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Union Saint-Bruno

L’Union Saint-Bruno (USB) est un patronage créé en 1890 à Bordeaux (Gironde) sous le nom initial de Patronage Saint-Louis-de-Gonzague puis transformé en maison de quartier et association sportive omnisports à partir de 1987.

Union Saint-Bruno
Image illustrative de l’article Union Saint-Bruno

Sigle USB
Sport(s) représenté(s) Multisports
Éducation populaire
Création 1890
Président Pierre-Marie Lincheneau (2014)
Siège 49, rue Brizard
33000 Bordeaux
Affiliation FSCF
Site internet www.saint-bruno.org

Historique

En 1890 Ferdinand Brustot crée le patronage Saint-Louis-de-Gonzague pour les enfants défavorisés du quartier Mériadeck. On y pratique la gymnastique, le football et la musique avec une batterie-fanfare[M 1]. À la même époque, les Frères des écoles chrétiennes de la rue Brizard créent une association sportive des élèves sous le nom de Saint-Joseph de Saint-Bruno — qui devient en 1905, avec l'abbé Desplats, Les Jeunes de Saint-Bruno[1] — enregistrée à la préfecture le sous le no 322[M 2].

Insigne des Jeunes de Saint-Bruno

La fusion (1932-1939)

En 1932, à l'initiative de l'Abbé Dugert, ces deux associations fusionnent sous le nom d’Union Saint-Bruno[C 1] avec les statuts du patronage catholique[N 1] et le responsable du patronage laïque, Marcel Garros[N 2], comme président. Jusqu'en 1945 les activités se déroulent rue Joseph de Carayon-Latour tandis que le siège social est rue Brizard où toute l'association se regroupe alors dans les locaux de l'école libre devenus disponibles à l'initiative de l'abbé Jean Marquaux[M 3].

Si l'entre-deux guerres n’enregistre pas de changements profonds, l'activitĂ© de l'USB n’en est pas moins intense sous la direction de prĂ©sidents et d'abbĂ©s-directeurs dynamiques. La batterie-fanfare anime le quartier alors que l'athlĂ©tisme, la gymnastique, le football y assurent l’activitĂ© sportive[C 2] avec 200 Ă  300 membres adhĂ©rents Ă  la FĂ©dĂ©ration gymnastique et sportive des patronages de France (FGSPF) et les colonies de vacances s'Ă©talent pendant toutes les vacances.

Jusqu'Ă  Vatican II (1947-1973)

Après la guerre, l'abbĂ© Jean Marquaux Ă©tant remplacĂ© par son frère Robert, apparaissent des activitĂ©s nouvelles comme la natation Ă  la piscine JudaĂŻque et l'USB compte son premier champion fĂ©dĂ©ral en 1958[J1 1]. Le handball prend son essor, avant d'ĂŞtre Ă  l'origine de la section des Girondins en 1953. Les plus jeunes se retrouvent Ă  CĹ“urs Vaillants ou Ă  la troupe théâtrale en plein essor grâce Ă  l'abbĂ© Joseph Iriart qui n'hĂ©site pas Ă  renforcer l'Ă©quipe de football ou hand, voire courir le 3 000 mètres pour glaner quelques points aux interclubs d'athlĂ©tisme[M 3].

En 1969 l'USB organise les championnats fédéraux de natation[J1 2]. En application du Concile Vatican II l'abbé Iriart est le dernier directeur en titre. Il quitte la paroisse en 1965[C 3] puis les remous qui commencent à agiter le comité départemental n'épargnent pas Saint-Bruno[2]. Bien que l'association régresse dans tous les domaines sauf en natation, le curé de la paroisse, l'abbé André-Marie Cazaux continue d'assurer l'USB de son soutien moral et logistique jusqu'à son décès en 1992. En 1973, après une crise interne il contribue à l'installation d'une nouvelle équipe dynamique derrière Robert Hérard et Jean-Marie Lincheneau[M 4].

L'envol des activités (1973-1987)

De nouvelles activitĂ©s profitent alors d'une première rĂ©novation des locaux[C 4]. La gymnastique volontaire partage la salle Brizard avec le judo, puis le karatĂ© et la danse en 1979. Le tennis accueille 800 adeptes sur les courts municipaux alors que le badminton devient la première section de la rĂ©gion puis une des meilleures de France, partageant la salle Chauffour avec le volley-ball. Le tennis de table (1977) et le skate-board (1979) ont leur propre lieu.

Des sections d'autres clubs se rallient massivement : basketball, football, athlĂ©tisme, majorettes et banda[M 5]. L'association comporte alors 2 500 adhĂ©rents. La natation est entrĂ©e dans l'Ă©lite fĂ©dĂ©rale[J1 3] et le water-polo masculin et fĂ©minin atteint le niveau national et parfois la Coupe d'Europe[M 6]. Avec un unique salariĂ© dont l'emploi est crĂ©Ă© en 1981[C 5] et quelques emplois-aidĂ©s d'animateurs la situation devient très lourde pour les bĂ©nĂ©voles qui poursuivent la tradition en faisant face Ă  l'afflux des pratiquants.

La maison de quartier (depuis 1987)

En 1983 le maire Jacques Chaban-Delmas lance une expérience de maison de quartier à Saint-Augustin afin d'y aider le patronage catholique à rénover ses locaux vétustes et y détacher le personnel indispensable à leur animation. Quatre ans après, une opération identique est proposée à l'USB avec promesse de financer le poste de directeur et de participer à la mise aux normes des locaux de la rue Brizard, moyennant l'engagement de diversifier les activités et développer les sections à connotation culturelle[M 7].

