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Streif

La Streif est une piste de ski alpin située à Kitzbühel dans les Alpes autrichiennes, dans le Tyrol, connue pour accueillir chaque année la descente des réputées Courses du Hahnenkamm (Hahnenkammrennen) et d'autres épreuves comptant pour la Coupe du Monde de ski alpin.

Streif
Image illustrative de l’article Streif
Le départ de la piste depuis la cabane de départ.
Administration
Pays Drapeau de l'Autriche Autriche
Localité Kitzbühel
Massif Alpes de KitzbĂĽhel (Alpes)
CoordonnĂ©es 47° 25′ 27″ nord, 12° 21′ 55″ est
Discipline Ski alpin (Descente, Super-G)
Événements Coupe du monde de ski alpin
Descente
Altitude de départ 1665 m
Altitude d'arrivée 803 m
Dénivelé 862 m
Longueur 3312 m
GĂ©olocalisation sur la carte : Autriche
(Voir situation sur carte : Autriche)
Streif

Elle est considérée par les skieurs professionnels et par les amateurs comme la descente la plus difficile, la plus technique, la plus dangereuse mais surtout la plus prestigieuse au monde[1] même si elle est moins rapide et moins longue que celle de Wengen ; sa technicité la distingue de Garmisch-Partenkirchen ou Val Gardena[2].

La descente

Présentation et caractéristiques

La Streif offre une descente vertigineuse, devenue mythique par les prestations et les exploits des grands champions qui l'ont remportĂ©, Ă  travers la montagne Hahnenkamm. Pirmin Zurbriggen fait partie des skieurs qui ont plusieurs fois rĂ©pĂ©tĂ© qu'une victoire sur la Streif ou au Lauberhorn a davantage d'importance pour eux qu'un titre olympique ou mondial[3]. Connue pour ĂŞtre le cauchemar des skieurs par son caractère impitoyable, elle a souvent Ă©tĂ© le théâtre de spectaculaires chutes, ne permettant aucune erreur de ski[4]. Deux dĂ©cennies après la première descente, un tiers des skieurs au dĂ©part n'Ă©taient pas arrivĂ©s au bout : « dans les autres descentes, on se chambre un peu, mais Ă  KitzbĂĽhel, le silence règne, on regarde tous nos skis, la tension est palpable » prĂ©cise Luc Alphand[4]. 100 000 spectateurs sont prĂ©sents[1].

La course dĂ©marre Ă  1 665 m d'altitude pour s'achever, après un peu plus de 3 kilomètres de course, Ă  800 mètres d'altitude. Le dĂ©part se fait sur une pente Ă  85 %, le dĂ©part le plus raide de la Coupe du Monde de ski, « c'est comme plonger dans le cratère d'un volcan en Ă©ruption » indique Didier Cuche[4]. De nos jours, six secondes après le dĂ©part, les skieurs arrivent dĂ©jĂ  Ă  une centaine de km/h[4]. La pente permet aux skieurs de se livrer Ă  des sauts en aveugle dont la longueur dĂ©passe les 70 mètres. La vitesse moyenne enregistrĂ©e lors des descentes disputĂ©es dans les annĂ©es 2000 est de 105,73 km/h avec des pointes de vitesse atteintes dans la compression du Zielschuss Ă  plus de 140 km/h. La vitesse moyenne Ă©tait de 88,44 km/h dans les annĂ©es 1960.

  • longueur totale : 3312 m
  • pente moyenne : 27 %
  • pente maximale : 85 %
  • pente minimale : 5 %
  • dĂ©nivelĂ© : 862 m
Haut de la Mausefalle.

