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We Love Green

We Love Green est un festival français de musique électro-pop organisé à Paris depuis 2010, se déroulant entre mai et septembre.

We Love Green
Image illustrative de l’article We Love Green
Logo du festival We love Green 2017

Genre Musique Indépendante, Indie, Rock, Rap, Hip-Hop, Dance, Electronique
Lieu Plaine de Saint Hubert, Bois de Vincennes, Paris (Depuis 2016)
Période Début Juin (Depuis 2016)
Capacité Debout / 40 000 jour (Capacité : Plaine de Saint Hubert, Bois de Vincennes)
Date de création Depuis 2010
Fondateurs Marie Sabot[1] (directrice)
Emmanuel de Buretel[2]
Organisateurs Because Group (Because Music, Corida), We Love Art, Sony Music
Site web http://www.welovegreen.fr

Historique

Marie Sabot fonde au milieu des années 2000, avec Alexandre Jaillon (Trax), We Love Art. Cette structure permet d'organiser soirées et évènements liés à l'art, à la musique ou à la promotion commerciale de marques[2]. Quelques années plus tard en 2011, le festival, principalement composé de musique électronique, est lancé au parc de Bagatelle avec 13 000 entrées[2]. Années après années, la programmation musicale se diversifie alors même que le festival s'installe au Bois de Vincennes[2]. En 2018, le festival s’appuie sur une équipe permanente d'une quinzaine de personnes, avec un budget de 4,6 millions d'euros[3]. Très peu subventionné, il reste déficitaire et compliqué à organiser, ainsi que couteux face aux problèmes de logistiques imposés par le site protégé du Bois de Vincennes[4].

Concept

Le festival est lancé pour montrer qu'il est possible d'allier grands événements musicaux et respect de l'environnement, concept intégré dès le départ[1] - [5]. Il est organisé par l'agence de communication événementielle We Love Art fondée par Marie Sabot, le label de musique Because représenté par Emmanuel de Buretel et le tourneur Corida[6]. L'équipe s'efforce de mettre en œuvre des bonnes pratiques environnementales et énergétiques déjà répandues à l'étranger pour les faire essaimer ensuite grâce aux techniciens employés pour le festival[1] ; l'organisation compte également sensibiliser les festivaliers[5]. Les thématiques ainsi explorées concernent aussi bien la gestion des déchets que la restauration durable des festivaliers[6] et l'alimentation en énergie renouvelable. De plus, le festival réserve des espaces à des associations engagées sur ces problématiques[6] et depuis 2015, une scène entière réservée aux interventions et débats sur la transition écologique[1].

Fréquentation

AnnéesFestivaliers
2011 13 000[7]
2014 22 700[8]
2016 47 000[9]
2017 58 000[10]
2018 74 000[11]
2019 80 000[12]
2022 100 000[13]

Éditions

Les styles musicaux représentés sont principalement l'electro, la pop-rock et le hip-hop[14].

2011

L'événement a lieu les samedi 10 et dimanche . We Love Green accueille alors 13 000 festivaliers au Parc de Bagatelle de Paris[15].

  • Programmation

Les têtes d'affiches du festival étaient : Connan Mockasin, Metronomy, Selah Sue, Soko, Of Montreal, Piers Faccini et Pete Doherty.

2012

L'événement s'est tenu les 14, 15 et au Parc de Bagatelle, dans le seizième arrondissement de Paris. Il a alors eu lieu sur trois jours du vendredi au dimanche[16]. Avec plus de 16 000 festivaliers, 14 groupes sur scène, 7 800 litres de déchets compostés, 85 % de produits éco-conçus, We Love Green s’installe parmi les rendez vous incontournables de Paris[6].

2014

En 2014, il s'agit seulement de la troisième édition car il n'y a pas eu de festival en 2013. L'affluence du festival s'élevait à 23 000 festivaliers et était complet. Le festival se déroula les et , au Parc de Bagatelle. Le festival était séparé en deux scènes, une « Pop Stage » et une « Electro Stage »[17].

2015

L'événement s'est tenu les 30 et dans le Parc de Bagatelle dans le 16e arrondissement de Paris[18]. 34 000 personnes étaient présentes et trois scènes mises en place.

