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Victime

Une victime est une personne ou une entité qui a subi un préjudice ou un dommage physique, matériel ou moral.

Elle subit les mauvais traitements, les injustices d'autrui, ou subit les conséquences d'un accident, d'une catastrophe, d'un cataclysme.

Description

Les dommages subis par la victime peuvent ĂȘtre de diverses natures : physique, corporel, psychique, moral, social, ou Ă©conomique. Des dĂ©marches logistiques, mĂ©dicales, juridiques, sociales ou psychologiques (seules ou combinĂ©es) sont nĂ©cessaires pour revenir Ă  une forme de vie normale. Quoique les individus disposent d'une capacitĂ© de se remettre en route appelĂ©e parfois rĂ©silience, un appui de tiers ou l'appartenance Ă  une communautĂ© un tant soit peu compatissante sont des facteurs facilitant le rĂ©tablissement de la victime. Le premier accueil qu'une victime reçoit peut ĂȘtre dĂ©terminant pour la bonne Ă©volution du rĂ©tablissement spontanĂ© de son intĂ©gritĂ© et de son autonomie.

C'est une des trois personnes de la triade victime-sauveur-persécuteur décrite en analyse transactionnelle.

Le fait de reprocher à une victime le dommage qu'elle a subi est un procédé qui relÚve du victim blaming.

La victime selon les médias

Il n'est pas rare que dans les médias le mot victime soit utilisé à la place du mot blessé.
Par exemple : L'incendie à totalement détruit trois maisons mais heureusement il n'y a aucune victime.
Certes, il n'y a pas de blessĂ©, de victime corporelle mais les propriĂ©taires sont bel et bien des victimes car ils ont subi un dommage matĂ©riel et un prĂ©judice moral. D'abord, ils ont perdu un bien dont la valeur marchande peut ĂȘtre importante. Ensuite, la destruction de leur foyer, acquis parfois au prix de toute une vie de labeur, est souvent vĂ©cue comme un traumatisme dont on sort difficilement indemne.

Droit par pays

Droit civil québécois

En droit civil quĂ©bĂ©cois, une victime directe est la personne Ă  l'Ă©gard de qui une faute a Ă©tĂ© commise et qui a subi un prĂ©judice, lorsqu'il y a un lien de causalitĂ© entre la faute et le prĂ©judice. Dans le contexte de la dĂ©termination des victimes par ricochet, la possibilitĂ© d'ĂȘtre englobĂ© dans la notion de victime est large car toute personne a une responsabilitĂ© civile envers « autrui » et cette notion d'autrui est interprĂ©tĂ©e largement, en vertu d'un ancien arrĂȘt de la Cour suprĂȘme appelĂ© Regent Taxi and Transport Co. c. CongrĂ©gation des Petits FrĂšres de Marie[1]. Mais des lois particuliĂšres comme l'ancienne LIVAC peuvent prĂ©voir une dĂ©finition plus Ă©troite de la victime dans des circonstances particuliĂšres[2].

Common law canadienne

En common law canadienne, une victime civile est celle qui a subi un dommage commis par l'auteur d'un dĂ©lit civil. Le dĂ©lit civil peut ĂȘtre soit un dĂ©lit civil intentionnel, soit un dĂ©lit civil de nĂ©gligence ou un autre type de dĂ©lit, chaque dĂ©lit ayant ses propres critĂšres de responsabilitĂ©. Dans le cas du dĂ©lit civil de nĂ©gligence, la notion de victime s'apprĂ©cie selon le principe du prochain (anglais: neighbour principle), le dommage devant ĂȘtre raisonnablement prĂ©visible avec un lien de proximitĂ© suffisant Ă  l'Ă©gard de la victime[3].

Droit pénal canadien

En droit pénal canadien, les victimes d'actes criminels et leurs proches ont des droits dans la procédure pénale en vertu de la Charte canadienne des droits des victimes[4].

Victime d'un dommage de travaux publics

En droit administratif, on considÚre que l'ouvrage public ou le travail public doit profiter pareillement à tous. Cette égalité est rompue si quelqu'un qui a payé l'ouvrage (par l'impÎt) n'en est pas bénéficiaire (car victime). Cette victime peut alors avoir trois statuts :

  • Victime participante : ce n'est pas dans la situation la plus favorable pour la victime, puisqu'elle tire un avantage du travail ou de l'ouvrage public. On lui applique donc un rĂ©gime de responsabilitĂ© pour faute (c'est-Ă -dire de droit commun). C'est Ă  la victime d'apporter la preuve de la faute de l'administration.
  • Victime usager : elle doit faire un usage direct de l'ouvrage public. Il s'applique alors le rĂ©gime de responsabilitĂ© de faute prĂ©sumĂ©e de l'administration.
  • Victime tiers : c'est le cas le plus «avantageux» pour la victime. La prĂ©somption de faute simple peut toutefois ĂȘtre renversĂ©e s'il n'y a pas de dĂ©faut d'entretien normal. Il s'applique le rĂ©gime de responsabilitĂ© sans faute.

Suisse

En droit suisse, une victime est définie comme une personne ayant subi une atteinte directe à son intégrité physique, psychique ou sexuelle (du fait d'une infraction)[5] - [6].

Notes et références

  1. [1929] SCR 650
  2. Jean-Louis BAUDOUIN, Patrice DESLAURIERS, BenoĂźt MOORE, La responsabilitĂ© civile - Volume 1 : Principes gĂ©nĂ©raux, Éditions Yvon Blais, 2014
  3. Allan M. Linden, Lewis N. Klar & Bruce Feldhausen, Canadian Tort Law: Cases, Notes & Materials, 16th ed. (Markham, LexisNexis, 2022
  4. Amissi Manirabona, Introduction au droit des victimes d’actes criminels au Canada, MontrĂ©al LexisNexis Canada, 2020.
  5. Loi fĂ©dĂ©rale sur l’aide aux victimes d’infractions (LAVI) du (Ă©tat le ), RS 312.5, art. 1.
  6. Code de procédure pénale suisse (CPP) du (état le ), RS 312.0, art. 116.

Voir aussi

Articles connexes

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