La piste est divisée en portions portant chacun un nom : après seulement quelques secondes de course, la Mausefalle (« souricière » en allemand) est la partie la plus raide du parcours (plus de 85%) et constitue le premier saut, et le plus long, dont la réception se fait dans la compression terriblement éprouvante physiquement ; le Karusell est un exigeant virage à 180° qui précède le Steilhang (littéralement "la pente raide") après lequel il faut s'engager sur un étroit chemin qui débouche sur le Brückenschuss et le Gschöss, une longue partie de glisse ; le parcours plonge ensuite dans l’Alte Schneise, une portion en dévers qui amène au Seidlalmsprung, un saut ; il faut ensuite enchaîner plusieurs virages difficiles avant et après le Lärchenschuss dans lequel il faut conserver une grande vitesse avant d'aborder l'Oberhausberg une portion tournante où la piste remonte un peu ; l'Hausbergkante est un nouveau saut, suivi par la Traverse (ou Hausberg Querfahrt), une portion en dévers qui amène au sommet du schuss final ; la dernière difficulté est le Zielsprung, un saut précédé par une compression qui peut projeter les coureurs en arrière s'il ne maintiennent pas une position compacte lors du saut[5].

Plan de la Streif.

Le parcours a connu plusieurs modifications dans son histoire[5], comme la création du Seidlalmsprung en 1994, l'ajout progressif de quelques virages pour ralentir les coureurs avant quelques passages dangereux et le rabotage du Zielsprung où plusieurs skieurs se sont grièvement blessés (dont les Suisses Daniel Albrecht en 2009 et Urs Kryenbühl en 2021). En 2022, la trajectoire au niveau de l’Hausbergkante et la zone de réception du saut ont été modifiées pour obliger les skieurs à effectuer un virage plus important avant de s'engager dans la Traverse[6].

Historique

Si les courses comptant pour la Coupe du Monde ne s'y déroulent que depuis 1967, les Courses du Hahnenkamm (Hahnenkammrennen) y ont lieu depuis 1931. Elles comprennent à l'origine trois compétitions : descente, slalom et combiné. Si le combiné n'est plus organisé à partir de 2017, la descente et le slalom y sont toujours au programme de chaque année.

Les puristes distinguent volontiers aujourd'hui encore les courses qui font pleinement partie des prestigieuses Courses du Hahnenkamm et les courses supplémentaires (Zusatzrennen) comme les Super-G, les slaloms géants, les descentes courues sur un tracé raccourci et, de manière générale, les épreuves de Coupe du Monde qui sont rajoutées au programme traditionnel (notamment une deuxième descente ou les courses de remplacement qui ont dû être annulées ailleurs). A l'instar des Courses du Lauberhorn à Wengen, on parle ainsi souvent de la « vraie descente » pour désigner celle qui fait partie des Hahnenkammrennen et l'autre qui n'est qu'une épreuve de Coupe du Monde.

C'est pourquoi on peut trouver des palmarès ne prenant en compte que les traditionnelles épreuves historiques depuis 1931, seulement celles comptant pour la Coupe du Monde, seulement les courses disputées sur la Streif ou parfois toutes celles disputées à Kitzbühel, y compris sur d'autres pistes (comme c'est le cas pour le slalom).

Les courses féminines

Jusqu'en 1961, des courses féminines étaient organisées sur la Streif, sur un tracé raccourci, mais il a ensuite été décidé de réserver cette piste aux hommes, d'autant plus avec la naissance de la Coupe du monde en 1967. Des descentes féminines étaient prévues en 1990 et 1998 mais toutes deux ont été annulées au dernier moment à cause du mauvais temps[7].

Lindsay Vonn a plusieurs fois émis le souhait de pouvoir s'aligner à Kitzbühel durant sa carrière, puis regretté après avoir pris sa retraite de ne jamais avoir pu le faire, se sentant «jalouse des hommes». Ester Ledecká «adorerait» que les femmes puissent skier sur la Streif et déclare que «ce serait extrêmement difficile, mais je suis sûre que nous en sommes capables». Ilka Štuhec imagine que «peut-être qu’un jour les filles skieront à Kitzbühel, mais ça m’étonnerait que je sois là pour le voir». Quant à Sofia Goggia, elle réclame déjà qu’hommes et femmes s’entraînent désormais ensemble[7].

