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West-Eastern Divan Orchestra

Le West-Eastern Divan Orchestra (« Orchestre du Divan occidental-oriental ») est un orchestre symphonique fondé en 1999 par Daniel Barenboim, qui a la particularité de réunir chaque été environ 80 jeunes instrumentistes d'Israël, des États arabes voisins (Syrie, Liban, Égypte, Jordanie) , qui viennent en Europe se former et jouer ensemble.

West-Eastern Divan Orchestra
Orchestre du Divan occidental-oriental
Image illustrative de l’article West-Eastern Divan Orchestra
Répétition à Séville le 25 juillet 2005

Ville de résidence Séville, Drapeau de l'Espagne Espagne
Lieux d'activité Tournées en Europe, Amérique, Moyen-Orient
Années d'activité Depuis 1999
Type de formation Orchestre symphonique
Genre Répertoire symphonique et d'opéra
Direction Daniel Barenboim
Fondateur Daniel Barenboim et Edward SaĂŻd
Création À Weimar pour le 250e anniversaire de la naissance de Goethe (1999)
Statut Réunion de jeunes instrumentistes d'Israël, Syrie, Liban, Égypte, Jordanie, Territoires palestiniens dans le but de promouvoir le dialogue et la paix entre Juifs et Arabes
Effectif théorique 80 musiciens
Site web West Eastern Divan Orchestra

Histoire

L'orchestre est le fruit d'une initiative du pianiste et chef d'orchestre juif israélo-argentin Daniel Barenboim et de l'écrivain chrétien américano-palestinien Edward Saïd pour promouvoir le dialogue et la paix entre Juifs et Arabes. Le nom du West-Eastern Divan Orchestra est choisi en référence au Divan occidental-oriental, recueil de poèmes de Johann Wolfgang von Goethe, lui-même inspiré par le diwan du poète persan Chams ad-Din Mohammad Hafez-e Chirazi[1]. Il se forme en 1999 à Weimar à l'occasion du 250e anniversaire de la naissance de Goethe. D'abord basé à Weimar pendant les deux premières années, il obtient en 2001 le soutien de l'Orchestre symphonique de Chicago, dont Daniel Barenboïm était à l'époque le directeur musical. Depuis 2002, c'est le gouvernement autonome d'Andalousie et différents mécènes espagnols qui en assurent le financement.

L'orchestre se réunit chaque été en Espagne, à Séville, où il répète pendant le mois de juillet avant d'entreprendre en août une tournée mondiale (Europe, Amérique du Sud, etc.) sous la baguette de Barenboïm. Tous les mois d'août, ils donnent un concert dans la Waldbühne à Berlin qui fut construite par les nazis pour les jeux olympiques de 1936 et dont les gradins peuvent accueillir 22 000 spectateurs[2].

Fonctionnement

La résidence de l'orchestre est établie à Pilas, non loin de Séville, dans un ancien couvent[2].

Pour leur permettre de poursuivre leurs études, les musiciens les plus méritants reçoivent tous les deux ans une bourse de la Fondation Saïd-Barenboïm et de la région autonome d'Andalousie[2].

Depuis 2003, les musiciens qui participent au stage d'été sont sélectionnés au mois d'avril par Matthias Glander, Axel Wilczok, deux membres de la Staatskapelle, et Tabaté Perlas, l'assistant de Daniel Barenboïm qui est aussi l'administrateur du Divan Orchestra. Durant le stage, les jeunes participants sont encadrés par des musiciens issus de l'Israel Philarmonic Orchestra et de la Staatskapelle[2].

Le fils cadet de Daniel BarenboĂŻm, Michael, est le premier violon de la formation[2].

