Yap (Ătat)
Yap, en yap WaâČab ou Waqab, est un des quatre Ătats des Ătats fĂ©dĂ©rĂ©s de MicronĂ©sie. Il est le plus Ă l'ouest du pays. Il comporte 139 Ăźles rĂ©parties sur 1 137 km (depuis le point le plus occidental de l'atoll Ngulu jusqu'au point le plus oriental de Pikelot), pour la plupart assemblĂ©es en archipels et appartenant aux Ăźles Carolines. Le plus grand archipel est celui des Ăźles Yap. Ce dernier, situĂ© en mer des Philippines, abrite la majeure partie de la population de l'Ătat ainsi que la capitale, Colonia, situĂ©e sur l'Ăźle de Yap dans la municipalitĂ© de Weloy. D'une superficie de 121,7 km2, Yap est peuplĂ© de 11 376 habitants en 2010 : sa population est mĂ©tissĂ©e d'OcĂ©aniens, d'EuropĂ©ens et de Japonais. Le yap en est la langue officielle et principale.
Yap | |
Drapeau | |
Administration | |
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Pays | Ătats fĂ©dĂ©rĂ©s de MicronĂ©sie |
DĂ©mographie | |
Population | 11 376 hab. (2010) |
Densité | 93 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Altitude | Min. 0 m |
Superficie | 12 170 ha = 121,7 km2 |
Localisation | |
Carte de l'Ătat. | |
GĂ©ographie
Localisation et frontiĂšres
L'Ătat de Yap est situĂ© sur deux espaces maritimes diffĂ©rents, la mer des Philippines et l'ocĂ©an Pacifique, Ă l'ouest des Ătats fĂ©dĂ©rĂ©s de MicronĂ©sie dans la rĂ©gion de MicronĂ©sie. Les Ăźles Yap se situent en mer des Philippines. Les autres Ăźles de l'Ătat se trouvent plus Ă l'est, Ă l'exception toutefois de l'atoll Ngulu situĂ© au sud-sud-ouest de l'Ăźle Yap. Afin de les distinguer des Ăźles Yap, elles sont dĂ©signĂ©es localement sous l'appellation Ăźles extĂ©rieures et se situent toutes dans l'ocĂ©an Pacifique. L'Ătat de Yap possĂšde des frontiĂšres exclusivement maritimes qui dĂ©limitent une partie des Zones Ă©conomiques exclusives de la MicronĂ©sie. Il est limitrophe de l'Ătat de Chuuk Ă l'ouest, des Palaos Ă l'ouest-sud-ouest, enfin des Ătats-Unis par l'intermĂ©diaire de Guam Ă l'est-nord-est[1].
Histoire
Des premiers contacts avec les Espagnols jusqu'Ă l'indĂ©pendance des Ătats fĂ©dĂ©rĂ©s de MicronĂ©sie
Les Ăźles Carolines sont sous domination espagnole du XVIe siĂšcle jusqu'Ă la fin du XIXe siĂšcle, mais la plupart des communautĂ©s des Ăźles de l'actuel Ătat de Yap n'ont que peu de contacts avec les EuropĂ©ens et vivent en toute indĂ©pendance. En 1885, Ă la suite d'un conflit entre l'Espagne et l'Allemagne, l'arbitrage de LĂ©on XIII en confirme la possession Ă l'Espagne contre des avantages commerciaux pour l'Allemagne[Z 1]. Celle-ci acquiert ces Ăźles en 1899 et les intĂšgrent Ă la Nouvelle-GuinĂ©e allemande[Z 2] - [Z 3]. Au dĂ©but de la premiĂšre guerre mondiale, en 1914, l'Empire du Japon occupe la zone[Z 4]. Cette occupation est lĂ©galisĂ©e dans le cadre du Mandat des Ăźles du Pacifique crĂ©Ă© en 1919 par la SociĂ©tĂ© des Nations[Z 5].
Les Ăźles Carolines passent sous le contrĂŽle des Ătats-Unis en 1944 qui les administrent en tant que Territoire sous tutelle des Ăźles du Pacifique dans le cadre d'un mandat de l'ONU reçu en 1947. Les Ătats fĂ©dĂ©rĂ©s de MicronĂ©sie accĂšdent Ă l'indĂ©pendance en 1986[Z 6].
