Accueil🇫🇷Chercher

Quai des Grands-Augustins

Le quai des Grands-Augustins est un quai situé le long de la Seine, à Paris, sur la rive gauche, dans le 6e arrondissement, entre le pont Saint-Michel et le pont Neuf.

6e arrt
Quai des Grands-Augustins
Voir la photo.
Le quai des Grands-Augustins
vu du pont Saint-Michel.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 6e
Quartier Monnaie
DĂ©but Pont Saint-Michel et
2, place Saint-Michel
Fin Pont Neuf et
1, rue Dauphine
Morphologie
Longueur 354 m
Largeur 16 m
Historique
Ancien nom Rue de Seine par oĂą l'on va aux Augustins
Rue du Pont-Neuf qui va aux Augustins
GĂ©ocodification
Ville de Paris 4245
DGI 4284
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Quai des Grands-Augustins
GĂ©olocalisation sur la carte : 6e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 6e arrondissement de Paris)
Quai des Grands-Augustins
Images sur Wikimedia Commons Images sur Wikimedia Commons

Situation et accès

Le quai des Grands-Augustins est accessible par la ligne 4 du métro à la station Saint-Michel, par les lignes de RER B et C à la gare Saint-Michel - Notre-Dame, ainsi que les lignes bus RATP 21, 27, 38, 58, 63, 70, 86, 87 et la ligne touristique Tootbus Paris.

Origine du nom

Ce quai doit son nom aux religieux augustins, qui y Ă©taient Ă©tablis de la rue des Grands-Augustins jusqu'au-delĂ  de la rue Dauphine, de 1293 Ă  la RĂ©volution.

Historique

L'ancien nom gravĂ©, « quay des Augustins Â», et la plaque actuelle.

Avant le règne de Philippe le Bel, ce n'était qu'un terrain planté de saules qui servait de promenade aux habitants du voisinage.

Les inondations en rendaient l'accès difficile et ruinaient les maisons riveraines. Ces inconvénients devinrent si grands, que Philippe le Bel ordonna par lettres du , au prévôt des marchands, d'y faire construire un quai. Dans une autre lettre du de l'année suivante, le roi reproche au magistrat sa lenteur à exécuter les ordres qu'il lui a donnés. Ce quai ne fut achevé que vers l'année 1389 ; on le nomma alors « rue de Seine par où l'on va aux Augustins », ensuite « rue du Pont-Neuf qui va aux Augustins » en référence au pont Saint-Michel qui se nommait alors « le Pont-Neuf ».

Elle est citée sous le nom de « rue du quay des Augustins » dans un manuscrit de 1636.

En 1806, le côté droit de la rue du Hurepoix, qui s'étendait autrefois de la place du Pont-Saint-Michel (au débouché du pont Saint-Michel) à la rue Gît-le-Cœur est démoli en 1806 et la rue est alors rattachée au quai des Grands-Augustins[1]. Le côté gauche (numéros impairs) de la rue du Hurepoix n'ayant pas été détruit, cette section du quai reste moins large[2].

