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Tahitiens de Nouvelle-Calédonie

Les Tahitiens forment une petite communautĂ© au sein de la population de la collectivitĂ© sui generis française de Nouvelle-CalĂ©donie. Avec 5 608 individus en 2014, ils reprĂ©sentent 2,09 % de la population totale de l'archipel (4 985 personnes et 2,03 % en 2009). Le terme de « Tahitiens » est employĂ© pour dĂ©signer ces membres, mĂŞme si ceux-ci sont originaires de la totalitĂ© de la PolynĂ©sie française, et donc potentiellement d'autres Ă®les que Tahiti.

Tahitiens de Nouvelle-Calédonie

Populations importantes par région
Grand NoumĂ©a 5 029 (2014)
Province Nord 365 (2014)
Sud rural 198 (2014)
Îles Loyauté 16 (2014)
Population totale 5 608 (2014)
Autres
Régions d’origine Drapeaux de la Nouvelle-Calédonie Nouvelle-Calédonie
Langues Français, tahitien, marquisien, paumotu, mangarévien
Religions Protestantisme
Ethnies liées Polynésiens

Évolutions du peuplement

Les flux migratoires entre la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie se développent en parallèle de ceux des Wallisiens et Futuniens à partir des années 1950, à une moins grande échelle (en raison de perspectives d'emploi nettement plus diversifiées à Tahiti qu'à Wallis-et-Futuna, à quoi peut s'ajouter un attachement assez fort au Fenua, la terre d'origine, des Polynésiens français alors que l'immigration à des fins de régulation démographique, ou Tâvaka, est une tradition ancestrale pour les Wallisiens ou Futuniens). Leur intensité varie en fonction des contextes économiques dans les deux archipels[1] - [2] :

