Two Lovers
Two Lovers est un mélodrame américain réalisé par James Gray, sorti en 2008, inspiré du roman de Fiodor Dostoïevski Les Nuits blanches.
Titre original | Two Lovers |
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RĂ©alisation | James Gray |
Scénario |
James Gray Richard Menello |
Acteurs principaux | |
Pays de production | États-Unis |
Genre | Drame |
Durée | 100 minutes |
Sortie | 2008 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
La première du film eut lieu en mai 2008 au Festival de Cannes où il était présenté en compétition officielle.
Il a bénéficié d'un immense succès critique en France, au point de se retrouver dans les "Tops" de fin d'année de la revue Cahiers du cinéma, des sites internet Chronic'art[1], Critikat[2], aVoir-aLire[3]. Il a été placé 14e sur la liste établie par Les Inrockuptibles des 100 films les plus importants de la décennie 2000-2010[4].
Synopsis
New York, quartier de Brighton Beach dans Brooklyn. Leonard se voit présenter par ses parents Sandra, fille du futur associé de son père. L'union des deux jeunes gens semble toute tracée. Mais quand il rencontre une nouvelle voisine, Michelle, qui fait vite de lui le confident de sa relation avec un homme marié, Leonard tombe profondément amoureux d'elle. Il hésite alors entre Sandra et Michelle, entre la brune et la blonde, entre celle qui incarne la raison et l'autre la passion ...
Résumé détaillé
Leonard Kraditor, trentenaire bipolaire hypersensible et fils unique, est retourné vivre chez ses parents après sa rupture avec sa fiancée, rupture elle-même due au fait que les deux jeunes gens, issus de la communauté ashkénase orthodoxe de New York, avaient une trop forte probabilité de transmettre la maladie de Tay-Sachs à leur descendance. Depuis, en plein désarroi, il tente régulièrement de mettre fin à ses jours, au désespoir de ses parents qui espèrent qu'il guérira et trouvera enfin une fiancée.
Un jour, il tente une fois de plus de se suicider en se jetant dans l'eau du haut d'un pont avant de finalement remonter à la surface, crier à l'aide et être secouru. De retour chez ses parents, sa mère Ruth, le voyant trempé devine ce qui vient de se passer. Ses parents lui apprennent qu'un éventuel associé et sa famille sont invités à dîner ce soir-là et lui demandent d'être présent, ce qui l'oblige à faire un effort et à se changer pour être présentable. Ce dîner a en fait été arrangé par ses parents et leurs invités pour qu'il rencontre leur fille, Sandra Cohen, qui travaille chez Pfizer, un laboratoire pharmaceutique que Leonard, habitué aux anti-dépresseurs, dit ironiquement bien connaitre. Toutefois, il se noue un vrai contact entre les deux jeunes gens. Sandra exprime un véritable intérêt pour les œuvres de Leonard, passionné par la photo, et n'est pas sans remarquer la photo de l'ancienne fiancée de Leonard au-dessus de la tête du lit, que celui-ci retourne en quittant la pièce, marquant ainsi sa volonté de tourner la page.
Le lendemain, Leonard rencontre sa nouvelle voisine, Michelle Rausch. Il est immédiatement subjugué, ignorant son passé de toxicomane. Il l'invite brièvement chez lui, où elle croise ses parents plutôt méfiants car flairant dans cette jolie fille une intruse qui pourrait s'immiscer dans leur plan pour caser leur fils.
Michelle apprend à Leonard qu'elle fréquente un homme marié travaillant dans son cabinet d'avocats, Ronald Blatt, qui a loué pour elle l'appartement voisin, qui est ainsi en fait une garçonnière. Ils découvrent que leurs appartements respectifs sont en vis-à -vis, ce qui est propice à la conversation et à s'observer. À la demande de la jeune femme, qui souhaite avoir son avis sur la sincérité de l'engagement de Ronald à son égard, Leonard accepte de dîner avec eux dans un restaurant.
