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Susan Sontag

Susan Sontag, née Rosenblatt le à New York et morte le dans la même ville, est une essayiste, romancière et militante américaine.

Susan Sontag
Susan Sontag en 1979
Ĺ’uvres principales
• Notes on Camp
• Sur la photographie
• En Amérique

Elle s'est fait connaître en 1964 en publiant un essai intitulé Notes on Camp[1], qui décrit l'esthétique camp laquelle joue sur l'exagération, le grotesque, la provocation et l'ironie et émerge comme une forme de sensibilité importante dans la culture des années 1960.

Internationalement acclamée, Susan Sontag est aussi connue pour ses essais Contre l'interprétation, Sur la photographie, Devant la douleur des autres et pour des romans tels que L'Amant du volcan ou En Amérique.

Autrice engagée, elle a beaucoup écrit sur les médias et la culture, mais aussi sur la maladie, sur le sida, les droits de l'homme et le communisme.

Peut-être davantage que ses romans, on retiendra ses réflexions sur les rapports du politique, de l'éthique et de l'esthétique et sa critique de l'impérialisme américain.

Biographie

Famille et formation

Susan Sontag passe son enfance et son adolescence Ă  Tucson, en Arizona puis Ă  Los Angeles en Californie. Sa mère d'origine polonaise, Mildred (nĂ©e Jacobson) Ă©tait institutrice, son père, Jack Rosenblatt, nĂ© en Estonie, un nĂ©gociant en fourrures[2], est mort en Chine alors qu'elle avait 5 ans. Quelques annĂ©es plus tard, sa mère s'est remariĂ©e avec un militaire, Nathan Sontag, qui a donnĂ© son nom Ă  Susan et Ă  sa sĹ“ur Judith, mais sans les adopter lĂ©galement[3]. NĂ©e dans une famille de juifs laĂŻcs (ce qu'on appelle les « Juifs sĂ©culiers »), Susan Sontag est entrĂ©e pour la première fois dans une synagogue au milieu de la vingtaine[4].

Lectrice prĂ©coce Ă  trois ans, elle frĂ©quente l'universitĂ© dès ses 16 ans en 1949, au terme d'une enfance peu heureuse. Elle commence ses Ă©tudes Ă  l'universitĂ© de Californie Ă  Berkeley avant de se lancer dans des Ă©tudes de philosophie, de littĂ©rature et d'histoire Ă  l'universitĂ© de Chicago. Très jeune, Ă  17 ans, elle Ă©pouse un assistant d'universitĂ© de 28 ans, Philip Rieff. Elle donne naissance Ă  un fils, David, Ă  l'âge de 19 ans et collabore avec son mari en effectuant les recherches prĂ©alables Ă  son Ă©tude Freud: The Mind of the Moralist, publiĂ©e en 1959.

Oxford, Paris et la Sorbonne

Le Tournon, Le Monaco, ou, ici photographié, Les Deux Magots sont l'univers parisien de Susan Sontag dans les années 1950.

Lauréate d'une bourse de l'Association américaine des femmes diplômées des universités, Sontag quitte les États-Unis durant l'année 1957-1958 pour séjourner au St Anne's College d'Oxford, laissant son fils et son mari derrière elle.

Mais peu séduite par cette expérience, elle quitte Oxford après seulement un semestre pour s'installer à Paris, s'inscrivant à la Sorbonne et vivant au Quartier latin.

Elle joue comme figurante dans le film Le Bel Ă‚ge de Pierre Kast[5].

Une homosexualité assumée

Ă€ l'âge de 15 ans, Sontag s'Ă©tait pressentie lesbienne, avant d'avoir sa première aventure avec une femme Ă  UC Berkeley[6]. Ă€ Paris, elle vit son homosexualitĂ© librement et abandonne tout idĂ©al de vie conventionnelle.

En 1958, elle a une relation amoureuse mouvementée avec l'écrivaine, éditrice et modèle d'artiste américaine Harriet Sohmers Zwerling. Dans son journal, à la date du , Sontag écrit :

« mon désir d'écrire est lié à mon homosexualité » et « j'ai besoin de cette identité comme d'une arme[6]. »

C'est toujours à Paris qu'elle tombe amoureuse de la dramaturge d'avant-garde cubaine-américaine María Irene Fornés, figure essentielle du mouvement théâtral Off-off Broadway à New York. Elle regagne New York en 1959, pour divorcer de son mari et vivre avec Fornès, obtenant la garde de son fils David Rieff.

Ă€ 26 ans, elle est un temps enseignante en philosophie des religions Ă  l'universitĂ© Columbia, puis participe Ă  plusieurs magazines amĂ©ricains et britanniques comme Partisan Review, The New Yorker, Granta ou le supplĂ©ment littĂ©raire du Times.

