Accueil🇫🇷Chercher

Station de biologie marine de Concarneau

La Station marine de Concarneau, en Bretagne, est un des 13 sites en région du Muséum national d'Histoire naturelle. Elle comprend un centre de recherche et d'enseignement en océanologie biologique ainsi qu'un espace ouvert au public montrant des spécimens vivants dans des aquariums : le « Marinarium ». La Station a été fondée en 1859 par Victor Coste, professeur au Collège de France, et constitue la plus ancienne station marine du monde toujours en fonctionnement. La deuxième de ce type est celle de Naples et la troisième est celle de Roscoff. La première station marine du monde, aujourd'hui fermée, est la station zoologique d'Ostende, fondée et dirigée par Pierre-Joseph van Beneden en 1843.

Station marine de Concarneau
Musée & station biologique de Concarneau
Informations générales
Type
Ouverture
1859
Site web
Localisation
Pays
Commune
Coordonnées
47° 52′ 07″ N, 3° 55′ 01″ O
GĂ©olocalisation sur la carte : Concarneau
(Voir situation sur carte : Concarneau)
Géolocalisation sur la carte : Finistère
(Voir situation sur carte : Finistère)

Présentation générale

Le « Marinarium » de Concarneau

Située sur la côte sud du Finistère, la Station marine bénéficie d'une situation privilégiée, à proximité de l'Archipel des Glénan et d'un ensemble unique d'estuaires maritimes à haute productivité. Le port de pêche de Concarneau, par lui-même, constitue une source exceptionnelle d'études en raison de la diversité des zones exploitées et des techniques utilisées.

La Station marine de Concarneau développe deux grands axes de recherche. D'une part, la biologie expérimentale, la biochimie et biologie moléculaire des organismes marins et, d'autre part, l'environnement, les biotechnologies marines et l'écotoxicologie.

La station offre Ă©galement un lieu d'accueil pour des stages pratiques (biologie et biochimie marine), des stages de terrain (Ă©tude et dĂ©couverte du milieu marin) et un espace ouvert au public (le Marinarium) avec des aquariums et un grand bassin de 120 000 litres[1].

  • Quatre bassins d'eau de mer du « Marinarium » de Concarneau.
    Quatre bassins d'eau de mer du « Marinarium » de Concarneau.
  • « Marinarium » de Concarneau : squelette d'une raie fleurie Leucoraja naevus.
    « Marinarium » de Concarneau : squelette d'une raie fleurie Leucoraja naevus.
  • Un des aquariums d'exposition dans la partie ouverte aux visiteurs du « Marinarium » de Concarneau.
    Un des aquariums d'exposition dans la partie ouverte aux visiteurs du « Marinarium » de Concarneau.
  • Poisson benthique, Ă©toile de mer et langouste dans l'un des aquariums du « Marinarium ».
    Poisson benthique, étoile de mer et langouste dans l'un des aquariums du « Marinarium ».

Histoire

Le laboratoire de biologie marine de Concarneau en 1859 (gravure).
Ouvrage de l'abbé Pierre Joseph Bonnaterre consacré à l'ichtyologie publié en 1788, exposé au « Marinarium » de Concarneau, décrivant et illustrant les poissons connus à l'époque, dont plusieurs espèces de raies.

Victor Coste, médecin et professeur au Collège de France est chargé par Napoléon III d’une mission sur la pêche côtière et les pisciculture d’améliorer les techniques piscicoles. Il visite les établissements du littoral français et italien. Il projeta d’établir des viviers destinés à l’étude du développement, de la physiologie, du comportement des animaux marins, dans la perspective de leur élevage. Il réalise plusieurs essais dans la baie de Saint-Brieuc pour l’élevage des huîtres. Il s'associe avec Étienne Guillou, pilote du port de Concarneau. Victor Coste obtint le soutien de gouvernement et des subventions. L'arsenal de Brest construit les bassins du vivier-laboratoire. En 1862, le vivier est opérationnel[2].

