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SimCopter

SimCopter est un jeu vidéo de simulation aérienne lancé en 1996 par Maxis. Il s'agissait d'un jeu plaçant le joueur dans une ville en 3D. Comme Streets of SimCity, SimCopter donnait également la possibilité à l'utilisateur d'importer ses propres villes de SimCity 2000 dans le jeu.

Objectifs

Le nom SimCopter est une contraction des mots anglais « Simulation Â» et « Helicopter Â» et place le joueur dans le rĂ´le d'un pilote d'hĂ©licoptère civil devant effectuer des missions diverses aux commandes de sa machine.

Il existe deux modes de jeu :

Le mode libre permet au joueur d'importer ses propres villes et de voler au-dessus de celles-ci. SimCopter fournit Ă©galement 30 villes par dĂ©faut. Cependant, les villes rĂ©alisĂ©es par le joueur ont parfois besoin d'ĂŞtre construites avec le principe de SimCopter Ă  l'esprit, et la plupart du temps le joueur doit augmenter le nombre de commissariat de police, de casernes de pompiers et d'hĂ´pitaux pour permettre des interventions et des Ă©vacuations plus rapides.

Le second mode, le mode carrière, est le cœur du jeu. Il met le joueur dans la peau d'un pilote effectuant diverses missions dans la ville. Ces missions sont :

Système de jeu

Le joueur dĂ©marre avec un hĂ©licoptère lĂ©ger. En accumulant des missions et donc de l'argent, il devient possible d'amĂ©liorer son hĂ©licoptère existant ou bien acheter un modèle plus gros et plus performant. Certaines missions nĂ©cessitent des Ă©quipements particuliers pour les accomplir et une plus grosse machine offre une plus grande vitesse, plus de puissance et de capacitĂ© et permet donc de rĂ©pondre plus efficacement aux missions demandĂ©es et de plus en plus complexes. Quand le joueur a accumulĂ© assez de points, le jeu le fait passer Ă  la ville suivante. Il est alors possible de choisir une nouvelle ville de la mĂŞme difficultĂ© ou bien d'avancer au niveau supĂ©rieur : un total de 10 niveaux de difficultĂ© sont proposĂ©s. De nouveaux types de missions sont introduits et la difficultĂ© des anciennes missions est ainsi augmentĂ©e.

Le joueur est assisté par une aide médicale urgente et des policiers peuvent être transportés à bord (si le type de machine le permet), pouvant être déployés quand le besoin se fait sentir. Le joueur peut aussi guider des voitures de police, des camions de pompier et des ambulances sur les lieux d'intervention.

Il est Ă©galement possible d'Ă©couter cinq stations de radio virtuelles Ă  bord de l'hĂ©licoptère : classique, rock, jazz, techno et une station « mix Â» regroupant toutes les musiques des autres radios. Le format du fichier de musique est en basse qualitĂ© wav mais si l'utilisateur le souhaite, il peut importer sa propre musique dans le jeu tant que celle-ci utilise le mĂŞme format audio.

Hélicoptères

Les hélicoptères disponibles ou visibles dans le jeu sont :

Équipement

Les Ă©quipements disponibles dans le jeu sont :

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Controverse

Un des graphistes du jeu, Jacques Servin, avait inséré des images d'hommes quasi nus et s'embrassant. Celles-ci ont été découvertes par des joueurs peu de temps après le lancement du jeu et ont disparu des rééditions. Le graphiste fut, lui, licencié. Il expliqua que son acte constituait une rébellion contre les conditions de travail chez Maxis et une critique des Bimbos également présentes dans le jeu [2] - [3].

Ă€ la suite de cela, un membre de AIDS Coalition to Unleash Power (ACT UP), avait appelĂ© Ă  boycotter tous les produits de Maxis, proposition qui fut rejetĂ©e par Servin[4]. Ce n'est que plusieurs mois plus tard que le collectif RTMark, pionnier en matière d'activisme anti entreprise, revendiqua l'insertion des "himbos" (pĂ©tassons) dans SimCopter ainsi que seize autres actions de « subversion crĂ©ative Â»[5]. RTMark avait fait transfĂ©rer 5 000 dollars en provenance d’un propriĂ©taire d’un magasin Ă  New York pour permettre Ă  Servin d'agir. Les projets de RTMark visent souvent Ă  saboter les biens fabriquĂ©s par des grandes sociĂ©tĂ©s tout en proposant une rĂ©flexion critique et politique[6]. Il s'agissait ici de montrer que l’homosexualitĂ© demeure un des tabous indĂ©passables dans les jeux vidĂ©o.

Dans ses chroniques humoristiques et acerbes sur la société américaine parue en France sous le titre American rigolos, Bill Bryson commente ces faits, « une histoire rapportée par le New York Times »[7] :

« ... les joueurs devaient effectuer des missions de sauvetage en hélicoptère. S'ils parvenaient victorieusement au dixième et dernier niveau, on leur promettait un spectacle audiovisuel grandiose incluant "les acclamations de la foule, un feu d'artifice et une fanfare". A la place, et probablement à leur grand étonnement, les vainqueurs ont vu apparaître sur l'écran des messieurs en maillot de bain en train de se faire des câlins. On a découvert que ces images pirates étaient l’œuvre d'un informaticien de trente-cinq ans, un certain Jacques Servin. Interrogé par le Times, il a déclaré avoir introduit ces jeunes gens affectueux pour "attirer l'attention du public sur l'absence de personnages gay dans les jeux vidéo". »

Notes et références

  1. Ludi-express : SimCopter, février 1997, PC Team no 21, p. 65.
  2. (en) « The First Hot Coffee », PC Gamer, Future Publishing,‎ , p. 62
  3. (en) « An Interview with Jacques Servin », rtmark (consulté le )
  4. (en) Silberman, Steve, « Boycott Maxis? 'Absurd,' Fired Programmer Says », Wired, (consulté le )
  5. (en) Frauenfelder, Mark, « Secret Prankster Fund Goes Public », Wired, (consulté le )
  6. cf. Rachel Greene (trad. de l'anglais par Hélène Odou), L'art Internet, Paris, Thames & Hudson, coll. « L'univers de l'art » (no 97), , 224 p. (ISBN 978-2-87811-243-6, OCLC 470368705), p. 95-97
  7. Bill Bryson, American rigolos : chroniques d'un grand pays, Payot, , 376 p. (ISBN 978-2-228-89731-0), p. 205
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