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Tanque Argentino Mediano

Le Tanque Argentino Mediano (« Char argentin moyen »), ou TAM, est le principal char de combat en service dans l'armĂ©e argentine. Ă€ cause du manque de savoir-faire national en matière de blindĂ©s, le ministère de la DĂ©fense argentin fit appel Ă  la sociĂ©tĂ© allemande Thyssen-Henschel (en). Le char fut dĂ©veloppĂ© par une Ă©quipe d'ingĂ©nieurs des deux pays sur la base du châssis du Marder, un vĂ©hicule de combat d'infanterie allemand.

Tanque Argentino Mediano
Image illustrative de l’article Tanque Argentino Mediano
TAM du RĂ©giment de cavalerie de chars 8 avec un schnorchel en 2008.
Caractéristiques de service
Utilisateurs Drapeau de l'Argentine Argentine
Production
Concepteur Thyssen-Henschel
Constructeur TAMSE
Caractéristiques générales
Équipage 4 hommes : conducteur, canonnier, chargeur, chef de char
Longueur (de la caisse) 6,775 m
(canon compris) 8,23 m
Largeur 3,29 m
Hauteur 2,43 m
Masse au combat 30,5 tonnes
Blindage (Ă©paisseur/inclinaison)
Blindage acier de 40 mm
Armement
Armement principal 1 x 105 mm canon Rheinmetall L7A2
Armement secondaire 2 x 7,62 mm mitrailleuses MG3 (une en tourelle et une coaxiale)
Mobilité
Moteur Moteur diesel V-6 MTU-MB 833 Ka-500
Puissance 720 ch (514,8 kW)
Suspension barre de torsion
Vitesse sur route 75 km/h
Puissance massique 24,27 ch/t
Autonomie 590 km (940 km avec rĂ©servoirs auxiliaires)

Le TAM remplissait les besoins de l'armĂ©e argentine pour un char moderne lĂ©ger et rapide, de silhouette basse, et dotĂ© d'assez de puissance de feu pour dĂ©truire les blindĂ©s de l'Ă©poque. La conception dĂ©marra en 1974 et aboutit Ă  la conception de trois prototypes au dĂ©but de 1977 et au dĂ©marrage de la production Ă  grande Ă©chelle en 1979. L'assemblage se faisait dans l'usine TAMSE de Buenos Aires, d'une superficie de 9 600 m2, construite Ă  cet effet par le gouvernement argentin. Des difficultĂ©s budgĂ©taires arrĂŞtèrent la production en 1983, mais elle redĂ©marra en 1994 jusqu'Ă  ce que la commande de 200 chars soit remplie.

Le TAM a Ă©tĂ© construit dans sept variantes, dont un canon automoteur de calibre 155 mm. Au total, la production fut supĂ©rieure Ă  280 exemplaires. Le TAMP et le VCTP ont aussi Ă©tĂ© assemblĂ©s pour l'armĂ©e pĂ©ruvienne, mais ils furent intĂ©grĂ©s Ă  l'armĂ©e argentine quand le PĂ©rou annula le contrat. Le TAM ne fut jamais exportĂ©, malgrĂ© plusieurs tentatives.

Le TAM n'a jamais eu de baptême du feu, bien que 17 véhicules de transport de troupes basés sur son châssis aient été déployés en Croatie dans le cadre de la mission de maintien de la paix de la FORPRONU.

Historique

Un char TAM aux couleurs du drapeau de l'Argentine.

Conception

Durant les années 1940, l'armée argentine, privée de ses principaux fournisseurs européens à la suite de la Seconde Guerre mondiale conçut un char de combat national, le Nahuel DL 43 (en), inspiré du Sherman M4 mais seulement une douzaine d'exemplaires furent mis en service de 1944 à 1948[1].