L'aménagement de la place Saint-Michel entraîne la destruction des immeubles entre les nos 1 et 9.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • Le journaliste, philosophe et homme politique Pierre Leroux, y vit le jour le , dans un estaminet tenu par ses parents. On lui attribue la paternitĂ© du mot « socialisme ».
  • No 11 : le fut brevetĂ© le libraire Jean-Baptiste Ferra qui demeurait en ce lieu. Il fut condamnĂ© en 1815, vraisemblablement pour bonapartisme.
  • No 15 : le cabaret L'Écluse. Barbara y fit des dĂ©buts et s'y produisirent, entre autres artistes, Robert Bouquillon[3], Jacques Brel, Raymond Devos, LĂ©o FerrĂ©, Marcel Marceau et Philippe Noiret.
  • No 17 : hĂ´tel de Luynes, dans sa partie noble sur le quai. Jean Racine y demeura durant son adolescence vers 1656. En 1828 y vivait Pierre Roret, qui fut brevetĂ© libraire le de cette mĂŞme annĂ©e. Pour inexploitation, celui-ci lui fut retirĂ© en 1862 et remis en 1866 Ă  JosĂ©phine Charlotte Goetschy, veuve Sartorius. Pierre Ă©tait parent de Nicolas Roret. La partie non noble du bâtiment donnait rue du Hurepoix dans laquelle on trouvait en 1693 le libraire-Ă©diteur Jean-Baptiste Nego[4].
  • No 21 : Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre, l'auteur de Paul et Virginie, y demeure en 1786. En 1831 y rĂ©side George Sand.
  • No 25 : les parents d'Albert Marquet emmĂ©nagent Ă  cette adresse en 1905, l'artiste y aura son atelier oĂą il peindra de nombreuses vues du quai. Dans cet immeuble vĂ©cut aussi Georges Fully, rĂ©sistant, dĂ©portĂ© Ă  Dachau, mĂ©decin, homme de libertĂ© et de justice, inspecteur gĂ©nĂ©ral de l'administration pĂ©nitentiaire, assassinĂ© au moyen d'un colis piĂ©gĂ© dans son appartement le [5].
  • No 35 : hĂ´tel Feydeau de Montholon, hĂ´tel particulier classĂ© aux monuments historiques[6].
  • No 51 : le restaurant LapĂ©rouse, Ă  l'angle du quai et de la rue des Grands-Augustins.
  • No 53 Ă  53 ter : le MarchĂ© de la VallĂ©e y Ă©tait Ă©tabli de 1809 Ă  1867 après la dĂ©molition du couvent des Grands-Augustins en 1797.
  • No 53 ter : une des entrĂ©es d'un dĂ©pĂ´t de la Compagnie gĂ©nĂ©rale des omnibus après la suppression du MarchĂ© de la VallĂ©e, siège de la RATP de 1966 Ă  1996, actuellement rĂ©sidence hĂ´telière « Les Citadines »[7].
  • No 55 :
    • en 1839 se trouvait Ă  cette adresse l'imprimerie de Ducessois.
    • de 1861 Ă  1920, ce fut le siège de L'Ouvrier, journal hebdomadaire illustrĂ©, paraissant tous les samedis (biographies, causeries, littĂ©rature, romans et nouvelles, sciences, etc.). En 1920, après 59 annĂ©es d'existence, en raison des Ă©volutions politico-sociales associĂ©es Ă  son titre, il prit le nom de Fils de France.
    • l'Ă©crivain Colette y vit avec son mari Henry Gauthier-Villars entre mai et juin 1893 (les Ă©ditions homonymes se trouvent Ă©galement Ă  cette adresse). En 1936, elle critiquera son logement de l'Ă©poque, parlant d'un « appartement impudique, agencĂ© pour la commoditĂ© et la nĂ©gligence d’un cĂ©libataire dissolu »[8].
  • No 59 : le graveur Auguste II Blanchard (1792-1849) y vĂ©cut.
  • Ă€ l'angle de la rue PavĂ©e et du quai des Augustins, se trouvait, en 1788, la boutique du libraire FroullĂ©.

Sites non localisés

  • Libraire-imprimeur Gandouin en 1743[9].
  • Libraire-imprimeur Rollin fils en 1743[9].
  • Librairie Ă  L'Image Saint-Louis en 1720, tenue par la veuve du libraire-imprimeur Pierre Ribou (1654-1719)[10].
  • Libraire-imprimeur Jean-Baptiste-Claude Bauche (fils) (1712-1777) Ă  : L'Image Sainte-Geneviève en 1751[11] - [12].

Notes et références

  1. FĂ©lix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, Ă©dition de 1844, p. 38 [lire en ligne].
  2. Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), Paris, plan 42e quartier « École de Médecine », îlots nos 9 et 10, échelle 1/200, cote F/31/94/10.
  3. « Robert Bouquillon Â», Dictionnaire BĂ©nĂ©zit, GrĂĽnd, 1999, p. 659.
  4. Claude Horry, Institution à la pratique bénéficiale ecclésiastique, Paris, 1693, 862 p.
  5. « Le Dr Georges Fully est tué dans un attentat », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. 35, quai des Grands-Austins, photographie d'Eugène Atget (1857-1927), Paris, Institut national d'histoire de l'art.
  7. Dominique Leborgne, Saint-Germain des Prés et son faubourg, Paris, Parigramme, , 640 p. (ISBN 2-84096-189-X), p. 550
  8. Société des amis de Colette, « Lieux de vie », sur amisdecolette.fr (consulté le ).
  9. Éditeur du Dictionnaire universel français-latin.
  10. data.bnf.fr.
  11. BnF,
  12. Le Triomphe de l'Amitié, 1751,

Lien externe

Article connexe

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.