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Steppe de l'Alaï et de l'Ouest du Tian Shan

La steppe de l'Alaï et de l'Ouest du Tian Shan est une écorégion terrestre du paléartique constituée de prairies, savanes et brousses tempérées localisées en Asie centrale entre le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Turkménistan.

Steppe de l'Alaï
et de l'Ouest du Tian Shan
Écorégion terrestre - Code PA0801[1]
Géographie et climat
Superficie[3] :
127 683 km2
min.max.
Altitude[3] :153 m2 415 m
Température[3] :−11 °C30 °C
Précipitations[3] :mm99 mm
Conservation
Statut[5] :
Critique / En danger
Aires protégées[6] :
0,5 %
Anthropisation[6] :
13,0 %
Espèces menacées[6] :
23
Ressources web :

Localisation

Description de l'image Ecoregion PA0801.svg.

Milieu naturel

Cette écorégion comprend une zone de plaines situées sur les contreforts occidentaux des montagnes du Tian Shan et de l'Alaï, mais inclut également les espaces plans proches d'autres ensembles montagneux (Kara-Taou et Noura-Taou) et la vallée de Ferghana (dans sa partie non irriguée de faible superficie). Elle s'étend sur une superficie totale de 127 500 km², d'après le World Wide Fund for Nature[7]. Le milieu est affecté par un climat continental aux précipitations annuelles faibles à modérées, de 300 à 600 mm réparties irrégulièrement avec un maximum d'été (le mois d'août étant le plus arrosé). L'amplitude thermique est forte avec une moyenne de -2 à 12 °C l'hiver (en janvier) et de 22 à 28 °C l'été (en juillet). Les précipitations et les températures varient fortement en fonction de l'altitude et, éventuellement, de l'exposition du lieu.

Les conditions climatiques de cette écorégion lui permettent de recéler une flore très riche (plus de 2 000 espèces dont un grand nombre d'endémiques)[8] et une faune diversifiée d'oiseaux, de reptiles, d'amphibiens et de mammifères dont certains rares et endémiques. Le développement de l'activité agricole et une pression humaine accrue mettent en péril la biodiversité et l'intégrité biologique de cette zone.

Végétation et flore

La flore de cette écorégion s'avère extrêmement variée. Dans le Kara-Taou, on trouve plus de 1 700 espèces dont 153 sont endémiques du lieu ; dans le Noura-Taou, 1 200 espèces dont 377 qui n'existent pas dans le lieu précédemment cité, pourtant voisin[8]. Les zones basses de piedmont sont occupées par des plantes herbacées courtes (en raison de la faiblesse des précipitations annuelles inférieures à 400 mm) et/ou éphémères comme le paturin bulbeux (Poa bulbosa)[9], caractéristique des prairies sèches, le semen contra (Artemisia cina). Lorsqu'on s'élève en altitude, ce sont de hautes herbes comme l' Elytrigia trichophora[10] ou l'Hordeum bulbosum[11] qui commencent à dominer la communauté des plantes.

Bibliographie

  • (ru) R.V. Kaméline, Flora Syrdaryinskogo Karataou, Materialy k floristitcheskomou rayonirovaniyou Sredneï Azii, éditions Naouka, Léningrad, 1990 (ISBN 9785020265486)

Notes et références

  1. (en) D. M. Olson, E. Dinerstein, E. D. Wikramanayake, N. D. Burgess, G. V. N. Powell, E. C. Underwood, J. A. D'Amico, I. Itoua, H. E. Strand, J. C. Morrison, C. J. Loucks, T. F. Allnutt, T. H. Ricketts, Y. Kura, J. F. Lamoreux, W. W. Wettengel, P. Hedao et K. R. Kassem, « Terrestrial Ecoregions of the World: A New Map of Life on Earth », BioScience, vol. 51, no 11, , p. 935-938.
  2. (en) D. M. Olson, E. Dinerstein, R. Abell, T. Allnutt, C. Carpenter, L. McClenachan, J. D’Amico, P. Hurley, K. Kassem, H. Strand, M. Taye et M. Thieme, The Global 200 : A representation approach to conserving the earth's distinctive ecoregions, Washington DC, Conservation Science Program, World Wildlife Fund-US, (lire en ligne)
  3. (en) World Wildlife Fund, « The Terrestrial Ecoregions of the World Base Global Dataset », sur http://worldwildlife.org (consulté le ). Disponible alternativement sur : Loyola RD, Oliveira-Santos LGR, Almeida-Neto M, Nogueira DM, Kubota U, et al., « Integrating Economic Costs and Biological Traits into Global Conservation Priorities for Carnivores », PLoS ONE, (consulté le ), Table S1. Les données de température et de précipitations sont les moyennes mensuelles minimales et maximales.
  4. (en) G. Kier, J. Mutke, E. Dinerstein, T. H. Ricketts, W. Küper, H. Kreft et W. Barthlott, « Global patterns of plant diversity and floristic knowledge », Journal of Biogeography, vol. 32, , p. 1107–1116 (DOI 10.1111/j.1365-2699.2005.01272.x, lire en ligne), données et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.
  5. (en)World Wildlife Fund, « WildFinder: Online database of species distributions », , données et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.
  6. (en) J. M. Hoekstra, J. L. Molnar, M. Jennings, C. Revenga, M. D. Spalding, T. M. Boucher, J. C. Robertson, T. J. Heibel et K. Ellison, The Atlas of Global Conservation : Changes, Challenges, and Opportunities to Make a Difference, Berkeley, University of California Press, (lire en ligne), données et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.
  7. (en) La steppe de l'Alaï et de l'ouest du Tian Shan sur le site du WWF, code PA0801.
  8. (ru) R.V. Kaméline, op. cit., 1er volume.
  9. Fiche du paturin bulbeux sur florealpes.com.
  10. (en) Fiche de l'Elytrigia trichophora sur zipcodezoo.com.
  11. (en) Fiche de l'Hordeum bulbosum sur ibiblio.org.
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