Pendant les annĂ©es 1960, l'Argentine essayait de remplacer sa flotte vieillissante de chars qui comprenait des chars britanniques Sherman Firefly et des chars lĂ©ger amĂ©ricains M3A1 datant de peu après la Deuxième Guerre mondiale. L'Argentine n'arriva Ă  se procurer auprès des États-Unis que 50 chars M41 Walker Bulldog (non livrĂ©s) et 250 vĂ©hicules de transport de troupes M113. Ă€ la suite du refus des États-Unis de fournir plus de matĂ©riel, le gouvernement argentin se tourna vers l'autre cĂ´tĂ© de l'Atlantique, lançant leur « Plan Europa » (Plan Europe). Il espĂ©rait que les technologies europĂ©ennes pouvaient stimuler l'industrie argentine de sorte que le pays puisse produire ses propres armes Ă  l'avenir. L'Argentine acheta Ă  partir de 1968 80 chars lĂ©gers AMX-13, 180 vĂ©hicules de combat d'infanterie AMX-13 VCI et 24 obusiers de 155 mm AMX-13 Ă  la France, dont environ 40 AMX-13 et 60 AMX-VCI furent construits localement[2]. Le char français AMX-30 et allemand Leopard 1 furent aussi considĂ©rĂ©s comme remplacements potentiels des Sherman[3].

En 1973, le ministère argentin de la DĂ©fense Ă©tablit un cahier de charges pour un char destinĂ© Ă  entrer en service dans les annĂ©es 1980. Le vĂ©hicule ne pèserait pas plus de 30 tonnes, se dĂ©placerait Ă  une vitesse maximale de 70 km/h et aurait au moins 500 km d'autonomie sur route. Il serait dotĂ© d'un 105 mm moderne, de deux mitrailleuses et de lanceurs de grenades. Les concepteurs devaient aussi prendre en compte les infrastructures existantes, dont les rĂ©seaux ferroviaires et routiers, les ponts et la gĂ©ographie variĂ©e du pays. Vers la fin 1973, le Proyecto de Tanque Argentino Mediano (Projet du char argentin moyen) fut Ă©tabli dans le but de concevoir un char pour l'armĂ©e argentine. N'ayant pas l'expĂ©rience et les technologies nĂ©cessaires, le gouvernement argentin signa un contrat avec la sociĂ©tĂ© allemande Thyssen-Henschel. Le contrat impliquait un transfert de technologie rĂ©sultant en un programme de dĂ©veloppement tenant compte du cahier de charges gouvernemental et effectuĂ© par une Ă©quipe d'ingĂ©nieurs des deux pays. Il fut dĂ©cidĂ© d'utiliser le châssis du vĂ©hicule de transport de troupes allemand Marder[3] en le consolidant pour supporter le poids plus Ă©levĂ© du TAM[4]. Deux prototypes furent construits entre fin 1976 et dĂ©but 1977[5] et des tests intensifs furent menĂ©s pendant deux ans et sur plus de 10 000 km. SimultanĂ©ment, un autre prototype Ă©tait construit pour avancer les tests du nouveau vĂ©hicule[3] et finir les trois prototypes comme dictĂ© par le contrat[6].

Rheinmetall Landsysteme a construit un quatrième prototype Ă  son compte. Fini en 1978, il ajoutait un pĂ©riscope PERI R12 destinĂ© Ă  l'origine au Leopard 1A4. Le canonnier et le chargeur bĂ©nĂ©ficiaient eux aussi d'un pĂ©riscope diurne. Pour permettre le tir de nuit, une tĂ©lĂ©vision low light level (LLLTV) se dĂ©plaçant en mĂŞme temps que le canon Ă©tait fixĂ© sur la plaque d'armure de l'arme. Le char recevait aussi un moteur plus puissant de 750 ch (551,62 kW)[4]. Le programme d'amĂ©lioration prĂ©voyait aussi d'augmenter l'Ă©paisseur du blindage pour plus de protection[7].

Production et exportations

LRM de 160 mm.