Elle entame là une longue carrière d'essayiste, poursuivie jusqu'à sa mort, notamment au sein de The New York Review of Books.

Susan Sontag en 1966.

À la fin des années 1960, toujours à Paris, elle rencontre et tombe amoureuse de la comédienne et réalisatrice française Nicole Stéphane. Elles vivent ensemble jusqu'au milieu des années 1970. À cette période, Susan Sontag souffre d'un cancer du sein, dont elle guérit. Nicole Stéphane aura été d'un grand soutien à ses côtés. Par la suite, elle vit une relation aussi sentimentale qu'intellectuelle avec le poète russe Joseph Brodsky, dont elle admire le talent. Puis, à la fin des années 1970, elle devient la compagne de la danseuse et chorégraphe américaine Lucinda Childs, l'une des figures de proue de la danse contemporaine[7].

Elle s’est fait connaître par ses essais sur la littérature et l’art. Elle est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages traduits dans plus de 30 langues ; son premier roman, Le Bienfaiteur, est paru en 1965.

Engagée à gauche, proche de Roland Barthes et compagne de la photographe Annie Leibovitz de la fin des années 1980 à sa mort, elle est connue pour son engagement politique contre la guerre du Viêt Nam, puis plus tard contre la guerre contre l'Irak et contre la torture pratiquée dans la prison irakienne d'Abou Ghraib.

En 1983, elle témoigne, aux côtés d'intellectuels cubains en exil, dans le film documentaire Mauvaise Conduite concernant la réalité des unités militaires d'aide à la production mises en place par le régime castriste pour enfermer les Cubains qualifiés d'asociaux.

Sarajevo

Sur invitation de son fils, correspondant de guerre, elle se rend à Sarajevo dès 1992 et à plusieurs reprises ensuite.

En solidarité avec les habitants de la ville assiégée, elle décide d’y mettre en scène avec des acteurs bosniaques En attendant Godot, la pièce de Samuel Beckett.

« Lors de ma précédente visite en avril, les gens n’avaient cessé de me dire : “Nous faisons partie de l’Europe. Nous sommes le peuple, dans l’ex-Yougoslavie, qui représente les valeurs européennes — sécularisme, tolérance religieuse, multiethnicité. Comment le reste de l’Europe peut-il laisser cela nous arriver ?” Lorsque je répondais que l’Europe est, et a toujours été, tout autant un lieu de barbarie qu’un lieu de civilisation, ils ne voulaient pas entendre cela[8]. »

Elle considérait ses séjours dans la capitale bosniaque assiégée comme l’expérience la plus importante qu'il lui ait été donné de vivre :

« Ce n’est pas seulement que les gens ne peuvent imaginer une guerre, ou un siège, ou même le danger, la peur ou l’humiliation. C’est plus : ils ne peuvent tout simplement pas imaginer un tel degré de différence par rapport à leur propre vie, à leur propre confort, par rapport à leur conviction compréhensible — compréhensible parce qu’elle est fondée sur leur propre expérience — que le monde n’est en vérité pas un endroit si terrible que ça. Ils ne peuvent l’imaginer. On doit le leur traduire[9]. »

En 2000, le National Book Award, l'un des plus prestigieux prix littéraires américains, lui a été attribué. Elle a également reçu le prix Jérusalem pour l'ensemble de son œuvre.

Elle avait aussi tourné quatre films et mis en scène des pièces pour le théâtre.

Sur la photographie

Tombe de Susan Sontag au cimetière du Montparnasse (division 2).

Son recueil d'essais Sur la photographie (en) est considéré comme l'un des ouvrages de réflexion les plus importants sur le sujet.

Les six essais, écrits entre 1973 à 1977, ont fortement influencé toute la pensée sur la photographie avec notamment ce constat :

« Écrire sur la photographie, c'est écrire sur le monde. »

Elle passe la fin de sa vie avec la photographe Annie Leibovitz[10] et meurt d'une leucĂ©mie Ă  l'âge de 71 ans Ă  New York Ă  l'hĂ´pital Sloane Kettering en [11].

Susan Sontag est enterrée à Paris, au cimetière du Montparnasse[12].

