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Txomin Iturbe Abasolo

Domingo Iturbe Abasolo, né le à Arrasate et mort le à Berrouaghia, plus connu sous le nom de Txomin Iturbe, alias Txomin est un dirigeant de l'organisation armée Euskadi ta Askatasuna (ETA).

Txomin Iturbe Abasolo
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Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  43 ans)
Berrouaghia
Nationalité
Activités
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Membre de
Prononciation

Biographie

Il étudie dans un collÚge religieux, puis est apprenti dans l'entreprise Unión Cerrajera, partenaire capitaliste d'une entreprise de fabrication de tuyauteries. Il sera aussi le gardien de but de l'équipe de football Unión Deportiva Aretxabaleta et ensuite avec l'équipe de sa ville natale. De son époque de joueur de football vient l'expression aurrera bolie ("en avant la balle") avec laquelle il signait ses écrits alors qu'il était déjà dirigeant d'ETA, organisation dans laquelle il est entré jeune, semble-t-il avant d'effectuer son service militaire.

En , la garde civile dĂ©couvre Txomin dans une planque clandestine avec son compagnon etarre Unai Dorronsoro, qui Ă©tait dĂ©jĂ  fichĂ©. Txomin rĂ©ussit Ă  s'Ă©chapper, mais l'Ă©vĂ©nement lui a valu d'ĂȘtre dĂ©masquĂ© comme membre d'ETA, ce qui a provoquĂ© son exil au Pays basque français (Iparralde en euskara). LĂ , il Ă©pouse une autre fugitive, Maite Ormaetxea, avec qui il aurait trois fils. Il a Ă©tĂ©, avec Argala, le noyau de la faction militaire dans les luttes internes qui diviseront l'organisation en deux : ETA militaire et ETA politique. Il sera arrĂȘtĂ© par la police française Ă  plusieurs reprises.

En , il a fait l'objet d'une tentative d'enlĂšvement. En novembre de la mĂȘme annĂ©e, il a Ă©tĂ© l'objet d'un attentat Ă  la bombe lapa[1] duquel il est sorti indemne, mais qui a blessĂ© un de ses fils. En 1976, il est sorti indemne d'un mitraillage, et a Ă©tĂ© blessĂ© trois ans plus tard dans un attentat Ă  Biarritz.

À la fin des annĂ©es 1970, Txomin a Ă©tĂ© dĂ©signĂ© par ETA comme interlocuteur prĂ©fĂ©rentiel dans une hypothĂ©tique nĂ©gociation avec le gouvernement espagnol. Le premier contact a eu lieu Ă  Paris en 1984, sous le gouvernement de Felipe GonzĂĄlez. Txomin a Ă©tĂ© peu aprĂšs confinĂ© dans la ville de Tours, mais est retournĂ© Ă  la clandestinitĂ© jusqu'Ă  son arrestation en 1986. Il a Ă©tĂ© expulsĂ© vers l'AlgĂ©rie, aprĂšs un bref sĂ©jour Ă  Libreville, la capitale du Gabon. À Alger, il a Ă©tĂ© de nouveau le principal interlocuteur d'ETA dans un dialogue avec le gouvernement espagnol qui n'a pas obtenu de rĂ©sultats.

Le , a Ă©tĂ© rendu public le dĂ©cĂšs de Txomin, arrivĂ© quelques jours plus tĂŽt. D’aprĂšs l'administration algĂ©rienne et ses propres compagnons dĂ©portĂ©s, Txomin est mort dans un accident de la route. Toutefois, on a spĂ©culĂ© sur la possibilitĂ© qu'il serait mort d'une chute alors qu'il effectuait des exercices dans un camp d'entraĂźnement paramilitaire. Il a Ă©tĂ© enterrĂ© Ă  Arrasate, sa ville natale, le , en dressant une chapelle ardente dans la mairie de cette localitĂ©. Les funĂ©railles se sont dĂ©roulĂ©es dans la paroisse de San Juan. À la fin des funĂ©railles, le cercueil a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ© en manifestation Ă  la place, que plusieurs milliers de personnes ont bloquĂ©e, ainsi que les alentours[2].

Des années aprÚs son décÚs, on a donné à la presse une certaine vision nostalgique de sa personne, considérée comme figure d'un militantisme plus doux ou idéaliste qu'il a abandonné pour une ligne plus dure en prenant des charges dans la direction d'ETA, le groupe appelé Artapalo[3].

Notes et références

  1. En Espagne ce terme désigne les bombes-ventouse que l'on fixe sous les véhicules piégés.
  2. ABC Hemeroteca por ABC, le 9 mars 1987, page 17.
  3. Artapalo est le nom clef qu'a utilisé la direction de l'organisation ETA entre 1986 et 1992. La découverte de lettres internes signées par Artapalo a fait penser pendant longtemps que ce nom se référait à une seule personne, concrÚtement à Francisco Mujika Garmendia, alias Pakito, dont on savait qu'il était dirigeant de l'organisation et que, par conséquent, dans la presse de l'époque il apparaßt avec l'alias Artapalo. Toutefois, Artapalo était un groupe formé par trois personnes : le mentionné Pakito, José Luis Álvarez Santacristina, Txelis, et José María Arregi Erostarbe, Fiti.

Voir aussi

Sources et bibliographie

  • (es) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en espagnol intitulĂ© « Domingo Iturbe Abasolo » (voir la liste des auteurs).
  • Jean Chalvidant, ETA : L'enquĂȘte, Ă©d. Cheminements, coll. « Part de VĂ©ritĂ© », , 426 p. (ISBN 978-2-84478-229-8)
  • (es) JosĂ© MarĂ­a Benegas, Diccionario de Terrorismo, Madrid, Espasa Calpe, coll. « Diccionario Espasa », , 920 p. (ISBN 978-84-670-1609-3)
  • Jacques Massey, ETA : Histoire secrĂšte d'une guerre de cent ans, Paris, Flammarion, coll. « EnQuĂȘte », , 386 p. (ISBN 978-2-08-120845-2)
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