Coupe du monde

Depuis la création de la Coupe du monde de ski alpin en 1967, Kitzbühel a accueilli la Coupe du monde chaque année (sauf en 1988 et 1993 où les épreuves ont été annulées faute de neige) sous forme de manche avec plusieurs épreuves. Elle reste « une étape obligée »[2]. Les épreuves de la descente, du slalom géant et du Super-G se disputent sur la prestigieuse et mythique Streif. En revanche, le combiné se déroule sur une autre portion de la Streif appelée « Streif familiale », et ne se déroule pas intégralement sur la Streif. Le slalom se dispute lui sur une autre piste, le Ganslernhang (ou Ganslern), située juste à côté de la portion finale de la Streif. Depuis des décennies, la Streif a vu passer les plus grands champions du circuit et est incontestablement parmi les plus grands « classiques » de la Coupe du monde de ski alpin.

Records

  • Le record de victoires dans la discipline de la descente sur la Streif est dĂ©tenu par le Suisse Didier Cuche (1998, 2008, 2010, 2011 et 2012).
  • Le record actuel de la piste, Ă©tabli en 1997, appartient Ă  l'Autrichien Fritz Strobl avec un temps de 1 minute 51 secondes et 58 centièmes.
  • Hermann Maier a gagnĂ© une fois la descente, en 2001, mais il est surtout le recordman de victoires en Super-G avec cinq succès (2000, 2001, 2003, 2005, 2006) en huit participations.
  • Par ailleurs, Marc Girardelli et Pirmin Zurbriggen dĂ©tiennent tous les deux le record de victoires Ă  KitzbĂĽhel, totalisant 7 victoires chacun (1 descente, 3 slaloms et 3 combinĂ©s remportĂ©s par Girardelli et 3 descentes et 4 combinĂ©s gagnĂ©s par Zurbriggen). Juste derrière, on retrouve Hermann Maier (1 descente, 5 Super-G) et Didier Cuche (5 descentes, 1 Super-G), vainqueurs Ă  six reprises sur la Streif.

Anecdotes

Josef Ferstl, qui remporte le Super G de 2019 est le fils de Sepp Ferstl double vainqueur en descente (1978 et 1979)[8].

Chutes marquantes

Les chutes graves[9] - [10] ont toujours fait partie de l'histoire de la Streif et rappellent à chacun le danger permanent que représente cette piste.