  • dans les annĂ©es 1950, surtout entre 1955 Ă  1963, une assez forte immigration polynĂ©sienne en Nouvelle-CalĂ©donie est liĂ©e Ă  des cours du nickel Ă©levĂ©s et le maintien d'investissements Ă©trangers liĂ©s Ă  la prĂ©sence de l'armĂ©e amĂ©ricaine durant la Seconde Guerre mondiale, entraĂ®nant de grands travaux d'infrastructures (barrage de YatĂ©, extension du rĂ©seau routier). 67,4 % des membres de la communautĂ© recensĂ©e en 1969 sont arrivĂ©s entre 1950 et 1963 (cette proportion est retombĂ©e Ă  40 % pour les Tahitiens calĂ©doniens en 1971). En 1963, la communautĂ© comptait dĂ©jĂ  2 542 personnes, soit Ă  peu près autant que l'autre apport dĂ©mographique d'origine polynĂ©sienne, celui des Wallisiens et Futuniens, et environ 3 % de la population totale.
  • dans les annĂ©es 1960, entre 1963 et 1967, la conjoncture Ă©conomique en Nouvelle-CalĂ©donie est nettement moins bonne avec une chute des cours du nickel, tandis que le dĂ©veloppement du tourisme ou la construction Ă  partir de 1964 puis l'ouverture en 1966 du Centre d'expĂ©rimentation du Pacifique (CEP) a crĂ©Ă© de nombreux emplois en PolynĂ©sie française. De ce fait, les mouvements de migrations polynĂ©siennes vers la Nouvelle-CalĂ©donie s'attĂ©nuent, voire se renversent, de nombreux Tahitiens arrivĂ©s avant 1963 rentrant alors au fenua ou s'orientent vers d'autres territoires (les Nouvelles-HĂ©brides, par exemple). Sur l'ensemble des Tahitiens calĂ©doniens de 1969, seuls 14,4 % ont dĂ©clarĂ© ĂŞtre arrivĂ©s durant ces quatre annĂ©es (Ă  peine 9 % de ceux de 1971). Et lors de ce recensement, la communautĂ© totalisait 3 346 personnes, 3,3 % de la population totale (contre dĂ©sormais 6 200 Wallisiens-Futuniens) et un accroissement global en 6 ans de 31,6 % (ou une croissance annuelle moyenne de 4,7 %).
  • entre 1968 et 1973, l'Ă©conomie nĂ©o-calĂ©donienne repart de plus belle grâce aux activitĂ©s minières et connaĂ®t une pĂ©riode de très forte croissance Ă©conomique dite du « Boom du nickel », Ă  quoi s'ajoutent les effets des Jeux du Pacifique de 1967, alors qu'au contraire le marchĂ© du travail se rĂ©trĂ©cit en PolynĂ©sie française. DĂ©jĂ  en 1969, 9,1 % de la communautĂ© Ă©tait prĂ©sent en Nouvelle-CalĂ©donie depuis moins d'un an, et en 1971 ce sont 51 % des Tahitiens locaux qui sont arrivĂ©s en 1968, 1969 et 1971. Le solde du trafic des passagers entre NoumĂ©a et Papeete s'est Ă©tabli Ă  + 965 de mars Ă  , et de + 810 en 1970. Jean Fages, de l'ORSTOM, estime la population polynĂ©sienne française de Nouvelle-CalĂ©donie Ă  environ 5 400 personnes en , soit un accroissement en 2 ans de 61,4 % (croissance annuelle moyenne de 27 %). Au recensement de 1976, ils sont 6 391 (la quatrième communautĂ© du Territoire, derrière les Kanaks, les Caldoches et les Wallisiens-Futuniens, avec 4,8 % de la population totale), soit une population qui a presque doublĂ© depuis 1969 (+ 91 %, croissance annuelle moyenne de 9,7 %) mais qui a dĂ©jĂ  vu son accroissement freinĂ© après le premier choc pĂ©trolier qui a mis fin, durablement, Ă  l'embellie Ă©conomie de la Nouvelle-CalĂ©donie (+ 18,4 % seulement depuis 1971, soit une croissance annuelle moyenne de 3,4 %).
  • un repli jusqu'aux annĂ©es 1990, en raison d'une situation Ă©conomique plus morose en Nouvelle-CalĂ©donie (contrairement Ă  celle de la PolynĂ©sie française, qui dĂ©colle dans les annĂ©es 1980 et connaĂ®t un certain « boom » dans les annĂ©es 1990 grâce au tourisme et Ă  perliculture), Ă  quoi s'ajoutent de fortes tensions politiques liĂ©es Ă  la montĂ©e des revendications identitaires et indĂ©pendantistes Kanak (la violence entre partisans et opposants Ă  l'indĂ©pendance entre 1984 et 1988, pĂ©riode dite des « Évènements ») qui poussent beaucoup de Tahitiens calĂ©doniens Ă  retourner vers leur archipel d'origine. La population de la communautĂ© dĂ©croĂ®t entre 1979 et 1996 : elle passe Ă  5 570 individus en 1983 (3,8 % de la population totale, - 12,9 % en 7 ans, - 1,9 % en moyenne par an) puis Ă  4 750 personnes en 1989 (2,9 % des NĂ©o-CalĂ©doniens, ils sont dĂ©passĂ©s en nombre par les IndonĂ©siens d'origine, - 14,7 % en 6 ans, - 2,6 % de croissance annuelle moyenne).
  • depuis les annĂ©es 1990, la population se stabilise autour des 5 000 individus, grâce Ă  des dĂ©parts moins nombreux que dans les annĂ©es 1980 (voire Ă  un retour Ă  une certaine immigration, toutefois plus aussi importante qu'elle a pu ĂŞtre dans le passĂ©, Ă  partir de la deuxième moitiĂ© des annĂ©es 2000, qui sont marquĂ©es par un nouveau « boom » industriel et minier de la Nouvelle-CalĂ©donie face Ă  une Ă©conomie polynĂ©sienne touchĂ©e par la crise de ses deux secteurs d'activitĂ© clĂ©s, le tourisme et la perle, et par une forte instabilitĂ© politique) et Ă  un accroissement naturel qui ancre plus la communautĂ© au sein de la population locale, avec de nombreux mĂ©tissages. En 1996, ils sont 5 171 habitants de la Nouvelle-CalĂ©donie Ă  se dĂ©crire comme « Tahitiens » (2,6 % du total, + 8,9 % par rapport Ă  1989 et donc une croissance annuelle moyenne sur ces 7 ans de 1,4 %), 4 985 en 2009 (2 % du total, - 3,6 % en 13 ans, - 0,3 % en moyenne par an, Ă  qui peuvent s'ajouter une part difficile Ă  dĂ©terminer des 8,3 % de rĂ©sidents s'Ă©tant dĂ©finis comme appartenant Ă  « plusieurs communautĂ©s », ou mĂ©tis, et des 5 % ayant prĂ©fĂ©rĂ© l'appellation plus gĂ©nĂ©rale de « CalĂ©doniens ») puis 5 608 en 2014 (2,1 % du total, + 12,5 % par rapport Ă  2009 et ainsi le retour Ă  une croissance annuelle assez forte avec une moyenne de + 2,5 %, Ă  quoi il faut toujours ajoutĂ© une part indĂ©finissable des 8,6 % appartenant Ă  « plusieurs communautĂ©s » et des 8,7 % se dĂ©finissant comme « Autres Â» et surtout en tant que « CalĂ©doniens »).

