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Yasuaki Shimizu

Yasuaki Shimizu (枅氎靖晃, Shimizu Yasuaki, nĂ© le ) est un saxophoniste et compositeur japonais, ayant sorti une vingtaine d'albums originaux depuis 1978. Il est connu pour ses rĂ©interprĂ©tations de la musique de Jean-SĂ©bastien Bach au saxophone tĂ©nor, notamment son rĂ©arrangement des suite pour violoncelle seul. SpĂ©cialisĂ© dans l'acid-jazz, il a composĂ©, produit pour des artistes aussi divers que la chanteuse Helen Merrill, le compositeur RyĆ«ichi Sakamoto ou le DJ Towa Tei.

Yasuaki Shimizu
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
枅氎靖晃
Nationalité
Japonaise
Activité
Compositeur, Saxophoniste, Producteur
Période d'activité
1970 - actuel
Autres informations
Instrument
Saxophone TĂ©nor
Label
Victor Entertainment
Genre artistique
Jazz, Musique Classique
Site web
ƒuvres principales
Saxophonettes, Mariah

Il est aussi connu pour avoir composé la bande originale de nombreux films, notamment Symbol ou l'adaptation cinématographique du manga X de Clamp ainsi que des films français des années 1980 Gros Dégueulasse et Havre[1]. Yasuaki Shimizu a vécu à Paris, Londres et Tokyo.

CarriĂšre

DĂ©buts

Yasuaki Shimizu a commencĂ© sa carriĂšre en tant que saxophoniste au dĂ©but des annĂ©es 1970. Il sort son premier album Get You en 1978 et sortira un album par an avant de fonder le groupe expĂ©rimental Mariah en 1980[2], dont il rĂ©alisera les cinq albums. Leur dernier album, Utakata no Hibi (1983) jouera avec les sonoritĂ©s traditionnelles japonaises. Durant la mĂȘme pĂ©riode Shimizu sort deux albums solo IQ 179 (1981) et Kakashi (1982) dans lequel il continue les expĂ©rimentations et le style de musique crĂ©Ă©e par Mariah.

À partir de ce moment lĂ , le nom de Shimizu devient plus connu et il commence Ă  s'investir dans plusieurs projets comme la performance live Bye Bye Kipling avec Ryuichi Sakamoto pour un happening en 1986 ou son installation live de Tokyo en 2002 oĂč il devient une "horloge coucou humaine"[3].

The Saxophonettes

En 1983, il crée le projet Yasuaki Shimizu & Saxophonettes - initialement un groupe solo - qui est devenu sa principale activité en tant que musicien. Son premier album s'appelle L'Automne à Pékin (1983) et se veut un hommage à l'ùge d'or d'Hollywoood : des morceaux de musique classique avec une orchestration minimale accompagnée de musique électronique avec basse reggae et batterie. L'album sera suivi de Stardust (1985), Latin (1991) et Time and Again (1993) qui revisite les textures de L'Automne à Pékin avec des compositions originales qui mettent en valeur ses arrangements orchestraux et son saxophone tenor.

En 2006, Shimizu transforme le concept des Saxophonettes en un vĂ©ritable quintet de saxophones. Le groupe intĂšgre Ryoko Egawa, Hirokazu Hayashida, Ryota Higashi et Hiroshi Suzuki afin de former un ensemble de trois saxophones tenors et de deux saxophones barytons. Avec l'album Pentatonica (2007) le groupe transcende les limitations de la musique avec des morceaux uniquement basĂ© sur les cinq notes de la Gamme pentatonique. Leur rĂ©pertoire va de la crĂ©ation de nouvelles compositions au rĂ©arrangement de musique traditionnelle Éthiopienne. De plus, Shimizu continue ses expĂ©rimentation en choisissant des lieux atypiques pour l'enregistrement des morceaux et lors des sessions en live.

En dehors des enregistrements, le groupe s'est produit au Japon mais aussi Ă  Moscou, La Havane[4] et Hong Kong. En 2006 et 2007, leurs concerts s'accompagnaient de performances du danseur moderne Masako Yasumoto[5].

Europe

De 1985 à 1991 Shimizu vit à Paris et Londres, créant des bandes originales de films et contribuant à la scÚne multiculturelle européenne, ce qui l'amÚne à rencontrer différent artistes internationaux. Il en tirera trois albums solos : Subliminal (1987) avec le producteur français Martin Meissonnier, Dementos (1988) avec différents artistes britanniques notamment David Cunningham des The Flying Lizards et Aduna (1989) avec la participation du musicien sénégalais Wasis Diop, dont Shimizu co-produira l'album No Sant