La production industrielle du TAM commença en 1979 avec l'intention de construire un total de 512 véhicules blindés (200 chars et 312 véhicules de combat d'infanterie VCTP). Ces véhicules devaient être produits par une société argentine, Tanque Argentino Mediano Sociedad del Estado (ou TAMSE), fondée en par le gouvernement. 70 % des composants du TAM étaient manufacturés en Argentine tandis que les systèmes de transmission, optiques et de contrôle de tir étaient produits en Allemagne de l'Ouest. En 1983, 20 TAM et 26 VCTP furent livrés à l'armée argentine après qu'une commande de 80 TAM par le Pérou eut été annulée à cause de problèmes budgétaires. D'autres problèmes budgétaires, en Argentine cette fois, arrêtèrent la production en 1983 avec seulement 150 TAM et 100 VCTP construits. En 1991, TAMSE et la ligne de production du TAM furent fermées, mais en 1994 TAMSE fut réactivée pour remplir une commande de 120 TAM et VCTP afin de remplacer les Sherman M4 de la Deuxième Brigade de Cavalerie Blindée. En 1995, l'armée argentine était équipée de 200 chars TAM et 216 véhicules VCTP et VCPC[3]. Même si 25 VCQ-155 étaient prévus pour être produits à partir de 1990[3], seulement 19 étaient construits et livrés en 1995, de même que 50 VCTM[3]. Aucune autre variante du TAM ne fut mise en production à cause de coupes budgétaires[8].

L'usine TAMSE de Buenos Aires chargĂ©e de la production avait une superficie de 9 600 m2. Elle Ă©tait entièrement couverte, avec deux hangars de stockage pour les composants, les laboratoires de contrĂ´le de la qualitĂ©, un bureau de projet, une salle d'essai moteur et un champ de tir. Les usines militaires General San MartĂ­n (châssis), RĂ­o Tercero (tourelle, intĂ©gration du canon et du système de contrĂ´le de tir) et Bator Cocchis ont aussi participĂ© Ă  la fabrication.

MĂŞme si le TAM ne fut jamais exportĂ©, certains pays lui ont montrĂ© un intĂ©rĂŞt. En 1981, la Malaisie signa un contrat pour 102 vĂ©hicules de la famille du TAM dont le char, le VCTP et le VCRT (renommĂ©s pour l'occasion Lion, Tigre et Elephant). Cependant, aucun de ces vĂ©hicules ne fut livrĂ© et la Malaisie se procura 48 chars PT-91 polonais[4]. Vers mi-1983, le PĂ©rou signa un contrat pour 80 TAM mais dĂ» l'annuler faute Ă  des problèmes budgĂ©taires. Une commande similaire du Panama en 1984 fut aussi annulĂ©e[3]. En 1989, le TAM participa Ă  un appel d'offres en Équateur au cĂ´tĂ© du char lĂ©ger amĂ©ricain Stingray, du char autrichien SK-105 KĂĽrassier et du char français AMX-13-105. Le TAM obtint 950 points sur 1 000, alors que son plus proche compĂ©titeur en avait 750, mais l'Équateur n'acheta aucun des chars prĂ©sentĂ©s[3]. Au Moyen-Orient, l'Arabie saoudite et l'Iran ont exprimĂ© de l'intĂ©rĂŞt pour le TAM. L'accord avec l'Iran fut annulĂ© après que l'Irak et l'Arabie Saoudite furent intervenu auprès de l'Allemagne. TAMSE essaya tout de mĂŞme de vendre 60 chars Ă  l'Iran Ă  travers la sociĂ©tĂ© panamĂ©enne Agrometal en lui offrant une commission de 10 % mais la vente n'eut pas lieu[9]. De mĂŞme, la vente Ă  l'Arabie Saoudite fut annulĂ©e Ă  la suite de l'intervention d'IsraĂ«l auprès de l'Allemagne[3]. L'insuccès du TAM Ă  l'exportation joua un gros rĂ´le dans la fermeture de TAMSE en 1995[10].

TAM 2C

Prototype d'un TAM 2C lors d'un défilé en juin 2018.

En 2010, un programme de modernisation a été annoncé par le ministère de la Défense. S'étalant sur plusieurs années, il concerne 230 chars à la cadence annuelle de 50 exemplaires. Ce programme prévoit, notamment, l’intégration par l'Arsenal de Boulogne sur Mer de nouveaux systèmes optroniques et de contrôle de tir, ainsi que celle d’un système de stabilisation du canon pour permettre le tir en mouvement[11] - [12].

Le , le ministre de la Défense argentin et le directeur de la division de coopération internationale du ministère de la Défense israélien signent un accord de 111 millions de dollars pour la rénovation de 74 chars TAM désignés TAM 2C[13]; ils ont une nouvelle électronique, une imagerie thermique, un manchon anti-arcure et de nouveaux obus.