  • 1985 : l'Allemand Klaus Gattermann perd le contrĂ´le lors du saut de la Hausbergkante : il est victime d'une fracture du nez et d'une grave commotion cĂ©rĂ©brale.
  • 1987 : le Canadien Todd Brooker, vainqueur de la Streif en 1983, chute Ă  la sortie de la Traverse juste avant d'aborder le schuss final. Les images sont restĂ©es cĂ©lèbres mais la vision de son corps dĂ©valant la pente tel un pantin dĂ©sarticulĂ© avant de rester immobile en bordure de piste est effroyable. Il s'en sort avec une commotion cĂ©rĂ©brale, une fracture du nez et diverses blessures au visage et au genou mais devra nĂ©anmoins prendre sa retraite en fin de saison[11].
  • 1989 : un autre Canadien, Brian Stemmle, ne maĂ®trise pas suffisamment la sortie du Steilhang et termine dans les filets de sĂ©curitĂ©. Son pronostic vital est engagĂ© et il restera plusieurs jours en soins intensifs, trois mois hospitalisĂ© et 18 mois en rĂ©Ă©ducation. Il remportera ensuite son procès contre les organisateurs, skiera Ă  nouveau sur la Streif mais devra prendre sa retraite en 1999 Ă  la suite d'une autre chute[12].
  • 1991 : l'AmĂ©ricain Bill Hudson chute violemment dans la Mausefalle. Il souffre d'une fracture de l'omoplate, d'une vertèbre et du radius ainsi que de lĂ©sions pulmonaires.
  • 1995 : lors de l'entraĂ®nement, l'Italien Pietro Vitalini rebondit Ă  pleine vitesse dans le filets de sĂ©curitĂ© au niveau de la Traverse et passe mĂŞme par-dessus les protections avant de rouler dans la pente. Il s'en sort miraculeusement indemne, notamment grâce Ă  l'Ă©paisse couche de neige, et termine mĂŞme 5ème de la seconde descente cette annĂ©e-lĂ  [13]. La mĂŞme annĂ©e, l'AmĂ©ricain Chad Fleischer dĂ©vale le schuss final Ă  pleine vitesse mais s'envole lors du saut d'arrivĂ©e et retombe brutalement sur le dos et la nuque. Il se relève pour saluer la foule mais il souffre de plusieurs dĂ©chirures au niveau du genou et de multiples fractures Ă  la hanche et Ă  la jambe. Sa carrière prendra fin Ă  la suite d'une autre grave chute Ă  Wengen en 2002[14].
  • 1996 : plusieurs coureurs tombent Ă  l'entraĂ®nement cette annĂ©e-lĂ , notamment Josef Ströbl et Lasse Kjus mais l'accident le plus grave est celui de l'Autrichien Andreas Schifferer, victime d'un traumatisme crânien et plongĂ© dans le coma pendant trois jours après une terrible chute lors du saut final. Il remportera la Coupe du Monde de descente deux ans plus tard.
  • 1999 : Patrick Ortlieb, champion olympique 1992, champion du Monde 1996, vainqueur sur la Streif en 1994, se blesse Ă  la hanche et au genou et souffre d'une fracture du fĂ©mur droit après avoir chutĂ© Ă  la Hausbergkante. Il doit mettre fin Ă  sa carrière.
  • 2004 : le Canadien Jeff Hume est victime d'une grave chute. Il souffre d'une commotion cĂ©rĂ©brale, d'une contusion Ă  la poitrine et de coupures et reste une nuit en observation Ă  l'hĂ´pital. Il devra mettre fin Ă  sa carrière un an plus tard.
  • 2005 : l’Autrichien Thomas Graggaber chute Ă  l'entraĂ®nement et est victime de multiples fractures des cĂ´tes et des graves blessures Ă  l'Ă©paule et aux poumons, ce qui l'oblige Ă  mettre immĂ©diatement un terme Ă  sa carrière.
  • 2008 : l'Autrichien Andreas Buder s'est entre autres fracturĂ© le plateau tibial droit lors d'une chute Ă  l'entraĂ®nement Ă  la rĂ©ception du saut de l’Hausberkante. MalgrĂ© un arrĂŞt de 6 mois, il ne parvient jamais Ă  se remettre complètement de cette blessure et met fin Ă  sa carrière en janvier 2011[15]. La mĂŞme annĂ©e, l'AmĂ©ricain Scott Macartney perd le contrĂ´le lors du Zielsprung le jour de son trentième anniversaire et retombe lourdement sur le dos. Il souffre d'un traumatisme crânien qui nĂ©cessite de le plonger dans un coma artificiel. Ne souffrant d’aucune fracture, il se rĂ©tablit toutefois rapidement et quitte l'hĂ´pital seulement trois jours après son accident[16].
  • 2009 : sans doute l'une des chutes les plus marquantes sur la Streif. Lors du dernier entrainement, le Suisse Daniel Albrecht s'envole lors du saut final, bascule en arrière et retombe brutalement sur sa nuque avant de rester inconscient sur la piste Ă  quelques mètres de la ligne d'arrivĂ©e. Souffrant d'un grave traumatisme crânio-cĂ©rĂ©bral, d'une importante hĂ©morragie cĂ©rĂ©brale et de contusions pulmonaires, il ne sort du coma que près de quatre semaines plus tard, considĂ©rĂ© comme un vĂ©ritable miraculĂ©. Grand espoir du ski suisse, champion du monde du combinĂ© et vice-champion du monde de gĂ©ant en 2007, il effectue son retour Ă  la compĂ©tition en dĂ©cembre 2010 sans jamais retrouver son niveau d'avant et dĂ©cide de mettre un terme Ă  sa carrière en octobre 2013[17].
