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Verlin

Verlin[1] est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté. Ses habitants sont appelés les Verlinois.

Verlin
Verlin
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Sens
Intercommunalité Communauté de communes du Jovinien
Maire
Mandat
Gilles Maxime-Poiblanc
2020-2026
Code postal 89330
Code commune 89440
Démographie
Gentilé Verlinois
Population
municipale
412 hab. (2020 en diminution de 5,72 % par rapport à 2014)
Densité 29 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 01′ 03″ nord, 3° 14′ 01″ est
Altitude Min. 100 m
Max. 187 m
Superficie 14,1 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Julien-du-Sault
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Joigny
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Verlin
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Verlin
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Verlin

    Géographie

    Verlin est distant de 48 km d'Auxerre au sud, 30 km de Sens au nord, 20 km de Joigny et 14 km de Courtenay à l'ouest[2].

    La commune s'étale des deux côtés de la vallée du ru d'Ocques, affluent de l'Yonne dans laquelle il se jette à Saint-Julien-du-Sault. L'habitat est dispersé entre plusieurs hameaux. Outre le chef-lieu de commune regroupant l'église Notre-Dame et la mairie, les principaux hameaux sont la Huronnerie et les Marinières (Nord), la Jardinerie et la Mi-voie (Est), la Huraudière et les Martins (Sud), les Blins (Sud-Est) et les Favereaux (Ouest)[3].

    La commune de Verlin est traversée par la route départementale 107 qui mène de Saint-Julien-du-Sault vers Courtenay. L'échangeur entre les autoroutes A6 (Paris-Lyon) et A19 (reliant Sens et la A5 à Artenay et la A10) est à 14 km à l'ouest[2].

    Communes limitrophes

    dans le diagramme qui suit, les distances sont données à vol d'oiseau

    Rose des vents Bussy-le-Repos (4,4 km) Rose des vents
    Saint-Martin-d'Ordon (4,4 km) N Saint-Julien-du-Sault (4,9 km)
    O Verlin E
    S
    Cudot (5,3 km) Précy-sur-Vrin (5,4 km)

    Urbanisme

    Typologie

    Verlin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [4] - [5] - [6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Julien-du-Sault, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe trois communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7] - [8].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (69,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (58,7 %), forêts (30,2 %), zones agricoles hétérogènes (11,1 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Le nom de Verlin vient de Villanus (Vilain) qui apparaît à la fin du XIIe siècle et impliquait la dépendance d'un homme vis-à-vis d'un seigneur et le distinguait aussi du bourgeois ou du serf. Villanus a évolué en Vellanum (1265), velleun (1454) pour devenir Verlin.

    Histoire

    Verlin était un hameau de Saint-Julien-du-Sault mais le chemin pour aller à l'église de Saint julien étant souvent impraticable, Guillaume de Brosse, archevêque de Sens et seigneur de saint julien du Sault sur le territoire de son chapitre, fonda la paroisse de Verlin en 1265. Verlin dépendait directement du bailli de Saint-Julien-du-Sault pour la justice.

    Dès le 13e siècle Verlin possédait deux fiefs celui de Laumont et celui de Beaujeu. En contrepartie, les seigneurs de ces fiefs devaient administrer le château de Vauguillain. Le dernier gouverneur de Vauguillain fut le sieur de Fonfrède qui possédait le fief de Laumont.

    Le censier archiépiscopal de 1521-1522 fournit un visage précis et détaillé des lieux. Le prélat possède la quasi-totalité des censives du finage. Le curé, qui dispose d'un presbytère, vit auprès de son église, du cimetière, de la fontaine et de la place où on ne dénombre que huit maisons, Autant dire que la quasi-totalité des 160 censitaires vit dans des fermes isolées (35 ?) éparpillées sur le finage. Les chemins principaux ne se donnent pas la peine de passer par l'église : grand chemin de Joigny à Courtenay (passant par Les Martins), grand chemin de Saint-Julien-du-Sault à Courtenay (passant par Les Brossiers). Certes, d'autres grands chemins vont de Verlin à Cudot (par les Martins), Précy, au château de Saint-Julien (par Saulquelx) Bussy et Saint-Martin-d'Ordon, mais il s'agit de simples dessertes de voisinage. On ne dénombre que deux artisans en vie (un forgeron, un meunier) et deux décédés (un maréchal et un maçon)[11].

    En 1840 a été trouvé sur la commune de Verlin une assez grande quantité de pièces de monnaie en argent au nom de Henri III, Charles IX et Henri IV avec d'un côté les armes de France et de l'autre une grande croix avec une fleur de lys aux extrémités.

    En 1918, l’élection du maire au bénéfice de l'âge, présenté par le parti radical, défraya la chronique journalistique car il ne savait ni lire ni écrire[12].

    En novembre 1911, Monsieur Chétif, maire de Verlin, après 1 mois de suspension et plusieurs mises en demeure fut révoqué car il refusait d'appliquer la loi d'avril 1910 sur les retraites ouvrières qui rendait obligatoire la tenue de registres en mairie[13].

    Pierre de légende

    Menhir des Pommesoies

    En 1853 l'abbé Désiré Lemoine, curé de Verlin, écrit à son supérieur hiérarchique, le curé-doyen Girard, de Saint-Julien-du-Sault faisant référence au hameau des Guillots et à ses pierres "animées" : « dans ce village un chasseur distingué tira plus de trente coups de fusil sur un lièvre boiteux et, quand il voulut mettre la main dessus pour le prendre, le lièvre s'avisa de parler comme un homme. C'est encore là que l'on voit, pendant la messe de minuit, la terre s'entrouvrir et que l'on aperçoit un trésor qui ferait la fortune de tout le monde, si on pouvait s'en emparer… ».

