Monswiller
Monswiller est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Monswiller | |
Église Notre-Dame-de-l'Assomption. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Saverne |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Saverne |
Maire Mandat |
William Picard 2020-2026 |
Code postal | 67700 |
Code commune | 67302 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Monswillérois, Monswilléroises [1] |
Population municipale |
2 013 hab. (2020 ) |
Densité | 426 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 48° 45′ 19″ nord, 7° 22′ 50″ est |
Altitude | Min. 173 m Max. 227 m |
Superficie | 4,72 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Saverne (banlieue) |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
DĂ©partementales | Canton de Saverne |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
GĂ©ographie
Monswiller se situe à l'entrée est de Saverne et à 40 km à l'ouest environ de Strasbourg. Mis à part les villes et villages voisins, Monswiller est entourée de forêts et de champs.
- Communes limitrophes
Ottersthal | Eckartswiller | Steinbourg | ||
Saverne | N | Steinbourg | ||
O MONSWILLER E | ||||
S | ||||
Saverne | Saverne | Waldolwisheim |
Urbanisme
Typologie
Monswiller est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saverne, une agglomération intra-départementale regroupant 8 communes[5] et 18 734 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6] - [7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8] - [9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (39,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (47,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (26,2 %), forêts (22,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (20,3 %), zones urbanisées (17,6 %), terres arables (9,4 %), cultures permanentes (4,3 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Toponymie
Monsviller (1793), Monswiller (1801)[12].
Histoire
Un bel historique
Les premières traces de population sur le territoire de la commune ont été découvertes en 1970, sous la forme de pièces de monnaie datées de l'époque gauloise (270 - 274), et des fondations d'un édifice datant lui aussi du IIIe siècle.
La commune actuelle est née de la fusion des deux bans de Monswiller et Zornhoffen en 1790, après que la région ait eu à souffrir de nombreuses guerres : guerre des Paysans, guerre de Religion, guerre de Trente Ans, guerre de Dévolution...
Monswiller fut, dès le début du 19e siècle, le siège d'industries métallurgiques utilisant le force motrice de l'eau, d'abord sous l'égide du baron CHOUARD puis de Gustave Goldenberg, qui y a implanté et développé une usine d'outillage et de quincaillerie, entraînant ainsi l'essor de la commune. Gustave Goldenberg a eu une très grande influence sur le village, y construisant église, école et quartier ouvrier et y occupant la fonction de maire de 1846 à 1852.
Après la Seconde Guerre mondiale, l'entreprise a malheureusement traversé une période de déclin, jusqu'à la fermeture de l'usine dans les années 1970. Quelques bâtiments subsistent encore sur le site, transformés et occupés par de petites entreprises locales[13].
La politique sociale des Goldenberg
Comme beaucoup de ses collègues chefs d'entreprises au 19e siècle, Gustave Goldenberg a mis en place une véritable politique sociale, dans l'intérêt des ouvriers et de leurs familles mais surtout dans l'intérêt de son entreprise.
Il estimait qu’un ouvrier en bonne santé, nourri correctement et logé dans de bonnes conditions d'hygiène travaille mieux ! De plus, un ouvrier vivant au sein de sa famille est moins tenté par la boisson et mène une vie plus régulière qu'un ouvrier livré à lui-même pendant ses loisirs.
Gustave Goldenberg a donc construit une série de maisons ouvrières, toutes sur le même plan, louées aux familles de ses ouvriers.
Ces maisons se situaient entre autres rue du Zornhoff, non loin de l'usine, et comportaient 3 à 6 chambres, un jardin, où étaient cultivés les légumes, une étable pour élever quelques animaux, fournissant ainsi la base de l'alimentation. Une cave et un grenier permettaient stockage des légumes, séchage du linge...
Ces maisons ont été au fil du temps transformées, l'une d'entre elles a été déplacée à l'Ecomusée d'Alsace, à Ungersheim où elle témoigne de ces temps révolus.