Politique et administration
Organisation des pouvoirs
La constitution de l'Ătat de Yap promulguĂ©e en 1982[2] - [3] et amendĂ©e en 2006[S 1] fixe l'organisation des pouvoirs et le fonctionnement de l'Ătat de Yap. Le pouvoir lĂ©gislatif appartient Ă l'AssemblĂ©e lĂ©gislative, formĂ©e de dix sĂ©nateurs Ă©lus pour quatre ans[C 1] - [S 2] dans cinq circonscriptions nommĂ©es district[C 2], selon un scrutin majoritaire plurinominal ou uninominal majoritaire Ă un tour[C 2] - [C 3]. LâAssemblĂ©e lĂ©gislative ne peut aller Ă l'encontre des Conseils traditionnels de l'Ătat de Yap[C 4] et n'a pas le dernier mot en cas de dĂ©saccord prolongĂ© avec le gouverneur sur lâadoption dâune loi[C 5]. Le pouvoir exĂ©cutif appartient au gouverneur Ă©lu avec un lieutenant-gouverneur pour un mandat de quatre ans, renouvelable consĂ©cutivement une fois, au suffrage universel direct par un scrutin uninominal majoritaire Ă deux tours avec un seuil de 45 %[C 6]. Le gouverneur est le chef de lâĂtat, promulgue les lois[C 7] et assure leur bonne exĂ©cution[C 8]. Il nomme et renvoie les chefs des dĂ©partements exĂ©cutifs[C 9]. Le gouverneur et le lieutenant-gouverneur peuvent ĂȘtre dĂ©mis de leurs fonctions par un vote des membres de l'AssemblĂ©e lĂ©gislative[C 10]. Le pouvoir judiciaire, quant Ă lui, est sĂ©parĂ© des deux autres, bien que le gouverneur dispose dâun droit de grĂące[C 11].
Découpage territorial et décentralisation
L'Ătat de Yap est dĂ©coupĂ© en municipalitĂ©s qui peuvent comporter un ou plusieurs villages et s'Ă©tendre sur une ou plusieurs Ăźles (ou atolls). Les vingt-et-une municipalitĂ©s de l'Ătat de Yap sont rĂ©parties en deux espaces gĂ©ographiques : dix d'entre elles appartiennent Ă l'archipel des Ăźles Yap, les dix autres sont rassemblĂ©es sous la dĂ©nomination Ăźles extĂ©rieures de Yap. La municipalitĂ© de Sorol est actuellement inhabitĂ©e.
Municipalité[4] | Région | Superficie (km2) | 1958[R 1] | 1973[R 2] | 1980[R 3] | 1987[R 4] | 1994[R 5] | 2000[R 6] | 2010[R 7] |
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Dalipebinau | Ăźles Yap | 11 | 202 | 169 | 211 | 264 | 544 | 645 | 397 |
Eauripik | ßles extérieures | 0.236 | 141 | 127 | 121 | 101 | 118 | 113 | 114 |
Elato | ßles extérieures | 0.895 | 40 | 32 | 51 | 71 | 121 | 96 | 105 |
Fais | ßles extérieures | 2.6 | 234 | 212 | 207 | 253 | 301 | 215 | 294 |
Fanif | Ăźles Yap | 11 | 356 | 367 | 392 | 456 | 462 | 547 | 509 |
Faraulep | ßles extérieures | 0.422 | 112 | 132 | 132 | 183 | 223 | 221 | 193 |
Gagil | Ăźles Yap | 16 | 400 | 537 | 616 | 710 | 716 | 734 | 863 |
Gilman | Ăźles Yap | 5 | 143 | 217 | 228 | 183 | 204 | 233 | 252 |
Ifalik | ßles extérieures | 1.47 | 301 | 314 | 389 | 477 | 653 | 561 | 578 |
Kanifay | Ăźles Yap | 10 | 181 | 235 | 225 | 274 | 245 | 275 | 309 |
