Un peuple et son roi
Un peuple et son roi est un film historique belgo-français écrit et réalisé par Pierre Schoeller, sorti en 2018. Il traite de la Révolution française, à Paris[1].
RĂ©alisation | Pierre Schoeller |
---|---|
Scénario | Pierre Schoeller |
Musique | Philippe Schoeller |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Archipel 35 / Archipel 33 |
Pays de production |
France Belgique |
Genre | Historique |
Durée | 121 minutes |
Sortie | 2018 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Il est présenté hors compétition à la Mostra de Venise 2018.
Synopsis
Ce film est une fresque historique qui porte sur la Révolution française, à Paris, retraçant les premières années de cette période, de la prise de la Bastille, le , à l'exécution de Louis XVI, le . Il se focalise notamment sur le rôle et la perception par ses contemporains du roi Louis XVI dans les tumultes qui secouent la France et qui amènent la fin de la société d'Ancien Régime. Le film met en scène un jeune couple du peuple qui entre en révolution (Gaspard Ulliel et Adèle Haenel), ainsi que des figures historiques marquantes de ce moment, comme Robespierre (Louis Garrel), Marat, Desmoulins ou encore Danton, dans des séculaires États Généraux qui se muent en une toute jeune Assemblée nationale avant de se transformer en une révolutionnaire Assemblée constituante.
Fiche technique
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données d'Unifrance.
- Titre original : Un peuple et son roi
- Réalisation et scénario : Pierre Schoeller
- Musique : Philippe Schoeller
- Direction artistique :
- Décors : Thierry François
- Costumes : Karine Charpentier
- Photographie : Julien Hirsch
- Son : Jean-Pierre Duret
- Montage : Laurence Briaud
- Production : Denis Freyd
- Sociétés de production : Archipel 35 / Archipel 33 ; France 3 Cinéma et Studiocanal (coproductions) ; Les Films du Fleuve (production étrangère)
- Société de distribution : Studiocanal
- Pays de production : France - Belgique
- Langue originale : français
- Format : couleur
- Genres : historique, drame
- Durée : 121 minutes
- Budget : 16,9 millions d'euros[2]
- Dates de sortie :
- Italie : (Mostra de Venise)[3]
- France : (festival De l'Ă©crit Ă l'Ă©cran)[4] ; (sortie nationale)
- Belgique, Suisse romande :
- Québec :
Distribution
- Gaspard Ulliel : Basile
- Louis Garrel : Maximilien de Robespierre
- Adèle Haenel : Françoise Candole
- CĂ©line Sallette : Reine Audu
- Laurent Lafitte : le roi Louis XVI
- Ruggero Barbera : le Dauphin Louis Charles
- Maëlia Gentil : la reine Marie-Antoinette
- Denis Lavant : Jean-Paul Marat
- Niels Schneider : Louis Antoine de Saint-Just
- IzĂŻa Higelin : Margot Laforce
- Olivier Gourmet : Louis-Joseph Henri, dit « l’Oncle ».
- Noémie Lvovsky : Solange, épouse de l’Oncle
- Andrzej Chyra : Claude François Lazowski
- Johan Libéreau : Tonin
- Audrey Bonnet : femme Landelle
- Thibaut Evrard : Stanislas-Marie Maillard
- Jean-Marc Roulot : sectionnaire Lechenard
- Grégory Gatignol : Clément l’Effaré
- Cosme Castro : un patriote lors de la prise de la Bastille
- Vincent Deniard : Georges Jacques Danton
- Jean-Charles Clichet : JĂ©rĂ´me PĂ©tion de Villeneuve
- Julia Artamonov : Pauline LĂ©on
- Patrick Hauthier : comte de Virieu
- Philippe Chaine : Jean-Denis Lanjuinais
- Rodolphe Congé : Emmanuel-Joseph Sieyès
- Jean-Pierre Duret : Gamon
- Guillaume Marquet : Jean-Joseph Mounier, président de l'Assemblée
- Pierre-François Garel : Antoine Barnave
- John Arnold : Nicolas de Condorcet
- Jacques Ledran : Jacques-Guillaume Thouret
- Étienne Beydon : Camille Desmoulins
- Grégoire Tachnakian : Antoine-François Momoro
- Thibault Lacroix : Charles Varlet
- Frédéric Norbert : César-Guillaume de La Luzerne, évêque de Langres
- Serge Merlin : Louis XI dans le cauchemar de Louis XVI
- Patrick Préjean : Henri IV dans le cauchemar de Louis XVI
- Louis-Do de Lencquesaing : Louis XIV dans le cauchemar de Louis XVI
- Jacques Lacaze : Bertrand Barère
- Gérald Cesbron : Philippe Égalité
- Matthieu Sampeur : un député de la noblesse
- Stéphane De Groodt : le curé Norbert Pressac
Production
Pierre Schoeller s'est appuyé sur les travaux et la collaboration de nombreux historiens, comme Sophie Wahnich, Guillaume Mazeau, Arlette Farge et Timothy Tackett[5]. Il explique ne pas vouloir « trancher dans le débat entre historiens » mais plutôt « faire un film sur les émotions politiques, sur la manière dont les protagonistes de cette histoire, le roi, l’Assemblée et particulièrement le peuple, pensaient et vivaient eux-mêmes l’événement »[6].
