Steinbourg
Steinbourg est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Steinbourg | |
Mairie de Steinbourg. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Saverne |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Saverne |
Maire Mandat |
Viviane Kern 2020-2026 |
Code postal | 67790 |
Code commune | 67478 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Steinbourgeois |
Population municipale |
1 934 hab. (2020 ) |
Densité | 152 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 48° 46′ 14″ nord, 7° 24′ 50″ est |
Altitude | Min. 168 m Max. 232 m |
Superficie | 12,73 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Saverne (banlieue) |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
DĂ©partementales | Canton de Saverne |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.steinbourg.com |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
GĂ©ographie
La commune de Steinbourg est située à 6 km à l'est de Saverne, chef-lieu du canton et d’arrondissement.
Outre les voies de communication qui la desservent (sortie autoroute A4, route départementale no 421, chemins départementaux n° 83 et 716, voie ferrée Strasbourg-Paris, canal de la Marne au Rhin), le village est doté d’un aérodrome, jadis terrain d’exercices des troupes françaises puis allemandes, où s’entraînent aujourd’hui les amateurs de vols aériens, planeurs et ULM.
Le village se regroupe sur une colline, autour d’un point central formé par l’église, les écoles, l’ancien château (mairie).
Au fil des années, il s'est étendu le long des quatre grands axes qui se recoupent en lui ; çà et là , des lotissements ont vu le jour.
Aujourd'hui, le village s'étend sur près de 2,5 km. Le gros du bourg se situe néanmoins sur la rive gauche de la Zorn, qui traverse la commune et conflue avec la Zinsel du Sud à la sortie de l’agglomération. L’autre partie (rive droite) et plus précisément celle au-delà de la voie ferrée et du canal de la Marne au Rhin, constitue ce qu’on pourrait appeler le nouveau Steinbourg avec ses lotissements « Gross Gerieth », « Klein Gerieth » et « Kreutzwald ».
Steinbourg est traversée par le grand itinéraire cyclable EuroVelo 5 (EV5 Via Francigena de Londres à Rome/Brindisi) qui emprunte le chemin de halage du canal.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Steinbourg est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saverne, une agglomération intra-départementale regroupant 8 communes[4] et 18 734 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5] - [6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7] - [8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (44,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (49,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (34,2 %), terres arables (19,6 %), prairies (19,3 %), zones urbanisées (8,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,9 %), cultures permanentes (5,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Histoire
L'histoire du village est plus récente que celle de Monswiller, Dettwiller ou encore Waldolwisheim. Dans la forêt de Monsau, deux tumuli, signalés par F. Conrad en 1997, un premier, intact, d'un diamètre de 20 mètres et un deuxième de 90 mètres, éventré par l'implantation d'une route au XVIIIe siècle, puis un lingot de fer gallo-romain bipyramidal détenu par le Musée archéologique de Saverne témoignent d'une présence à Steinbourg. Les fouilles archéologiques, à l'emplacement du tracé LGV, au nord du village sur la colline de l'Altenberg et du Ramsberg, en 2008, 2009 et 2010, sous la direction de Jean-Batiste Gervreau retrouvent un établissement rural gallo-romain de type villa, un temple et une statue, une ferme gauloise et des tombes moyenâgeuses, du début de l'Antiquité et de la première moitié du IVe siècle. Le nom original du village "Steinwirki" (aujourd'hui encore appelé le village Steiweri en alsacien, nouvelle dénomination écrite sur les pancartes depuis 1995) est d'origine francique et signifie « installations défensives. » Steinbourg était en effet situé sur une colline surplombant la Zorn, à la croisée de la route romane du Piémont des Vosges et de la route préromaine de la Moselle. L'origine des