À partir de 1987 la Banda des Sans-Soucis, école de musique doublée pendant quelques années par une antenne du Conservatoire et divers ateliers de danse voient le jour avec un succès immédiat. La création d'une halte-garderie ouvre des perspectives autour des loisirs et de l'éducation des jeunes : baby-gym, ludosport, éveil de l'enfant, peinture, dessin, accueil des élèves du primaire après la classe, le mercredi et pendant les vacances.

L'Association de la rue Brizard

Dès le la complexité du foncier et des fonds mobilisés nécessitent la création de la Société anonyme immobilière de la rue Brizard. Celle-ci est transformée en 1970 en Association de la rue Brizard à l'initiative de l'abbé André-Marie Cazaux. Liées depuis 1996 par un bail emphytéotique de 25 ans, l’USB et l’Association de la rue Brizard ont pu mener à bien ce lourd projet en convention tripartite avec la ville, pourvoyeuse de fonds[M 8].

AumĂ´niers-directeurs

Jusqu'à la fusion en 1932 les Jeunes de Saint-Bruno et le patronage Saint-Louis de Gonzague ont chacun leur président tandis que les aumôniers-directeurs sont communs aux deux associations[3].

Saint-Louis de Gonzague

# Nom PĂ©riode
1Ferdinand Brustot
Marcel Garros
1905-1924
2Marcel Garros1924-1932

Jeunes de Saint-Bruno

# Nom PĂ©riode
1Monmort1907-1921
2Marcel Fouilloux1921-1932

Union Saint-Bruno

# Nom PĂ©riode
1Marcel Garros1932-1944
2Marcel Fouilloux1944-1954
3Jean-Marie Castrique1954-1960
4Jean Darouzet1960-1963
5Claude Perchicot1963-1968
6Guy Richard1968-1972
7Robert HĂ©rard1972-1999
8Yves Bime1999-2002
9André-Marie Lincheneau2002-2009
10Pierre-Marie Lincheneaudepuis 2009

AumĂ´niers-directeurs

# Nom PĂ©riode
1abbé Antonin Desplat[N 3]1905-1917
2abbé André Poncabare1917-1927
3abbé André Mansancau1927-1928
4abbé Paul Durgère1927-1933
5abbé Robert Commanay1933-1934
6abbé Cordes1934-1935
7abbé Jean Marquaux1935-1944
8abbé Bosselut1944-1945
9abbé Robert Marquaux[N 4]1945-1952
10abbé Gilles1952-1954
11abbé Vallet1954-1955
12abbé Joseph Iriart1955-1965
13abbé Francis Dupouy1965-1968
14abbé André-Marie Cazaux1968-1992

Les activités

La liste évolue d'année en année et l’USB qui a célébré son centenaire en 2007 propose à ses adhérents, outre son foyer-bar-restaurant :

Notes et références

Notes

  1. Conservant par conséquent sa date de fondation du 1er mai 1907
  2. Important architecte bordelais associé à son frère Louis né en 1898 et mort en 1956 ; il est également vice-président de l'Union générale sportive de l'enseignement libre et chevalier de l'Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand
  3. avec l'abbé Dupont pour adjoint de 1914 à 1917
  4. frère de Jean Marquaux, directeur de 1935 à 1944

Références

  • Autres rĂ©fĂ©rences :

Bibliographie

  • GĂ©rard Cholvy, Le patronage, ghetto ou vivier ? : actes du colloque des 11 et 12 mars, Paris, Nouvelle citĂ©, , 368 p. (ISBN 2-85313-171-8, BNF 36629632) . Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • « ComitĂ© dĂ©partemental de la Gironde », Historique,‎ , p. 3 (lire en ligne) . Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Jean-Marie Jouaret (prĂ©f. GĂ©rard Cholvy), Petite histoire partielle et partiale de la FĂ©dĂ©ration sportive et culturelle de France (1948-1998), t. 1, Paris, FSCF (Ă  compte d’auteur, imp. DĂ©ja-Glmc), , 646 p. (ISBN 2-9528387-0-4, BNF 41363915) . Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Jean-Marie Jouaret, Petite histoire partielle et partiale de la FĂ©dĂ©ration sportive et culturelle de France (1948-1998), t. 2, Paris, FSCF (Ă  compte d’auteur, imp. DĂ©ja-Glmc), , 543 p. (ISBN 978-2-9528387-0-2, BNF 41363915) . Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Jean-Marie Jouaret (prĂ©f. Jean Vintzel), La fĂ©dĂ©ration des sections sportives des patronages catholiques de France (1898-1998), Paris, L’Harmattan, , 245 p. (ISBN 978-2-296-55969-1, BNF 42598758, lire en ligne) . Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Laurence Munoz, Des patronages aux associations : la FĂ©dĂ©ration sportive et culturelle de France face aux mutations socio-culturelles, Paris, L’Harmattan, , 357 p. (ISBN 978-2-296-10746-5, BNF 42130126) . Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Union sportive de Saint-Bruno, Cent ans, cent Ă©vènements : un patro ... une maison de quartier, MĂ©rignac, Imprimerie Laplante, , 152 p. . Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
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