Au recensement de 2009, la répartition de la population tahitienne de Nouvelle-Calédonie selon leur année d'installation était la suivante[3] :

  • une majoritĂ© (53,8 %, dont 61,2 % avait moins de 30 ans) Ă©tait native de Nouvelle-CalĂ©donie (suivent 44,6 % nĂ©s en PolynĂ©sie française, 0,8 % dans un autre territoire français et autant Ă  l'Ă©tranger). Cette proportion Ă©tait portait Ă  85,3 % pour les moins de 20 ans, Ă  72,4 % pour les 20-29 ans, Ă  73,9 % pour les 30-39 ans, Ă  43,2 % pour les 40-49 ans, 12 % pour les 50-59 ans et seulement 9,6 % des plus de 60 ans.
  • près du quart (24,3 %, et la majoritĂ©, 52,6 % des non natifs, 45,7 % d'entre eux avait en 2009 plus de 60 ans, et 44,8 % entre 40 et 59 ans) Ă©taient arrivĂ©s en 1990 ou avant (et certainement une grande partie d'entre eux avant 1973). Cette proportion Ă©tait de plus des deux tiers (67,4 %) chez les plus de 60 ans, Ă  pratiquement les 3/5 (58,9 %) pour les quinquagĂ©naires, et Ă  un peu moins du tiers (31,6 %) pour les 40-49 ans.
  • 1,5 % (et 3,2 % des non natifs) entre 1991 et 1995,
  • 2,2 % (et 4,9 % des non natifs) entre 1996 et 2003,
  • 5,1 % (et 11 % des non natifs) entre 2004 et 2009, marquant la reprise d'une petite immigration,
  • 13,1 % (et 28,4 % des non natifs) ne se sont pas dĂ©clarĂ©s.

Données démographiques

La population océanienne la moins jeune

La communauté tahitienne présente une structure par âge nettement moins jeune, et plus âgée, que celle des deux autres principales populations océaniennes (les Kanak et les Wallisiens-Futuniens), s'approchant plutôt de celles des Européens ou de la France métropolitaine. Ainsi, au recensement de 2014, la proportion des moins de 20 ans était inférieure à la moyenne territoriale (31,99 %) avec 24,22 % (proche des 25,5 % d'Européens de cette tranche d'âge, et nettement moins que les 34,98 % de Kanak et les 34,02 % de Wallisiens-Futuniens, ils étaient 26,3 % dans cette tranche d'âge en 2009). Plus généralement, les moins de 30 ans constituent environ les 2/5 de la communauté (40,05 % en 2014 et 40,7 % en 2009, soit plus que pour les Européens avec 35,36 % en 2014 et 36,8 % en 2009, mais nettement en dessous des 56,6 % en 2009 puis 52,55 % en 2014 de Kanak et des 53,8 % en 2009 puis 50,2 % de Wallisiens-Futuniens de moins de 30 ans). Inversement, les 60 ans et plus atteignent 16,83 % (16,5 % en 2009, 5,3 points de plus en 2009 puis 4,35 points de plus en 2014 que pour l'ensemble de la population néo-calédonienne, et comparable aux 16,3 % en 2009 puis 17,67 % en 2014 des Européens, tandis que cette part n'est que de 8,1 % en 2009 puis de 9,5 % en 2014 chez les Kanaks et de 8,5 % en 2009 puis de 10,08 % en 2014 chez les Wallisiens-Futuniens)[4].

