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Michel Petrucciani

Michel Petrucciani, né le à Orange (Vaucluse, France) et mort le à New York (États-Unis), est un pianiste et compositeur de jazz français.

Michel Petrucciani
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Biographie
Naissance
Décès
(Ă  36 ans)
New York
SĂ©pulture
Nom de naissance
Michel Antoine Petrucciani
Nationalité
Activités
Pianiste de jazz, compositeur, artiste d'enregistrement
Période d'activité
Père
Tony Petrucciani (d)
Fratrie
Philippe Petrucciani (d)
Louis Petrucciani (d)
Autres informations
Membre de
Charles Lloyd Quartet (d)
Instrument
Labels
Genres artistiques
Distinction
Discographie

Biographie

Famille

Il est le fils d'Antoine Petrucciani, dit « Tony », napolitain d'ascendance, guitariste de jazz renommé qui a été son professeur de musique et a collaboré par la suite à plusieurs de ses albums. Antoine Petrucciani a, durant de nombreuses années, donné des cours de guitare jazz dans les écoles municipales de musique de Carnoules, Solliès-Toucas, Le Luc et la Londe-les-Maures. Il a aussi formé Alexandre Saada et enseigné la guitare à Marianne James.

Les deux frères de Michel sont également musiciens : Louis, contrebassiste, et Philippe, guitariste.

Il a eu quatre compagnes :

  • Erlinda Montaño, une AmĂ©ricaine indienne navajo, qu'il Ă©pouse et dont il divorce vers 1988, lui a ouvert l'accès aux États-Unis lorsque Michel passe plusieurs annĂ©es en Californie ;
  • Marie-Laure Roperch, vers 1989, avec laquelle il a eu un fils, Alexandre, nĂ© le 15 mai 1990, atteint de la mĂŞme maladie que son père[1]. Il lui a dĂ©diĂ© un morceau, September 2nd, qui est la date de naissance de Marie-Laure. Lorsqu’ils se rencontrent, Marie-Laure avait dĂ©jĂ  un fils (d’environ 2 ans) d’un prĂ©cĂ©dent compagnon, qui s’appelle Rachid Roperch Boutihane, dont Michel Ă©tait très proche et qu’il considĂ©rait comme son propre fils. Il a composĂ© en 1991 un morceau portant son prĂ©nom (Rachid) ;
  • Gilda ButtĂ , pianiste italienne ; ils divorcent trois mois après leur mariage ;
  • Isabelle MailĂ© ( - ), qui lui a tenu la main lors de ses derniers moments Ă  l’hĂ´pital Beth Israel de New York.

Enfance et adolescence

Durant les années 1960 et 1970, la famille Petrucciani vit d'abord dans la région d'Orange, puis à Montélimar où Antoine Petrucciani tient un magasin de musique[2].

Michel Petrucciani est handicapĂ© de naissance du fait d'une ostĂ©ogenèse imparfaite (osteogenesis imperfecta), la « maladie des os de verre ». Atteint de la forme sĂ©vère de la maladie, il ne dĂ©passera pas les 99 cm et il sera victime de fractures, mĂŞme pendant ses concerts. Il ne peut pas ĂŞtre scolarisĂ©, mais reçoit des cours de professeurs particuliers et suit un enseignement par correspondance.

Très jeune, Michel voit Duke Ellington à la télévision et souhaite devenir pianiste comme lui. Quand Michel avait quatre ans, son père lui a acheté son propre piano jouet, mais Michel a brisé le piano avec un marteau jouet. « Quand j’étais jeune, je pensais que le clavier ressemblait à des dents », a-t-il déclaré [3]. « C’était comme s’il se moquait de moi. Il fallait être assez fort pour que le piano se sente petit. Cela a demandé beaucoup de travail. » Peu de temps après, le père de Michel lui achète un vrai piano.

Il reçoit une formation musicale de son père (qui lui fabrique un rehausseur de pédales, comme le fera plus tard Steinway) et de Raymonde Jacquemart qui lui apprennent le piano. Il chante les classiques du jazz à trois ans, joue du piano à quatre[4] et accompagne le trompettiste américain Clark Terry à treize.