Ĺ’uvres

Romans

  • 1965 : Le Bienfaiteur
  • 1967 : Derniers recours (trad. française : Christian Bourgois Ă©diteur, 2011)
  • 1992 : L'Amant du volcan (trad. française : Christian Bourgois Ă©diteur, 2011)
  • 1999 : En AmĂ©rique (National Book Award)

Nouvelle

  • 1977 : Moi, etcetera (trad. française : Seuil Fiction & Cie, 1983)

Essais

  • 1964 : (en-US) Notes on Camp
  • 1966 : (en-US) Against Interpretation and Other Essays
  • 1969 : Voyage Ă  HanoĂŻ
  • 1977 : Sur la photographie, trad. française, Paris, Christian Bourgois Ă©diteur, 1982
    • Recueil de six essais : Dans la caverne de Platon, L'AmĂ©rique Ă  travers le miroir obscur des photographies, Objets mĂ©lancoliques, L'hĂ©roĂŻsme de la vision, Évangiles photographiques, Le monde de l'image
  • 1978 : La maladie comme mĂ©taphore, trad. française, Paris, Christian Bourgois, 1979
  • 1980 : Sous le signe de Saturne (Under the Sign of Saturn), trad. française par Philippe Blanchard, Robert Louit, Brigitte Legars et l’auteur, Paris, Seuil, 1985 ; rĂ©Ă©d. Paris, Christian Bourgois, coll. « Titres », 2013
  • 1982 : L'Écriture mĂŞme : Ă  propos de Roland Barthes, trad. française, Paris, Christian Bourgois, 1979, rĂ©Ă©d. 2009
  • 1988 : Le sida et ses mĂ©taphores, trad. française, Paris, Christian Bourgois, 1989
  • 2003 : Devant la douleur des autres (prix de la paix Ă  la foire du livre de Francfort)
  • 2005 : Temps forts - Christian Bourgois Editeur
  • 2005 : avec PĂ©rètz Kidron : Refuznik !: les soldats de la conscience en IsraĂ«l, Golias, 2005. (ISBN 2914475691)
  • 2008 : Garder le sens mais altĂ©rer la forme - Christian Bourgois Editeur
  • 2010 : L'Ĺ“uvre parle
  • 2010 : RenaĂ®tre - (Journaux et carnets 1947-1963) Christian Bourgois Editeur
  • 2013 : La conscience attelĂ©e Ă  la chair (Journal Tome II - 1968-1980) Christian Bourgois Editeur
  • 2015 : Tout et rien d'autre, conversation avec Jonathan Cott - Flammarion
  • 2017 : DĂ©briefing - Christian Bourgois Editeur
  • 2021 : Sur la photographie (rĂ©Ă©dition) Christian Bourgois Editeur
  • 2021 : La maladie comme mĂ©taphore - Le sida et ses mĂ©taphores (rĂ©Ă©dition) : Christian Bourgois Ă©diteur
  • 2022 : Le style camp : Christian Bourgois Ă©diteur
  • 2022 : Devant la douleur des autres (rĂ©Ă©dition) : Christian Bourgois Ă©diteur

Films

Distinctions

Controverses

Le cancer de l'humanité

Susan Sontag s'est attiré des critiques pour avoir écrit en 1967 dans Partisan Review :

« Mozart, Pascal, l'algèbre booléenne, Shakespeare, le parlementarisme, les églises baroques, Newton, l'émancipation des femmes, Kant, les ballets de Balanchine, etc., n'absolvent pas ce que cette civilisation particulière a infligé au monde. La race blanche est le cancer de l'Histoire humaine[13]. »

Selon le journaliste Christopher Hitchens, Susan Sontag s'est par la suite rétractée, disant que « cela diffamait les cancéreux »[14].

Fascisme Ă  visage humain

À un rassemblement new-yorkais en soutien à Solidarność en 1982, Susan Sontag déclara que « les gens de gauche », comme elle, « ont de bonne grâce ou à contre-cœur raconté beaucoup de mensonges[15] ». Elle ajouta qu'ils

« croyaient à, ou du moins appliquaient, un deux poids, deux mesures au langage angélique du communisme […] Le communisme est un fascisme — un fascisme qui a réussi, si vous voulez. Ce que nous avons appelé fascisme est, plutôt, la forme de tyrannie qui peut être renversée — qui a, en grande partie, échoué. Je répète : non seulement le fascisme (et le gouvernement militaire déclaré) est la probable destinée de toutes les sociétés communistes — particulièrement quand leur population est amenée à se révolter —, mais le communisme est en lui-même une variante, la variante la plus efficace, du fascisme. Un fascisme à visage humain […] Imaginez, si vous voulez, quelqu'un qui lisait seulement le Reader's Digest [magazine généraliste] entre 1950 et 1970, et quelqu'un à la même période qui lisait seulement The Nation ou le New Statesman [journaux de gauche]. Quel lecteur eût été le mieux informé au sujet des réalités du communisme ? La réponse, je crois, devrait nous faire réfléchir. Se pourrait-il que nos ennemis eussent raison[15] ? »

Le discours de Susan Sontag « récolta des huées et des cris du public ». The Nation publia son discours, excluant le passage comparant le magazine au Reader's Digest, et les réactions d'autres intellectuels au discours. Les réponses varièrent, certains soutenant qu'elle avait trahi ses idéaux[15].

