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Tornade du 10 septembre 1896 Ă  Paris

La tornade du est un phénomène météorologique violent qui affecte le cœur de Paris ce jour-là, un peu avant 15 heures. Il s'agit de la seule tornade connue dans l'histoire de la capitale française.

Tornade du 10 septembre 1896 Ă  Paris
Les quais de Seine, après le passage de la trombe (gravure de Georges Redon, 1869-1943).
Localisation
Pays
Régions affectées
Coordonnées
48° 51′ 03″ N, 2° 20′ 00″ E
Caractéristiques
Type
Tornade
Échelle de Fujita
Date de formation
Date de dissipation
10 septembre 1896
Conséquences
Nombre de morts
5
Destructions notables
Arbres déracinés, boîtes de bouquinistes et toitures arrachées, péniches coulées
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DĂ©roulement

Orage du 26 juillet

Paris est déjà touchée par un violent orage de grêle le , qui touche les quartiers situés entre Montsouris et Belleville. De nombreux arbres sont déracinés et les parterres de fleurs du jardin des Plantes sont ravagés. La presse de l'époque rapporte que la circulation des tramways doit être interrompue quai Saint-Bernard à cause des troncs d'arbres tombés sur la chaussée. Des toitures sont arrachées en divers endroits comme à la place d'Italie. Les bois de Boulogne et de Vincennes sont également touchés. L'événement fait deux mortes : une fillette de onze ans tuée dans l'effondrement d'un lavoir au niveau du 85, rue de Patay, dans le 13e arrondissement, et une jeune femme d'une vingtaine d'années tombée du haut des fortifications à la porte d'Ivry[1].

Tornade

Formation du cyclone, place Saint-Sulpice. Dessin d'après nature de MM. Mouligné et Redon.

La ville est à nouveau touchée par un orage le . Vers 14 h 40, place Saint-Sulpice, se forme ce que la presse de l'époque décrira comme une « trombe » ou un « cyclone »[2]. De catégorie vraisemblablement F2 sur l'échelle de Fujita, elle cause la mort d'au moins cinq personnes et fait une centaine de blessés.

Le phĂ©nomène, qui se dĂ©place quasiment en ligne droite en direction du nord, sur une bande de 150 Ă  300 mètres de large pour km de long Ă  travers les 6e, 1er, 3e et 10e arrondissements[3], touche notamment : la place Saint-Sulpice, le quai des Grands-Augustins, oĂą les arbres sont dĂ©racinĂ©s et les boĂ®tes des bouquinistes dispersĂ©es ; la Seine, ou plusieurs pĂ©niches sombrent ou sont endommagĂ©es ; le pont Saint-Michel, l'Ă®le de la CitĂ©, le pont au Change ; la place du Châtelet oĂą le théâtre Ă  la toiture en partie arrachĂ©e ; la rue RĂ©aumur oĂą les dĂ©gâts sont les plus impressionnants, la rue de Turbigo ; la place de la RĂ©publique, le boulevard Saint-Martin, le boulevard de Magenta puis le canal Saint-Martin, oĂą une femme et son enfant sont prĂ©cipitĂ©s Ă  l'eau ; l'hĂ´pital Saint-Louis et le boulevard de la Villette, oĂą une fĂŞte foraine est ravagĂ©e[1].

La presse rapporte que, selon des témoins, le tourbillon ne monte pas plus haut que la cime des arbres et laisse notamment le sommet de la tour Saint-Jacques intact. Il se déplace de plus à la façon d'une « balle de caoutchouc, par bonds successifs »[1].

Parmi les victimes, on compte[2] : un jockey anglais, Alfred Eyears[4], qui se trouvait dans une voiture découverte et fut selon les sources, soit projeté « à dix mètres de hauteur »[2], soit plus sobrement « broyé par la chute d'une cheminée »[4], quai des Orfèvres ; un journalier, M. Vanderhagle, tué par une plaque de plomb arrachée d'un toit ; un enfant de cinq ans, Antoine Rouché, tué par une branche d'arbre ; un porteur aux Halles, atteint d'une maladie de cœur, qui décéda le lendemain en racontant son accident ; la femme d'un marinier, Mme Lefebvre, heurtée par une branche d'arbre sur sa péniche qui sombrait.

Ce phénomène fait l'objet à l'époque de plusieurs communications à l'Académie des Sciences.

Conséquences

Le travail de nettoyage des rues commence dès le lendemain, il faut remplacer les vitres brisĂ©es, ramasser les branches Ă©parpillĂ©es dans les rues et enlever les Ă©paves de la Seine. La municipalitĂ© dĂ©bloque une enveloppe de 10 000 francs et prend en charge les obsèques des victimes[1].

Tornade d'Asnières-sur-Seine en 1897

Le , une autre tornade touche la banlieue parisienne à Courbevoie, La Garenne-Colombes, Asnières et Saint-Ouen. Elle fait une dizaine de morts[1].

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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