Victoires du jazz
Les Victoires du jazz sont des récompenses musicales françaises décernées chaque année à des artistes du monde du jazz.
Victoires du jazz | |
Les Victoires du jazz 2023 | |
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Prix remis | Victoire du jazz (selon catégories) |
Description | Récompense musicale des meilleures productions françaises de jazz |
Organisateur | Association « Les Victoires de la musique » |
Pays | France |
Date de création | 1985 et 2002 |
Site officiel | https://www.lesvictoiresdelamusique.fr/victoires-jazz.php |
Ă€ propos
Créées en 1985, les Victoires de la musique concernent initialement à la fois la musique classique, la musique de variétés, le jazz et même le spectacle d'humour. À partir de 1994, le jazz et la musique classique font l'objet d'une cérémonie commune, dissociée des musiques rock et variétés, sous l'appellation des Victoires de la musique classique et du jazz. Puis en 2002 les deux genres sont également dissociés, dans deux cérémonies distinctes, donnant lieu aux Victoires de la musique classique et aux Victoires du Jazz[1].
Les Victoires du Jazz sont attribués à l'issue d'un vote mené au sein de l'Académie des votants des Victoires du Jazz, qui compte en 2022 200 personnes[2] (des artistes et autres acteurs de la musique et du jazz).
Depuis 2015, les Victoires du Jazz est présidé par Sebastian Danchin.
Le prix est reconnu internationalement[3] - [4].
Le palmarès ci-dessous reprend l'ensemble des récompenses relatives au jazz décernées lors des Victoires de la musique (toutes cérémonies confondues) depuis 1986.
Liste des prix annuellement décernés
- Victoires toujours décernées actuellement
Six victoires sont actuellement décernées annuellement :
- Artiste de l’année,
- Artiste qui monte,
- Voix de l’année,
- Groupe de l’année
- Album sensation,
- Album inclassable,
ainsi qu’une ou deux victoires spéciales du comité artistique (suivant les années), et un ensemble variable de plusieurs victoires destinées à récompenser le milieu professionnel du jazz.
Palmarès artistique de l’année échue
Artiste ou formation instrumentale française de l'année
- Musicien de jazz de l'année
- 1986 : Didier Lockwood
- 1987 : Stéphane Grappelli
- 1988 : Michel Petrucciani
- 1990 : Michel Petrucciani
- Artiste ou formation instrumentale française de l'année
- 2002 : Emmanuel Bex Trio BFG (avec Glenn Ferris et Simon Goubert)
- 2003 : Sylvain Luc Trio Sud
- 2004 : Lionel Belmondo et Stéphane Belmondo
- 2005 : Stéphane Belmondo
- 2006 : Daniel Mille
- 2007 : Hadouk Trio
- 2008 : Andy Emler MĂ©gaOctet
- 2009 : Marc Ducret
- 2010 : Médéric Collignon Jus de Bocse
- 2011 : Jean-Philippe Viret Trio
- 2012 : Bojan Z
- 2013 : Ibrahim Maalouf
- 2014 : Émile Parisien
- 2015 : Vincent Peirani
- 2016 : Anne Paceo
- 2017 : Thomas de Pourquery
- 2018 : Laurent de Wilde
- 2019 : Anne Paceo[5]
- 2020 : Paul Lay et Laurent Coulondre[6]
- 2021 : Pierrick PĂ©dron
- 2022 : Sophie Alour
Groupe de l'année
- 2017 : Electro Deluxe
- 2018 : The Amazing Keystone Big Band
- 2019 : Le Sacre du Tympan dirigé par Fred Pallem[5]
- 2020 : Trio Viret, Dal Sasso Big Band, et Magma[6]
- 2021 : Belmondo Quintet[7]
Révélation jazz française de l’année (Prix Frank Ténot)
La catégorie a changé pour la troisième fois de nom en 2017.