Pyramide des âges de la Communauté tahitienne de Nouvelle-Calédonie en 2014 en pourcentage[4].
HommesClasse d’âgeFemmes
0,07
90 et plus
0,07
1,44
80-89
1,48
6,61
70-79
6,02
9,75
60-69
8,24
10,73
50-59
11,48
17,23
40-49
18,00
13,58
30-39
15,18
15,89
20-29
15,78
13,40
10-19
13,17
11,30
0-9
10,57

Une population urbaine

Les Tahitiens sont surtout prĂ©sents en Province Sud. Ainsi, ils n'Ă©taient en 2014 que 365 dans le Nord (soit seulement 0,72 % de la population de cette province, et 6,51 % du total de la communautĂ©, en 2009 ils Ă©taient 247 soit respectivement 0,55 % et 4,95 %) et 16 dans les ĂŽles LoyautĂ© (0,09 % des habitants de la province, et 0,29 % de la communautĂ©, ils Ă©taient 14 individus pour respectivement 0,08 % et 0,28 % en 2009). Avec 5 227 individus dans le Sud, ils reprĂ©sentent 2,61 % de la population de cette province (4 724 personnes et 2,58 % des habitants du Sud en 2009)[4].

Plus particulièrement, c'est dans le Grand NoumĂ©a que se retrouvent la grande majoritĂ© des Tahitiens, Ă©tant assez prĂ©sents dans les trois communes de banlieue (Mont-Dore, DumbĂ©a et PaĂŻta). En 2014, 5 029 rĂ©sidaient dans l'agglomĂ©ration du chef-lieu (2,8 % de la population grand noumĂ©enne et 89,68 % du total de la communautĂ©, contre 4 533 personnes, 2,77 % et 90,93 % en 2009). Parmi eux :

  • 40,74 % habitaient NoumĂ©a, soit 2 049 personnes et 2,05 % des rĂ©sidents de la commune (respectivement 44,45 %, 2 015 habitants et 2,06 % en 2009),
  • 29,57 % au Mont-Dore, soit 1 487 individus et 5,48 % des habitants de la commune (29,96 %, 1 358 et 5,29 % en 2009),
  • 19,67 % Ă  DumbĂ©a, soit 989 rĂ©sidents et 3,11 % des DumbĂ©ens (16,52 %, 749 et 3,11 % en 2009),
  • 10,02 % Ă  PaĂŻta, soit 504 personnes et 2,44 % de la population de la commune (9,07 %, 411 et 2,51 % en 2009).

En dehors du Grand Nouméa, les Tahitiens se retrouvent surtout dans le pôle urbain en développement de VKP (Nord et côte Ouest, 166 individus et 1,27 % de la population de la conurbation en 2014, dont 92 à Koné soit un gain de 32 personnes en cinq ans dans le chef-lieu de la Province Nord, 42 soit 23 de plus par rapport à 2009 à Voh et 32 pour 14 de plus à Pouembout, ils étaient 97 personnes dans cette conurbation et 1 % des habitants de VKP en 2009), les villages miniers de Thio (Sud et côte Est, 52 résidents et 1,98 % des membres de cette collectivité en 2009, 55 personnes et 2,08 % en 2014), Houaïlou (Nord et côte Est, 49 résidents et 1,24 % de la population en 2009, mais plus que 37 personnes et 0,87 % en 2014) et Népoui à Poya (Nord et côte Ouest, 32 personnes et 1,21 % de la population communale en 2009, 52 habitants et 1,71 % en 2014), ainsi que dans certaines communes rurales, notamment Koumac (Sud et côte Ouest, 25 individus et 0,7 % des habitants de la commune en 2009, 50 résidents et 1,18 % en 2014), Bouloupari (Sud et côte Ouest, 52 personnes soit 2,15 % de la population de cette commune en 2009, 47 habitants pour 1,56 % en 2014) ou Bourail (39 individus pour 0,78 % des Bouraillais en 2009, 42 habitants soit 0,77 % en 2014).

