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Verbenaceae

La famille des Verbenaceae (Verbénacées) regroupe des plantes dicotylédones. Ce sont des arbres, des arbustes, des plantes herbacées et des lianes, producteurs d'huiles essentielles, largement répandus autour du monde et plus particuliÚrement dans les zones tropicales et tempérées. Ils supportent les milieux arides mais sont absents du nord et du centre de l'Eurasie.

DĂ©nomination

Étymologie

Le nom vient du genre type Verbena, issu du latin. Selon Fournier « Sous-entendu herba, dĂ©signant toute plante sacrĂ©e servant, dans la Rome antique Ă  "frapper" un traitĂ© ; mĂȘme racine que verberare, frapper ; a dĂ©signĂ© ensuite diverses plantes mĂ©dicinales ou magiques, dont la Verveine »[1].

Noms vernaculaires

Toutes sortes de noms sont attachĂ©s Ă  la « verveine », sans que l’on sache s’il s’agit toujours de la mĂȘme plante ou d’un mĂ©lange d’herbes de toutes espĂšces. La verveine se trouve associĂ©e aux dieux selon diverses appellations, notamment grĂ©co-latines[2] : « Dios actis » (lumiĂšre de Zeus), Herculanea (Hercule), Persephonion (PersĂ©phone, fille de Zeus et DĂ©mĂ©ter (CĂ©rĂšs chez les latins) ), Demetrias (DĂ©meter), « sacra herba » (herbe rituelle), hiero bota (de ÎčÎ”ÏÎżÏ‚ / iero, sacrĂ© et ÎČÎżÏ„Î± / bota ; pĂąturage, « herbe sacrĂ©e ») ou « hiera botane » (herbe qui chasse le dĂ©mon)[note 1].

Selon André-Julien Fabre, « Le nom de sideritis, militaris ou sanguinari vient attester les indications vulnéraires (c'est-à-dire médicinales) de la verveine ».

On a encore : « herbes d'HĂ©raclĂšs »[2] - [note 2], « sang de Mercure », « larmes d’Isis » ou « larmes de Junon »[3].

Parmi les nombreuses autres appellations des verveines citons : « herbe sacrée », « veine de Vénus », « herbe aux sorciÚres », « herbe à pigeon », « herbe à tous les maux », « herbe de sang », « herbe de la croix », les deux derniÚres se référant au sang et à la passion de Jésus-Christ.

En 1597, le botaniste anglais John Gerard (1545-1612) donnait quelques noms anglais des Verbena qu'il nomme « Veruaine » [4] : « Iunos teares » (Larmes de Junon), « Mercuries moist Bloud » (humide sang de Mercure), « holie herbe » (herbe sainte ou sacrĂ©e), « Pigeons grass » (herbe aux pigeons) ou « Columbine » (de Colombes). Pour les deux derniĂšres appellations il ajoute l'explication suivante : « Parce que les pigeons sont ravis de s’y vautrer, tout comme d'en manger, comme l'Ă©crivit ApulĂ©e[note 3] ».

Classification

Elle comprend environ 3 000 espĂšces en 90 genres mais les derniĂšres recherches phylogĂ©nĂ©tiques rĂ©duisent les contours de cette famille au profit des LamiacĂ©es, avec entre autres Avicennia incluse dans les AcanthacĂ©es. Elle ne comprend plus que les 38 genres suivants, 4 genres ont entre autres migrĂ© vers la famille des LamiacĂ©es : Callicarpa, Caryopteris, Clerodendrum, Tectona.

Quelques espĂšces :

Liste des genres

Selon World Checklist of Selected Plant Families (WCSP) (8 Jul 2010)[5] :

  • Acantholippia Griseb. (1874)
  • Aloysia Juss. (1806)
  • Baillonia Bocq. ex Baill. (1862)
  • Bouchea Cham. (1832)
  • Casselia Nees & Mart. (1823)
  • Chascanum E.Mey. (1838)
  • Citharexylum Mill. ex L. (1753)
  • Coelocarpum Balf.f. (1884)
  • Dipyrena Hook. (1830)
  • Duranta L. (1753)
  • Glandularia J.F.Gmel. (1791)
  • Hierobotana Briq. (1894)
  • Junellia Moldenke (1940)
  • Lampaya Phil. ex Murillo (1891)
  • Lantana L. (1753)
  • Lippia L. (1753)
  • Nashia Millsp., Publ. Field Columb. Mus. (1906)
  • Neosparton Griseb. (1874)
  • Parodianthus Tronc. (1941)
  • Petrea L. (1753)
  • Phyla Lour. (1790)
  • Pitraea Turcz. (1862)
  • Priva Adans. (1763)
  • Recordia Moldenke (1934)
  • Rehdera Moldenke (1935)
  • Rhaphithamnus Miers (1870)
  • Stachytarpheta Vahl (1804)
  • Tamonea Aubl. (1775)
  • Urbania Phil. (1891)
  • Verbena L. (1753)
  • Verbenoxylum Tronc. (1971)
  • Xeroaloysia Tronc. (1960)
  • Xolocotzia Miranda (1965)

Selon Angiosperm Phylogeny Website (8 Jul 2010)[6] :

Selon NCBI (8 Jul 2010)[7] :

Selon DELTA Angio (8 Jul 2010)[8] :

Selon ITIS (8 Jul 2010)[9] :

Notes et références

Notes

  1. Beaucoup d’autres hiera botane sont utilisĂ©es : bĂ©toine (Épiaire officinale), camomille sauvage, muscari Ă  toupet, patte de loup, de loup, plantain
  2. « Les « herbes d'HĂ©raclĂšs » peuvent ĂȘtre diverses espĂšces des genres Achillea, Scrophularia ou Verbena »
  3. Lucius Apuleius -, écrivain, orateur et philosophe médio-platonicien

Références

  1. Paul-Victor Fournier, Les quatre flores de la France : Corse comprise (Générale, Alpine, Méditerranéenne, Littorale), Paris, Lechevalier, , 1104 p. (ISBN 978-2-7205-0529-4), p. 807
  2. André-Julien Fabre. Mythologie et plantes médicinales de l'Antiquité. Histoire des sciences médicales, tome 37, n° 1, 2003, pp. 65-87 : lire en ligne
  3. MichĂšle Biblimoff. Les Plantes magiques: Secrets des grimoires anciens, 2016, 185 pages, (ISBN 978-2-7373-7074-8) p. 130 : lire en ligne
  4. John Gerarde. The herball of generall Historie of Plantes John Norton, Londres, 1597, 1392 pages, pages 580-581 : lire en ligne
  5. WCSP. World Checklist of Selected Plant Families. Facilitated by the Royal Botanic Gardens, Kew. Published on the Internet ; http://wcsp.science.kew.org/, consulté le 8 Jul 2010
  6. Stevens, P. F. (2001 onwards). Angiosperm Phylogeny Website. Version 14, July 2017 [and more or less continuously updated since]." will do. http://www.mobot.org/MOBOT/research/APweb/, consulté le 8 Jul 2010
  7. NCBI, consulté le 8 Jul 2010
  8. DELTA Angio, consulté le 8 Jul 2010
  9. Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 8 Jul 2010

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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