Le tournage a lieu entre le et à Versailles et à Paris[7], notamment dans la Cour carrée du Louvre et au théâtre de l'Odéon[5]. En septembre 2017, il a lieu dans le réfectoire de la Maison d'éducation du lycée de la Légion d'honneur[2], où est reproduite la Salle du Manège des Tuileries[5]. Les scènes de vie des habitants du Faubourg Saint-Antoine sont tournées dans les communs d'un château de Brou-sur-Chantereine[5]. L’exécution de Louis XVI est filmée sur l'Esplanade de Paris de l'Axe majeur, à Cergy[5].
Pierre Schoeller souhaite réaliser une suite, consacrée à la Terreur et à la chute de Robespierre, si le film rencontre assez de succès[6].
Accueil
Accueil critique
En France, le site Allociné propose une moyenne des critiques de presse à 3,1/5, à partir de l'interprétation de 35 titres de presse[8].
Pour Le Monde, Pierre Schoeller « concentre les images, les discours, les figures et les conflits avec une acuité intellectuelle et une énergie qui emportent tout, même la gaucherie de certains tours du récit » dans ce film qui est « un essai voué à réveiller la réflexion sur l’idée de révolution, sur son actualité (...) autant qu’un spectacle guidé par un souci de fidélité aux sources »[9].
Libération se montre très critique face au film qui « capture cette confusion d'un cinéaste face à un sujet qui non seulement le passionne, mais surtout neutralise sa capacité à faire du cinéma » et qui « malgré ses inventions, n'en contient aucune, pas plus qu'il n'abrite le moindre personnage, la moindre interaction qui soit plausible, la moindre incarnation », et conclue à un « ratage », à un « petit théâtre d'idées, brouhaha de commentaires sur l'action politique qui n'aboutit à rien d'autre qu'à du trépignement »[10].
Dans Le Monde diplomatique, le cinéaste Gérard Mordillat estime qu'Un peuple et son roi appartient à une longue lignée de films « décevants » sur la Révolution, dont les réalisateurs « s’interdisent de défendre l’une ou l’autre cause, ou soutiennent mollement la cause du peuple, sans que ce choix s’affirme autrement que dans les intentions » et « semblent n’avoir qu’une idée très vague de la façon dont les femmes et les hommes du peuple se parlent, de ce qu’ils se disent, de ce qu’ils pensent, sinon sur un mode déclamatoire, pour réclamer la liberté, l’égalité, la fraternité ». En les opposant aux films d'Ariane Mnouchkine et Peter Watkins, il s'interroge : « peut-on académiquement tourner un film sur la Révolution ? Suffit-il de s’interroger cinématographiquement sur la Révolution pour répondre : « ça ira », en se dispensant de se poser la question de la forme ? »[11].
Box office
Lors de sa première semaine d'exploitation en France, Un peuple et son roi obtient la sixième position du box-office et compte 133 296 entrées, derrière Première Année (171 400), et devant L'Ombre d'Emily (103 377)[12]. Au bout de 13 semaines d'exploitation, le film cumule 322 495 entrées[13].
Distinctions
RĂ©compense
- Festival du film politique de Porto-Vecchio 2018 : Jury des médias
SĂ©lections
- Festival De l'Ă©crit Ă l'Ă©cran 2018[15] : film d'ouverture[4]
- Mostra de Venise 2018 : hors compétition
Nominations
- CĂ©sar 2019 :
- Meilleurs costumes pour AnaĂŻs Romand
- Meilleurs décors pour Thierry François
Notes et références
- (en) « One Nation, One King (Un peuple et son roi) », sur Cineuropa
- Julia Benarrous, « Un peuple et son roi: Louis Garrel, Izia Higelin et Laurent Lafitte revivent le 14 juillet 1789 », sur Le Figaro,
- (it) « 75ª Mostra internazionale d'arte cinematografica di Venezia – Programma » [PDF], sur static.labiennale.org (consulté le ).
- « De nouveaux sommets pour De l'écrit à l'écran », sur peuple-libre.fr, (consulté le ).
- « L’été révolutionnaire de Pierre Schoeller », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « « Dans “Un peuple et son roi”, on échappe à l’image d’Epinal » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- (en) Un peuple et son roi sur l’Internet Movie Database (consulté le 27 juillet 2022).
- « Critiques Presse pour le film Un peuple et son roi », sur Allociné (consulté le ).
- « « Un peuple et son roi » : la Révolution comme un torrent de paroles et de sang », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Olivier Lamm, « «Un peuple et son roi», sans corps ni tête », sur Libération (consulté le )
- Gérard Mordillat, « La Révolution sans révolution », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
- « Box Office Cinéma - Semaine du mercredi 26 septembre 2018 », sur Allociné
- « Box Office du film Un peuple et son roi », sur Allociné
- (en) « One Nation, One King (2018) », sur Boxofficemojo.com (consulté le )
- Aurore Geneston, « 7e Festival De l'écrit à l'écran : Hommage à Jean Rochefort, avant-premières et « Popeye » parmi nous », sur e-tribune.fr, (consulté le ).
Annexes
Documentation
- Dossier de presse Un peuple et son roi
- Relire la Révolution française : Grand entretien avec Pierre Schoeller, interview de Pierre Schoeller par Emmanuel Laurentin dans le cadre de la Fabrique de l'histoire sur France Culture le .
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :