Walheim (Haut-Rhin)
Walheim [valaim] est une commune française située dans l'aire d'attraction de Mulhouse et faisant partie de la collectivité européenne d'Alsace (circonscription administrative du Haut-Rhin), en région Grand Est.
Walheim | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Haut-Rhin |
Arrondissement | Altkirch |
Intercommunalité | Communauté de communes Sundgau |
Maire Mandat |
Michel Pflieger 2020-2026 |
Code postal | 68130 |
Code commune | 68356 |
DĂ©mographie | |
Population municipale |
883 hab. (2020 ) |
Densité | 183 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 47° 38′ 34″ nord, 7° 16′ 01″ est |
Altitude | Min. 267 m Max. 393 m |
Superficie | 4,83 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Mulhouse (commune de la couronne) |
Élections | |
DĂ©partementales | Canton d'Altkirch |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Ses habitants sont appelés les Walheimois et les Walheimoises.
GĂ©ographie
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Walheim est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mulhouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (43,3 %), forêts (32,1 %), zones agricoles hétérogènes (16,4 %), zones urbanisées (8,2 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Des origines médiévales
La fondation du village remonte au Moyen Âge, et pourrait même dater du VIe ou du VIIe siècle. Néanmoins, la mention la plus ancienne de Walheim est liée à l’histoire légendaire de saint Morand, l’apôtre du Sundgau, qui aurait visité, entre 1105 et 1115, la chapelle Saint-Blaise, le premier sanctuaire du village. Deux chemins de pèlerinage traversaient alors le village : celui de Saint-Morand et celui de Saint-Jacques-de-Compostelle, reliant la vallée du Rhin à celle du Rhône.
Cité également en 1236, le village tire probablement son nom de l’anthroponyme germanique Wallo et de l’allemand heim, le foyer. Un noble nommé Pierre de Walon y résidait alors. À cette époque, Walheim dépendait de la Mairie du Val de Hundsbach, ainsi que de la Seigneurie d’Altkirch, vassale des comtes de Ferrette.
En 1312, le comte Ulrich de Ferrette récupéra le moulin seigneurial du village qui appartenait jusque-là aux chevaliers hospitaliers de Saint-Jean de Mulhouse.
Après 1324, à la suite du mariage de Jeanne, la dernière héritière des comtes de Ferrette, avec Albert d’Autriche, le village passa sous la domination de la puissante dynastie des Habsbourg.
En fait, la commune est le résultat du regroupement de la population de trois villages différents, ce qui explique son étirement actuel sur les deux versants de la vallée. À l’Ouest, sur la rive gauche de l’Ill, près de l’actuel cimetière, Crispingen disposait de l’ancienne église Saint-Martin, déjà citée en 1285 et qui fut démolie en 1841. Un peu plus au Sud, celui de Walheim se trouvait autour de l’ancienne chapelle Saint-Blaise, située à côté de l’actuel presbytère. Enfin, sur la rive droite de l’Ill, à l’Est, Rollingen formait le troisième village, sur le flanc de la colline, non loin de l’actuelle église de Tagolsheim.
Les destructions de la guerre de Trente Ans
Ces trois anciens villages n'échappèrent pas aux terribles destructions, perpétrées par les Suédois vers 1632, lors de la guerre de Trente Ans. Seules 54 « âmes » purent survivre en se réfugiant à Mulhouse. Rollingen fut l'un de ces villages disparus.
Une croissance amorcée dès la fin du XVIIe siècle
La deuxième moitié du XVIIe siècle coïncida avec un lent redressement, sous le règne de Louis XIV, Walheim faisant partie des terres confiées au cardinal de Mazarin. Au XVIIIe siècle, la croissance démographique se confirma et la population atteignit 380 habitants en 1774, lors du dénombrement effectué par l’Intendance d’Alsace, puis 410 habitants en 1789.
Deux moulins hydrauliques ont fonctionné durant des siècles, en produisant de la farine, de l’huile, du chanvre, en battant le blé. Celui du bas, déjà cité en 1312, ne s’est arrêté qu’en 1970, et se retrouve aujourd’hui dans un état de conservation tel qu’il a été classé à l’inventaire des Monuments Historiques.
Le XIXe siècle se traduisit par l’accélération du progrès, ainsi que par une nette croissance de la population, qui passa de 431 habitants en 1800, à 682 habitants en 1900. Le modernisme se manifesta par la réalisation de la ligne de chemin de fer Belfort-Mulhouse, inaugurée en 1858. Elle permit à de nombreux Walheimois de s’ouvrir à la vie urbaine et d’aller travailler dans les industries de Mulhouse, en plein essor, qui offraient de nombreux emplois dans le textile et dans les constructions mécaniques. En 1841-42, une nouvelle église fut construite, utilisant les pierres extraites d’une carrière, à flanc de colline, à l’est du village. La nouvelle église St Martin fut dotée d’un orgue remarquable, œuvre de Claude Ignace Callinet en 1847, et accueillit le beau retable de style baroque, originaire de la chapelle St Blaise. Le célèbre Schwilgué réalisa l’horloge qui orne le clocher. Ensuite, ce fut le chantier de l’école de garçons achevée en 1875, puis celui de l’école de filles en 1881.
Au XXe siècle : guerres, modernisation et maintien d'une identité villageoise
Le XXe siècle fut marqué par les tragédies des deux guerres mondiales. Lors des combats de 1914-18, la population fut évacuée en 1916, Walheim se retrouvant à proximité immédiate du front : les tranchées allemandes n’étaient qu’à quelques centaines de mètres sur la colline à l’Ouest, et des batteries de canons étaient installées sur la colline à l’Est. De nombreux chantiers furent menés à la fin du XXe siècle : construction d’une salle polyvalente en 1986, rénovation et extension de l’école maternelle en 1992-93, de la mairie en 1994 et de l’école primaire en 1995-96. Des travaux de protection des riverains contre les inondations sont en cours. Comme toutes les communes de la périphérie mulhousienne, Walheim connaît une extension, avec la construction de lotissements, mais elle s’efforce de préserver son cadre de vie.
HĂ©raldique
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Les armes de Walheim se blasonnent ainsi : |
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Patrimoine
- Église Saint-Martin de 1841-42, son orgue Callinet et son autel baroque.
- Le moulin du bas (du XVIe siècle)[9], avec ses aménagements hydrauliques, le tout inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques.
- La maison natale de Louis Velle, auteur, poète et dramaturge. La maison date de 1578 (no 64, Grand Rue).
- La maison de Jean Thiebaut Pflieger, lieutenant-colonel dans la Grande Armée de Napoléon Ier, puis administrateur et maire de Walheim de 1829 à 1832 (no 51, Grand Rue).
Politique et administration
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[11].
En 2020, la commune comptait 883 habitants[Note 3], en diminution de 5,86 % par rapport Ă 2014 (Haut-Rhin : +1,01 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Personnalités liées à la commune
- André Goerig : président du FC Mulhouse de 1980 à 1989.
Lieux et monuments
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mulhouse », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Archives DĂ©partementales du Haut-Rhin
- Moulin du bas
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.