2016

L'événement a eu lieu le samedi 4 et dimanche . Cette édition 2016 a accueilli 47 000 festivaliers (record d'affluence), mais aussi 43 concerts et dj sets et 31 intervenants[19]. Pour la première fois dans la Plaine Saint Hubert au Bois de Vincennes[9].

2017

L'édition a lieu le samedi 10 et à Paris dans la Plaine de Saint Hubert au Bois de Vincennes. Le festival met en œuvre plusieurs innovations à visée environnementale, dont des générateurs d'électricité fonctionnant à l'huile végétale recyclée (Backup Green), des toilettes produisant de l'engrais (Ecosec) et 100 % de vaisselle compostable[1]. 58 000 festivaliers sont présents, soit une progression de 20 % en un an[2].

2018

Le festival a lieu les 2 et au Bois de Vincennes. 74 000 personnes sont présentes et cinq scènes mises en place. Le festival utilise cette année-là un groupe à hydrogène pour produire une petite partie de l'électricité[21].

Sont au programme une cinquantaine d'artistes répartis sur quatre scènes[4], dont notamment : Björk, Migos, Orelsan, Charlotte Gainsbourg, Moha La Squale, Tyler, The Creator, etc[22].

2019

Le festival a lieu les 1er et .

Sont notamment au programme Tame Impala, Booba, Christine and the Queens, Aya Nakamura et Rosalía Vila.

Dimanche 2 juin 2019 : Tame Impala, Future, Erykah Badu, Vald, Rosalía, Flavien Berger, Kali Uchis, Hamza, Courtney Barett, Bonobo, Mr Oizo, Toro Y Moi, Tierra Whack, Marie Davidson, Lena Willikens, Pond, Folamour, Lolo Zouai, Zola, ou Altın Gün.

2020

En raison de la pandémie de Covid-19 en France, le festival initialement prévu les 6 et a lieu dans une édition numérique, avec des concerts diffusés en ligne[23].

  • Programmation

Catherine Ringer chante les Rita Mistouko, Beck, Metronomy, Rone, Courtney Barnett, ou Lous and the Yakuza.

2021

Le festival est reporté dans un premier temps au mois de septembre[12], et finalement annulé de nouveau le .

2022

Le festival a lieu les 2, 4 et . La journée du samedi 4 juin subit de fortes intempéries. Les 40 000 festivaliers ont dû être évacués à la suite d'orages, cependant aucun blessé n'a été dénombré[24] - [25].

2023

Le festival s'est tenu les 2, 3 et .

Controverses

Impacts sur la biodiversité

Christine Nédélec, de l'association écologiste France Nature Environnement Paris, dénonce la disonnance écologique du festival au sein du bois de Vincennes, classé en Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique, en dénonçant des pratiques de greenwashing[26]. Elle dénonce l'impact du festival sur la biodiversité, composé de plus de 300 espèces sauvages de lichens et champignons, près de 500 plantes sauvages et 959 animaux sauvages. La pésence de dizaines de milliers de festivalier et de l'impact acoustique avec un puissance sonore jusqu'à 102 décibels[26].

Les organisateurs déclarent avoir effectué une étude d'impact avec la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), sans en avoir publié les résultats. La LPO préconise « des recherches de grande ampleur sur la reproduction » pour en évaluer l'impact réel et plaide pour un report de date du festival, dont le mois de juin « coïncide avec la période de reproduction des oiseaux »[26] au moment même où « près de la moitié des espèces d’oiseaux sont en déclin dans le monde »[27].

Marie Sabot, juge « difficile » de reporter les dates du festival car elles sont retenues en concertation avec le secteur afin de limiter la concurrence avec les Solidays fin juin, de Lollapalooza Paris en juillet, de Rock en Seine en aout et en septembre celui de la Fête de l'Humanité[26]. Elle estime ne pas avoir « le pouvoir décisionnel »[26].

Au printemps 2023, We Love Green mandate, en réaction, une étude d'impact annuel sur la flore et la faune du bois de Vincennes auprès de cabinet externes, pour évaluer l'impact du festival. Le festival s'en remet aux recommandations de la mairie de Paris[26].