Lamotrek | ßles extérieures | 0.982 | 172 | 233 | 242 | 274 | 385 | 339 | 329 |
Map | Ăźles Yap | 10.64 | 300 | 337 | 319 | 517 | 547 | 592 | 621 |
Ngulu | ßles extérieures | 0.4 | 45 | 8 | 21 | 30 | 38 | 26 | 6 |
Rull | Ăźles Yap | 10 | 524 | 1 463 | 1 432 | 1 855 | 1 973 | 2 019 | 2 100 |
Rumung | Ăźles Yap | 5 | 120 | 129 | 130 | 101 | 143 | 126 | 58 |
Satawal | ßles extérieures | 1.1 | 285 | 354 | 386 | 466 | 560 | 531 | 501 |
Sorol | ßles extérieures | 0.934 | 13 | 8 | 7 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Tomil | Ăźles Yap | 15 | 503 | 666 | 713 | 842 | 897 | 1 023 | 1 231 |
Ulithi | ßles extérieures | 3.57 | 460 | 710 | 710 | 852 | 1 016 | 773 | 847 |
Weloy | Ăźles Yap | 11 | 514 | 1 020 | 926 | 1 440 | 1 188 | 1 197 | 1 030 |
Woleai | ßles extérieures | 4.5 | 488 | 329 | 638 | 791 | 844 | 975 | 1 039 |
La séparation des pouvoirs
Les Ătats fĂ©dĂ©rĂ©s de MicronĂ©sie sont un rĂ©gime dĂ©mocratique organisĂ© selon le principe de la sĂ©paration des pouvoirs lĂ©gislatif, exĂ©cutif et judiciaire. Ils sont dirigĂ©s par quatre pouvoirs distinctifs:
- Pouvoir exécutif
Le gouverneur et son gouvernement exĂ©cutent les lois et le budget de l'Ătat aprĂšs consultation et approbation des membres de l'AssemblĂ©e lĂ©gislative. Le gouverneur veille au respect de la Constitution et Ă l'exĂ©cution fidĂšle des lois. Il assure le fonctionnement rĂ©gulier des pouvoirs publics. Le gouverneur est Ă©lu en duo avec un lieutenant-gouverneur pour un mandat de quatre ans, renouvelable consĂ©cutivement une fois, au suffrage universel par un scrutin uninominal majoritaire Ă deux tours. L'un des membres du duo doit ĂȘtre rĂ©sident des Ăźles Yap et l'autre des Ăźles extĂ©rieures de Yap. La personne qui reçoit le plus grand nombre de votes, et au moins quarante-cinq pour cent des suffrages exprimĂ©s, est Ă©lue gouverneur. Si ce quota n'est pas atteint, les deux duo ayant reçu le plus grand nombre de votes participent au second tour[C 12]. Le gourveneur de l'Ătat de Yap est Tony Ganngiyan et le lieutenant-gouverneur James Yangetmai[5]. Le lieutenant-gouverneur peut ĂȘtre nommĂ© Ă un poste du gouvernement ou Ă toute autre responsabilitĂ©. En cas d'absence ou d'incapacitĂ© du gouverneur Ă exercer ou Ă s'acquitter de ses fonctions, le lieutenant-gouverneur doit y supplĂ©er[C 13]. Le gouverneur nomme et renvoi les chefs des dĂ©partements exĂ©cutifs de l'Ătat de Yap. Leur nomination doit ĂȘtre approuvĂ©e par le pouvoir lĂ©gislatif, de mĂȘme que le renvoi du procureur gĂ©nĂ©ral[C 9]. Le gouverneur possĂšde le droit de grĂące[C 11]. Il peut Ă©galement dĂ©clarer l'Ă©tat d'urgence[C 14]. En cas de malversation, faute d'exĂ©cution ou condamnation pour crime, le gouverneur et le lieutenant-gouverneur peuvent ĂȘtre dĂ©mis de leurs fonctions par un vote des trois quarts des membres de l'AssemblĂ©e lĂ©gislative[C 10].