- Révélation jazz de l'année
- 1996 : Jean-Yves D'Angelo
- 1998 : Laurent de Wilde
- 1999 : Julien Lourau Groove Gang
- 2000 : Sylvain Beuf
- 2001 : St Germain
- Révélation instrumentale française jazz de l'année
- 2003 : Baptiste Trotignon
- 2004 : Franck Avitabile New Trio
- 2005 : Pierre Bertrand et Nicolas Folmer pour le Paris Jazz Big Band
- 2006 : Le Sacre du tympan
- 2007 : Médéric Collignon Jus de Bocse
- 2008 : Géraldine Laurent et Yaron Herman, lauréats ex-aequo
- 2009 : Emile Parisien Quartet
- 2010 : Ibrahim Maalouf
- 2011 : Anne Paceo
- 2012 : Sandra Nkaké
- 2013 : Thomas Enhco
- 2014 : Vincent Peirani
- 2015 : Airelle Besson
- 2016 : Laurent Coulondre
- Artiste qui monte
- 2017 : Théo Ceccaldi
- 2018 : David Enhco
- 2019 : Fidel Fourneyron[5]
- 2020 : Macha Gharibian, Christophe Panzani[6]
- 2021 : Sélène Saint-Aimé
- 2022 : Arnaud Dolmen
Artiste ou formation vocal(e) français(e) ou de production française de l'année
- 2002 : Anne Ducros
- 2003 : Anne Ducros
- 2006 : Élisabeth Kontomanou
- 2008 : André Minvielle
- 2009 : Bernard Lubat
- 2010 : Élise Caron
- 2011 : David Linx et Maria JoĂŁo
- Voix de l'année
- 2017 : Hugh Coltman
- 2018 : CĂ©cile McLorin Salvant
- 2019 : David Linx[5]
- 2020 : LeĂŻla Martial[6]
- 2021 : Isabel Sörling
- 2022 : Marion Rampal
Album jazz instrumental de l'année
- 1985 : Didier Lockwood, Out of the Blue
- 1992 : Michel Petrucciani, Playground
- 1993 : André Ceccarelli, Thierry Eliez et Jean Marc Jafet trio Hat Snatcher
- 1994 : Michel Petrucciani, Promenade with Duke
- 1995 : Marcel Azzola, L'Accordéoniste et Eddy Louiss & Michel Petrucciani, Conférence de presse
- 1997 : Richard Galliano, New York Tango
- 2003 : Jacky Terrasson, Smile (Blue Note / EMI)
- 2004 : Lionel Belmondo et Stéphane Belmondo, Hymne au soleil (B-Flat recordings/Discograph)
- 2005 : Stéphane Belmondo, Wonderland (B-Flat recordings/Discograph)
- 2006 : Lionel Belmondo, Stéphane Belmondo et Yusef Lateef, Influence (B-Flat recordings/Discograph)
- 2007 : Michel Portal Birdwatcher et Bojan Z, Xenophonia (Ex Aequo)
- 2008 : Pierre de Bethmann, Oui (Nocturne)
- 2009 : Orchestre national de jazz Daniel Yvinec, Around Robert Wyatt (Bee jazz/Abeille Musique)
- 2010 : Andy Emler Megaoctet, Crouch, touch, engage (NaĂŻve)
- 2011 : Éric Legnini & The Afro Jazz Beat, The Vox (Discograph)
- 2013 : Médéric Collignon et le Jus de Bocse, À la recherche du roi frippé, (Just Looking Production)
- 2014 : Thomas de Pourquery & Supersonic, Thomas de Pourquery & Supersonic Play Sun Ra, (Quark/L'autre distribution)
- 2015 : Stéphane Kerecki, Nouvelle vague
- 2016 : Sylvain Rifflet, Mechanics
- 2020 : GĂ©raldine Laurent, Cooking[6]
- 2021 : Michel Portal, MP85, produit, réalisé et arrangé par Bojan Z (Label Bleu)
- 2022 : Ghost Song, CĂ©cile McLorin Salvant (Nonesuch)
- Album Sensation de l'année
- 2017 : Émile Parisien, Sfumato
- 2018 : Roberto Negro, Badada
- 2019 : Vincent Peirani, Living Being II (Night Walker)[5]
- Album inclassable de l'année
- 2017 : Pierre Bertrand & Caja Negra, Joy
- 2018 : Raphaël Imbert, Music is My Hope
- 2019 : Naïssam Jalal (نيسم جلال), Quest Of The Invisible (2CD)[5]
- Album de Musiques du Monde
- 2020 : RocĂo Márquez, Visto en el Jueves[6]
- 2021 : San Salvador, La grande folie
- 2022 : Piers Farcini, Shapes of the fall
Victoires décernées anciennement (catégories abandonnées, modifiées ou spéciales)
- Album blues de l'année
- 2003 : Jean-Jacques Milteau
- Révélation internationale de l'année
- Prix Midem
- 2003 : Esbjörn Svensson
- 2004 : Norah Jones (Blue Note/EMI)
- 2006 : Tineke Postma
- Prix du public
- 2003 : Captain Mercier
- 2004 : Lionel et Stéphane Belmondo Hymne au soleil (B-Flat recordings/Discograph)
- 2005 : Erik Truffaz, Saloua
- 2009 : Patrick Artero, Vaudoo (Plus Loin/Harmonia Mundi)
- Artiste ou formation international(e) de l'année
- 2004 : Richard Bona (Universal France/Universal)
- 2005 : Madeleine Peyroux
- Album international de production française de l'année
- 2010 : Chamber Music : Ballaké Sissoko & Vincent Segal, (No Format/Universal)
- 2011 : A Fable (en), Tigran Hamasyan, Verve Records
Victoires d'honneur
- 2010 : Marcus Miller et George Benson
- 2011 : André Ceccarelli
- 2012 : Maceo Parker et Jean-Philippe Allard
- 2017 : Guy Le Querrec (Magnum Photos)
- 2018 : Rhoda Scott
- 2019 : Henri Texier[5] et Gregory Porter[5]
- 2020 : Orchestre national de jazz, direction Frédéric Maurin[6]
- 2021 : Alain Jean-Marie[8]
- 2022 : Christian Escoudé
Victoires de la profession (consacrant les métiers liées au jazz)
2017 :
- Programmateur : Denis Le Bas (Jazz sous les pommiers)
- Labels de l'année : Jazz & People et Bonsaï Music
- Ingénieurs du son : Gérard de Haro (Studios La Buissonne) et Vincent Mahey (Sextan)
- Producteur : Reno Di Matteo (Anteprima)
- Homme / femme de média : Alex Dutilh (France Musique)
2018 :
- Label de l'année : Studios La Buissonne
- Programmatrice : Pierrette Devineau (Côté Cour Production et Paris Jazz Festival)
- Producteur de spectacle : Marion Piras (maison d'artistes Inclinaison)
- Ingénieur du son : Philippe Teissier du Cros (Studio Boxon, Ptdc music)
- Homme / femme de média : Nathalie Piolé (France Musique)
- Prix spécial du comité : Selmer
2019 :
- Label de l'année : Yolk Records[5]
- Programmatrice : Fanny Pagès, pour le travail qu'elle réalise à l'Astrada, salle de spectacle de Marciac[5].