Bandes originales

C'est au sein de Mariah que Shimizu a commencĂ© en 1980 Ă  composer des bandes originales pour le dessin animĂ© Taiyƍ no Shisha Tetsujin NijĆ«hachi-gƍ. Alors qu'il vit Ă  Paris, il compose la musique de films français comme Gros DĂ©gueulasse et Havre (1985) de Juliet Berto[6]. En 1996, Shimizu contribue Ă  la bande son du film de Peter Greenaway The Pillow Book et Ă©crit en 2013 la partition du documentaire de Zachary Heinzerling Cutie and the Boxer

Au Japon, Shimizu rĂ©alise en 1993 la musique du film de Yƍjirƍ Takita Bokura wa minna ikite iru[7] et de trois films de Mitsuo Yanagimachi notamment son dernier Who's Camus Anyway? (2006) Il travaille aussi avec Hiroyuki Nakano, composant les musiques pour Issey Miyake Dancing Pleats (1993), Stereo Future (2000) et des deux court-mĂ©trages Ferris Wheel at 3:03:15 PM et Seven Samurai. Il travaille aussi avec le comĂ©dien et rĂ©alisateur Hitoshi Matsumoto[8], sur les films Symbol (2009) et The Scabbard Samurai (2011).

Au long de sa carriĂšre il compose beaucoup de jingles pour la tĂ©lĂ©vision et la publicitĂ©. En 1987, il sort mĂȘme une compilation de ses compositions sous le titre Music for Commercials. Il crĂ©e l'identitĂ© sonore de la chaine tĂ©lĂ© Cinefil Imagica dont il tirera un album, Cinefil en 2001. De plus, il compose la bande originale de plusieurs documentaires et de films expĂ©rimentaux pour la NHK, la chaĂźne publique japonaise, notamment sur la sĂ©rie pĂ©dagogique Mathematica II. En 2014, la bande originale qu'il compose pour le tĂ©lĂ©film adaptĂ© du roman de RyĆ« Murakami GojĆ«go-sai kara no Harƍraifu sortira en album.

En 2008, Shimizu compose la bande originale du film muet de 1925 Orochi, un film de chambara. Il sonorisera le film en live au Meiji-jingƫ de Tokyo avec son groupe the Saxophonettes et un orchestre de 23 musiciens[9].

Reprises de Bach

C'est au sein du projet Saxophonettes que Shimizu lancera le projet consistant à recréer les "suites pour violoncelle" de Bach en 1996 (les numéros 1 à 3) et 1999 (les numéros 4 à 6). Les deux albums seront réimprimés en 2007 dans une intégrale deux CD. Shimizu enregistre alors certains morceaux dans des lieux particulier qui offrent une grande réverbération comme une carriÚre ou un palais vide en Italie.

En 1997, il sort un autre album de reprise, nommée Bach Box dans laquelle il réorchestre des morceaux du musicien classique. L'album lui fera gagner le prix de la meilleure production lors de la 39e cérémonie des Japan Record Awards[10].

Dans l'idĂ©e de continuer de jouer avec la rĂ©verbĂ©ration, il effectuera plusieurs concerts de reprises de Bach au Saxophone dans des lieux tels que le temple Kƍdai-ji Ă  Kyoto en 1996, les musĂ©es du Niitsu, du Genichiro-Inokuma et devant la tour de Mito entre 2000 et 2003 ainsi que dans un parking souterrain situĂ© dans le quartier tokyoĂŻte de Shibuya en septembre 1997[11].

En 2010, lors d'une performance de son quintet Yasuaki Shimizu and the Saxophonettes Ă  Tokyo, Shimizu effectuera une reprise des Variations Goldberg de Jean-SĂ©bastien Bach avec l'addition de quatre contrebasses au quintet de saxophones[12]. Le concert sera repris en 2015 sous le titre de Goldberg Variations.

Collaborations

De 1991 a 1994, il s'associe avec Haruomi Hosono pour produire le Tokyo Mura Mura Festival dans lequel ont participé des artistes comme Michael Nyman, John Zorn, Julee Cruise, and The Orb.

Dans les collaborations que Shimizu a effectuĂ© pour des artistes de spectacle vivant, on peut noter deux installations vidĂ©os de Mao Kawaguchi La Cite DĂ©lire (1987) and Niwa (1992), deux performances du danseur Goro Namerikawa Kioku no Gekijo (1990) et Flaneur vol. 5 (1997)[13] et les installations artistiques de Simon James Look Don't Touch (1998) et Chasing Light (2002)[14]. En 2004 il compose de la musique pour une installation sonore nommĂ©e “Dream Garden Factory” placĂ©e au cours de six jardins aux thĂšmes diffĂ©rents lors de l'exposition Pacific Flora 2004. Les compositions effectuĂ©es pour l'exposition sortiront dans l'album Seventh Garden en 2004[15].

En 2012, Shimizu collabore avec l'artiste Masaki Fujihata sur son projet Voices of Aliveness[16], une installation publique du festival Estuaire, la biennale d'art contemporain de Nantes. L'installation recevra le Prix Ars Electronica cette année là.