- Pouvoir législatif
Le pouvoir lĂ©gislatif est assurĂ© par l'AssemblĂ©e lĂ©gislative, composĂ©e de dix sĂ©nateurs[C 1] - [S 2]. Chaque sĂ©nateur est Ă©lu pour quatre ans dans une circonscription lĂ©gislative nommĂ©e district. Le premier district, celui des Ăźles Yap â il regroupe le plus de population â choisit six sĂ©nateurs Ă©lus selon un scrutin majoritaire plurinominal Ă un tour[C 15]. Les quatre autres districts n'Ă©lisent chacun qu'un seul reprĂ©sentant au scrutin uninominal majoritaire Ă un tour[C 16]. Le deuxiĂšme district comprend les municipalitĂ©s de Fais, de Ngulu, d'Ulithi et la municipalitĂ© inhabitĂ©e de Sorol. Le troisiĂšme district concerne la municipalitĂ© de Woleai. Les municipalitĂ©s d'Eauripik, de Faraulep et d'Ifalik sont regroupĂ©es dans le quatriĂšme district, les municipalitĂ©s d'Elato, de Lamotrek et de Satawal dans le cinquiĂšme[C 16]. L'AssemblĂ©e lĂ©gislative est chargĂ©e de la rĂ©daction et de lâadoption des lois, de leur conformitĂ© avec la constitution, du contrĂŽle de lâexĂ©cutif. Chacun des sĂ©nateurs est Ă©lu lors d'une Ă©lection gĂ©nĂ©rale dans une circonscription Ă©lectorale. En cas de vacance d'un siĂšge Ă moins d'un an de la fin du mandat, le Gouverneur l'attribue par nomination. Autrement, il est attribuĂ© par une Ă©lection spĂ©ciale[C 17]. Un membre de l'AssemblĂ©e peut ĂȘtre puni par la censure ou, par un vote des deux tiers des membres, par suspension ou expulsion[C 18]. Les membres actuels de l'assemblĂ©e lĂ©gislative sont Clement Mulalap, John E. Mooteb, Stan Kensof, Joseph Giliko, Theodore "Ted" Rutun, Nick Figir (district 1), Lazarus Ulith (district 2), John Masiwemai (district 3), Jerry Fagolimul (district 4), Joseph Tiucheimal (district 5)[5].
- Pouvoir judiciaire
Le pouvoir judiciaire est assurĂ© par des Cours municipales et Ă lâĂ©chelon supĂ©rieur par la Cour d'Ătat comprenant pour les sujets ne relevant pas directement d'elle d'une Cour de premiĂšre instance et d'une Cour d'appel[S 3]. Les Cours municipales sont composĂ©es d'un juge en chef qui peut ĂȘtre le chef traditionnel reprĂ©sentant la municipalitĂ© au Conseil de Pilung ou au Conseil de Tamol, ou une personne dĂ©signĂ©e par lui, et de juges associĂ©s qu'il choisit parmi les chefs traditionnels de la municipalitĂ©[S 4]. La Cour d'Ătat comprend un juge en chef et au moins deux juges associĂ©s nommĂ©s par le gouverneur de l'Ătat avec le consentement de l'AssemblĂ©e lĂ©gislative pour une pĂ©riode de six ans. Les dĂ©cisions de la cour doivent prendre en compte les coutumes et traditions[S 5] - [C 19]. En cas de malversation, faute d'exĂ©cution ou condamnation pour crime, un juge de la Cour suprĂȘme peut ĂȘtre dĂ©mis de ses fonctions par un vote des trois quarts des membres de l'AssemblĂ©e lĂ©gislative[C 10].
- La constitution
La constitution dĂ©finit l'organisation des pouvoirs de l'Ătat. Le prĂ©ambule de la constitution exprime les fondements de l'Ătat de Yap : « Nous, les habitants de l'Ătat de Yap dĂ©sirant vivre en paix et en harmonie avec l'autre, nos voisins et notre environnement, reconnaissant notre patrimoine traditionnel et villageois comme le fondement de notre sociĂ©tĂ© et de notre Ă©conomie, rĂ©alisons que notre prospĂ©ritĂ© et bien-ĂȘtre requiert une sĂ©lection et intĂ©gration intelligente de la technologie et des institutions modernes, nous consacrons nous-mĂȘmes Ă gouverner notre Ătat, maintenant et pour toujours, pour le bien-ĂȘtre gĂ©nĂ©ral de toutes les gĂ©nĂ©rations Ă venir, nous dĂ©crĂ©tons et Ă©tablissons la prĂ©sente Constitution de l'Ătat de Yap »[C 20].
