Villers (Vosges)
Villers est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.
Villers | |
La mairie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Épinal |
Intercommunalité | Communauté de communes de Mirecourt Dompaire |
Maire Mandat |
Marilyna Vantini 2020-2026 |
Code postal | 88500 |
Code commune | 88507 |
Démographie | |
Gentilé | Villerois, Villeroises |
Population municipale |
196 hab. (2020 ) |
Densité | 39 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 18′ 09″ nord, 6° 10′ 26″ est |
Altitude | 300 m Min. 280 m Max. 386 m |
Superficie | 4,97 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Mirecourt (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Mirecourt |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Ses habitants sont appelés les Villerois. Le village fait partie de la communauté de communes de Mirecourt Dompaire.
Géographie
Proche de Mirecourt, Villers reste à l'écart des grands axes. Le village ancien s'est implanté près d'un vallon creusé par le ruisseau de Talencourt. Les nouvelles constructions bordent les voies de communication, en direction de Vroville (2 km), d'Ahéville (3 km) ou de Mirecourt (4 km). Le paysage très vallonné offre une variété de panoramas de vergers, vignes, forêt, et prairies. Cette végétation luxuriante donne au village une impression de quiétude.
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de Talencourt[1] - [Carte 1].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Nappe des Grès du Trias Inférieur ». Ce document de planification, dont le territoire comprend le périmètre de la zone de répartition des eaux[Note 1] de la nappe des Grès du trias inférieur (GTI), d'une superficie de 1 497 km2, est en cours d'élaboration. L’objectif poursuivi est de stabiliser les niveaux piézométriques de la nappe des GTI et atteindre l'équilibre entre les prélèvements et la capacité de recharge de la nappe. Il doit être cohérent avec les objectifs de qualité définis dans les SDAGE Rhin-Meuse et Rhône-Méditerranée. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental des Vosges[2].
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Urbanisme
Typologie
Villers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2] - [3] - [4] - [5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mirecourt, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 33 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (77,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (50,7 %), forêts (22,4 %), terres arables (20,1 %), zones urbanisées (6,6 %), cultures permanentes (0,2 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Histoire
L'ancienne communauté de Rabiémont a été réunie à Villers entre 1790 et 1794.
La première mention de Villers apparaît en 1248 dans un acte du duc de Lorraine remettant les terres de Villers à Jean le Fauche.
- Viller près Mirecourt, 1558 (archives départementales de Meurthe-et-Moselle, B 810, n° 32).
- Villers, 1597 (arch. de Meurthe-et-Moselle, B 812, n° 3).
- Veley, Villers, 1656 (Sanson, Vosges).
- Viller-devant-Mirecourt, 1753 (Durival).
- Villers et Rabiémont, 1835 (ord. du 23 nov.).
- Villers-Rabiémont (Ordo).
En 1842, les trois villages sont érigés en paroisses distinctes, et l’église de Rabiémont est abandonnée, son presbytère vendu en 1848.
Particularisme historique
Dans sa thèse pour le doctorat en droit, Charles Sadoul, cite Villers parmi les villages dont le juge de proximité était le curé, hormis les cas de sang et plaies ouvertes. Le curé avait alors la qualité de seigneur du village[10].
Personnage historique
Parmi ses personnalités historiques, la Lorraine compte Valentin Jamerey-Duval. Cet érudit du XVIIIe siècle issu du plus bas de l'échelle sociale, s'est hissé à la cour ducale de Lorraine puis à la cour impériale d'Autriche.
Il est généralement admis qu'il soit né à Arthonnay aujourd'hui dans le département de l'Yonne. Cependant, dans le livre intitulé Lunéville, promenades et excursions dans les communes des six cantons paru en 1838 et réédité en 1993, l'auteur affirme que Jamerey-Duval s'appelait simplement Duval et qu'il est né non pas à Arthonnay mais « à Viller près de Mirecourt » (il écrit bien Viller). Pour appuyer sa thèse, M. Guerrier se fonde sur une pièce signée par Duval lui-même et contresignée par un ermite nommé frère Martinien. Cette pièce fut, selon l'auteur, déposée chez Cognel, notaire à Lunéville dont l’étude fut ensuite reprise par un nommé Guibal[11].
Cet acte semble authentique et a été publié dans le journal de la société d'archéologie lorraine en 1860, page 41. C'est donc Jamerey-Duval qui aurait voulu masquer ses origines, à ce moment précis. Il n'en parle plus du tout de Villers par la suite[12].
M. Guerrier affirme également que Dominique Duval se serait absenté de la cour d'Autriche pour faire un voyage à Paris. En repartant, il aurait fait un détour par Villers. Il racheta la chaumière de son père et fit bâtir à la place une maison qu’il donna à la commune pour y loger l’instituteur[11]. Dans sa correspondance, Jamerey-Duval parle effectivement de la construction d'une école mais rien ne prouve qu'elle se situe à Villers[12].