NB : « Trois autres Victoires "pro" décernées en 2017 et 2018 se sont éclipsées du palmarès : ingénieur du son, producteur/tourneur et homme ou femme de médias. »[5]
Controverses
En décembre 2017, la contrebassiste Joëlle Léandre publie une lettre ouverte[9] sur internet pour questionner l'absence de femmes de la liste des nommés à l'édition 2017 des Victoires du Jazz. Selon Aliette de Laleu, ce fait questionne de façon plus large la place des femmes dans le jazz[10]. L'édition 2018, regardée aussi à ce prisme, consacre Cécile McLorin Salvant (Voix de l'année) et Rhoda Scott (Victoire d'honneur).
En 2019, plusieurs artistes de jazz, dont André Ceccarelli, Laurent de Wilde, Daniel Humair, Raphael Imbert, Naïssam Jalal, André Minvielle, Marie-Claude Nouy, Anne Paceo, Sylvain Rifflet, Benjamin Tanguy, signent une pétition[11] adressée notamment au Conseil d'Administration des Victoires du Jazz, à France Télévisions, au Ministère de la Culture, à la SACEM, pour regretter le choix de programmation musicale durant la cérémonie, privilégiant des artistes de variété, aux artistes et orchestres de jazz, au nom de l'audimat[12].
Notes et références
- « Les Victoires du Jazz en France », sur Bonjour de France (consulté le ) : « Les "Victoires du Jazz" sont une cérémonie française annuelle de récompenses consacrées au Jazz. Apparues d'abord au sein des Victoires de la musique en 1986, puis décernées au sein des Victoires de la musique classique à partir de 1994, les trophées liés au Jazz font l'objet d'une cérémonie spécifique, baptisée "Victoires du jazz", depuis 2002. »
- « Les Victoires de la Musique », sur www.lesvictoiresdelamusique.fr (consulté le )
- (en) « The Victoires du Jazz 2020 », sur frenchculture.org (consulté le ) : « The Victoires du Jazz is an annual French awards ceremony devoted to jazz music. Starting in 1986, jazz musicians received awards during Les Victoires de la Musique. Then, from 1994 to 2002, prizes in jazz were integrated into Les Victoires de la Musique Classique. Finally, in 2002, Les Victoires du Jazz ("Victories of Jazz"), a special ceremony dedicated exclusively to jazz artists, was created. »
- (de) ACT Music-In the spirit of jazz, « Victoires du Jazz für Vincent Peirani und Emile Parisien - Künstler - News - ACT Music - In the spirit of jazz », sur ACT Music (consulté le ) : « Der Victoires du Jazz wird als eigenständiger Ableger des „Victoires de la Musique“ seit 2003 verliehen. Die Jury besteht aus 25 Persönlichkeiten verschiedenster Bereiche des französischen Musikbetriebs. »
- France TV info | Article "Qui sont les six lauréats des Victoires du Jazz 2019 ?". Consultation du 8 octobre 2020.
- Jazz Culture : Palmarès des Victoires du Jazz 2020, France Musique, 7 octobre 2020.
- « Les Victoires du Jazz », sur www.lesvictoiresdelamusique.fr (consulté le ).
- Yasmina Yacou, « Le pianiste guadeloupéen Alain Jean-Marie honoré aux Victoires du Jazz 2021 », sur La Première, (consulté le ).
- « Lettre ouverte - CultureJazz.fr », sur www.culturejazz.fr (consulté le )
- « Pourquoi les Victoires du jazz n'ont nommé aucune femme cette année », sur France Musique, (consulté le )
- « 4 702 personnes ont signé cette pétition et l'ont aidée à aboutir. », sur Change.org (consulté le )
- « La colère monte dans le jazz après Les Victoires », sur www.telerama.fr, (consulté le )