armoiries de Steinbourg, l'épée de saint Paul et la clé de saint Pierre rappellent les saints Patrons de la paroisse qui sont également ceux du couvent de Schwarzach-Rheinmunster (Rastatt). Le nom de Steinbourg apparaît pour la première fois dans un acte d'échange de terres établi au palais impérial d'Aix-la-Chapelle en l'an 828, entre l'abbé Waldo du couvent de Schwarzach-Rheinmunster et le comte Erchanger, comte Souabe et de Brigsau, père de sainte Richarde, fondatrice de l'abbaye d'Andlau[11]. La création de la commune du temps des châteaux forts (nom en -burg et forteresse présente au XIIe siècle), escamotait son nom d'origine, Steingewircke, en 1120, dans la comptabilité de l'abbaye d'Andlau. Au XIVe siècle, Steinbourg appartient aux nobles Stahel de Westhoffen. C’est en 1412 que Jean Stahel de Westhoffen vend à l’évêque de Strasbourg, Guillaume II. Andlau garde la cour colongère et le droit de patronage du village. En 1439, la commune est le théâtre d’une bataille entre le comte de Lichtenberg et les Armagnacs. En 1487 et 1525, sous Louis XIV, la commune s'appelle Istambourg. En 1588, l’évêque de Strasbourg réunit tout le domaine à l’évêché. En 1622, Steinbourg est le quartier général des troupes de Mansfeld, qui occupent Saverne. En 1636, les Suédois détruisirent complètement le village. En 1669, apparaît le nom de Steinbourg, le radical Stein (pierre) fait référence à d'anciennes carrières de pierres. En 1681, celui-ci accorda en fief à la famille des Mayerhoffen les biens et dépendances de la colonge ainsi que le château. Le château est vendu, en 1860, puis revendu en 1938, pour devenir propriété communale en 1955 et abrite actuellement les locaux de la mairie et de la bibliothèque municipale. En 1870, des zouaves de l’arrière-garde des forces françaises de Mac-Mahon affrontent des éclaireurs prussiens. Le village est menacé par l’artillerie lourde allemande de destruction totale si les francs-tireurs ne se soumettent pas. Grâce à l’intervention du maire et d’une religieuse, la localité est épargnée. Sous l’occupation allemande de 1940, une résistance passive, puis virulente des Steinbourgeois, , exaspère les Allemands qui investissent le village un dimanche de 1941 avec plusieurs compagnies. La population se barricade dans les maisons et dans l’église. Les militaires arrachent les volets et font sortir les habitants sur la place de l’école, certains humiliés, frappé, déportés au camp de Schirmeck et des jeunes gens incorporés de force dans l’armée allemande, dont un nombre important fut envoyé sur le front russe. Steinbourg est libérée le à la plus grande joie d’une population qui n'a jamais perdu l’espoir de redevenir française.
HĂ©raldique
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Dans l'armorial de la généralité d'Alsace, recueil officiel dressé sous les ordres de Louis XIV, les armes de la commune de Steinbourg sont définies ainsi : |
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Politique et administration
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19].
En 2020, la commune comptait 1 934 habitants[Note 3], en diminution de 4,21 % par rapport Ă 2014 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie
Usine Doveurope (Mars Incorporated) : fabrication de crème glacée en barres individuelles.
Steinbourg possède un site pollué à la créosote, jadis utilisé pour traiter les traverses de chemins de fer[22].
Lieux et monuments
- Gare de Steinbourg.
- Mairie de Steinbourg.
Ancien château - Le village appartenait sans doute à l'abbaye d'Andlau dès la fin du IXe siècle (héritage supposé du comte Erchanger, père de sainte Richarde, fondatrice de l'abbaye). Au XIIe siècle, le château était une petite forteresse féodale entourée de fossés et de hautes courtines. Il est mentionné pour la première fois en 1408, puis à nouveau en 1412, date de vente à l'évêque de Strasbourg.
Il était habité jusqu'en 1587 par les Münch de Wilsperg, inféodés du village et du château par les Stahel de Westhoffen, les Münch étaient une famille de petite noblesse qui assurait la garde du château et du passage du col de Saverne (le dernier de cette famille mort sans héritier, fut enterré chez lui, à Steinbourg).