En juin 2022, un contrat est signé avec la société argentine IMPSA (Industrias Metalúrgicas Pescarmona Sociedad Anónima) pour la production d'une tourelle modernisée pour plusieurs chars TAM 2C en service dans l'armée argentine. Elle produira également des pièces détachées.

Le premier char est livré en octobre 2022. Les premiers tirs de cette version ont lieu en mai 2023. Il est censé alors entré en service à la fin de l'année en cours[14].

Faits d'armes

VCTP argentins en Croatie.

Le TAM servit lors de troubles internes (lutte antiguérilla et coups d'État) mais aucun ne participa à la guerre des Malouines car il n'était pas encore entré en service. Le seul déploiement à l'étranger fut l’envoi de 17 VCTP avec le bataillon argentin de la Force de protection des Nations unies en Croatie[3].

Caractéristiques

poste de pilotage du VCTP.

Le cahier de charges pour le moteur du TAM comprend un poids lĂ©ger et volume rĂ©duit tout en conservant une accĂ©lĂ©ration rapide et une grande fiabilitĂ©. Le programme choisit le moteur diesel MB-833 Ka 500 de MTU Friedrichshafen dĂ©veloppant 720 ch (540 kW) Ă  2 400 tr/min[4]. Cela donne au TAM une puissance massique de 24 ch/t et une vitesse maximale de 75 km/h sur route et de 40 km/h en dehors[3]. Avec son rĂ©servoir interne de 680 litres, le char peut parcourir 500 km. Son rayon d'action peut ĂŞtre augmentĂ© Ă  940 km si le TAM est Ă©quipĂ© de deux rĂ©servoirs externes de 200 litres en forme de tonneau situĂ©s Ă  l'arrière du vĂ©hicule et ne reposant pas sur la coque[6]. Le système de transmission est un automatique Renk HSWL-204 muni d'un convertisseur de couple hydrodynamique[3]. Le double système de freinage inclut des disques de freins hydrauliques sur les roues et la suspension est une poutre de torsion[4].

Exercice de tir de TAM de la 2e brigade blindée argentine en 2019.

Les besoins en armement du nouveau char furent remplis en installant comme arme principale un canon Royal Ordnance L7A1 anglais de 105 mm. Cette arme fut ensuite remplacĂ©e par un L7A2 et finalement par le canon lisse Rh-105-30 de Rheinmetall stabilisĂ© sur deux axes. Ce dernier est produite en Argentine sous le nom FM K.4 Modelo 1L[3]. Ses avantages comprennent un poids peu Ă©levĂ©, une taille rĂ©duite et une puissance destructrice supĂ©rieure[15].

Le canon construit localement peut ĂŞtre Ă©levĂ© de 18 degrĂ©s vers le haut et de 7 degrĂ©s vers le bas sur le TAM[7]. Le mĂ©canisme hydraulique de recul a un champ de 580 mm pour absorber la force de 34 t du recul[3]. Il est prĂ©vu pour tirer le pĂ©nĂ©trateur Ă  Ă©nergie cinĂ©tique M735A1 qui peut pĂ©nĂ©trer jusqu'Ă  370 mm Ă  1 000 m. Il peut aussi tirer des munitions explosives antichar et des obus fumigènes[3]. Les armements secondaires du char comprennent une mitrailleuse coaxiale FN MAG 60-40 de calibre 7,62 mm et une seconde FN MAG 60-20 sur le toit de la tourelle[3] comme mitrailleuse antiaĂ©rienne[7]. Le char emporte 50 obus de 105 mm et 6 000 cartouches de 7,62 x 51 mm OTAN. Le système de contrĂ´le de tir comprend un laser Nd-YAG d'une portĂ©e de 9 900 m et, Ă  l'origine, un ordinateur balistique FLER-HG pour calculer les possibilitĂ©s de tir et aider le canonnier Ă  viser et toucher la cible. Le commandant de char utilise un pĂ©riscope panoramique Zeiss PERI-R/TA avec un zoom de 2x et 8x[3].

La version TAM 2C permet au char de tirer trois coups rapidement en allant Ă  pleine vitesse avec le canon en mode stabilisĂ© pointant vers la cible choisie. On estime qu'avec des munitions spĂ©ciales, il peut avoir une portĂ©e effective de 3 500 m. Les munitions spĂ©ciales comprennent des obus APFSDS, un nouvel obus HEAT et la capacitĂ© de tirer des missiles guidĂ©s antichar LAHAT[16].

