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Thomas Crown

Thomas Crown (The Thomas Crown Affair) est un film américain réalisé par John McTiernan, sorti en 1999. Il s'agit d'un remake du film L'Affaire Thomas Crown de Norman Jewison sorti en 1968.

Thomas Crown

Titre québécois L'Affaire Thomas Crown
Titre original The Thomas Crown Affair
Réalisation John McTiernan
Scénario Leslie Dixon
Kurt Wimmer
Musique Bill Conti
Acteurs principaux
Sociétés de production United Artists
MGM
Irish DreamTime
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Thriller, romance
Durée 113 minutes
Sortie 1999

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Le Metropolitan Museum of Art de Manhattan reçoit, par erreur, une sculpture géante qui représente le cheval de Troie. La nuit venue, des hommes en sortent et sabotent le système de climatisation du musée. Plus tard, ils s'habillent comme les employés du musée, tentent de s'emparer de toiles de grande valeur, mais sont capturés. Dans la confusion, le richissime homme d'affaires Thomas Crown s'empare de la toile Saint-Georges-Majeur au crépuscule de Claude Monet. Les assureurs dépêchent sur place Catherine Banning qui a pour mission de retrouver la toile assurée pour 100 millions de dollars. L'inspecteur de la police de New York Michael McCann doit donc composer avec cette femme qui n'est pas une policière.

Le lendemain matin, Banning se présente au poste de police et observe les vidéos de surveillance en compagnie des policiers. Elle note que les images dans la salle où se trouvait la toile deviennent blanches à un certain moment, au contraire des images des autres salles. Elle apprend que le musée a installé un système de surveillance par infrarouge. L'élévation de température causée par la panne de la climatisation a donc rendu invisible les déplacements dans cette salle. Elle se rend dans la salle et s'aperçoit que les bancs ont deux pieds, alors qu'un banc sur la vidéo a trois pieds. Elle pense qu'il s'agit d'un radiateur portatif. De son côté, Crown identifie l'un des criminels. Banning recherche entretemps les amateurs de toiles de Monet et découvre que Crown a acheté plusieurs toiles de Monet. Elle en conclut que l'homme est probablement le voleur, ce à quoi McCann ne croit pas parce que Crown est très riche, mais Banning réplique qu'il l'a fait par défi personnel. À une conférence de presse pour souligner le don d'une toile de Pissaro de mêmes dimensions que le Monet volé, Banning se fait remarquer de Crown et accepte son invitation à dîner.

Crown amène Banning au Met puis pour dîner, les deux étant constamment épiés par la police. Leur attirance mutuelle est palpable et les deux connaissent bien l'autre, chacun ayant étudié le parcours de l'autre. Banning met la main sur les clés de Crown, et un policier fait faire un double de la porte principale de la résidence de Crown. Au moment de se quitter, elle remet les clés en place, Crown faisant semblant d'ignorer son manège. Le lendemain, avec des agents, elle s'introduit illégalement chez Crown et trouve le Monet volé. Au poste de police, un expert déclare qu'il s'agit d'un faux, l'arrière-plan étant l'un des tableaux de la série des Chiens jouant au poker. Furieuse, la femme demande où se trouve Crown. Elle le retrouve dans un bal où Crown danse avec Anna. Après avoir pris la place de la jeune femme, Banning déclare refuser les miettes qu'il répand, ce à quoi il réplique que c'est un jeu. Après une danse lascive, les deux vont chez Crown où ils se livrent torridement l'un à l'autre.

Au petit-déjeuner, ils discutent de tout et de rien. C'est le début d'une liaison plus régulière. Ils volent sur planeur, puis se rendent dans les Caraïbes. Pendant leur voyage en avion, elle remarque une boîte qui pourrait contenir la toile volée. Les deux discutent informellement sur le contenu de la boîte tout au long de la soirée, puis elle met fin au jeu en déposant la boîte dans un feu. Crown lui avoue qu'il s'agit d'un Renoir peu connu. Le lendemain, elle l'observe parler avec des hommes bien habillés. Elle conclut que Crown veut partir pour de longues vacances. Plus tard, il lui offre une grosse somme d'argent pour qu'elle abandonne sa mission, ce qu'elle refuse. De retour à New York, McCann la confronte sur ses rendez-vous avec Crown. Elle prétend que c'est un jeu pour le coincer, puis le policier lui montre des photos de Crown avec Anna. Se croyant trompée, elle donne au policier des photos des bordures de la toile, indiquant que les assureurs prennent ces clichés pour authentifier les toiles.

Chacun de leur côté, Banning et Crown éprouvent des sentiments confus. Crown consulte sa psychologue, qui lui dit que Banning est une femme à sa mesure et que la perdre lui coûterait cher sur le plan émotionnel. Néanmoins, les deux se voient encore et Crown demande à Banning de s'enfuir avec lui, mais elle éprouve des doutes sur sa fidélité à cause d'Anna. L'homme avoue avoir agi pour que la police les photographie ensemble, puisque Banning découvrirait tôt ou tard cette relation. Elle ordonne alors au chauffeur d'arrêter l'auto dans laquelle ils se trouvent. Les deux s'affrontent verbalement dans un parc, Crown expliquant qu'il veut tester la sincérité de la femme. Blessée par ses gestes, elle refuse de l'entendre. Il lui demande à nouveau si elle veut partir avec lui.