Le gouvernement
La loi fixe l'Ă©tablissement de cinq dĂ©partements et de trois bureaux qui rassemblent chacun plusieurs divisions[S 6]. Les chefs des dĂ©partements et des bureaux sont nommĂ©s par le gouverneur avec l'approbation du pouvoir lĂ©gislatif. Leur renvoi est Ă la discrĂ©tion du gouverneur Ă l'exception de celui du procureur gĂ©nĂ©ral qui doit ĂȘtre confirmĂ© par l'AssemblĂ©e lĂ©gislative[C 9]
Les départements | Les chefs de département |
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DĂ©partement de l'Ăducation | Teresa Filepin |
Département des Services de santé | Martina Reichhardt |
DĂ©partement des Travaux publics et des Transports | Jonathan Marmar |
Département des Ressources et du développement | James G. Lukan |
Département de la Jeunesse et des Affaires civiques | Non renseigné |
Bureau des Affaires administratives | Non renseigné |
Bureau du Procureur général | Non renseigné |
Bureau de la planification et du budget | Maria Laaw |
Travail législatif
La conduite des affaires courantes nĂ©cessite la prĂ©sence des deux tiers de l'AssemblĂ©e. Un projet de loi ou une rĂ©solution doit passer par deux lectures Ă l'AssemblĂ©e lĂ©gislative Ă des jours diffĂ©rents. L'obtention de la majoritĂ© des voix est requise pour son adoption. Une fois adoptĂ©, il est transmis au Conseil de Pilung et au Conseil de Tamol pour examen[C 21]. Ces conseils rĂ©unissent les chefs traditionnels chargĂ©s d'exercer les fonctions qui concernent la tradition et la coutume. Ces derniĂšres sont regroupĂ©es au sein du Dalip pi Nguchol dont la consignation dans le droit Ă©crit n'est pas obligatoire[C 22]. S'ils jugent que le projet de loi affecte nĂ©gativement la tradition et la coutume ou le rĂŽle ou la fonction d'un chef traditionnel tel que reconnu par la tradition et la coutume, ils en dĂ©crivent les effets nĂ©gatifs Ă l'attention de l'AssemblĂ©e. Un projet de loi dĂ©sapprouvĂ© peut ĂȘtre modifiĂ© pour rĂ©pondre aux objections des Conseils et, s'il est modifiĂ©, une seule lecture est alors nĂ©cessaire. L'adoption nĂ©cessite le vote des deux tiers des sĂ©nateurs. Le projet de loi est ensuite Ă nouveau soumis aux Conseils. Un projet de loi ayant passĂ© avec succĂšs l'examen des chefs coutumiers est transmis au gouverneur. Le gouverneur le signe s'il approuve le projet de loi. Le gouverneur peut opposer son veto Ă un projet de loi dans son ensemble. S'il s'agit d'une loi prĂ©voyant des dĂ©penses publiques, il peut s'opposer Ă un ou plusieurs postes de dĂ©penses, en les supprimant ou en les modifiant. Les parties non censurĂ©es deviennent loi. Si l'AssemblĂ©e accepte les parties modifiĂ©es, une adoption en une seule lecture avec deux tiers des voix conduit Ă son adoption. Si le projet de loi est modifiĂ© par l'AssemblĂ©e, il est Ă nouveau transmis au gouverneur qui peut choisir de le signer ou non[C 23].
Symboles de l'Ătat
Le drapeau de l'Ătat de Yap, adoptĂ© le 30 mai 1980 par la lĂ©gislature de l'Ătat, a Ă©tĂ© dessinĂ© par John Gilinung. Il est utilisĂ© pour la premiĂšre fois le Ă l'occasion du Yap Day[7]. Il est dĂ©crit par le code de l'Ătat de Yap. Il mesure 70 pouces de large pour 37 de haut[S 7]. Il comporte dans un cercle de 26 pouces et demi de diamĂštre et d'une largeur d'un pouce la figure stylisĂ©e d'un canot Ă voile traditionnel Ă balancier (Wa) au milieu duquel est disposĂ© une monnaie de pierre et une Ă©toile symbolisant la navigation. Le fond bleu reprĂ©sente la mer ouverte[7] - [S 7]. Le drapeau doit ĂȘtre affichĂ© au mĂȘme niveau que le drapeau des Ătats fĂ©dĂ©rĂ©s de MicronĂ©sie. La dĂ©gradation publique du drapeau est punie d'une amende de 100 $ et Ă©ventuellement d'une peine de prison ne pouvant pas excĂ©der six mois[S 7].
Le code de l'Ătat de Yap fixe la forme et les figures du sceau officiel. Il est de forme circulaire et de deux pouces de diamĂštre. Les mots State of Yap (en français, Ătat de Yap) sont disposĂ©s en lettres majuscules Ă l'intĂ©rieur et prĂšs de la partie supĂ©rieure d'un cercle. La partie infĂ©rieure comprend les mots Official Seal (en français, Sceau officiel). Le seau comprend en son centre une monnaie de pierre ou Rai dans un cercle. De haut en bas, les mots Land of stone money et les chiffres romains MCMLXXIX (1979, date de la constitution micronĂ©sienne et donc de la crĂ©ation de l'Ătat de Yap) sont inscrits entre la pierre et le cercle interne[S 8].