    Politique et administration

    Liste des maires depuis la Libération
    Période Identité Étiquette Qualité
    1944 1945 Albert Saulet
    1945 1959 Maurice Haudecœur
    1959 1965 Octave Naniter
    1965 1971 Georges Garceau
    1971 1986 Raymond Binet
    1986 1996 Georges Husquin
    1996 2008 Odile Dubreucq
    2008 Gilles-Maxime-Poiblanc[14]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[16].

    En 2020, la commune comptait 412 habitants[Note 3], en diminution de 5,72 % par rapport à 2014 (Yonne : −2,24 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    479451466440498526573613679
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    664649665707673610628562544
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    526499491437420427389354341
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    319265250287284325403425434
    2018 2020 - - - - - - -
    415412-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    La fontaine et la vierge en bois

    La fontaine de la Vierge

    Elle est située près de l’église et au bord du ru d’Ocq. Elle est entourée d’un muret surmonté d'une croix qui surplombe une niche qui abrite une œuvre de Philippe Makédonsky depuis que la vierge en bois, qui provenait de la chapelle de Vauguillain, a été volée en 1962. Un pèlerinage s'y déroule depuis le XIIIe siècle, le pour la Solennité de l'Annonciation à Marie et le pour la Fête de la Nativité de Marie. Traditionnellement, après la messe, on bénissait la fontaine, puis, pour obtenir des guérisons, les linges des nourrissons étaient immergés puis bénis à l'église. Une coutume voulait qu'on plonge les enfants dans les eaux de la source à leur naissance pour les mettre sous la protection de la Vierge[19].

    L’église Notre-Dame de Verlin

    Elle date du XVIIIe siècle et a été restaurée à la fin du XIXe siècle ; elle conserve d'origine sa porte d’entrée encadrée par deux colonnes à chapiteaux à feuilles d'acanthe. À l’intérieur de l’église, au-dessus du maître-autel, une vierge à l’Enfant légèrement déhanchée, dans le style du XIVe siècle. Les nombreux ex-voto témoignent des faveurs obtenues de la statue de Notre-Dame.

    De retour du conclave de 1669 ou il avait accompagné l’Archevêque de Sens Paul d'Albert de Luynes, Louis-Mathias de Barral fut nommé par ce dernier archidiacre de Sens le . Dès , il commence, selon un rite défini à l'avance avec les curés la visite d'églises dépendant du grand archidiaconé de Sens. Le matin du 24 aout 1778, il vient visiter l'église Notre-Dame-de-Verlin ou il est reçu par André Aubry le curé de la paroisse. Le procès-verbal rédigé sur un cahiers par le greffier Eustache Denys fait état de réparations à faire à la tour et au chœur, de l'absence de confessionnal et de banc, hormis des bancelles cassées et éparses. Il manque également une Chasuble violette, une verte et la blanche pour les fêtes solennelles a besoin d’être remplacée. Il est donc demandé au Marguillier d'acheter une chasuble blanche en soie, une violette et une verte, de faire faire un confessionnal, d'arranger les petits autels de la nef. Il est toutefois constaté qu'il y a un reliquat de 638 livres 17 sols 6 deniers pour les comptes 1776 et 1777 qui est mis au coffre[20].

    Photos

    • L’Église Notre-Dame
      L’Église Notre-Dame
    • La nef de l'église
      La nef de l'église
    • Le clocher de l’Église
      Le clocher de l’Église
    • Le monument aux morts
      Le monument aux morts
    • Le village vu du Nord
      Le village vu du Nord
    • Le bief de l'ancien moulin
      Le bief de l'ancien moulin
    • Le ruisseau d'Ocq
      Le ruisseau d'Ocq
    • Sculpture de Makedonsky
      Sculpture de Makedonsky
    • Le moulin à grains
      Le moulin à grains
    • Le menhir du bout du bois
      Le menhir du bout du bois

    Personnalités liées à la commune

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Le mariage à Saint-Julien-du-Sault en 1789 . Une noce à Verlin par Maurice Papelard
    • Le menhir de Pommesoies, Georges Bolnat, 1929, Imprimerie l'Universelle, (Auxerre).

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Google Maps », sur Google Maps (consulté le ).
    2. Verlin sur google.fr – cartes IGN.
    3. Verlin sur geoportail.fr – cartes IGN.
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Julien-du-Sault », sur insee.fr (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Etienne Meunier. Censiers de Saint-Julien-du-Sault et Verlin (1521-1522). Cahiers généalogiques de l'Yonne, tome XXV, 2018, pp. 21-26, 144-219.
    12. journal La Croix du 26 mai 1896
    13. non signé, « Révocation d'un maire », Le petit moniteur universel,‎
    14. Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 3 janvier 2014.
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    19. Pierre Millat, Les eaux merveilleuses du nord de l'Yonne, Société d'histoire et d'Archéologie du canton de Villeneuve-sur-Yonne, Imprimerie Fostier, 1988
    20. Les visites des églises du Villeneuvien, du Jovinien et du Sénonais par Monseigneur de Barral en 1778, Etudes villeneuviennes N° 30, 2002
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