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Silicium 42

Le silicium 42, notĂ© 42Si, est l'isotope du silicium dont le nombre de masse est Ă©gal Ă  42 : son noyau atomique compte 14 protons et 28 neutrons avec un spin 0+ pour une masse atomique de 42,018 g/mol. Il est caractĂ©risĂ© par un excĂšs de masse de 16 840 Â± 300 keV et une Ă©nergie de liaison nuclĂ©aire par nuclĂ©on de 7 410 Â± 7 keV[1].

Silicium 42

table

Général
Nom Silicium 42
Symbole 42
14
Si
28
Neutrons 28
Protons 14
Données physiques
Présence naturelle 0[1]
Demi-vie 12,5 Â± 3,5 ms
Produit de désintégration 42P, 41P
Masse atomique 42,018080(320) u
Spin 0+
ExcĂšs d'Ă©nergie 16 840 Â± 300 keV[1]
Énergie de liaison par nuclĂ©on 7 410 Â± 7 keV[1]
Désintégration radioactive
DĂ©sintĂ©gration Produit Énergie (MeV)
ÎČ− 42
15
P
17,495
1
0
n
+ ÎČ−
41
15
P
15,639

Il s'agit d'un radioisotope synthĂ©tique du silicium ayant une pĂ©riode radioactive de l'ordre de 13 ms, ce qui tĂ©moigne d'une plus grande stabilitĂ© qu'attendu pour ce noyau[2] : cela a, dans un premier temps, Ă©tĂ© interprĂ©tĂ© comme montrant que le noyau de silicium 42 serait quasiment sphĂ©rique bien qu'ayant deux fois plus de neutrons que de protons[3], ce qui appuierait le modĂšle en couches de la structure nuclĂ©aire par l'observation du « nombre semi-magique Â» de 14 protons indiquant une structure en sous-couches de protons complĂštes dans le noyau pour Z = 14 ; plus prĂ©cisĂ©ment, les six Ă©tats quantiques dans la sous-couche 1d 5/2 seraient bien individualisĂ©s au sein de la troisiĂšme couche de protons, et une quasi dĂ©gĂ©nĂ©rescence des deux autres sous-couches, 2s 1/2 et 1d 3/2, serait observĂ©e dans cette troisiĂšme couche du noyau 42Si.

Une expĂ©rience plus rĂ©cente rĂ©alisĂ©e au GANIL montrerait cependant que le noyau de silicium 42 ne serait pas sphĂ©rique, mais au contraire nettement aplati : il serait en effet facilement excitable (dĂšs 770 keV), rĂ©sultat obtenu en [4] Ă  partir d'ions calcium 48 accĂ©lĂ©rĂ©s sur une cible de carbone pour produire du 44S, lui-mĂȘme accĂ©lĂ©rĂ© pour produire du silicium 42 ; c'est de cette façon qu'un Ă©tat excitĂ© quatre Ă  cinq fois moins Ă©nergĂ©tique qu'attendu pour un noyau magique a Ă©tĂ© observĂ©.

Notes et références

  1. (en) « Live Chart of Nuclides: 42
    14
    Si
    28
    »
    , sur https://www-nds.iaea.org/, AIEA, (consulté le )
    .
  2. À partir de la formule de WeizsĂ€cker issu du modĂšle de la goutte liquide pour la structure nuclĂ©aire.
  3. (en) J. Fridmann, I. Wiedenhöver, A. Gade, L. T. Baby, D. Bazin, B. A. Brown, C. M. Campbell, J. M. Cook, P. D. Cottle, E. Diffenderfer, D.-C. Dinca, T. Glasmacher, P. G. Hansen, K. W. Kemper, J. L. Lecouey, W. F. Mueller, H. Olliver, E. Rodriguez-Vieitez, J. R. Terry, J. A. Tostevin & K. Yoneda, « "Magic" nucleus 42Si », Nature, vol. 245,‎ , p. 922-924(3) (DOI 10.1038/nature03619)
  4. CommuniquĂ© de presse du CNRS datĂ© du 17 octobre 2007 : « Quand un noyau magique se prend pour une soucoupe volante
 Â»

Articles connexes


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