Population et société
DĂ©mographie
Langues
La constitution de l'Ătat de Yap indique que les langues indigĂšnes de l'Ătat et l'anglais doivent ĂȘtre les langues officielles[C 12]. Le gouvernement considĂšre le satawal, l'ulithi, le woleai et le yap comme ayant ce statut[8]. Le nguluwan, langue mixte basĂ©e sur l'ulithi et le yap, parlĂ©e par 50 locuteurs en 2000, est en voie dâabsorption par le yap[9].
Ăducation
La loi établit la derniÚre semaine d'avril comme la Semaine des jeunes (Youth Week) au cours de laquelle des programmes sportifs et de loisirs, des concours, des jeux et autres activités sont organisés[S 9].
Sport
Les Jeux de la Micronésie de 2018 se sont tenus sur les ßles Yap.
Ăconomie
Le 1er juin est le Tree Planting Day (en français, Jour de la plantation d'arbres). Les habitants de l'Ătat sont encouragĂ©s Ă planter des arbres fournissant de la nourriture, des matĂ©riaux pour l'Ă©dification d'abris et d'autres nĂ©cessitĂ©s. Quand ce jour tombe un samedi, il est observĂ© le vendredi, et le lundi s'il tombe un dimanche[S 9].
Principaux secteurs d'activité
En janvier 2012, le groupe chinois Exhibition and Travel Group a signé un accord avec le gouvernement insulaire pour la création d'un vaste complexe touristique (4 000 chambres, casino, agrandissement de l'aéroport). Le projet est soutenu par le Président de la fédération Manny Mori, mais se heurte à une opposition du président de l'Assemblée législative de Yap, Henry Falan qui craint une destruction de l'environnement (récifs coralliens, mangroves)[10].
Culture
Sawëy
Le sawĂ«y est un systĂšme de relations hiĂ©rarchiques entre les Ăźles Yap et les Ăźles extĂ©rieures de Yap, dans les Ătats fĂ©dĂ©rĂ©s de MicronĂ©sie dans la partie occidentale de l'ocĂ©an Pacifique. Il a fonctionnĂ© pendant cinq siĂšcles avant que les colons allemands puis japonais n'interdisent les voyages inter-Ăźles. Bien que les yapais n'aient eu qu'une hĂ©gĂ©monie rĂ©elle trĂšs limitĂ©e sur ces Ăźles, ce systĂšme fournissait des avantages apprĂ©ciables pour l'ensemble des partis[11] - [12].
Jours fériés
Les jours fĂ©riĂ©s inscrits dans la loi de l'Ătat de Yap s'ajoutent Ă ceux inscrits dans la loi des Ătats fĂ©dĂ©rĂ©s de MicronĂ©sie. Ils sont au nombre quatre : le jour de Yap le 1er mars, le jour de la constitution de Yap le 24 dĂ©cembre, le 1er janvier et le jour de NoĂ«l[S 9]. Ces deux derniĂšres dates sont communes avec celles de deux des sept jours fĂ©riĂ©s instituĂ©s au niveau national[13]. Le nombre de jours fĂ©riĂ©s auxquels ont droit les rĂ©sidents de l'Ătat de Yap est donc de neuf. Si un jour fĂ©riĂ© instituĂ© par la loi micronĂ©sienne tombe le samedi, il doit ĂȘtre observĂ© le vendredi prĂ©cĂ©dent et s'il tombe un dimanche, il doit ĂȘtre repoussĂ© au lundi suivant[13].
Date | Nom français ou traduction | Nom local | Remarques |
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1er janvier | Jour de l'an | New Year's Day | |
1er mars | Jour de Yap | Yap day | Célébration de la culture de Yap |
31 mars | Jour de la Culture et des Traditions micronésiennes | Micronesian Culture and Traditions Day | |
10 mai | Jour des Ătats fĂ©dĂ©rĂ©s de MicronĂ©sie | Federated States of Micronesia Day (Constitution Day) | , signature officielle de la Constitution des Ătats fĂ©dĂ©rĂ©s de MicronĂ©sie |
24 octobre | Jour des Nations unies | United Nations Day | : entrée en vigueur de la Charte des Nations unies. |
3 novembre | Jour de l'IndĂ©pendance | FSM Independence Day | , date de l'annonce officielle de l'indĂ©pendance des Ătats fĂ©dĂ©rĂ©s de MicronĂ©sie |
11 novembre | Jour des vĂ©tĂ©rans des Guerres Ă lâĂtranger | Veterans of Foreign Wars Day | Honore les citoyens micronĂ©siens ayant servi dans les forces armĂ©es des Ătats-Unis. |
24 dĂ©cembre | Jour de la constitution de Yap | Yap Constitution Day | , signature officielle de la Constitution de l'Ătat de Yap. |
25 décembre | Jour de Noël | Christmas Day |
Code Ătat
Selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2, Yap a pour code « FM.YAP ».