Dans le même esprit, Gustave Goldenberg avait besoin de contremaîtres et de chefs d'ateliers sachant lire et écrire, il a donc créé une école pour les enfants, dont il a rémunéré le maître d'école et assumé équipement et frais de fonctionnement (allant jusqu'à fournir un "orgue harmonium à transposition" pour la classe de chant) .Pour inciter à la fréquentation de cette école, il n'a plus embauché à l'usine de garçons de moins de 14 ans, et à la condition qu’ils aient fréquenté l'école et fait leur première confirmation et communion solennelle. Plus tard, il a créé une deuxième école pour pallier le nombre grandissant d'élèves et pour pouvoir séparer les garçons et les filles.
Une autre innovation des Goldenberg a été la mise en place d'une caisse de secours, alimentée par les cotisations des ouvriers, et servant à payer les indemnités de maladie des ouvriers en cas d'absence pour raisons de santé et les secours mensuels aux invalides, aux veuves et aux orphelins. L'entreprise a également embauché des médecins spécialement dévolus aux soins des ouvriers malades.
L'ensemble de la politique sociale des Goldenberg est détaillé dans un document "Mémoire pour l'exposition internationale d'Amsterdam - 1869", conçu pour accompagner l'envoi des échantillons de la production de l'entreprise et destiné aux différents jurys.
Ex-voto
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption abrite une importante collection de 86 ex-voto, datés de 1795 à 1825.
Au XIXe siècle Monswiller était un des plus importants pèlerinages à la Vierge de la région. Les pèlerins arrivaient lors des fêtes et trouvaient, devant l'église, plusieurs artistes peintres, auxquels ils décrivaient la cause à évoquer dans l'ex-voto : protection d'un fils soldat, maladie d'un proche, mais aussi remerciement pour avoir été épargné par une épidémie ou pour une guérison ou une naissance.
Ces peintres avaient préparé d'avance des fonds, en plusieurs compositions, avec les éléments intangibles des ex-voto : la terre, le ciel, la Vierge à l'enfant, parmi lesquels les pèlerins faisaient leur choix.
Durant l'office religieux, les peintres personnalisaient les tableaux, pour les remettre Ă la fin de l'office Ă leurs commanditaires.
Les experts s'accordent à dire que quatre peintres (restés anonymes) sont les auteurs de la majorité des ex-voto, comme en témoignent les caractéristiques stylistiques.
HĂ©raldique
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Les armes de Monswiller se blasonnent ainsi : |
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Politique et administration
Administration municipale
Le nombre d'habitants au dernier recensement Ă©tant compris entre 1 500 et 2 499, le nombre de membres du conseil municipal est de 19[15].
Liste des maires
La commune est dotée d'une caserne de pompiers, d'un réseau animation jeunes (RAJ) et d'une médiathèque municipale.
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[25].
En 2020, la commune comptait 2 013 habitants[Note 3], en diminution de 4,28 % par rapport Ă 2014 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Église Notre-Dame-de-l'Assomption.
Église Notre-Dame-de-l'Assomption. Vue intérieure de la nef
vers le chœur.Vue intérieure de la nef vers l'orgue de tribune Rohrer-Rinckenbach (XVIIIe-XIXe). Vierge de Pitié (XVIe). Tableau « Résurrection du Christ » (XVIIIe-XIXe).
- Monuments aux morts : place de la Mairie.
Événements et fêtes
- Premier dimanche après le : Messti du village.
Personnalités liées à la commune
- Dominique Bur, haut fonctionnaire.Neveu de Ernest Meyer, maire de Monswiller de 1959 Ă 1984
- Gérard Oberlé, écrivain.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Bas-Rhin », sur habitants.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Saverne », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Histoire du village - Monswiller », sur www.monswiller.fr (consulté le ).
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
- Art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
- « Notice NetBDA GOLDENBERG Gustave », sur alsace-histoire.org.
- « Notice NetBDA GOLDENBERG Paul Frédéric Alfred », sur alsace-histoire.org.
- « Notice NetBDA CHRISTMANN Louis », sur alsace-histoire.org.
- « En mars 1984, il est élu au conseil municipal et dans la foulée maire de Monswiller avec l'équipe que son prédécesseur a conduite à la mairie aux élections générales de 1983. ».
- « Décès d’Albert Jung, maire de Monswiller de 1984 à 1995 », Dernières nouvelles d'Alsace,‎ (lire en ligne).
- [PDF] « L’ancien maire Albert Jung nous a quitté », sur monswiller-magic-club.fr, Chez nous au village/Bi uns em Dorf, , p. 45.
- [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.