Programmation

2004 et 2005

Un événement hautement symbolique a eu lieu en : le premier concert à Ramallah, en Cisjordanie. Cette manifestation a été soutenue par les ambassades d'Allemagne, de France et surtout d'Espagne, laquelle a fourni un passeport diplomatique espagnol à tous les musiciens. L'orchestre a interprété la Symphonie concertante pour hautbois, clarinette, basson et cor en mi bémol majeur de Mozart et la Symphonie no 5 de Beethoven. Le concert a été retransmis en direct par la chaîne de télévision franco-allemande Arte[3] - [4] et sur France Inter. Il a également fait l'objet d'une publication en CD et DVD (The Ramallah Concert).

Ce concert est le seul qu'a fait l'orchestre dans un pays arabe[2].

Un an auparavant, un de leurs concerts à Genève avait également été enregistré. Le programme en était le suivant :

L'orchestre a fait l'objet d'un documentaire produit par la chaîne Arte en 2005. Intitulé « Nous ne pouvons qu'atténuer la haine », ce reportage a été réalisé par Paul Smaczny.

2006

Le , l'orchestre s'est produit à l'Alhambra de Grenade, un événement également retransmis en direct par Arte et France Inter. Le programme était le suivant :

2008

À l’été 2008, l’orchestre aurait dû se produire à Amman mais, à cause d’un attentat mi-juillet, la prestation retransmise en direct sur Arte le s’est tenue à Ravello sur la Côte amalfitaine, en Italie du Sud.

L’ensemble du programme était consacré à Richard Wagner, avec le renfort des chanteurs Waltraud Meier, John Tomlinson et Simon O'Neill. Le détail en était le suivant :

2009

Le , l'orchestre a joué à guichets fermés Fidelio, l'unique opéra de Ludwig van Beethoven, au Festival de Salzbourg. Le , il s'était produit au Victoria Hall de Genève à l'initiative de l'amicale arabo-juive de la ville[5].

2012

Lors de la 118e édition des BBC Proms, l'orchestre a présenté un cycle avec l’intégrale des neuf symphonies de Ludwig van Beethoven. Le , à l'occasion de l’ouverture des Jeux olympiques de Londres, le West-Eastern Divan Orchestra a interprété la Neuvième symphonie au Royal Albert Hall.

2013

Le , l’orchestre faisait l’ouverture du Festival de La Roque-d'Anthéron avec le programme suivant, diffusé en direct sur France Musique :

2015

Le , l’orchestre donnait un concert quelques jours après son inauguration à la Philharmonie de Paris avec le programme suivant :

  • PrĂ©lude Ă  l’après-midi d’un faune de Claude Debussy ;
  • DĂ©rive 2 de Pierre Boulez ;
  • Rapsodie espagnole, Alborada del gracioso, Pavane pour une infante dĂ©funte et BolĂ©ro de Maurice Ravel.

2019

Les et , l'orchestre donnait, à l'occasion de son vingtième anniversaire, deux concerts exceptionnels, à guichets fermés, à la Philharmonie de Berlin[6]. Sous la direction de Daniel Barenboim, et avec Anne-Sophie Mutter et Yo-Yo Ma en solistes, il interprète le Triple Concerto de Beethoven[7] et la neuvième symphonie de Bruckner

Références

  1. Evan Spritzer, « La musique classique occidentale dans les relations internationales : l'exemple de Daniel Barenboïm », Bulletin de l'Institut Pierre Renouvin, no 29,‎ , p. 101 à 109 (lire en ligne)
  2. Myriam Anissimov, Daniel BarenboĂŻm, de la musique avant toute chose, Paris, Tallandier, , 395 p. (ISBN 979-10-210-2231-7)
  3. « Interview de Daniel Barenboim en août 2005 par une journaliste d'Arte » (consulté le )
  4. « Interview vidéo de Daniel Barenboim en août 2005, toujours par Arte » (consulté le )
  5. « Article sur le concert d'août 2009 à Genève et son organisateur » (consulté le )
  6. «20th Anniversary Tour Ends with Standing Ovations», West-Eastern Divan Ochestra, 24 octobre 2019
  7. «Beethoven par D. Barenboim, Anne-Sophie Mutter et Yo-Yo Ma», ARTE Concert, consulté le 9 février 2020

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes et sources

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