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Monswiller

Monswiller est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Monswiller
Monswiller
Église Notre-Dame-de-l'Assomption.
Blason de Monswiller
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Saverne
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Saverne
Maire
Mandat
William Picard
2020-2026
Code postal 67700
Code commune 67302
DĂ©mographie
Gentilé Monswillérois, Monswilléroises [1]
Population
municipale
2 013 hab. (2020 en diminution de 4,28 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 426 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 45′ 19″ nord, 7° 22′ 50″ est
Altitude Min. 173 m
Max. 227 m
Superficie 4,72 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Saverne
(banlieue)
Aire d'attraction Strasbourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Saverne
Législatives Septième circonscription
Localisation
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Monswiller

    Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

    GĂ©ographie

    Monswiller se situe Ă  l'entrĂ©e est de Saverne et Ă  40 km Ă  l'ouest environ de Strasbourg. Mis Ă  part les villes et villages voisins, Monswiller est entourĂ©e de forĂŞts et de champs.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Monswiller est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densitĂ© intermĂ©diaire, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Saverne, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant 8 communes[5] et 18 734 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6] - [7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8] - [9].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (39,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (47,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (26,2 %), forêts (22,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (20,3 %), zones urbanisées (17,6 %), terres arables (9,4 %), cultures permanentes (4,3 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Toponymie

    Monsviller (1793), Monswiller (1801)[12].

    Histoire

    Un bel historique

    Les premières traces de population sur le territoire de la commune ont été découvertes en 1970, sous la forme de pièces de monnaie datées de l'époque gauloise (270 - 274), et des fondations d'un édifice datant lui aussi du IIIe siècle.

    La commune actuelle est née de la fusion des deux bans de Monswiller et Zornhoffen en 1790, après que la région ait eu à souffrir de nombreuses guerres : guerre des Paysans, guerre de Religion, guerre de Trente Ans, guerre de Dévolution...

    Monswiller fut, dès le dĂ©but du 19e siècle, le siège d'industries mĂ©tallurgiques utilisant le force motrice de l'eau, d'abord sous l'Ă©gide du baron CHOUARD  puis de Gustave Goldenberg, qui y a implantĂ© et dĂ©veloppĂ© une usine d'outillage et de quincaillerie, entraĂ®nant ainsi l'essor de la commune. Gustave Goldenberg a eu une très grande influence sur le village, y construisant Ă©glise, Ă©cole et quartier ouvrier et y occupant la fonction de maire de 1846 Ă  1852.

    Après la Seconde Guerre mondiale, l'entreprise a malheureusement traversé une période de déclin, jusqu'à la fermeture de l'usine dans les années 1970. Quelques bâtiments subsistent encore sur le site, transformés et occupés par de petites entreprises locales[13].

    La politique sociale des Goldenberg

    Comme beaucoup de ses collègues chefs d'entreprises au 19e siècle, Gustave Goldenberg a mis en place une véritable politique sociale, dans l'intérêt des ouvriers et de leurs familles mais surtout dans l'intérêt de son entreprise.

    Il estimait qu’un ouvrier en bonne santé, nourri correctement et logé dans de bonnes conditions d'hygiène travaille mieux ! De plus, un ouvrier vivant au sein de sa famille est moins tenté par la boisson et mène une vie plus régulière qu'un ouvrier livré à lui-même pendant ses loisirs.

    Gustave Goldenberg a donc construit une série de maisons ouvrières, toutes sur le même plan, louées aux familles de ses ouvriers.

    Ces maisons se situaient entre autres rue du Zornhoff, non loin de l'usine, et comportaient 3 à 6 chambres, un jardin, où étaient cultivés les légumes, une étable pour élever quelques animaux, fournissant ainsi la base de l'alimentation. Une cave et un grenier permettaient stockage des légumes, séchage du linge...

    Ces maisons ont été au fil du temps transformées, l'une d'entre elles a été déplacée à l'Ecomusée d'Alsace, à Ungersheim où elle témoigne de ces temps révolus.

    Dans le même esprit, Gustave Goldenberg avait besoin de contremaîtres et de chefs d'ateliers sachant lire et écrire, il a donc créé une école pour les enfants, dont il a rémunéré le maître d'école et assumé équipement et frais de fonctionnement (allant jusqu'à fournir un "orgue harmonium à transposition" pour la classe de chant) .Pour inciter à la fréquentation de cette école, il n'a plus embauché à l'usine de garçons de moins de 14 ans, et à la condition qu’ils aient fréquenté l'école et fait leur première confirmation et communion solennelle. Plus tard, il a créé une deuxième école pour pallier le nombre grandissant d'élèves et pour pouvoir séparer les garçons et les filles.

    Une autre innovation des Goldenberg a été la mise en place d'une caisse de secours, alimentée par les cotisations des ouvriers, et servant à payer les indemnités de maladie des ouvriers en cas d'absence pour raisons de santé et les secours mensuels aux invalides, aux veuves et aux orphelins. L'entreprise a également embauché des médecins spécialement dévolus aux soins des ouvriers malades.

    L'ensemble de la politique sociale des Goldenberg est détaillé dans un document "Mémoire pour l'exposition internationale d'Amsterdam - 1869", conçu pour accompagner l'envoi des échantillons de la production de l'entreprise et destiné aux différents jurys.