  • 2011 : probablement la chute la plus grave de ces dernières annĂ©es. Pendant l’entraĂ®nement, l'Autrichien Hans Grugger perd le contrĂ´le Ă  la Mausefalle , sa tĂŞte heurte violemment la piste dans sa chute et il reste inconscient au sol. Souffrant de graves blessures Ă  la tĂŞte et Ă  la poitrine, de cĂ´tes cassĂ©es et d'un poumon meurtri, il est placĂ© dans un coma artificiel avant d'ĂŞtre opĂ©rĂ© d'urgence pendant plus de cinq heures et demie. Le pronostic vital est gravement engagĂ©. Conservant d'importantes sĂ©quelles de cet accident, il doit mettre fin Ă  sa carrière le 24 avril 2012[18]. La mĂŞme annĂ©e, un autre Autrichien, Siegmar Klotz, s’envole de manière spectaculaire Ă  l’entrĂ©e de la Traverse après l’Hausbergkante, retombe sur le dos, glisse dans les filets de sĂ©curitĂ©, avant d'ĂŞtre Ă©vacuĂ© par hĂ©licoptère [19].
  • 2015 : le Suisse Marc Gisin chute Ă  la Hausbergkante lors du Super G et roule plusieurs fois sur lui-mĂŞme. Il souffre d'un traumatisme crânien et de blessures Ă  la poitrine et doit mettre un terme Ă  sa saison. En dĂ©cembre 2018, il sera victime d'une chute encore plus violente lors de la descente de Val Gardena, dont il ne se remettra jamais, l'incitant Ă  prendre une retraite prĂ©maturĂ©e.
  • 2016 : le NorvĂ©gien Aksel Lund Svindal, qui avait remportĂ© le Super G la veille, chute juste après l’Hausbergkante, se retrouve projetĂ© dans les filets de sĂ©curitĂ© et se dĂ©chire les ligaments croisĂ©s et est touchĂ© Ă©galement au mĂ©nisque. Sa saison s'arrĂŞte lĂ  et cette chute marque Ă©galement la fin de sa grande Ă©poque en Coupe du Monde, mĂŞme s'il revient sur la Streif pour y remporter encore un Super G deux ans plus tard, mais il est champion olympique en 2018 et vice-champion du monde en 2019[20]. La mĂŞme annĂ©e, l'Autrichien Georg Streitberger chute Ă©galement, avec exactement les mĂŞmes consĂ©quences sur son intĂ©gritĂ© physique, et prend sa retraite peu après. Toujours en 2016, l'Autrichien Hannes Reichelt chute Ă©galement lourdement mais sans se blesser sĂ©rieusement. La course sera cette annĂ©e-lĂ  finalement interrompue après le 30e coureur en raison d'une mauvaise visibilitĂ©.
  • 2017 : au moment d'aborder le schuss final avec 72 centièmes d'avance sur Dominik Paris, le Suisse Beat Feuz chute dans la Traverse alors que la victoire semblait lui tendre les bras. Il finit dans les filets mais sans se faire mal. La mĂŞme annĂ©e mais lors de l'entraĂ®nement, l'Autrichien Florian Scheiber chute dans la Hausbergkante et se retrouve dans les filets. Il souffre d'une dĂ©chirure du ligament croisĂ© et du mĂ©nisque du genou droit.
  • 2018 : chutes pour l'Italien Christof Innerhofer (qui a dĂ©jĂ  connu la chute Ă  Wengen cette annĂ©e-lĂ ), l'AmĂ©ricain Jared Goldberg et le Français Johan Clarey. Les trois skieurs s'en tirent sans blessures mais la cabriole du Français, qui n'est stoppĂ© que par le deuxième rideau de sĂ©curitĂ©, est la plus spectaculaire.
  • 2019 : Alexander Köll, autrichien courant pour la Suède (le pays de sa mère), s’envole Ă  la sortie de la Traverse, retombe lourdement et termine violemment dans les filets de protection. Rapidement hĂ©liportĂ© vers l'hĂ´pital, il souffre de graves contusions mais d'aucune fracture ou lĂ©sion articulaire. Il s'en sort bien.
  • 2021 : le Suisse Urs KryenbĂĽhl est victime d'une effroyable chute en basculant vers l'avant Ă  plus de 145 km/h pendant le Zielsprung et retombant très violemment face contre le sol. Après ĂŞtre restĂ© longtemps allongĂ© juste devant la ligne d'arrivĂ©e, il est finalement Ă©vacuĂ© en hĂ©licoptère. Il souffre d'une commotion cĂ©rĂ©brale, d'une fracture de la clavicule droite, de dĂ©chirures du ligament croisĂ© et du ligament interne du genou droit. Une opĂ©ration n'est Ă©tonnement pas jugĂ©e nĂ©cessaire mais sa carrière prometteuse connait un net coup d'arrĂŞt depuis[21]. La mĂŞme annĂ©e, l'AmĂ©ricain Ryan Cochran-Siegle est victime d'une chute, Ă©galement impressionnante, dans l'entrĂ©e de la Traverse et franchit en partie les filets de sĂ©curitĂ©. Il est rapidement Ă©vacuĂ© en hĂ©licoptère[22]. Ces deux chutes ont incitĂ© plusieurs skieurs de la Coupe du Monde Ă  s'insurger contre les risques qui leur sont imposĂ©s par les organisateurs. Le danger Ă©tant reprĂ©sentĂ© Ă  cette occasion non seulement par le vent violent mais surtout le Zielsprung qui envoie les coureurs Ă  une distance de plus de 80 mètres Ă  une vitesse de presque 150 km/h.