De retour au poste de police, McCann demande à Banning de l'accompagner auprès de faussaires vivant à New York. Un faussaire déclare que seul « l'Allemand  » est capable de copier Monet, mais cet homme se trouve en prison depuis plusieurs années. Questionné, le prisonnier refuse de répondre mais ne peut cacher une certaine émotion en voyant le faux Monet, émotion que Banning ne parvient pas à comprendre. Plus tard, elle dit à McCarr qu'il s'agit d'un sentiment de fierté. Après quelques recherches, la police découvre que Crown a travaillé avec le faussaire emprisonné et qu'il a un fils. Elle retourne chez Crown, où elle le trouve en compagnie d'Anna. Il se défend, disant qu'il doit de l'argent à Anna, et annonce vouloir retourner la toile au musée pour qu'ils soient ensemble sans obstacle. Se sentant à nouveau trompée, elle s'enfuit en larmes. Elle se rend auprès de McCann et lui révèle que Crown va remettre la toile et sera au Met à une heure précise.

Le lendemain, la police est partout dans le musée. À la suite d'un appel téléphonique, McCann dit à Banning que le faussaire n'a pas un fils, mais bien une fille, qui vit à New York. Lorsqu'elle voit la photo, Banning comprend qu'Anna est la fille du faussaire. Sa peine et sa colère se transforment en admiration lorsqu'elle aperçoit Crown habillé comme Le Fils de l'homme de René Magritte. Ensuite, Crown se fond dans la foule où d'autres hommes habillés de même s'échangent des attachés-cases, les policiers étant incapables d'identifier Crown. Il se rend près de la salle où se trouvait le Monet, puis lance des bombes fumigènes qui déclenchent des gicleurs à l'eau. En quelques minutes, des rideaux d'acier cachent les toiles. Seul le Pissaro donné par Crown est exposé aux jets d'eau, qui lavent la peinture à l'eau qui masquait le Monet volé.

Quand les rideaux d'acier sont rétractés, les policiers découvrent qu'une toile d'Édouard Manet a été volée. La mission de Banning étant terminée, elle s'éloigne doucement de la salle. Interpellée par McCann, elle explique que ses employeurs ne couvrent pas le vol du Manet. McCann explique qu'il se « fout » des jeux de riches, parce qu'il préfère protéger des enfants et des femmes violentés. Banning se rend ensuite au lieu de rendez-vous fixé par Crown, où elle découvre un homme qui lui remet le Manet. Dévastée, elle se rend à l'aéroport, où elle prend un avion pour retourner en Europe et demande que le Manet soit retourné au Met. Pleurant doucement à bord de l'avion, une main lui tend un mouchoir et elle découvre alors Crown assis derrière elle. Après quelques coups, elle l'embrasse et menace de lui casser les deux bras s'il lui fait à nouveau un coup pareil.

Fiche technique

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Distribution

Production

Développement

Pierce Brosnan, également producteur du projet, contacte le réalisateur John McTiernan. Après s'être déclaré indisponible, il accepte finalement de réaliser le film[3]. Dès lors, il procède à diverses modifications du scénario : il souhaite que les spectateurs apprécient davantage le personnage de Thomas Crown. Alors que le personnage incarné par Steve McQueen dans le film original de 1968 braquait deux banques, il suggère que celui de Pierce Brosnan ne vole qu'une œuvre d'art. Il écrit un casse inspiré du Cheval de Troie avec également des caméras thermiques[4].

Attribution des rôles

John McTiernan avait déjà dirigé Pierce Brosnan dans son premier long métrage, Nomads, sorti en 1986.

La psychiatre de Thomas Crown est interprétée par Faye Dunaway, qui incarnait le personnage féminin principal dans le film de 1968.

Tournage

Le tournage a lieu principalement à New York (Central Park, Manhattanville, Purchase, Bronx, ...). Le Metropolitan Museum of Art a refusé que le film soit tourné dans son enceinte. La production s'est alors rabattue sur la New York Public Library[4]. Des scènes sont également tournées dans l'État de New York (Yonkers, Elmira) ainsi que sur l'île de la Martinique (Saint-Pierre, aéroport international Martinique Aimé Césaire, ...)[5].

Tom Priestley Jr. a remplacé le directeur de la photographie Ericson Core après 8 jours de tournage[4]. Pierce Brosnan a réalisé ses cascades pour la scène du catamaran[4].

Musique

The Thomas Crown Affair

La bande originale est composée par Bill Conti. L'album contient également des chansons de Nina Simone, Wasis Diop et Sting. Ce dernier reprend The Windmills of Your Mind composée par Michel Legrand et interprétée par Noel Harrison sur la bande originale de L'Affaire Thomas Crown (1968). Pendant la scène du bal au milieu du film, l'orchestre joue quelques mesures de la chanson[4].