    Ex-voto

    L'église Notre-Dame-de-l'Assomption abrite une importante collection de 86 ex-voto, datés de 1795 à 1825.

    Au XIXe siècle Monswiller était un des plus importants pèlerinages à la Vierge de la région. Les pèlerins arrivaient lors des fêtes et trouvaient, devant l'église, plusieurs artistes peintres, auxquels ils décrivaient la cause à évoquer dans l'ex-voto : protection d'un fils soldat, maladie d'un proche, mais aussi remerciement pour avoir été épargné par une épidémie ou pour une guérison ou une naissance.

    Ces peintres avaient préparé d'avance des fonds, en plusieurs compositions, avec les éléments intangibles des ex-voto : la terre, le ciel, la Vierge à l'enfant, parmi lesquels les pèlerins faisaient leur choix.

    Durant l'office religieux, les peintres personnalisaient les tableaux, pour les remettre Ă  la fin de l'office Ă  leurs commanditaires.

    Les experts s'accordent à dire que quatre peintres (restés anonymes) sont les auteurs de la majorité des ex-voto, comme en témoignent les caractéristiques stylistiques.

    HĂ©raldique

    Blason de Monswiller

    Les armes de Monswiller se blasonnent ainsi :
    « D'or aux trois lionceaux de gueules. »[14].

    Politique et administration

    Mairie de Monswiller.

    Administration municipale

    Le nombre d'habitants au dernier recensement Ă©tant compris entre 1 500 et 2 499, le nombre de membres du conseil municipal est de 19[15].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1843 1852 Gustave Goldenberg[16] Droite Industriel, agronome
    Député du Bas-Rhin (1849 → 1850)
    1855 1856 Antoine Buchholtz
    1865 1871 Alfred Goldenberg[17] Industriel
    Conseiller général du canton de Saverne (1864 → 1870)
    Député au Reichstag (1880 → 1890)
    1874 1909 Louis Christmann[18]
    (1829-1910)
    Industriel, amateur d’art
    Les données manquantes sont à compléter.
    ca. 1945 Alfred Fischbach
    ca. 1959 1984 Ernest Meyer (1910-2004 ) Directeur du Collège d'Enseignement Général de Saverne et maire de Monswiller de 1959 à 1984
    [19] Albert Jung[20] - [21]
    (1923-2016)
    Secrétaire de mairie retraité
    RĂ©Ă©lu en 1989
    Pierre Kaetzel[22] DVD Retraité
    Président de la CC de la Région de Saverne (1999 → 2016)
    RĂ©Ă©lu en 2001, 2008 et 2014
    En cours
    (au 29 mai 2020)
    William Picard[23] Ancien cadre
    Les données manquantes sont à compléter.

    La commune est dotée d'une caserne de pompiers, d'un réseau animation jeunes (RAJ) et d'une médiathèque municipale.

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[25].

    En 2020, la commune comptait 2 013 habitants[Note 3], en diminution de 4,28 % par rapport Ă  2014 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    298358402420618746687943993
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    9429651 0071 0021 2111 4591 5351 5481 350
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 3531 3831 4511 3481 3481 3401 3581 3121 318
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    1 4541 5061 7601 7791 7571 8002 0762 1452 096
    2018 2020 - - - - - - -
    2 0452 013-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee Ă  partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Église Notre-Dame-de-l'Assomption.
    • Église Notre-Dame-de-l'Assomption.
      Église Notre-Dame-de-l'Assomption.
    • Vue intĂ©rieure de la nefvers le chĹ“ur.
      Vue intérieure de la nef
      vers le chœur.
    • Vue intĂ©rieure de la nef vers l'orgue de tribune Rohrer-Rinckenbach (XVIIIe-XIXe).
      Vue intérieure de la nef vers l'orgue de tribune Rohrer-Rinckenbach (XVIIIe-XIXe).
    • Vierge de PitiĂ© (XVIe).
      Vierge de Pitié (XVIe).
    • Tableau « RĂ©surrection du Christ » (XVIIIe-XIXe).
      Tableau « Résurrection du Christ » (XVIIIe-XIXe).
    • Monuments aux morts : place de la Mairie.

    Événements et fêtes

    • Premier dimanche après le : Messti du village.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Bas-Rhin », sur habitants.fr (consulté le ).
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Saverne », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. « Histoire du village - Monswiller », sur www.monswiller.fr (consulté le ).
    14. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
    15. Art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
    16. « Notice NetBDA GOLDENBERG Gustave », sur alsace-histoire.org.
    17. « Notice NetBDA GOLDENBERG Paul Frédéric Alfred », sur alsace-histoire.org.
    18. « Notice NetBDA CHRISTMANN Louis », sur alsace-histoire.org.
    19. « En mars 1984, il est élu au conseil municipal et dans la foulée maire de Monswiller avec l'équipe que son prédécesseur a conduite à la mairie aux élections générales de 1983. ».
    20. « Décès d’Albert Jung, maire de Monswiller de 1984 à 1995 », Dernières nouvelles d'Alsace,‎ (lire en ligne).
    21. [PDF] « L’ancien maire Albert Jung nous a quitté », sur monswiller-magic-club.fr, Chez nous au village/Bi uns em Dorf, , p. 45.
    22. [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
    23. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.

    Liens externes

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