Vainqueurs

Franz Klammer sur la Streif en 1976.
Liste des vainqueurs des épreuves de Coupe du monde disputées sur la Streif
Année Discipline Vainqueur
1967 Descente Jean-Claude Killy
1968 Descente Gerhard Nenning
1969 Descente Karl Schranz
1970 Slalom géant Dumeng Giovanoli
1972 Descente I Karl Schranz
Descente II Karl Schranz
1973 Descente Roland Collombin
1974 Descente Roland Collombin
1975 Descente Franz Klammer
1976 Descente Franz Klammer
1977 Descente Franz Klammer
1978 Descente I Josef Walcher
Descente II Josef Walcher
Sepp Ferstl
1979 Descente Sepp Ferstl
1980 Descente Ken Read
1981 Descente Steve Podborski
1982 Descente I Harti Weirather
Descente II Steve Podborski
1983 Descente I Bruno Kernen
Descente II Todd Brooker
1984 Descente Franz Klammer
1985Descente I Pirmin Zurbriggen
Descente II Pirmin Zurbriggen
1986 Descente I Peter Wirnsberger
Descente II Peter Wirnsberger
1987Descente Pirmin Zurbriggen
1989 Descente I Marc Girardelli
Descente II Daniel Mahrer
1990 Descente Atle Skaardal
1991 Descente Franz Heinzer
1992 Descente I Franz Heinzer
Descente II Franz Heinzer
1994 Descente Patrick Ortlieb
1995 Descente I Luc Alphand
Descente II Luc Alphand
Super-G GĂĽnther Mader
1996 Descente GĂĽnther Mader
1997 Descente I Luc Alphand
Descente II Fritz Strobl
1998 Descente I Didier Cuche
Descente II Kristian Ghedina
1999 Descente I Lasse Kjus
Descente II Hans Knauss
2000 Super-G Hermann Maier
Descente Fritz Strobl
2001 Super-G Hermann Maier
Descente Hermann Maier
2002 Super-G Stephan Eberharter
Descente Stephan Eberharter
2003 Descente Daron Rahlves
Super-G Hermann Maier
2004 Descente I Lasse Kjus
Super-G Daron Rahlves
Descente II Stephan Eberharter
2005Super-G Hermann Maier
2006 Super-G Hermann Maier
Descente Michael Walchhofer
2008 Super-G Marco BĂĽchel
Descente Didier Cuche
2009 Super-G Klaus Kröll
Descente Didier Defago
2010 Super-G Didier Cuche
Descente Didier Cuche
Combiné Ivica Kostelić
2011 Super-G Ivica Kostelić
Descente Didier Cuche
Combiné Ivica Kostelić
2012 Descente Didier Cuche
Combiné Ivica Kostelić
2013 Descente Dominik Paris
Super-G Aksel Lund Svindal
Combiné Ivica Kostelić
2014 Super Combiné Alexis Pinturault
Super-G Didier DĂ©fago
Descente Hannes Reichelt
2015 Super Combiné Alexis Pinturault
Super-G Dominik Paris
Descente Kjetil Jansrud
2016 Super-G Aksel Lund Svindal
Super Combiné Alexis Pinturault
Descente Peter Fill
2017 Super-G Matthias Mayer
Descente Dominik Paris
2018 Super-G Aksel Lund Svindal
Descente Thomas DreĂźen
2019 Super-G Josef Ferstl
Descente Dominik Paris
2020 Super-G Kjetil Jansrud
Descente Matthias Mayer
2021 Descente I Beat Feuz
Descente II Beat Feuz
2022 Descente I Aleksander Aamodt Kilde
Descente II Beat Feuz