La survie du TAM dĂ©pend de sa tourelle basse, semblable Ă  celle du Leopard 1A4s et du Leopard 2[3], et de son blindage en acier. Son Ă©paisseur est de 50 mm Ă  75 degrĂ©s au niveau du glacis et 32 degrĂ©s sur les cĂ´tĂ©s du vĂ©hicule. Cela permet de protĂ©ger efficacement contre les munitions antichars de diamètre infĂ©rieur Ă  35 mm[3]. Le devant de la tourelle est protĂ©gĂ© par 50 mm de blindage Ă  un angle de 32 degrĂ©s[3]. Bien que le poids du char et son blindage soient lĂ©gers par rapport aux autres chars de combat, le TAM a l'avantage d'une meilleure mobilitĂ© sur les terrains du pays[17]. Il peut franchir un guĂ© profond de 1,40 m sans supplĂ©ment d'Ă©quipement ; s'il en est pourvu, il peut passer un guĂ© profond de 2,25 m et, avec un schnorchel large vissĂ© sur le tourelleau du chef de char, un guĂ© profond de m. En cas d'accident, l'Ă©quipage peut sortir par le tube. Il peut gravir une pente de 60 %.

Versions et projets

Un exemplaire du VehĂ­culo de Combate Transporte de Personal.
Un canon automoteur VCA 155.
Tir du mortier Brandt de 120 mm type A.M. 50. d'un VCTM.

Plusieurs variantes furent construites sur le châssis du TAM. Le programme originel mentionnait la conception d'une véhicule de combat d'infanterie et en 1977 un prototype du Vehículo de Combate Transporte de Personal (Véhicule de Combat et de Transport d'Infanterie), ou VCTP, fut produit[7]. Le VCTP peut transporter une escouade de 12 soldats, dont le chef d'escouade et neuf fantassins. Le chef d'escouade est installé dans la tourelle; un fantassin est assis derrière lui, un contrôle la mitrailleuse coaxiale, un est dans la tourelle avec le tireur et six sont assis dans le châssis. Tous peuvent tirer de l'intérieur du véhicule et la tourelle est armée du canon automatique Rheinmetall Mk 20 Rh-202 (en) de calibre 20 mm. Le VCTP contient 880 cartouches pour le canon, dont des balles antiblindage DM63. Le toit de la tourelle est surmonté d'une mitrailleuse FN MAG 60-20 7,62 mm. Les soldats peuvent descendre par une porte à l'arrière du char[3]. Le commandant de char a une vision diurne et sept périscopes, tandis que le canonnier a une vision diurne et trois périscopes[4].

Il existe d'autres variantes comme le VehĂ­culo de Combate de ArtillerĂ­a de 155 mm (VĂ©hicule de combat d'artillerie de 155 mm), ou VCA, et le VehĂ­culo de Combate Transporte de Mortero (VĂ©hicule de combat et de transport de mortier), ou VCTM. Le VCA-155 est un châssis de TAM allongĂ© muni d'un obusier Palmaria autopropulsĂ© de 155 mm[7]. Il transport 28 obus, dont 23 sont stockĂ©s dans la tourelle[3]. Le VCTM est dotĂ© d'un mortier interne de 120 mm Thomson-Brandt AM-50 d'une portĂ©e de 9 500 m et une cadence de 8 Ă  12 tirs par minute. BasĂ© sur le châssis du TAM, le VehĂ­culo de Combate Puesto de Mando (vĂ©hicule de commandement de combat), ou VCPC, est une autre variante conçue en 1982[3]. Le VehĂ­culo de Combate Lanzacohetes (VĂ©hicule de combat lance-roquette), ou VCLC, conçue en 1986 est aussi basĂ© sur le châssis du TAM et peut ĂŞtre armĂ© de roquettes de 160 mm ou 350 mm[7]. Une ambulance de combat, VehĂ­culo de Combate Ambulancia (VCA), une dĂ©panneuse blindĂ©e VehĂ­culo de Combate de RecuperaciĂłn (VCRT), un pont mobile d'assaut, un vĂ©hicule de ravitaillement en munitions VehĂ­culo Abastecedor de Municion (VC AMUN) et un lance-missile sol-air sont d'autres variantes.