Leonard est arrivé en avance dans le chic restaurant convenu situé en plein Manhattan ; il attend seul que Michelle et Ronald arrivent, mal à l'aise dans cet univers chic et guindé dont il n'est pas coutumier. Le couple finit par arriver, en retard. Ronald, quinquagénaire distingué et décontracté (il ne porte pas de cravate alors que Michelle a recommandé à Leonard d'en porter une), le domine par sa classe et sa bienveillance. Pour se donner une contenance et peut-être aussi pour que Ronald ne voie pas en lui un rival potentiel, Leonard s'invente une petite amie, ce qui surprend Michelle qui, pour masquer son trouble, quitte la table sous prétexte d'aller se remaquiller. Ronald profite de cet aparté, dont il ne perçoit pas la cause, pour demander à Leonard un service : surveiller Michelle et l'informer si elle retombait dans la drogue. Après dîner, le couple le quitte pour aller à l'opéra. Protecteur jusqu'au bout, Ronald demande à son chauffeur de reconduire Leonard chez lui dans sa belle limousine.
Une fois chez lui, amer et ulcéré, Leonard rumine en écoutant un air d'opéra, s’imaginant ainsi que c'est lui qui accompagne Michelle à l'opéra. Soudain, on frappe à sa porte. De manière inattendue, Sandra est là , envoyée par la mère de Leonard. Croyant que Leonard voulait qu'elle passe, elle se rend vite compte du malentendu. Fière, elle lui dit qu'il n'est pas obligé de se mettre en couple avec elle, au cas où il ne serait pas intéressé par elle. Cependant Leonard lui répond qu'elle lui plaît, puis ils s'embrassent et finissent par faire l'amour. Une relation commence ainsi à se nouer entre eux.
Le lendemain matin, Michelle contacte Leonard et lui demande ce qu'il a pensé de Ronald. Leonard lui répond qu'il n'arrivera pas à quitter sa famille tout en réitérant, de façon cachée, son attirance pour elle mais Michelle n'est pas réceptive car elle voit Leonard comme un ami, un simple confident. Ulcéré, Leonard s'en va.
Quelques jours plus tard, Leonard photographie la Bar-mitzvah du petit frère de Sandra lorsque Michelle le contacte et lui dit qu'elle ne se sent vraiment pas bien. Il quitte la fête, se précipite chez elle puis l'emmène à l'hôpital, où il apprend qu'elle a été victime d'une fausse couche alors qu'elle ignorait être enceinte. Michelle enrage que Ronald n'ait pas répondu à ses appels. Leonard la ramène chez elle. Là , Ronald arrive également et entre dans la chambre, tandis que Leonard a juste le temps de se dissimuler derrière la porte de la chambre. Ronald se confond en excuses auprès de Michelle pour ne pas être venu à son aide, mais celle-ci lui demande froidement de partir. Après son départ, elle prie Leonard de lui écrire quelque chose sur son avant-bras avec son doigt pour l'aider à s'endormir. Leonard écrit « Je t'aime ».
Deux semaines plus tard, Michelle retrouve Leonard sur le toit de leur immeuble, et lui annonce qu'elle a rompu avec Ronald. Comme le loyer de son appartement new-yorkais était réglé par Ronald, elle va donc devoir retourner à San Francisco, où une amie pourra l'héberger. Leonard lui proclame alors son amour, la supplie de le laisser l'accompagner à San Francisco et lui dit qu'il se chargera d'acheter les billets d'avion.
Le soir du Nouvel An, Leonard achète une bague de fiançailles pour Michelle, puis se rend chez Michael Cohen, son futur beau-père, qui l'a convoqué. Ce dernier, sentant Léonard un peu flottant, le secoue en lui intimant de ne pas tout gâcher, tout en lui rappelant que son mariage avec sa fille Sandra débouchera sur un partenariat florissant pour les deux familles. À la fin de leur entretien, il aperçoit l'écrin de la bague de fiançailles que Léonard vient d'acheter pour Michelle et, rasséréné, pense que Léonard va tout prochainement demander sa fille en mariage.
Lors de la fête du Nouvel An organisée chez ses parents, Leonard se prépare à s'éclipser, évitant ainsi une confrontation pénible avec Sandra et sa famille, invités à la fête. Mais sa mère le surprend et lui demande la raison d'un tel départ. Leonard lui dit qu'il sait ce qu'il fait et qu'il est enfin heureux. Soucieuse avant tout du bonheur de son fils, elle lui donne son absolution et lui dit qu'elle se chargera d'expliquer son attitude.
Puis, Leonard descend dans la cour retrouver Michelle. Mais celle-ci arrive en retard et en pleurs et lui déclare qu'elle ne partira pas avec lui car Ronald, ayant appris qu'elle allait le quitter, s'est enfin décidé de tout avouer à sa femme et à refaire sa vie avec elle.
