Veuilly-la-Poterie

Nota : attention une partie du texte reprend les données de la monographie du village de l’instituteur G. LESEURAT' datant de 1888. donc avec une orthographe peu orthodoxe, elles sont en caractères italiques, 1 - situation de la commune ; son étendue, son territoire, son terroir :

Veuilly-la-Poterie, paroisse de l'ancien Orxois (Ourxois, sources de l’Ourcq), ou Omois aujourd’hui, est située à environ d’altitude sur un plateau de la Brie galeuse ou galvèse (Brie champenoise pouilleuse), au nord de la vallée de la Marne, entre Château-Thierry, la Ferté-sous-Jouarre et la Ferté-Milon.

Elle est située à 49 degrés 4 minutes de latitude nord et à 0 degré 52 minutes de longitude à l’est du méridien de Paris, à au sud-ouest de Laon et à au nord-ouest de Château-Thierry.

Elle a pour limites :

- au nord les communes de Saint-Gengoulph et de Hautevesnes ;

- à l'est, les communes de Bussiares et de Marigny-en-Orxois ;

- au sud, la commune de Marigny-en-Orxois, et à l'ouest, la commune de Gandelu.

Son étendue totale est de 50 ares.

Son terroir a une superficie de 80 ares.

Son territoire était traversé par deux chemins de grande communication :

– le chemin n^o 21 de Mareuil-sur-Ourcq (Oise) à Château Thierry

– le chemin n^o 124 de la Ferté-Milon à Rebais (Seine-et-Marne)

On lui connaît comme hameaux :

- Eloup (et le Petit Eloup), Château-Gaillard et Montécouvé toujours dans la dépendance de Veuilly-la-Poterie ;

2 - indiquer les noms successifs qu’aurait portés la commune ; ses différentes divisions, hameaux, fermes, écarts, dépendances, lieux-dits :

Veuilly-la-Poterie ou « la terre de Vollius (homme gallo-romain) » où l’on produit de la poterie ; on la trouve dans d'anciennes chartes sous la forme de « Veulliacum ad figlinam », plus tard, elle porte parfois le nom de « Veuilly en Galvesse ».

deux autres hameaux ont été détachés de la commune en 1812 :

- Villers-le-Vaste, ancienne paroisse dépendant de la seigneurie de Veuilly-La-Poterie, qui faillit devenir une commune à la Révolution et qui sous le Premier Empire, comme une partie des Glandons, est devenu un hameau de Marigny-en-Orxois.

les Glandons.

Les origines sont du néolithique, des substrats d’un habitat ancien ont été découverts sur la butte du hameau de Montécouvé, de l'autre côté de la rivière Clignon.

L’église conserve des premières constructions prouvées du XII^e siècle mais depuis, elle a été agrandie, remaniée et restaurée (classée au titre des monuments historiques en 1919).

Veuilly-la-Poterie est comprise dans le diocèse de Soissons, dans le ressort de la cour d’appel d’Amiens et de l’académie de Douai, dans la circonscription du 2^e corps d’armée, dans le 7^e arrondissement forestier (chef-lieu Amiens) et dans la 2^e légion de gendarmerie (chef-lieu Amiens).

Veuilly-la-Poterie est comprise dans le diocèse de Soissons, dans le ressort de la cour d’appel d’Amiens et de l’académie de Douai, dans la circonscription du 2^e corps d’armée, dans le 7^e arrondissement forestier (chef-lieu Amiens) et dans la 2^e légion de gendarmerie (chef-lieu Amiens).

HISTORIQUE des seigneuries

En 1509, on trouve un Charles RIPAULT, noble, appelé à Meaux par Thibault BAILLER,  conseiller du roi afin d’accorder et de rédiger le nouveau  coutumier général du royaume.

Un Charles RIPAULT (†1615) dit seigneur de Veuilly est père d’un Charles RIPAULT.

En 1720, un Charles RIPAULT vicomte et seigneur de Veuilly et de Hautevesnes, conseiller d’état, époux de Marie du TIXIER

Testament Charles RIPAULT - 1691

Une pièce datant de 1691, renferme le testament d'un seigneur du Veuilly, M. Charles de RIPAULT ; dans ce testament M. Charles de RIPAULT fait une rente annuelle et perpétuelle de pour les pauvres de la commune et de pour l’église.

