Take the "A" Train
Take the A Train (Prenez le train A, en anglais) est un standard de jazz composé en 1939 par le pianiste-compositeur américain Billy Strayhorn, avec des paroles de Joya Sherrill. Il est enregistré (et arrangé) pour la première fois le par Duke Ellington chez RCA Victor[1], qui l'utilise (en tant qu'un des principaux succès de son répertoire) comme indicatif musical des concerts de son big band jazz[2] - [3].
Sortie | 1941 en musique |
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Enregistré |
15 février 1941 RCA Victor |
Durée | 3:13 |
Genre | Standard de jazz, train song, big band, swing |
Format | Disque 78 tours |
Auteur | Joya Sherrill |
Compositeur | Billy Strayhorn, Duke Ellington |
Label | RCA Victor 27380-A |
Classement | Indicatif musical de Duke Ellington, Songs of the Century |
Clip vidéo
[vidéo] Duke Ellington - Take the A Train (1943) sur YouTube
Histoire
En tant que pianiste-compositeur-arrangeur « spécialiste du style Duke Ellington » Billy Strayhorn devient un de ses proches collaborateurs « alter ego »[4] - [5]. Cette composition devient un des grands succès mondiaux de l’ère du swing américain pendant la Seconde Guerre mondiale[6], en même temps que Chattanooga Choo Choo de Glenn Miller[7] (une des autres légendes vivantes de big band swing & jazz de l’époque).
- Billy Strayhorn vers 1946
- Billy Strayhorn avec Duke Ellington, et Louis Armstrong en 1946
Peu de temps après avoir rencontré Duke Ellington à New York (en prenant la ligne A du métro de New York[8], et en imitant parfaitement sa musique) Billy Strayhorn déclare à un journaliste de Pittsburgh ou il vit « Je vais travailler pour Duke. J'ai joué ce A Train pour lui et il a aimé ça. Je déménage à New York. ». La composition entre en aux charts des meilleures ventes américaines pendant sept semaines[2].
- Concert de jazz du 100e anniversaire de
- la naissance du compositeur
- de « Take the A Train »
Le « Train A » correspond à la nouvelle ligne A du métro de New York des années 1930, qui traverse New York en reliant les quartiers de Brooklyn et d'Harlem (station de Sugar Hill) en passant par Manhattan au centre de New York. Billy Strayhorn raconte dans une interview de 1967[9] : « Quand je suis arrivé à New York, on construisait une nouvelle ligne de métro. J’habitais sur le passage de cette ligne mais il y avait une autre ligne, la D, qui, elle, bifurquait juste avant d’arriver chez moi, pour aller dans le Bronx. Les gens se trompaient souvent de ligne, ils prenaient la D et, pour éviter toute confusion quand ils venaient chez moi, je leur disais : take the A train. ». La chanteuse de jazz Joya Sherrill est une lycéenne de 17 ans, lorsqu'elle rencontre Duke Ellington pour lui chanter les paroles qu'elle a écrite pour cette composition « Vous devez prendre le train A, Pour aller à Sugar Hill jusqu'à Harlem, Si vous manquez le train A, Vous constaterez que vous avez raté le chemin le plus rapide vers Harlem, Dépêchez-vous, allez, maintenant, ça vient, Écoutez ces rails vibrer (tous à bord), Montez dans le train A, Vous serez bientôt sur Sugar Hill à Harlem... »[10]. Duke Ellington l'embauche dans son orchestre dès la fin de ses études en .
Un concert de jazz new-yorkais est donné le dimanche sur la ligne A du métro de New York (à bord de voitures de métro d'époque) pour commémorer le 100e anniversaire de la naissance du compositeur de « Take the A Train » Billy Strayhorn (1915-1967)[11] - [12].
Reprises
Duke Ellington l'a réédité et réenregistré de nombreuses fois durant sa carrière, en particulier avec d'autres géants du jazz, dont Ella Fitzgerald[13] et Dizzy Gillespie (1957)[14], John Coltrane en version « Take the Coltrane »[15] sur leur album Duke Ellington and John Coltrane de 1962[16]...
Ce standard de jazz est également repris par de nombreux interprètes, dont Dave Brubeck (1966), Sarah Vaughan (1967), Charles Mingus (1975), Michel Petrucciani (1998), Oscar Peterson, Anaïs Reno (album Lovesome Thing, 2021)[17]...
Structure
Cette Ĺ“uvre de forme AABA se joue le plus souvent en Do majeur.
Au cinéma
- 1943 : RĂ©veille-toi avec Beverly (en), film musical de Charles Barton (avec Duke Ellington, son big band, et Betty Roche dans la train[3])
- 1961 : Paris Blues, de Martin Ritt, avec Paul Newman et Louis Armstrong.
- 1982 : Let's Spend the Night Together, d'Hal Ashby
- 1987 : Radio Days, de Woody Allen, avec Woody Allen et Mia Farrow.
- 2002 : ArrĂŞte-moi si tu peux, de Steven Spielberg, avec Leonardo DiCaprio et Tom Hanks.
- 2013 : L'Écume des jours, de Michel Gondry, d’après le roman L'Écume des jours, de Boris Vian, avec Romain Duris, Audrey Tautou, Gad Elmaleh, et Omar Sy.
Notes et références
- « Take the A Train », sur www.classicjazzstandards.com (consulté en ).
- « Duke Ellington - Take the A Train », sur www.universalis.fr (consulté en ).
- [vidéo] Duke Ellington and his Orchestra - Take The A Train (1962) sur YouTube
- « The Story of Take the A Train, Duke Ellington’s Signature », sur www.pbs.org (consulté en ).
- « How Ellington Took 'The A Train' », sur www.npr.org (consulté en ).
- « Take the A Train », sur www.nativedsd.com (consulté en ).
- [vidéo] Glenn Miller - Chattanooga Choo Choo - Sun Valley Serenade sur YouTube
- « Take the A Train (Billy Strayhorn 1939) », sur www.jazziz.com (consulté en ).
- « Billy Strayhorn : "Je suis aussi pauvre qu'un rat d'église." », Jazz Magazine, 2001.
- « Take the A Train », sur lepianojazz.com (consulté en ).
- « Take the A Train: Billy Strayhorn Centennial Celebration », sur www.jazz.org (consulté en ).
- « 2015 MTA jazz concert », sur commons.wikimedia.org (consulté en ).
- [vidéo] Ella Fitzgerald & Duke Ellington: Take The A Train sur YouTube
- [vidéo] Dizzy Gillespie, Ella Fitzgerald, Duke Ellington - Take The A Train sur YouTube
- [vidéo] Take The Coltrane sur YouTube
- « Take the A Train », sur americanhistory.si.edu (consulté en ).
- (en) Ferell Aubre, « Anaïs Reno, Lovesome Thing Review - A Beautifull Mix of Cabaret and Straight-Ahead Jazz », The Jazz Word,