Hommages

  • 2004 : deux jours après sa mort, le maire de Sarajevo a annoncĂ© que la ville baptiserait une rue Ă  son nom, la qualifiant d'« auteur et d'humaniste qui a activement participĂ© Ă  la crĂ©ation de l'histoire de Sarajevo et de la Bosnie-HerzĂ©govine. »

Notes et références

  1. « Susan Sontag: Notes On "Camp" », sur faculty.georgetown.edu (consulté le ).
  2. (en-US) « Susan Sontag | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le ).
  3. « Finding fact from fiction ». The Guardian (Londres). 27 mai 2000. Consulté le 19 juin 2007.
  4. « Susan Sontag | Jewish Women's Archive », Jwa.org (consulté le ).
  5. Alice Kaplan, « Kennedy, Sontag, Davis : leurs années capitales », Vanity Fair no 4, octobre 2013, pages 188-197.
  6. Susan Sontag, Reborn: Early Diaries 1947-1964, Hamish Hamilton, 2010.
  7. « Susan est attirée par les femmes qui se dévouent à quelque chose » ; Don Levine, spécialiste du cinéma, in Regarding Susan Sontag, documentaire réalisé par Nancy Kates, 2014.
  8. « En attendant Godot à Sarajevo », 1993 'in Temps forts (Where the Stress Falls', 2001), traduit par Anne Wicke, Christian Bourgois, 2005.
  9. Susan Sontag, « Être traduite », 1995, in Temps forts (Where the Stress Falls), 2001, trad. Anne Wicke, Christian Bourgois, 2005.
  10. (en-US) Janny Scott, « From Annie Leibovitz: Life, and Death, Examined », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  11. (en-US) Margalit Fox, « Susan Sontag, Social Critic With Verve, Dies at 71 », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  12. (en-GB) Philip Hensher, « Susan Sontag: a cemetery is not a party », telegraph.co,‎ (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le ).
  13. Partisan Review, hiver 1967, p. 57.
  14. (en) Christopher Hitchens, « Susan Sontag: Remembering an intellectual heroine. », Slate, The Slate Group, (consulté le ).
  15. (en) « Susan Sontag Provokes Debate on Communism », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. (en) Hamish Bowles, « The Metropolitan Museum of Art Costume Institute Presents “Camp: Notes on Fashion” for Its Spring 2019 Exhibition », Vogue, .

Voir aussi

Ouvrages

  • (fr) BĂ©atrice Mousli, Susan Sontag, Coll. Les grandes biographies, Flammarion, Paris, 2017 (ISBN 978-2-081-25117-5)
  • (de) Daniel Schreiber, Susan Sontag : Geist und Glamour. Biographie, Aufbau, Berlin, 2007, 342 p. + pl. (ISBN 978-3-351-02649-3)
  • David Rieff, Mort d'une inconsolĂ©e : les derniers jours de Susan Sontag (traduit de l'anglais par Marc Weitzmann), Climats, Paris, 2008, 181 p. (ISBN 978-2-0812-1320-3)
  • (en) Phillip Lopate, Notes on Sontag, Princeton University Press, Princeton, Oxford, 2009, VI-247 p. (ISBN 978-0-691-13570-0)
  • (fr) Sigrid Nunez, Sempre Susan, souvenirs sur Sontag Editeur Globe, 2022, 160 p.
  • (fr) Benjamin Moser Sontag (traduit de l'anglais par CĂ©cile Roche), Christian Bourgois Editeur 898 p.

Articles de presse

  • (en) Annalisa Zox-Weaver (intro.), « On Susan Sontag », in Women's studies, numĂ©ro spĂ©cial, no 8, , vol. 37, p. 899-1054
  • RaphaĂ«lle RĂ©rolle, « Susan Sontag ou le triomphe de la volontĂ© », Le Monde des Livres, supplĂ©ment du Monde,
  • RaphaĂ«lle RĂ©rolle, « Susan Sontag, la lutte, toujours », Le Monde des Livres, supplĂ©ment du Monde,
  • Susan Rubin Suleiman, « Susan Sontag, les passions de l'esprit » (nĂ©crologie), Le Monde,

Liens externes

  • (en) Susan Sontag Fondation - Site officiel
  • (en) Author, activist Susan Sontag dies at 71 - Portrait par MSNBC.
  • Daniel Geary, « Les intellectuels amĂ©ricains et l’idĂ©al dĂ©mocratique », in Cahiers d’histoire : revue d’histoire critique, no 108, 2009, en ligne, mis en ligne le 1er avril 2012 (consultĂ© le )

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