Cette rente a été payée jusqu’en 1868. Un procès a été intenté à l'un des héritiers de M. RIPAULT et deux jugements donnant gain de cause à la commune et à la fabrique de Veuilly, ont été rendus dans le courant de 1883, à Brives et à Limoges ; comme cet héritier était d’une insolvabilité complète il s’ensuit que cette rente a disparu. 

Pierre de CUGNAC, baron de Veuilly est seigneur de Veuilly en Galvesse et Bézu le Guéry… C'est l'arrière petit-fils de François II et d'Anne le Loup, par son père François III et par sa mère Anne de CUGNAC.  

Dont :                     Anne Gabriel de CUGNAC de Veuilly

                                    Anne Gabriel de CUGNAC de Veuilly  

Au décès d’Anne-Gabriel de CUGNAC, marquis de CUGNAC et baron de Veuilly, le 28 novembre 1755 à Veuilly-la-Poterie, la branche des CUGNAC de Veuilly s’éteint dans les familles de St-EXUPERY et de BEAUROYRE, en particulier par deux de ses filles, nées de Jeanne-Marie-Joseph de GUYON :  

           -  Dont : Henriette-Diane de CUGNAC, née en 1734, mariée à

Frédéric Maurice Anne de BEAUROYRE de Vilhac, fils de : Jean de

BEAUROYRE et de Gabrièle Constance de COUSTIN.

                   Henriette-Diane de CUGNAC et Frédéric Maurice Anne de BEAUROYRE de Vilhac, ont pour fils :

                              François Jules César de BEAUROYRE, vicomte, ancien chef  d'escadron et chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Denis,

propriétaire à Veuilly, né en 1752 à Puy la Vaysse, Segonzac

(19) et décédé à Veuilly, le 20 octobre 1844.   

Acte de décès de François Jules César de BEAUROYRE, décédé à Veuilly, le 20 octobre 1844.

(source AD 02 actes décès Veuilly 1844, page 17 sur 184 

Il était époux de Marie Anne Zoé Sophie MARTIN-VAUCRESSON de Commainville. 

La Révolution et la pose de scellés 

Le 19 septembre 1792, considérant que la veuve Saint-Exupéry (cf. Anne Jeanne Madeleine de CUGNAC) propriétaire de la terre de Veuilly-la-Poterie est absente de sa maison, qu'elle n'a point en exécution de la loi envoyé de certificat ni au département de l'Aisne ni à l’administration de ce district qui constate sa résidence dans l'Empire français, que la maison ci-devant dite le château de Vaily la poterie est suspecte, qu’elle est le refuge de gens suspects, en ce que cette nuit la Gendarmerie nationale de cette villa a arrêté dans cette maison le nommé Duquesnoy ci-devant curé de Veuily-la-Poterie qui n’a point prêté le serment prescrit par la Loy,

Considérant qu'il y a lieu de croire que Duquesnoy y n'est pas le seul individu suspect qui était dans cette maison, qu’il peut se trouver encore d’autres personnes suspectes dans ladite maison maintenant gardée par un détachement de la Garde Nattionale de la commune de Vaily la Poterie,

Considérant que d’après les rapports faits par les gendarmes il y a lieu de croire d’après la multitude de lettres et papiers qui sont dans l’endroit où Duquesnoy a été arrêté qu'il était en correspondance avec les ennemis de la république.

Considérant enfin qu’il est du devoir de l’administration non seulement de faire faire une perquisition la plus exacte dans toute l’étendue de ladite maison mais encore d’apposer les scellés sur tous les meubles et effet de cette maison

          oui le Procureur syndic ……         Arrête etc ……. 

Levée des scellés

Sur la demande de Jean Marie VARRY citoyen demeurant à Paris, rue St-Jacques, fondé de pouvoir général et spécial de la citoyenne Jeanne Anne Madeleine de CUGNAC, veuve du citoyen Jean de SAINT- EXUPERY suivant acte passé devant les notaires de Paris le 23 octobre 1792 demande tendant à obtenir la main levée des scellés apposés chez la veuve de SAINT- EXUPERY attendu la justification par elle faite de sa résidence continuelle dans l’empire français.