ERUDHiLOR est un site qui recense les érudits lorrains. Un page est consacrée à Valentin Jamerey-Duval.
Politique et administration
Liste des maires
Rattachements administratifs et électoraux
La commune a intégré la communauté de communes de Mirecourt Dompaire à sa création, le .
Politique environnementale
Ville fleurie : trois fleurs au Concours des villes et villages fleuris.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].
En 2020, la commune comptait 196 habitants[Note 4], en diminution de 12,11 % par rapport à 2014 (Vosges : −2,99 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le bâti ancien est encore bien présent. Les maisons traditionnelles lorraines côtoient l’église, les anciens lavoirs et les fontaines. Les alentours offrent également un riche passé historique : la voie romaine, l’église de Rabiémont, le sentier de randonnée.
- L'église est dédiée à saint Menge (appellation locale de saint Memmie de Châlons), premier évêque de Châlons et protecteur de sainte Menne. Elle est construite en 1842-1846, à l'occasion de l'abandon définitif de la cure de Rabiémont et de la création de la paroisse de Villers. Elle est d'une architecture néoclassique inspirée du XVIIIe siècle.
- L'école est construite en 1848. Elle comprend deux travées : l'école, sur deux niveaux et le logement de l'instituteur.
- Croix monumental, du XVIIe siècle, classée au titre des monuments historiques par arrêté du [18].
- Statue de saint Menge.
- La mairie-lavoir
- Le lavoir a été construit en 1858. Le bâtiment est de plan rectangulaire avec montée d'escalier en décrochement latéral, une maçonnerie de moellons enduits, des encadrements des baies et décor de la façade en pierre de taille et un toit à longs pans et croupes couvert de tuiles mécaniques. L'étage sert de mairie tandis que le rez-de-chaussée abrite le lavoir.
- La chapelle de Rabiémont
- Villers dépendait à l’origine de la paroisse de Vroville, puis, à partir du XVe siècle, de celle de Rabiémont, village disparu. La paroisse regroupait, en plus des habitants de Villers, les paroissiens des villages voisins d'Avillers et d'Ahéville. L'église s'est dégradée progressivement et a fait l'objet de réparations jusqu'en 1822.
- Les châteaux
- Il est fait mention d'une ancienne seigneurie et d'un ancien château fort[19] dit « fief de Villers » mais pas de vestiges visibles. Il semblerait qu'il y ait eu deux châteaux. L'un du XIIIe siècle détruit en 1945, l'autre du XVIIIe siècle. En 1715, les droits utiles et honorifiques de la terre de Villers sont donnés à Charles Mesgnien, prévôt de Mirecourt, qui aurait fait construire selon la tradition le « château » su XVIIIe siècle, également connu comme ancien presbytère (réf. Dictionnaire des châteaux de Lorraine).. C'est un bâtiment d'allure simple. Il est rectangulaire avec simplement deux avant-corps latéraux, perpendiculaire à la voirie.
- Château du XVIIIe siècle.
- La chapelle de Rabiémont dans la forêt.
Patrimoine naturel
Sentier de randonnées des 3-Fontaines.
- Le sentier pédestre et équestre des 3-Fontaines proche du village de Villers.
- Des sculptures monumentales jalonnent le sentier sur le principe du Land Art (proche de Mirecourt).
Pour approfondir
Personnalités liées à la commune
- Jean Ignace Pierre (1740-1796), général des armées de la République, y est né.
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Une zone de répartition des eaux est une zone comprenant les bassins, sous-bassins, fractions de sous-bassins hydrographiques et systèmes aquifères définis dans le décret du 29 avril 1994, où sont constatées une insuffisance, autre qu'exceptionnelle des ressources par rapport aux besoins.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Villers » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
Références
- « Fiche communale de Villers », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le )
- « SAGE Nappe des Grès du Trias Inférieur », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mirecourt », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Charles (1872-1930) Auteur du texte Sadoul, Essai historique sur les institutions judiciaires des duchés de Lorraine et de Bar avant les réformes de Léopold Ier / thèse pour le doctorat en droit... par Charles Sadoul,... ; Université de Nancy. Faculté de droit, (lire en ligne), p. 18
- Guerrier, Lunéville, promenades et excursions dans les communes des six cantons, 100, rue de l'Ouest - 75014 Parie, SEBM, , 367 p. (ISBN 9782742800100), p. 212-213
- Société académique de l'Aube Auteur du texte, « Mémoires de la Société d'agriculture, sciences et arts du département de l'Aube », sur Gallica, (consulté le ), p. 9-23
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Croix monumentale », notice no PA00107314, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Atlas des châteaux forts de Lorraine