Liste des titres

  1. The Windmills of Your MindSting
  2. SinnermanNina Simone
  3. Everything (...Is Never Quite Enough)Wasis Diop
  4. Caban La Ka Kratchie – Georges Fordant
  5. Black & White X 5Bill Conti
  6. Never Change – Bill Conti
  7. Meet Ms. Banning – Bill Conti
  8. Goodnight/Breaking & Entering – Bill Conti
  9. Glider Pt. 1 – Bill Conti
  10. Glider Pt. 2 – Bill Conti
  11. Cocktails – Bill Conti
  12. Quick Exit – Bill Conti

Distinctions

Source : Internet Movie Database[7]

Récompenses

Nominations

Accueil

Critique

Le film reçoit des critiques plutôt positives. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, il récolte 40% d'opinions favorables pour 142 critiques et une note moyenne de 6,4310[8]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 72100 pour 23 critiques[9].

En France, le film obtient une note moyenne de 3,15 sur le site Allociné, qui recense 17 titres de presse[10].

Box-office

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Canada Canada
69 305 181 $[1] [11] 19[11]
Drapeau de la France France 748 604 entrées[12]
Monde Total mondial 124 305 181 $[1] - -

Analyse

Différences avec le film original

Dans cette version, Thomas Crown vole un tableau dans un musée, et non 2,6 millions de dollars dans une banque comme dans le film de 1968. Le réalisateur John McTiernan a souhaité ce changement pour que le public ait plus de sympathie pour le personnage avec un casse moins violent[4]. Par ailleurs, l'intrigue se déroule ici à New York, et non à Boston.

John McTiernan pense que la scène du match de polo du film original ferait ici assez « cliché ». Il envisage donc une course de catamarans[4].

Références à d'autres œuvres

Des références à l'œuvre du peintre René Magritte sont constamment présents dans le film, notamment Le Fils de l'homme[4].

La Ford Mustang conduite par Thomas Crown rappelle celle conduite par Steve McQueen dans Bullitt. Steve McQueen incarnait Thomas Crown dans L'Affaire Thomas Crown (1968)[4].

Projet de suite

En 2002, la MGM annonce vouloir produire une suite[13]. En 2004, Pierce Brosnan, libéré de la saga James Bond, relance l'idée de cette suite[14]. Angelina Jolie est alors annoncée comme actrice principale[15], est rapidement envisagée après la sortie du film. En , il est révélé que l'intrigue pourrait s'inspirer de celle du film Topkapi de Jules Dassin, sorti en 1964[16]. En 2009, Pierce Brosnan annonce que Paul Verhoeven va réaliser le film[17]. Cependant en 2010, le réalisateur néerlandais annonce qu'il se retire du projet en raison d'un changement de script[18].

En 2014, John McTiernan déclare avoir bouclé durant son incarcération le scénario d'une suite, Thomas Crown And The Missing Lioness, et cherche un financement[19].

Notes et références

  1. (en) « The Thomas Crown Affair », sur Box Office Mojo (consulté le )
  2. (en) Release info sur l’Internet Movie Database
  3. (en) Bond, Jeff (août 1999). Brosnan uses his Bond clout to remake Thomas Crown Affair. EON Magazine
  4. (en) Trivia sur l’Internet Movie Database
  5. (en) Lieux de tournage sur l’Internet Movie Database
  6. (en) « Bill Conti The Thomas Crown Affair (1999) (Original Score) », sur AllMusic.com (consulté le )
  7. (en) Distinctions sur l’Internet Movie Database
  8. (en) « The Thomas Crown Affair (1999) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
  9. (en) « The Thomas Crown Affair Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le )
  10. « Thomas Crown - critiques presse », sur AlloCiné (consulté le )
  11. (en) « The Thomas Crown Affair - weekly », sur Box Office Mojo (consulté le )
  12. « Thomas Crown », sur JP's Box-office (consulté le )
  13. « Vers Seven 2 et Ocean's twelve ? », sur AlloCiné.fr, (consulté le )
  14. « Le retour de Thomas Crown », sur AlloCiné.fr, (consulté le )
  15. « Angelina Jolie en séductrice de Thomas Crown ? », sur AlloCiné.fr, (consulté le )
  16. (en) « Pierce Brosnan: Thomas Crown in The Topkapi Affair », sur MonstersAndCritics.com, (consulté le )
  17. (en) « Brosnan offers Topkapi update », sur Moviehole.net, (consulté le )
  18. (en) « Paul Verhoeven No Longer Attached To Direct The Thomas Crown Affair 2 », sur MTV.com, (consulté le )
  19. (en) Phil de Semlyen, « False », sur empireonline.com, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Jean-Philippe Trias, « Le musée imaginaire de Thomas Crown (The Thomas Crown Affair, John McTiernan, 1999) », dans Joséphine Jibokji, Barbara Le Maître, Natacha Pernac et Jennifer Verraes (dir.), Muséoscopies : Fictions du musée au cinéma, Presses universitaires de Paris Nanterre, , 358 p. (ISBN 9782840162810, lire en ligne), p. 139-153

Liens externes

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