Références

  1. Stiel 2017, p. 70.
  2. Stiel 2017, p. 72.
  3. « Au cœur du sport - La Streif : entre peur et respect - Play RTS » (consulté le )
  4. Stiel 2017, p. 71.
  5. (de) « Description du parcours sur le site officiel hahnenkamm.com », sur Kitzbüheler Ski Club (K.S.C.) (consulté le )
  6. « Déclaration d'Herbert Hauser, directeur de piste, sur Kitz-TV DStadt Kitzbühel » (consulté le )
  7. « Le Lauberhorn et la Streif, une affaire de mecs interdite aux femmes | Illustré », sur Illustre (consulté le )
  8. (de) Elisabeth Schlammerl, « Wie der Papa: Josef Ferstl triumphiert auf der Streif », sur www.morgenpost.de, (consulté le )
  9. (de) « Ski alpin: Die dunklen Momente der Hahnenkamm-Rennen in Kitzbühel », sur kurier.at, (consulté le )
  10. (de) « Streif in Kitzbühel: Am Mythos zerbrachen auch Legenden », sur SPORT1 (consulté le )
  11. « Todd Brooker's Notorious Ski Crash in Kitzbuhel in 1987 » (consulté le )
  12. « Brian Stemmle Kitzbuhel Crash » (consulté le )
  13. « Huge Wipeout! - Pietro Vitalini's 1995 Crash at Kitzbühel | ISOS019 » (consulté le )
  14. « Chad Fleischer Recounts His 1995 Crash At Kitzbuhel | ISOS013 » (consulté le )
  15. « Andreas Buder - Kitzbühel Sturz » (consulté le )
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  17. « Daniel Albrecht - schwerer Sturz - Kitzbühel 2009 » (consulté le )
  18. « Hans Grugger stürzt extrem brutal! im ersten Abfahrtstraining Kitzbühl 2011 » (consulté le )
  19. « Siegmar Klotz - Sturz in Kitzbühel 2011 » (consulté le )
  20. « Horror Crash Streif 2016 | Axel Lund Svindal » (consulté le )
  21. « Horrible near deadly Ski Downhill crash Streif Kitzbühel Hahnenkamm Urs Kryenbühl » (consulté le )
  22. « Ryan COCHRAN-SIEGLE BIG CRASH Kitzbühel 22.12.2021 » (consulté le )

Presse

  • Nicolas Stiel, « La descente de la Streif : show devant ! », Challenges, no 505,‎ , p. 70 Ă  72 (ISSN 0751-4417). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • [vidĂ©o] Épisode La Streif : entre peur et respect de la sĂ©rie Au cĹ“ur du sport, d'une durĂ©e de 25 min 23 s. DiffusĂ© pour la première fois le 19 janvier 2019 sur le rĂ©seau Radio TĂ©lĂ©vision suisse. Autres crĂ©dits : StĂ©phane Rinaldi. Visionner l'Ă©pisode en ligne
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