En tant que compositeur, il a collaboré avec des artistes divers comme Saburo Kitajima, les compositeurs Ryuichi Sakamoto et Koji Ueno, les artistes de jazz Helen Merrill et Karin Krog le guitariste Kazumi Watanabe, le chanteur français Pierre Barouh, le DJ Towa Tei. On le retrouve aussi dans des collaborations sur des disques de Toshinori Kondo, Dee Nasty, Björk et d'autres artistes. Il a aussi joué en live avec des musiciens comme Bill Laswell[17], Elvin Jones, Yosuke Yamashita, Van Dyke Parks, Urban Sax, Manu Dibango, David Cunningham[18] et Carl Stone.

Discographie

Yasuaki Shimizu

  • Get You (1978)
  • Mariah (1979)
  • Far East Express (1979)
  • Berlin (1980)
  • IQ 179 (1981)
  • Kakashi (1982)
  • Music for Commercials (1987) Compilation de jingles pour la publicitĂ©
  • Subliminal (1987)
  • Dementos (1988)
  • Aduna (1989)
  • Shadow of China (1990) Bande originale
  • Pao-Jiang-Hu (1995) Bande originale de documentaire
  • X (1996) Bande originale
  • Juvenile (2000) Bande originale
  • Cinefil (2001) Compilation pour la chaine Cinefil Imagica
  • Stereo Future (2001) Bande originale (en collaboration avec plusieurs artistes)
  • Seventh Garden (2004) Musique coposĂ© pour l'installation sonore Pacific Flora 2004: Dream Garden Factory
  • Felt (2010) avec Keichiro Shibuya
  • 55-sai Kara no Hello Life (2014) Bande originale de tĂ©lĂ©film
  • SYO (2014) avec Hideo Yamaki et Gen Ogimi
  • Kiren (2022)

Yasuaki Shimizu & Saxophonettes

  • L’Automne Ă  Pekin (1983)
  • Stardust (1985)
  • Latin (1991)
  • Time and Again (1993)
  • Suite1 (1996)
  • Cello Suites 1.2.3 (1996)
  • From the Cello Suites (1996)
  • Bach Box (1997) Prix de la meilleure production pour les 39e Japan Record Awards
  • Cello Suites 4.5.6 (1999)
  • Cello Suites (2003) DVD-Audio
  • Pentatonica (2007)
  • Cello Suites (2007) rĂ©arrangements des suites pour violoncelle seul de Bach
  • Goldberg Variations (2015)

Mariah

  • Yen Tricks (1980)
  • Auschwitz Dream (1981)
  • Marginal Love (1981)
  • Red Party (1982)
  • Utakata no Hibi (1983)

Voir aussi

Liens externes

Notes et références

  1. (en) Yasuaki Shimizu sur l’Internet Movie Database
  2. « MARIAH », Sudo.3.pro.tok2.com (consulté le )
  3. « Tokyo International Forum 5th Anniversary TOKYO ART JUNGLE », 2dk.net (consulté le )
  4. « What’s On Havana, listings and reviews of cultural events in Havana, updated monthly, Havana events and schedules and timetables for nightlife and cultural events », Cubaabsolutely.com, (consultĂ© le )
  5. Ozaki Tetsuya, « Column | Out of Tokyo | 148: Shimizu Yasuaki’s New Challenge », Realtokyo, (consultĂ© le )
  6. « Juliet Berto », Cinebaseinternational.com (consulté le )
  7. Bokura wa minna ikiteiru (1993) - IMDb
  8. « SYMBOL », En.festivalmarrakech.info (consulté le )
  9. « Cofesta 〜Japan International Contents Festival(Cofesta)〜 », Cofesta.jp,‎ (consultĂ© le )
  10. « https://web.archive.org/web/20100219170108/http://www.jacompa.or.jp/rekishi/s1959.htm »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?),
  11. « Concert installation », Simon James (consulté le )
  12. « Shimizu takes sax to Bach's 'Goldberg' | The Japan Times Online », Search.japantimes.co.jp, (consulté le )
  13. « 朰例ç©șé–“ăźćˆ©ç”š:æ»‘ć· äș”éƒŽă€Œăƒ•ăƒ©ăƒŒăƒŒăƒ«ă€ », Oya909.co.jp (consultĂ© le )
  14. « Chasing Light », Simon James (consulté le )
  15. « Yasuaki Shimizu | The Japan Times Online », Search.japantimes.co.jp, (consulté le )
  16. « Voices of Aliveness – Masaki Fujihata », may–june 2012 (consultĂ© le )
  17. « Bill Laswell Presents Tokyo Rotation », Tokyorotation.com, (consulté le )
  18. « One Hundred - Yasuaki Shimizu and David Cunningham », Stalk.net, (consulté le )
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