Variantes du TAM[3]
VCTP VCA 155 VCTM VCPC VCLC VCA VCRT
Poids 28,2 t 40 t 26 t 25 t 32 t 28 t 32 t
Armement Canon automatique 20 mm Rh-202 (en) Obusier L/41 de 155 mm Mortier de 120 mm Mitrailleuse de 7.62 mm FN MAG 60-20 Roquette de 160 mm ou 350 mm Aucun Mitrailleuse 7.62 mm FN MAG 60-20
Rayon d'action sur route 590 km 520 km 520 km 520 km 520 km 520 km 520 km
Puissance massique 24 ch/t 18 ch/t 28,8 ch/t 28,8 ch/t 22,5 ch/t 26,7 ch/t 22,5 ch/t
Vitesse maximale sur route 75 km/h 55 km/h 75 km/h 75 km/h 75 km/h 75 km/h 75 km/h
Quantité produite 106 exemplaires 19 exemplaires 13 exemplaires 9 exemplaires 1 prototype 6 exemplaires[4]

Notes et références

  1. Sigal Fogliani, Ricardo Jorge, Nahuel DL 43 - Tanques Argentinos (desde sus orĂ­genes hasta 1950), Editorial Dunken, Buenos Aires, 2004, (ISBN 987-020788X)
  2. François Bedaux, Armement et ve République : Fin des années 1950 - fin des années 1960, , 414 p. (ISBN 978-2-271-07827-8, lire en ligne), p. 434.
  3. (es) Javier de Mazarrasa, La Familia Acorazada TAM, Valladolid, Spain, QuirĂłn, , 64 p. (ISBN 978-84-87314-27-8, OCLC 431184990)
  4. (en) Christopher F. Foss, Jane's Armour & Artillery, 2004-2005, Coulsdon, Surrey, Jane's Information Group, , 25e Ă©d., 965 p. (ISBN 978-0-7106-2616-5)
  5. (en) Chris Bishop, The Encyclopedia of Tanks and Armored Fighting Vehicles : From World War I to the Present Day, San Diego, CA, Thunder Bay, , 448 p. (ISBN 978-1-59223-626-8, LCCN 2006044534)
  6. (en) David Miller, The Illustrated Directory of Tanks and Fighting Vehicles : From World War I to the Present Day, Osceola, WI, MBI, , 1re Ă©d., 480 p. (ISBN 978-0-7603-0892-9, LCCN 00033928)
  7. (en) Christopher F. Foss, Jane's Tank Recognition Guide, London, United Kingdom, Harper Collins, , 4e Ă©d., 495 p., poche (ISBN 978-0-00-718326-5)
  8. (en) Christopher F. Foss, The Encyclopedia of Tanks and Armored Fighting Vehicles : The Comprehensive Guide to over 900 Armored Fighting Vehicles from 1915 to the Present Day, San Diego, CA, Thunder Bay Press, , 544 p. (ISBN 978-1-57145-806-3, LCCN 2002032357)
  9. (es) Luis Garasino, « Advierten que Panamá podría embargar la fragata Libertad », Clarín, Buenos Aires, Argentina,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. (es) « Admiten que el sirio intentó vender tanques », Clarín,‎ (lire en ligne)
  11. « Modernisation des forces terrestres argentines », TTU, (consulté le )
  12. (es) « Garré anunció que se modernizará el tanque argentino mediano », Ministère argentin de la Défense, (consulté le )
  13. « Israël rénove les chars TAM argentins », sur Les sentinelles, (consulté le )
  14. « PREMIERS TIRS DU TAM 2C ARGENTIN », sur blablachars,
  15. (en) « 105 mm Tank Guns - Rh 105-20 / Rh 105-30 », Rheinmetall Defence (consulté le )
  16. https://frontierindia.com/impsa-to-supply-turrets-for-argentine-tanque-argentino-mediano-upgrade-project-tam-2c-tank/
  17. (en) Wolfgang Schneider, « Main Battle Tanks: A Worldwide Survey (I) », Military Technology, vol. 30, no 10,‎ , p. 51–59 (lire en ligne)

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