Marie-Noëlle Bernard, responsable de l'antenne Groupe national de surveillance des arbres (GNSA) et du collectif Sauvons le bois de Vincennes, pointe la responsabilité de la Mairie de Paris gestionnaire du bois et qui a retenus ce lieu pour la tenue du festival suite à un appel à projet en 2016. La mairie du 12e arrondissement de Paris, subventionne We Love Green et le Peacock Society Festival, à hauteur de 22 000 euros[26]. En contrepartie, la mairie persoit une redevance « équivalent à 8 % de son chiffre d'affaires, dans le cadre d'une convention d'occupation du domaine public », soit un montant entre 200 000 et 300 000 euros[26] - [28].

Notes et références

  1. Aurore Merchin, « Marie Sabot : « We Love Green, ce n’est ni du vernis ni du “green washing” » », sur M le magazine du Monde, (consulté le )
  2. Géniés 2018, p. 89.
  3. Géniés 2018, p. 90 et 91.
  4. Géniés 2018, p. 90.
  5. Tanneguy de Kerpoisson, « Spécial festivals : la révolution verte », Le Parisien Week-end, no 23253 (supplément), , p. 40-42
  6. Raphaël Bosse-Platière, « We Love Green : le festival où musique rime avec nature », Le Figaro, (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consulté le )
  7. Martine Robert, « Le festival We love Green se veut incubateur de jeunes pousses », sur Les Échos, (consulté le )
  8. Baptiste Roux, « Gaspillage alimentaire : Phenix trouve une seconde vie solidaire aux invendus », sur La Tribune, (consulté le )
  9. Stéphane Davet, « De PNL à PJ Harvey, édition majuscule pour We Love Green », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  10. « Le festival We Love Green s'offre Bjork en tête d'affiche », sur La croix, (consulté le )
  11. Robin Cannone, « We Love Green: toujours plus écolo pour sa huitième édition », sur Le Figaro, (consulté le )
  12. « Covid-19 : le festival francilien We Love Green reporté à septembre », sur Franceinfo, (consulté le )
  13. Eugene bousque, « L'instant culture - We Love Green 2022 », sur Kidur, (consulté le )
  14. Géniés 2018, p. 88.
  15. « We Love Green 2011 : on y était », madmoiZelle.com, (lire en ligne, consulté le )
  16. « We Love Green 2012, programmation », sur sortiraparis.com (consulté le )
  17. « We Love Green 2014 : programmation du festival », Stylistic : Blog mode femme, (lire en ligne, consulté le )
  18. « L'édition 2015 de We Love Green s'améliore ! - We Love Green », sur www.welovegreen.fr (consulté le )
  19. Marie-Maxime Dricot, « Les Inrocks - La grosse programmation de We Love Green 2016 est tombée », sur Les Inrocks, (consulté le )
  20. webzine3555, « We Love Green 2017 : programmation complète », sur Pop is on Fire, (consulté le )
  21. Géniés 2018, p. 91.
  22. « We Love Green 2018 : l’heure du débrief », sur lesinrocks.com,
  23. Laure Narlian, « Le festival We Love Green se réinvente avec une édition 100% en ligne ce week-end », sur Franceinfo, (consulté le )
  24. « Sous la pluie et les pieds dans la boue: les images de l'évacuation des 40.000 festivaliers de "We Love Green" », sur BFMTV (consulté le )
  25. Par Sylvain Deleuze Le 3 juin 2022 à 18h57, « Le festival We Love Green empêche le Val-de-Marne de dormir : «Les gens sont excédés» », sur leparisien.fr, (consulté le )
  26. Eléonore Disdero, « We Love Green, le festival écolo qui gâche la forêt ? » Accès limité, sur Libération, (consulté le )
  27. « La moitié des espèces d’oiseaux en déclin dans le monde, alerte l’ONG BirdLife », sur Libération (consulté le )
  28. Cyril Peter, « Le festival écolo We Love Green «n’est pas encore rentable» » Accès libre, sur Le Parisien, (consulté le )

Presse

  • Bernard Géniés et Frantz Hoëz, « Le rock, c'est bio », L'Obs, no 2795, 31 mai au 6 juin 2018, p. 88 à 91 (ISSN 0029-4713) Document utilisé pour la rédaction de l’article
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