Notes et références
Notes
- E. Lefebvre de Behaine, « LĂ©on XIII et le prince de Bismarck », Revue des Deux Mondes, vol. 142,â , p. 49-70 (lire en ligne).
- Charles Stienon, « La campagne coloniale des AlliĂ©s en 1914 et 1915 », Revue des Deux Mondes, vol. 30,â , p. 641-676 (lire en ligne).
- (es) J. C., El conflicto Hispano-Aleman sobre la Micronesia, Madrid, Imprenta de Fortanet, , XXVI-143 p. (lire en ligne).
- Sylvette Boudin-Boyer, 1914-1915 : De Nouméa à Apia⊠vers un nouvel ordre colonial dans le Pacifique sud dans Angleviel Frédéric et Levine Stephen I. (dir.), La Nouvelle-Zélande et la Nouvelle-Calédonie, voisins, amis et partenaires, Wellington, Victoria University Press, (lire en ligne), p. 171.
- Pierre Montagnon, Dictionnaire de la Grande Guerre, Paris, Flammarion, (lire en ligne).
- Dirk Anthony Ballendorf, Ătats fĂ©dĂ©rĂ©s de MicronĂ©sie dans Griffiths Anne (dir.) Guide des pays fĂ©dĂ©raux, 2005, MontrĂ©al, McGill-Queen'S University Press, (lire en ligne).
Références gouvernementales
- (en) Constitution of the State of Yap, Ătat de Yap, 1982, 2006 (lire en ligne)
- Article 5, sections 1 Ă 4.
- Article 11.
- Article 4, section 6.
- Article 5, section 17.
- Article 5, section 19.
- Article 6, sections 1 et 2.
- Article 6, section 5.
- Article 5, section 5.
- Article 6, section 8.
- Article 5, section 20.
- Article 6, section 6.
- Article 6, sections 1, 2 et 5.
- Article 6, section 4.
- Article 6, section 9.
- Article 11, section 1.
- Article 11, sections 2 Ă 5.
- Article 5, sections 3 Ă 5.
- Article 5, section 12.
- Article 7.
- Preamble.
- Article 5, sections 13 Ă 16.
- Article 3.
- Article 5, sections 13, 17 Ă 19.
- (en) Yap State Code, Ătat de Yap, (lire en ligne)
- Constitutional amendment bulletin.
- Titre 2, chapitre 1, paragraphe 102.
- Titre 4, chapitre 1, paragraphe 105.
- Titre 4, chapitre 1, paragraphe 161.
- Titre 4, chapitre 1, paragraphe 102.
- Titre 3, sous-chapitres 1 et 2.
- Titre 1, chapitre 5, sous-chapitre 1.
- Titre 1, chapitre 5, sous-chapitre 2.
- Titre 1, chapitre 8.
- (en) Recensements
- (en) Census of the Trust Territory of the Pacific Islands : 1958, Saipan, Office of the High Commissioner of the Trust Territory of the Pacific Islands, , 25 p. (lire en ligne).
- (en) 1973 population of the Trust Territory of the Pacific Islands, Saipan, Office of the High Commissioner of the Trust Territory of the Pacific Islands, , 283 p. (lire en ligne).
- (en) 1980 Yap Census, Saipan, Office of the High Commissioner of the Trust Territory of the Pacific Islands, , 473 p. (lire en ligne).
- (en) 1987 Yap Census, Kolonia, Gouvernement des Ătats fĂ©dĂ©rĂ©s de MicronĂ©sie, , 75 p. (lire en ligne).
- (en) 1994 Yap Census, t. 1, Palikir, Gouvernement des Ătats fĂ©dĂ©rĂ©s de MicronĂ©sie, , 42 p. (lire en ligne).
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Autres références
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Lien externe
Bibliographie
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