USA-214
Le USA-214, connu avant son lancement sous le titre d’Advanced Extremely High Frequency 1 : AEHF SV-1, est un satellite de télécommunications militaire américain exploité par l'US Air Force. Lancé en 2010, il a atteint son orbite d'exploitation après un an de retard dû à des défauts de construction[1] - [2]. C'est le premier d'une série de quatre satellites à être mis en orbite dans le cadre du programme Advanced Extremely High Frequency[3], successeur du système Milstar.
Organisation | US Air Force |
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Programme | Advanced Extremely High Frequency |
Domaine | satellite de télécommunications militaire |
Autres noms | AEHF SV-1 |
Lancement | Ă 11h07 UTC depuis Cap Canaveral SLC-41 |
Lanceur | Atlas V 531 AV-019 |
Durée de vie | 14 ans prévu à l'origine |
Identifiant COSPAR | 2010-039A |
Masse au lancement | 6 168 kg |
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Le satellite USA-214 a été construit par Lockheed Martin, et est basé sur la plateforme satellitaire A2100. L'engin spatial a une masse de 6 168 kg et une durée de vie de 14 ans[4]. Il est utilisé pour fournir des communications à supra-haute fréquence et extrêmement haute fréquence pour l'armée américaine, ainsi que pour le Royaume-Uni, les Pays-Bas et le Canada[3].
Lancement et insertion orbitale
USA-214 a été lancé par United Launch Alliance, à l'aide d'une Atlas V 531 depuis Cap Canaveral (SLC-41). Le lancement a eu lieu le 14 août 2010 à 11h07 UTC[5], et le satellite a été injecté avec succès sur une orbite de transfert géosynchrone avec un périgée de 221 kilomètres, un apogée de 50 179 kilomètres, et une inclinaison de 22,2 degrés[6].
Le satellite devait manœuvrer depuis l'orbite de transfert sur laquelle il a été lancé vers son orbite géosynchrone au moyen d'un moteur d'apogée à combustible liquide et de plusieurs propulseurs à effet Hall, un processus qui prend normalement 105 jours[7] - [8] - [9]. Toutefois, le moteur d'apogée du satellite a dysfonctionné peu après sa première mise à feu, le 15 août 2010 et lors d'une seconde tentative le 17 août[10], il a été déclaré inutilisable[7] - [11].
Pour résoudre le problème, l'altitude du périgée a été portée à 4 700 km à l'aide de douze tirs des petits propulseurs de réaction, à l'origine destinés au maintien orbital du satellite[12]. À partir de cette altitude, les panneaux solaires ont été déployés et l'orbite a été modifiée vers l'orbite opérationnelle sur une période de neuf mois en utilisant les propulseurs à effet Hall (0,27 Newton), une forme de propulsion électrique qui est très efficace, mais produit une poussée très faible.
Notes et références
- (en) Dan Elliott et Associated Press, « GAO: Blocked fuel line hampered military satellite », The Boston Globe,‎ (lire en ligne, consulté le )
- (en) David Axe, « Risky Rescue for Crippled Air Force Satellite », Wired,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Atlas V AEHF-1 Mission Overview », United Launch Alliance (consulté le )
- Gunter Krebs, « AEHF 1, 2, 3 », Gunter's Space Page (consulté le )
- Justin Ray, « Rise and shine: Atlas 5 rocket successfully soars at dawn », Spaceflight Now, (consulté le )
- Jonathan McDowell, « Issue 632 », Jonathan's Space Report, (consulté le )
- Justin Ray, « Military satellite relying on backup plan to save itself », Spaceflight Now, (consulté le )
- Amy Butler, « Japanese Engine Not AEHF Issue: USAF Official », Aviation Week, (consulté le )
- Amy Butler, « USAF: AEHF-1 Engine Failure An Anomaly », Aviation Week, (consulté le )
- Ray, Justin (Sept. 2, 2010), Spaceflight Now, "Investigators probing what went wrong with AEHF 1" (accessed Dec. 14, 2011)
- « Main engine probably not to blame for AEHF 1 trouble » (consulté le )
- Ray, Justin (October 9, 2011), Spaceflight Now, "Air Force satellite's epic ascent should finish soon" (accessed Dec. 14 2011)