Carrière

En 1981, il part aux États-Unis. Il enregistre avec le batteur Aldo Romano cinq albums entre 1981 et 1985. En Californie, il fait la connaissance de Charles Lloyd, saxophoniste très actif dans les années 1960, alors reconverti dans les affaires. Charles Lloyd décide de se remettre à la musique et ils se produisent ensemble. Michel se produit au club Village Vanguard, il est le premier artiste non américain à signer un contrat avec Blue Note chez qui il reste sept ans avant de rejoindre Francis Dreyfus.

À la fin des années 1980, il quitte la Californie pour s'installer à New York.

Tombe de Michel Petrucciani et de sa dernière compagne Isabelle Mailé au cimetière du Père-Lachaise (division 11).

Dans les années 1990, il se produit en public et enregistre des albums en divers lieux du monde. Son jeu est caractérisé par une remarquable indépendance des mains gauche et droite et une vitesse d'exécution exceptionnelle due à un entraînement intensif et peut-être à ses grandes mains aux os légers, ce qui permet à ses doigts de rebondir très vite sur les touches[5] - [6]. Stylistiquement, il est le plus souvent comparé à Bill Evans et Keith Jarrett pour son lyrisme et à Oscar Peterson pour sa virtuosité.

Il est également compositeur, avec une préférence pour les thèmes brésiliens (Brazilian Like), souvent présents dans ses disques.

Le , épuisé par son rythme de vie et de tournées[7], il meurt à trente-six ans d'une pneumonie à Manhattan.

Il est inhumé à Paris, au cimetière du Père-Lachaise (division 11), à quelques mètres de Mano Solo, de Claude Chabrol et de Frédéric Chopin et en face de Pierre Desproges. Isabelle Mailé, sa dernière compagne, décédée en 2005, repose à côté de lui.

Hommages

La place Michel-Petrucciani dans le 18e arrondissement de Paris, qui porte son nom depuis 2002, a été inaugurée en par le maire de Paris, Bertrand Delanoë, et décorée d'une mosaïque réalisée par l'artiste plasticien Édouard Detmer.

Son nom a été donné à plusieurs lieux :

  • Ă  la salle de concert de l'Ă©cole de musique « Le Jam » Ă  Montpellier[8] ;
  • Ă  un auditorium Ă  MontĂ©limar ;
  • au conservatoire de musique d'Istres dans les Bouches-du-RhĂ´ne ;
  • Ă  la salle des fĂŞtes de Villepreux.

RĂ©compenses

Discographie

Filmographie

Bibliographie

  • Michel Petrucciani et FrĂ©dĂ©ric Goaty, Michel par Petrucciani, Paris, Éditions Le Layeur, coll. « Layeur Audio », , 96 p., Livret + CD (ISBN 2-911468-34-1 et 978-2911468346)
    Texte issu d'entretiens de 1998 avec Michel Petrucciani
  • Benjamin Halay (prĂ©f. Alexandre Petrucciani et Didier Lockwood), Michel Petrucciani, Paris, Éditions Didier Carpentier, coll. « Biogr. Anecdotes », , 285 p. (ISBN 978-2-84167-713-9 et 2-84167-713-3)

Liens externes

Notes et références

  1. « Michel Petrucciani », sur Ouest France,
  2. Auparavant, le livre Michel par Petrucciani, indiquait qu'il avait un emploi dans une base aérienne, mais ne donne pas de détails.
  3. Alyn Shipton, Conversations with Thirty Jazz Pianists (lire en ligne)
  4. Lettre à Michel Petrucciani, INA nuits d'été, 06/09/1983, 36 min 41 s
  5. Chronique de Jean-Marie Leau dans Le Magazine de la santé, 15 septembre 2011
  6. « Michel Petrucciani », sur Arte.fr (consulté le )
  7. Hajdu, David, « Keys To the Kingdom, The New Republic »,
  8. « Revue de presse du Jam », sur lejam.com (consulté le )
  9. Cf. article « Petrucciani le jazz et les femmes », dans Journal du dimanche, 14 août 2011, page 22. Photographie avec Erlinda Montaño.
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