Brisé, Leonard rompt alors définitivement avec Michelle et lui intime l’ordre de partir. Puis, désespéré, sur une plage, il jette la bague de fiançailles qu'il comptait lui offrir et se dirige vers les vagues, avec une fois encore l'intention de se suicider. Mais, lorsqu'il laisse fortuitement tomber dans l'eau un des gants que Sandra lui avait offerts précédemment, il se rend compte alors qu'il a trouvé en elle la femme qui l’aime sincèrement et avec laquelle il pourra enfin construire une vie heureuse. Il ramasse le gant, et retrouve sur le sable l'écrin contenant la bague qu'il avait jetée. Il retourne à la fête chez ses parents, où il offre à Sandra la bague destinée initialement à Michelle. Puis, en larmes, il embrasse Sandra sans que celle-ci, étonnée par ce soudain émoi, comprenne bien le sens de ses larmes.
Fiche technique
- Titre : Two Lovers
- RĂ©alisation : James Gray
- Scénario : James Gray et Ric Menello
- Musique : Wojciech Kilar
- Photographie : JoaquĂn Baca-Asay
- Montage : John Axelrad
- Production : Donna Gigliotti, James Gray, Anthony Katagas
- Pays d'origine : États-Unis
- Format : Couleurs - 2,35:1 - Dolby Digital - 35 mm
- Genre : Drame
- Langue : anglais
- Durée : 110 minutes
- Dates de sortie cinéma :
- France : (festival de Cannes), (sortie nationale)
- États-Unis : (festival international du film d'Hamptons), (sortie nationale, limitée)
- Belgique : (sortie nationale)
- Québec : (sortie à Montréal)
- Dates de sortie DVD :
- France :
- États-Unis :
Distribution
- Joaquin Phoenix (VF : Boris Rehlinger) : Leonard Kraditor
- Gwyneth Paltrow (VF : Barbara Kelsch) : Michelle Rausch
- Vinessa Shaw (VF : Aurélie Mériel) : Sandra Cohen
- Isabella Rossellini (VF : CĂ©line Duhamel) : Ruth Kraditor
- Moni Moshonov (VF : Jean Lescot) : Reuben Kraditor
- Elias Koteas (VF : Pierre-François Pistorio) : Ronald Blatte
- Anne Joyce : l'ex fiancée de Leonard
Musique
Distinctions
- SĂ©lection
- Festival de Cannes 2008 : sélection officielle
RĂ©compenses
- Meilleur film de l’année en 2009 pour New York Film Critics Online
- Meilleur film indépendant de l’année en 2009 pour National Board of Review
- 5e place dans le « Top ten 2008 » des journalistes des Cahiers du cinéma[5].
- Meilleur acteur Ă©tranger pour Joaquin Phoenix en 2011 au Sant Jordi Award
- 14e place dans le « Top 100 des meilleurs films de la décennie 2000-2010 » par le magazine Les Inrockuptibles
Nominations
- Festival de Cannes 2008 : en compétition pour la Palme d'or
- CĂ©sars 2009 : Meilleur film Ă©tranger
- Village Voice Film Poll 2009 :
- Meilleur acteur pour Joaquin Phoenix (4e place)
- Meilleur film (9e place)
- Meilleure actrice dans un second rĂ´le pour Gwyneth Paltrow (6e place)
- Meilleure actrice dans un second rĂ´le pour Vinessa Shaw (9e place)
- Film Independent's Spirit Awards 2010 :
- Online Film Critics Society 2010 : Meilleur acteur pour Joaquin Phoenix
Autour du film
- James Gray, dont la famille est d'origine russe, s'est librement inspiré de Les Nuits blanches de Dostoïevski pour réaliser ce film. Enfin la scène finale est inspirée par l'épilogue de l'Éducation sentimentale de Gustave Flaubert.
Références
- TWO LOVERS, Chronicart
- TOP 10 DE L’ANNÉE 2008, Critikat
- 4 Two lovers, A voir Ă lire
- les 100 meilleurs films de la decennie, Les Inrocks
- Cahiers du cinéma, no 641, janvier 2009, p. 6
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Allociné
- Centre national du cinéma et de l'image animée
- Cinémathèque québécoise
- (en) AllMovie
- (en) American Film Institute
- (pl) Filmweb.pl
- (en) IMDb
- (en) LUMIERE
- (de) OFDb
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- (en) Metacritic