Le révérend Frank Davies[3] décrit sa visite à l'observatoire marin de Concarneau, dans son ouvrage Chasse aux loups en Bretagne :

« La position de ce bâtiment est merveilleusement adaptée à son usage, ayant besoin continuellement d'eau de mer renouvelée pour l'entretien et le bien-être de ses occupants. (...). le bâtiment est (...) en pierre, long et rectangulaire (...), ayant une terrasse au rez de chaussée et un grand réservoir supérieur, dominant une succession de réservoirs dans lesquels l'eau est envoyée directement et continuellement de la mer (...). Ayant une longueur de soixante mètres environ, [ces réservoirs] sont divisés en cent compartiments au moins par des treillages en fil de fer galvanisé qui permettent de mettre séparément les différentes espèces de poissons, des mulets, des épinoches, des turbots, des poissons plats, des anguilles de mer, des crustacés, etc.[4] »


  • 1905, Paul Fabre-Domergue[5] et Eugène Bietrix mette au point l’élevage de la sole[6]. Cependant, les difficultĂ©s sont importantes, et la pĂŞche des gisements naturels est plus facile[2].
  • En 1887, Laurent Chabry y rĂ©alise la première expĂ©rience sur un embryon[2].
  • 1928, le directeur RenĂ© Legendre rĂ©gularise le statut de la station installĂ©e sur une concession privĂ©e[2].
  • 1952, Maurice Nicloux dĂ©veloppe des mĂ©thodes de dosage des gaz dans les fluides biologiques, plus tard utilisĂ©es en biologie mĂ©dicale[2].
  • 1952, Jean Roche identifie l'hormone thyroĂŻdienne active. Il dĂ©veloppe la biochimie comparĂ©e[2].
  • AnnĂ©es 1950 : la biochimie comparĂ©e prend son essor Ă  Concarneau avec Marcel Florkin et Jean Roche. Marcel Florkin, Ng. van Thoai et Yvonne Robin identifient les diffĂ©rences de structure dans des molĂ©cules assurant chez des organismes diffĂ©rents des fonctions identiques : hĂ©moglobine, phosphagènes. La biochimie ouvre la voie Ă  l’écologie biochimique[2].
  • 1970 : dans le domaine de l'archĂ©ologie prĂ©historique, les systèmes d'identification des poissons Ă  partir de leurs vertèbres s'appuient sur les travaux de Desse et Du Buit.
  • 1972 : le Marinarium est crĂ©Ă© Ă  l'initiative de chercheurs de la station marine.
  • 1996 : la station est gĂ©rĂ©e par le MusĂ©um national d'Histoire naturelle en concertation avec le Collège de France.
  • 2005: la Station passe sous la tutelle exclusive du MusĂ©um national d'Histoire naturelle.
  • En 2009, la station fonctionne avec 25 personnes en permanence (enseignants-chercheurs, chercheurs, ingĂ©nieurs et techniciens) ainsi que des thĂ©sards et Ă©tudiants français et Ă©trangers[2].

Notes et références

  1. Site du Marinarium. Consulté le 10 mai 2014.
  2. Yves Le Gal, « 2009 : le laboratoire de biologie marine de Concarneau a 150 ans », La lettre du Collège de France, no 26,‎ , p. 49–52 (ISSN 1628-2329, DOI 10.4000/lettre-cdf.178, lire en ligne, consulté le )
  3. Frank Davies, en fait révérend E.W.L. Davies, vint chasser deux années de suite en Bretagne, probablement en 1854 et 1855, mais ne publia ses souvenirs que vingt ans plus tard.
  4. Frank Davies, "Chasse aux loups et autres chasses en Bretagne", Ă©ditions des Montagnes Noires, 2012, (ISBN 978-2-919305-22-3)
  5. « P. Fabre-Domergue », sur ifremer, (consulté le )
  6. Paul (1861-1940) Auteur du texte Fabre-Domergue et Eugène (1864-19 ) Auteur du texte Biétrix, Développement de la sole ("Solea vulgaris") : introduction à l'étude de la pisciculture marine / par Fabre-Domergue,... et Eugène Biétrix,..., (lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.