Tortue olivĂątre
Lepidochelys olivacea
- Chelonia olivacea Eschscholtz, 1829
- Chelonia dussumierii Duméril & Bibron, 1835
- Cephalochelys oceanica Gray 1873
- Thalassiochelys tarapacona Philippi 1887
- Thalassochelys controversa Philippi 1899
- Caretta remivaga Hay 1908
VU A2bd : Vulnérable
Statut CITES
Lepidochelys olivacea, la tortue olivĂątre est une espĂšce de tortues de la famille des Cheloniidae[1].
Elle doit son nom à la couleur olive de sa carapace. Cette espÚce est en voie de régression et fait l'objet localement d'un plan de restauration.
Distribution et lieux de ponte
Point rouge=lieux de pontes principaux
Point jaune=lieux de pontes secondaires
Cette espĂšce se rencontre dans les eaux inter-tropicales. Cependant, elles ne disposent pas de beaucoup de lieux de ponte sĂ»rs. Un des plus importants, en Inde, est menacĂ© par l'industrialisation. Bien que les Ătats-Unis aient dĂ©clarĂ© lâespĂšce comme Ă©tant en danger, sa population diminue en Atlantique Nord. Les populations stagnent ou sont en lĂ©gĂšre augmentation dans l'ocĂ©an Pacifique. Les plus importants sites d'Inde, dans lâĂtat d'Orissa, sont les plages de Devi, Rushikulya et Gahirmatha. Ce dernier site est gravement menacĂ© par l'industrialisation[2].
Alors qu'on pensait qu'elles ne se reproduisaient pas en mer Rouge, on a dĂ©couvert plusieurs sites de nidification dans la rĂ©gion de l'ĂrythrĂ©e[3] - [4].
Description
La tortue olivĂątre mesure entre 50 et 75 cm de long et a une masse d'environ 45 kg[5].
Sa dossiÚre est plutÎt plus bombée (la région nuchale surélevée) que celle de la tortue de Kemp. La dossiÚre est verdùtre à ocre brun. Les bords sont légÚrement retournés.
Alimentation
Cette tortue marine est une omnivore opportuniste : elle broute des algues[6] et mange des crustacés, des échinodermes, des méduses, des mollusques et des poissons[7].
Reproduction
La maturitĂ© sexuelle est atteinte entre 7 et 9 ans. Les pontes durent de 20 Ă 40 minutes. Cette espĂšce pond quelques fois seule. Le nid est creusĂ© sur 50 Ă 60 cm de profondeur. Chaque ponte produit entre 30 et 170 Ćufs. La femelle pond de 1 Ă 3 fois par intervalles de 17 Ă 29 jours au cours dâune saison. Lâincubation dure entre 46 et 62 jours selon la tempĂ©rature du sol[8].
Systématique
Les principaux groupes évolutifs relatifs sont décrites ci-dessous par phylogénie[9] selon Hirayama, 1997, 1998, Lapparent de Broin, 2000, and Parham, 2005 :
--o Chelonioidea Bauer, 1893 |--o | |--o â Toxochelyidae | `--o Cheloniidae | |--o Carettini | | `-- Caretta Rafinesque, 1814 | |--o Natator McCulloch, 1908 | `--o Chelonini | |--o Eretmochelys Fitzinger, 1843 | `--o | |--o Lepidochelys Fitzinger, 1843 | | |--o Lepidochelys kempii (Garman, 1880) | | `--o Lepidochelys olivacea (Eschscholtz, 1829) | `--o Chelonia Brongniart, 1800 `--o Dermochelyidae
Les deux espÚces de Lepidochelys partagent le nom vernaculaire de « tortue bùtarde ».
Tortue olivĂątre et l'Homme
Comme toutes les tortues marines, elle est principalement menacĂ©e par la disparition des plages due Ă l'industrialisation et Ă l'urbanisation ; mais aussi, dans une moindre mesure, par d'autres activitĂ©s humaines : surpĂȘche, filets abandonnĂ©s, dĂ©chets en mer et braconnage ainsi que des « prises involontaires » qu'elle subit. La pĂȘche au chalut est particuliĂšrement mortelle pour les tortues marines, mais ces prises involontaires peuvent ĂȘtre fortement rĂ©duites : par exemple, sur les cĂŽtes amĂ©ricaines, le dispositif dâexclusion des tortues limite les prises accidentelles par les chalutiers ; en ce qui concerne le braconnage, le ramassage des Ćufs, notamment en AmĂ©rique centrale, est encore trĂšs important.
