TĂ©gu noir et blanc
Tupinambis merianae
- Tupinambis merianae (Duméril & Bibron, 1839)
- Tupinambis teguixin sebastiani MĂĽller, 1968
- Tupinambis teguixin buzioensis MĂĽller, 1969
Statut CITES
Tupinambis merianae est une espèce de sauriens de la famille des Teiidae[1]. En français, elle est nommée Tégu noir et blanc, Tégu d'Argentine ou Tégu géant d'Argentine. Comme bon nombre de reptiles aujourd'hui, on le retrouve souvent en tant qu'animal de compagnie en terrariophilie.
RĂ©partition
Cette espèce se rencontre dans les forêts tropicales[1] :
- dans le nord de l'Argentine ;
- en Uruguay ;
- en Bolivie dans le département de Santa Cruz ;
- au BrĂ©sil dans les États d'Amazonas, de Goiás, du Ceará, du Sergipe, de Bahia, du Minas Gerais, d'EspĂrito Santo et du Rio Grande do Sul ;
- en Guyane française.
Elle a été introduite en Floride aux États-Unis. Sa répartition n'a encore à ce jour pas dépassé cet état et son impact sur l'environnement n'a pas encore été évalué pour savoir s'il est négatif pour la faune locale. L'espèce est néanmoins par précaution considérée comme invasive au même titre que le Varan du Nil et le Varan des Savanes, deux autres sauriens de la famille des Varanidés également introduits en Floride dont l'impact respectif est également encore inconnu. Bien que les Tégus (Teiidae) et les Varans soient deux familles de reptiles différentes (parfois confondues), ils partagent néanmoins en commun d'être des animaux de taille moyenne possédant des griffes lacérantes, des dents coupantes, un régime souvent opportuniste et occupant une niche écologique assez similaire, en plus de se montrer agressif si nécessité il y a. Ils peuvent ainsi manger les œufs des espèces indigènes ou encore s'attaquer à d'autres animaux du moment qu'ils sont plus petits qu'eux. Ils leur arrive aussi de se rapprocher souvent par eux-mêmes des habitations, au risque de s'en prendre aux animaux domestiques ou apprivoisés laissés à l'extérieur (ex: tortues).
Description
Morphologie
Adulte, le Tégu d'Argentine mesure entre 90 et 145 cm pour un poids avoisinant les 10 kg. Les mâles sont beaucoup plus grands et plus lourds que les femelles, et développent des bajoues en devenant matures. C'est la plus grande espèce de tégus. Le tégu mâle peut être différencié en regardant le cloaque et en recherchant deux renflements, les hémipénis.
Ă€ la naissance, les petits sont vert clair avec des taches noires ; le vert vire au blanc au bout de deux Ă trois mois.
Certains Tégus noir et blanc peuvent se reproduire avec le Tégu rouge avec lequel il partage une partie de son aire de répartition.
Physiologie
Ce Tégu vit entre quinze et vingt ans. Il aime se nourrir de feuillage dense et de fourrage, et en consomme autant que possible avant l'entrée dans l'hibernation en automne. Une part de son alimentation est carnée, jeunes rongeurs (30 % de son alimentation), insectes (5 %), le reste est végétal : fruit (50 %), légume (15 %). Il arrive qu'il mange aussi d'autres reptiles ou encore des œufs, de fait que son régime alimentaire le rende assez opportunistes. Ils font également preuve d'un niveau élevé d'intelligence peu commun chez les reptiles, avec un niveau d'activité physique important, en dehors de la période de l'hibernation.
Reproduction
La saison des amours a lieu au printemps, après la première mue qui suit la période de repos hivernal. Après les accouplements, la femelle se met à la recherche de matériaux pour construire son nid. La ponte a lieu environ un mois après les accouplements et compte de 25 à 50 œufs[2]. L'incubation dure un peu plus de 2 mois à 28 °C. Les bébés sortent de l'œuf les uns à la suite des autres. Les jeunes tégus se nourrissent dès le lendemain, de petits insectes de taille adaptée.
Liste des sous-espèces
Selon Reptarium Reptile Database (28 janvier 2014)[3] :
Étymologie
Cette espèce est nommée en l'honneur d'Anna Maria Sibylla Merian[4].
Taxinomie
Cette espèce a longtemps été confondue avec Tupinambis teguixin.
Publications originales
- Duméril & Bibron, 1839 : Erpétologie Générale ou Histoire Naturelle Complète des Reptiles. vol. 5, Roret/Fain et Thunot, Paris, p. 1-871 (texte intégral).
- MĂĽller, 1968 : Die Herpetofauna der Insel SĂŁo SebastiĂŁo (Brasilien). SaabrĂĽcken: SaarbrĂĽcker Zeitung Verlag und Druckerei GmbH, p. 1-68.
- MĂĽller, 1969 : Ăśber eine neue subspezies vom teju, Tupinambis teguixin buziosensis n. ssp. Salamandra, vol. 5, p. 32-35.
Liens externes
- (fr) Référence CITES : taxon Tupinambis merianae (sur le site du ministère français de l'Écologie) (consulté le )
- (en) Référence CITES : espèce Tupinambis merianae Duméril & Bibron, 1839 (+ répartition sur Species+) (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Tupinambis merianae (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence Reptarium Reptile Database : Salvator merianae (Duméril & Bibron, 1839) (consulté le )
- (en) Référence uBio : site déclaré ici indisponible le 7 avril 2023
- (en) Référence UICN : espèce Salvator merianae Duméril & Bibron, 1839 (consulté le )
- (en) Référence Wild Herps : photographies de Tupinambis merianae (consulté le )
Notes et références
- Reptarium Reptile Database, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
- (fr) TĂ©gu commun et TĂ©gu noir et blanc sur AnimauxExotiques.com
- Reptarium Reptile Database, consulté le 28 janvier 2014
- Beolens, Watkins & Grayson, 2009 : The Eponym Dictionary of Reptiles. Johns Hopkins University Press, p. 1-296