Culture

Comme pour beaucoup d'autres communautés de Nouvelle-Calédonie, une association de promotion de la culture et d'organisation d'aminations, de célébrations ou fêtes propres à ce groupe a été créée dans les années 1970 et dotée d'un foyer culturel : il s'agit de Tahiti Nui, qui gère le Foyer tahitien installé depuis 1978 à côté de celui wallisien près de l'Aéroport de Magenta à Nouméa. Elle organise surtout des spectacles et galas de danse et musique tahitiennes, mais aussi des démonstrations d'autres arts traditionnels comme le tressage du pareo[5].

Bien que la communauté tahitienne soit démographiquement assez restreinte, plusieurs éléments de sa culture d'origine sont très populaires auprès des autres communautés et font donc l'objet d'un usage assez général :

  • dans la langue. Il peut s'agir de termes utilisĂ©s internationalement comme tabou, repris par les Kanak pour dĂ©signer de manière gĂ©nĂ©rale tout objet ou site ayant une valeur sacrĂ©e et symbolique, pareo ou fare. S'y ajoutent des mots clairement tahitiens utilisĂ©s dans le langage courant, comme rae rae pour les travestis d'origines polynĂ©siennes et plus gĂ©nĂ©ralement aux homosexuels, nana pour dire au-revoir (concurrençant le tata anglo-saxon), fiu pour signifier la fatigue, mahi mahi pour dĂ©signer la dorade coryphène (poisson très apprĂ©ciĂ© en Nouvelle-CalĂ©donie). Les prĂ©noms tahitiens sont Ă©galement assez rĂ©pandus.
  • dans la cuisine, avec surtout la salade tahitienne (poisson dans une sauce Ă  base de citron et de lait de coco), le poĂ© (dessert Ă  base de fruits tropicaux comme de la banane ou de la citrouille mĂ©langĂ© Ă  de l'amidon de maĂŻs) ou le fafaru.
  • dans la musique et la danse, dont, outre le tamure très prĂ©sent dans des animations folkloriques et touristiques oĂą il concurrence les danses traditionnelles kanak (le pilou ou le tchap), des genres particuliers issus de mĂ©langes avec la culture occidentale et assez apprĂ©ciĂ©s dans les soirĂ©es dansantes (quoique moins des populations les plus jeunes) : la valse tahitienne (Ă  deux temps) en est l'un des principaux exemples. Des groupes ou troupes tahitiennes (ou plus gĂ©nĂ©ralement polynĂ©siennes) sont populaires en Nouvelle-CalĂ©donie et y font rĂ©gulièrement des dĂ©placements : troupe Fenua, Les Grands Ballets de Tahiti, Jean Gabilou, entre autres.

Politique

La communauté tahitienne de Nouvelle-Calédonie reste majoritairement, comme les Wallisiens et Futuniens, anti-indépendantiste. Rolland Manéa a incarné dans les années 1980 les Tahitiens au sein du Rassemblement pour la Calédonie dans la République (RPCR) de Jacques Lafleur, avant de faire partie de la principale dissidence issue de ce dernier dans les années 1990, le mouvement Une Nouvelle-Calédonie pour tous (UNCT) de Didier Leroux, pour militer ensuite dans le parti Alliance, à l'Avenir ensemble et finalement à Calédonie ensemble. Les président successifs à partir de 2005 du Rassemblement-UMP (nouveau nom du RPCR de 2004 à 2014, devenu ensuite simplement Le Rassemblement) ont des origines tahitiennes : Pierre Frogier, par ailleurs sénateur depuis 2011, député de 1996 à 2011 et président de l'Assemblée de la Province Sud de 2009 à 2012, a des origines tahitiennes par son père (celui-ci était un métis franco-polynésien de Papeete) ; Thierry Santa, secrétaire général de ce même parti de 2013 à 2016 puis son président à partir de 2018, ancien président du Congrès de 2015 à 2018, est né et a grandi à Tahiti, avec des ascendants français, allemands, anglais et polynésiens.

Du côté indépendantiste, Yvon Faua est le secrétaire général de 2003 à 2013 puis le 1er vice-président depuis 2013 du Rassemblement démocratique océanien (RDO, parti ethnique polynésien et une des composantes du Front de libération nationale kanak et socialiste, dit FLNKS), et a été de manière éphémère un membre du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie en .

Personnalités d'origine tahitienne de Nouvelle-Calédonie

Personnalités politiques

Sportifs

Autres personnalités

Références

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