En France, elle est concernée par un plan de restauration des tortues marines des Antilles françaises (plan local et régional qui concerne aussi d'autres tortues Marines des Antilles Françaises (tortue imbriquée, tortue verte, tortue luth, tortue olivùtre). Ce plan est subdivisé en :
- - un Plan de Restauration des Tortues Marines de Guadeloupe,
- - un Plan de Restauration des Tortues Marines de Martinique,
- - un projet de programme de coopération internationale à développer à échelle géographique plus large, voire planétaire afin de mieux prendre en compte les métapopulations et la diversité génétique des espÚces.
Une campagne de protection internationale a été lancée par June Haimoff pour la protection des tortues. Plusieurs projets sont menés par le WWF en Inde et Amérique du Sud pour limiter les prises accidentelles et protéger les sites de nidification[10] aussi bien en Inde qu'en Amérique du Sud.
Publication originale
- Eschscholtz, 1829 : Zoologischer Atlas, enthaltend Abbildungen und Beschreibungen neuer Thierarten, wehrend des Flottcapitains von Kotzebue zweiter Reise um die Welt, auf der Russisch-Kaiserlichen Kriegsschlupp Predpriaetiù in den Jahren 1823-1826. (texte intégral)
Liens externes
- (fr) RĂ©fĂ©rence CITES : taxon Lepidochelys olivacea (sur le site du ministĂšre français de l'Ăcologie) (consultĂ© le )
- (en) Référence CITES : espÚce Lepidochelys olivacea (Eschscholtz, 1829) (+ répartition sur Species+) (consulté le )
- (fr+en) Référence ITIS : Lepidochelys olivacea (Eschscholtz, 1829) (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Lepidochelys olivacea (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence Reptarium Reptile Database : Lepidochelys olivacea (Eschscholtz, 1829) (consulté le )
- (fr) Référence SeaLifeBase : (consulté le )
- (en) Référence TFTSG : [PDF]
- (en) Référence uBio : site déclaré ici indisponible le 7 avril 2023
- (en) Référence UICN : espÚce Lepidochelys olivacea (Eschscholtz, 1829) (consulté le )
- (en) Référence World Register of Marine Species : espÚce Lepidochelys olivacea (Eschscholtz, 1829) (consulté le )
- (en) Greenpeace India Combat de Greenpeace pour sauver la plage de ponte des tortues olivĂątres en Orissa.
- « fiche technique », IFRECOR
Notes et références
- TFTSG, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
- (en) « Turning Turtle », Greenpeace (consulté le )
- (en) Nicolas Pilcher; Sammy Mahmud; Steffan Howe; Yohannes Teclemariam; Simon Weldeyohannes, « An Update on Eritreaâs Marine Turtle Programme and First Record of Olive Ridley Turtle Nesting in the Red Sea », Marine Turtle Newsletter, vol. 111, no 16,â (rĂ©sumĂ©)
- « The Eritrean Turtle Team Finds Hatched âOliver idlyâ in Rastarma » (consultĂ© le )
- Marie-Paul Zierski et Philipp Röhlich, La grande encyclopédie des animaux, Terres éditions, , 320 p. (ISBN 978-2-35530-295-4), Tortue bùtarde page 133
- Collectif (trad. Michel Beauvais, Marcel Guedj, Salem Issad), Histoire naturelle [« The Natural History Book »], Flammarion, , 650 p. (ISBN 978-2-0813-7859-9), Tortue olivùtre page 374
- Alain Diringer (prĂ©f. Marc Taquet), MammifĂšres marins et reptiles marins de l'ocĂ©an Indien et du Pacifique, Ăditions Orphie, , 272 p. (ISBN 979-10-298-0254-6), Tortue olivĂątre pages 66-67
- « Tortue olivùtre », Réseau d'information sur les tortue d'Outre-mer
- (en) « Dermochelyoidea - leatherback turtles and relatives », Mikko's Phylogeny Archive (consulté le )
- « Olive ridley turtle », WWF (consulté le )