consulté le )
- (en) « Zaratite », dans J. W. Anthony, R. Bideaux, K. Bladh, Handbook of mineralogy, (lire en ligne [PDF]) (consulté le )
- (en) Javier Garcia-Guinea, Angel La Iglesia, Elena Crespo-Feo, José Gonza, Lez Del, Ta Nago et V. Correcher, « The status of zaratite; investigation of the type specimen from Cape Ortegal, Galicia, Spain », European Journal of Mineralogy, vol. 25,‎ , p. 995-1004
- (en) « Manolita mine, Teixidelo, Cedeira, A Coruña, Galicia, Spain », sur Mindat.org (consulté le )