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Wilhelm Joos

Wilhelm Joos, né le à Schaffhouse (originaire du même lieu) et mort le dans la même ville, est un médecin et homme politique suisse.

Wilhelm Joos
Illustration.
Fonctions
Conseiller national
–
LĂ©gislature 6e Ă  18e
Groupe politique politique sociale (SPOL)
Député au Conseil cantonal de Schaffhouse
–
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Schaffhouse
Date de dĂ©cès (Ă  79 ans)
Lieu de décès Schaffhouse
Nationalité Suisse
Parti politique Indépendant
Père Bernhard Joos
Profession MĂ©decin

Conseiller national, il est le premier homme politique suisse à faire campagne à l'Assemblée fédérale pour l'interdiction de l'esclavage et pour la promotion des droits de l'enfant.

Biographie

Jeunesse

Wilhelm J. B. Joos naît le à Schaffhouse, dont il est aussi originaire[1]. Il est le fils du conseiller d'État schaffhousois Bernhard Joos (1793-1855)[2].

Il étudie la médecine à Göttingen, Erlangen, Londres, Berlin et Vienne[2]. Il passe ensuite plusieurs années comme médecin au Brésil[2]. À partir de 1852, d'autres voyages l'emmènent avec son frère Emil (1826-1895) en Colombie, en Équateur, au Pérou, puis en Égypte, en Palestine et en Turquie. Il se réinstalle ensuite dans sa ville natale de Schaffhouse et se tourne vers la politique[2].

Parcours politique

Première page du rapport du Conseil fédéral sur l'esclavage (2 décembre 1864)[3].

Indépendant, il se situe dans la mouvance démocrate et partage par la suite les idées socialistes[2].

Il est membre du Conseil cantonal de Schaffhouse de 1858 à 1900, de l'exécutif (1862-1863) et du législatif municipal (1877-1900) de la ville de Schaffhouse et du Conseil national de 1863 à 1900[2].

Ses premières motions comprennent deux textes visant à criminaliser la propriété d'esclaves et le commerce des esclaves par des Suisses. Il qualifie l'esclavage de « crime contre l'humanité »[4]. Le Conseil fédéral charge le naturaliste Johann Jakob von Tschudi de rédiger un rapport et, sur cette base, ne prend aucune action à la suite des deux motions[5] - [6].

À partir de 1867, Wilhelm Joos fait campagne pour promouvoir les droits de l'enfant[2]. Une préoccupation particulière de Joos est aussi la lutte contre la surpopulation rurale et le chômage auxquels il entend répondre par l'émigration[2]. Il noue des contacts avec des pays d'immigration (Costa Rica et États-Unis), conclut des contrats d'acquisitions de terres et tente en vain de créer des majorités en Suisse pour soutenir ces projets[2].

D'autres sujets sur lesquels il travaille, souvent en avance sur son temps, sont la création d'une banque centrale, la nationalisation des chemins de fer et l'introduction du monopole de l'alcool et d'un impôt fédéral direct[2].

Membre de l'Académie suisse des sciences naturelles[7], il se préoccupe également des questions confessionnelles et consacre plusieurs publications à l'Église catholique, qu'il révise et réédite à plusieurs reprises.

Publications

Écrits sur l'émigration et la politique

  • An den Hohen-Schweizerischen Bundesrath zu Handen der Hohen Bundesversammlung, 1859
  • Ueber Schutzaufsicht, Organisation und Leitung der schweizerischen Auswanderung: offenes Sendschreiben an die schweizerische gemeinnĂĽtzige Gesellschaft, entre 1861 et 1865 (10 Ă©ditions)
  • Das Nationalbank-Gesetz der Vereinigten Staaten: nebst den zugehörigen Veränderungen und Nachtrag-Gesetzen 1874–1875, 1881
  • Einige Gedanken ĂĽber kolonisatorische Auswanderung, entre 1896 et 1899

Brochures confessionnelles

  • Katechismus der Unterscheidungslehren der evangelischen und römisch-katholischen Kirche oder anathematische Anatomie des PapstgethĂĽms, 1849 et 1852
  • Aphorismen ĂĽber Protestantismus und Katholizismus: Herausgegeben von einem Laien, 1856
  • Anatomie der Messe, plusieurs Ă©ditions Ă  partir de 1856
  • Die Bulle Unam Sanctam und das vatikanische Autoritätsprinzip, 1891 (rĂ©Ă©d. 1896)
  • Der nassgemachte Pelz. Waschseife fĂĽr die Zunft der GleichgĂĽltigen und Nichtwisse, entre 1894 et 1900 (huit Ă©ditions)
  • Innocenz' III: sechs BĂĽcher von den Geheimnissen der Messe, 1898

Références

(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Wilhelm Joos » (voir la liste des auteurs).
  1. « Biographie de Wilhelm Joos », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
  2. Eduard Joos (trad. Monique Baud-Wartmann), « Wilhelm Joos » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  3. Rapport du Conseil fédéral au Conseil national du concernant des dispositions pénales envers les Suisses établis au Brésil qui tiennent des esclaves, FF 1864 III 213 [lire en ligne (page consultée le 23 novembre 2022)].
  4. Brunner-Hauser 1983, p. 28.
  5. Thomas David, Bouda Etemad et Janick Marina Schaufelbuehl, La Suisse et l'esclavage des Noirs, Lausanne, Société d'histoire de la Suisse romande, , 183 p. (ISBN 2-940146-52-7 et 978-2-940146-52-9, OCLC 420491272), p. 94.
  6. (de) Hans Fässler, « Sklaverei als "Fluch der entehrten Menschheit": Ein Schaffhauser gegen den Bundesrat », dans Stefan Howald, Projekt Schweiz: vierundvierzig Porträts aus Leidenschaft, Zurich, Unionsverlag, (ISBN 978-3-293-00578-5), p. 237-245.
  7. (de) Académie suisse des sciences naturelles, Verhandlungen der Schweizerischen naturforschenden Gesellschaft, vol. 58-59, Bâle, Birkhäuser Verlag, , 443 p. (lire en ligne), p. 346.

Annexes

Bibliographie

  • (de) Sylva Brunner-Hauser, Pionier fĂĽr eine menschliche Zukunft : Dr. med. Wilhelm Joos, Nationalrat 1821–1900, Schaffhouse, Verlag Peter Meili, , 110 p. (ISBN 978-3858051073).
  • (de) Hans Faessler, « Sklaverei als "Fluch der entehrten Menschheit" : Ein Schaffhauser gegen den Bundesrat », dans Projekt Schweiz: Vierundvierzig Porträts aus Leidenschaft, Zurich, Unionsverlag, (ISBN 978-3293005785), p. 237–245.

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