En 1636, le château est détruit par les Suédois pendant la guerre de Trente Ans puis reconstruit pour devenir propriété privée. En 1681, J. G. Mayerhoffen en fut investi par l'évêché, famille qui le garda en sa possession jusqu'en 1860.
D'héritage en héritage, il fut ensuite vendu en 1938 pour devenir en 1955 la propriété de la commune.
L'édifice avec les terrains environnants appartient aujourd'hui à la commune de Steinbourg et abrite les services administratifs ainsi que la bibliothèque municipale.
- Église Saints-Pierre-et-Paul, Notice no IA00055522, base Mérimée, ministère français de la Culture.
C'est en 1897 qu'a été construit le presbytère et la nouvelle église de Steinbourg, l'ancienne étant devenue trop petite pour une population en forte augmentation.
L'église actuelle couvre l'implantation de l'ancienne église et de l'ancien cimetière désaffecté qui l'entourait.
Elle comprend une nef à large couloir central, un chœur à pans coupés et une tour porche avec flèche (clocher).
Le bas-relief encastré dans le mur extérieur du chœur, sous le vitrail central, représente les symboles des apôtres Pierre et Paul, saints patrons de la paroisse de Steinbourg.
Ce bas-relief est un des rares vestiges qui nous reste de l'ancienne Ă©glise.
L'achèvement des travaux de construction de l'église actuelle fut marqué par une histoire mouvementée des cloches.
D'abord avec l'inauguration des premières cloches qui mirent à l'honneur plusieurs personnes promues parrains et marraines pour cet évènement.
Puis c'est en 1917 que furent démontées les trois plus grandes cloches par les Allemands à des fins militaires.
Les nouvelles cloches qui les remplacèrent furent bénies en 1924.
Pour le centenaire de l'église, d'importants travaux ont été réalisés par la commune : peinture intérieure, rénovation complète, et ravalement extérieur du bâtiment, et par la paroisse avec un nouveau beffroi et la mise en place de six nouvelles cloches.
- L'Ă©glise.
- L'intérieur.
- Son orgue.
- Centre tout-terrain de la vallée de la Zorn.
- Espaces naturels :
- Sentier André-Weckmann.
- La Zorn qui longe le sentier André-Weckmann.
- ĂŽle sur la Zorn.
Personnalités liées à la commune
- Louis André Delenne né à Nîmes le , mort à Steinbourg le , colonel de la Révolution et du Premier Empire.
Associations
- D'schneller Von Steiweri, association pour la sauvegarde culturelle du village telle que la tradition des conscrits
- Le P.O.N.S.E. (association de protection des oiseaux et de la nature Ă Steinbourg et dans ses environs) Site Internet du P.O.N.S.E.
- FC Steinbourg 1924, club de football local crée en 1924.
Événements et fêtes à Steinbourg
- 1er mai : Marche populaire
- le 10e dimanche après Pâques : Fête-Dieu
- le premier week-end de juillet : Messti du village.
- : FĂŞte populaire - Bal du 14-Juillet
- le premier weekend d'août : Festival Pow Wow
- le premier samedi du mois de décembre : Fête de la Sainte-Barbe
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Saverne », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Steiweri unser Dorf, Mémoire du village de Steinbourg, Fernand Gemmerlé
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
- « Jean-Paul Kraemer ne se représentera pas », Dernières nouvelles d'Alsace,‎ (lire en ligne).
- [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- « Décès du maire Gilles Dubourg », Dernières nouvelles d'Alsace,‎ (lire en ligne).
- « Viviane Kern, première femme maire de Steinbourg », Dernières nouvelles d'Alsace,‎ (lire en ligne).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- La France toxique association Robin des Bois page 89 (ISBN 978-2-0813-6379-3).