           Le 30 septembre 1792, le conseil municipal prête serment de fidélité à la Nation de maintenir la liberté et l'égalité ou de mourir en la défendant.

          Séance publique du 24 décembre 1792

          L'an 1^er de la république française, vu la pétition et le certificat du président et commissaire de la commune de Paris de la section de l'observatoire ; lequel certificat qui a été affiché pendant trois jours pour satisfaire à la loy, porte que Jeanne Anne Madeleine CUGNAC veuve SAINT- EXUPERY demeure actuellement à Paris rue St-Jacques n° 182 et qu’elle y réside depuis plus de six mois sans interruption, ledit certificat signé etc.

           Considérant que les scellés n’ont été apposés en la maison de la citoyenne veuve SAINT- EXUPERY par un commissaire de directoire le 19 décembre présent mais que parce que Duquesnoy ci-devant curé de Vaily la Poterie prêtre réfractaire à la loi était réfugié dans la maison de la veuve SAINT- EXUPERY et parce que le dit Duquesnoy a été considéré comme personne suspecte, et encore parce que la citoyenne veuve SAINT- EXUPERY a été considérée alors comme émigrée en ce qu’elle n’avait point justifié ni au directoire de département de l'Aisne ni à l'administration de ce district du certificat de sa résidence dans l'empire français ainsi que le prévoit la loy

          Considérant d'un côté que Duquesnoy est maintenant en arrestation à la maison d’arrêt de cette ville qu’il ne reste plus à son égard qu’à constater s’il n’y a point de papiers suspects non seulement dans l’endroit où a été arrêté le sr Duquesnoy mais encore dans les autres appartements de la maison de la veuve St- Exupéry de l’autre, que les motifs qui ont donné lieu à l’apposition des scelles sur la maison de ladite veuve cessent par la justification du certificat qui constate sa résidence à Paris depuis plus de six mois

          Oui le procureur syndic….            Arrête etc.  

Jeanne Anne Madeleine de CUGNAC réside à Veuilly

Jeanne Anne Madeleine de CUGNAC, veuve Saint-Exupéry doit une nouvelle fois justifier de sa résidence pour ne pas être considérée comme une émigrée.

Elle est veuve du ci-devant Comte de Saint-Exupery, habitante de Veuilly depuis  le 20 février 1795, soit le 2 ventôse An III.

Mais comme elle a passé deux ans à Orléans légalement, elle fournit un certificat de cette ville. 

Délibération municipales de Veuilly du 16 novembre 1797

26 brumaire An VI de la République

Suivi des signatures des témoins et de l'acte de publication 

Dans la délibération municipale de Veuilly du 16 novembre 1797 (26 brumaire An VI de la République) des témoins attestent de ses déplacements successifs en insistant sur le fait que la commune de Veuilly est la résidence normale de cette citoyenne qui est décrite comme suit :

Elle a les cheveux et sourcils châtains, les yeux bleus, le visage et le nez longs, la bouche moyenne, le menton rond et le front haut. Elle est âgée de soixante-dix ans, et mesure un mètre soixante-cinq.    

François Jules César de BEAUROYRE est maire sous Napoléon et même en 1816, sous la Restauration des Bourbon par Louis XVIII. 

Sources AD 02 registre délibération municipale de Veuilly 1815-16  

| Depuis un temps immémorial on enterre dans le cimetière actuel situé autour de l’église. Les notables et bienfaiteurs étaient jadis enterrés dans l’église même.   Ontrouve l'Epitaphes de Pierre de CUGNAC,

seigneur de Veuilly

De nombreux édits royaux l’ont interdit en raison des mauvaises conditions hygiéniques que cela provoquait généralement lors de la présence des fidèles au cours des offices. 

Deux pierres tombales dans l’église sans trace d’inscription sont celles de deux anciens seigneurs dont les épitaphes sont fixées au mur de la chapelle nord du transept. 

A gauche l’épitaphe rappelle le souvenir du bienfaiteur des pauvres et de l’église