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Seymouria

Seymouria est un genre éteint de petits tétrapodes reptiliomorphes du Permien inférieur (Kungurien) des États-Unis (Texas et Colorado) et d'Allemagne (Thuringe).

Seymouria
Description de cette image, également commentée ci-après
Reconstitution de Seymouria baylorensis par le paléoartiste Nobu Tamura.

Genre

† Seymouria
Broili[1], 1904

Espèces de rang inférieur

  • † Seymouria baylorensis Broili, 1904 (espèce type)
  • † Seymouria grandis Olson, 1979
  • † Seymouria sanjuanensis Vaughn, 1966

Seymouria était un amphibien si bien adapté à la vie terrestre, avec beaucoup de caractéristiques reptiliennes, qu'on le considéra d'abord comme un reptile basal.

Mesurant environ 60 centimètres de long, ils a vĂ©cu il y a environ 280 Ă  270 million d'annĂ©es.

Historique et Ă©tymologie

Le premier fossile de Seymouria a été découvert au Texas, à Seymour dans le comté de Baylor. Ces deux derniers lieux ont donné leurs noms au genre et à l'espèce de l'espèce type : Seymouria baylorensis décrite par le paléontologue allemand Ferdinand Broili en 1904 [1].

Des fossiles de Seymouria ont ensuite été découverts en Allemagne dans les grès rouges fluviaux-lacustres de la carrière de Bromacker appartenant à la formation de Tambach en Thuringe[2]. Leur très grande ressemblance avec certains spécimens nord-américains (même espèce : Seymouria sanjuanensis) a permis de prouver de façon irréfutable la continuité des terres émergées de la Laurasie au Permien inférieur avant l'ouverture de l'océan Atlantique[3]. Seymouria, mais aussi de nombreux autres vertébrés terrestres, pouvaient ainsi traverser ce supercontinent sans qu'aucune barrière physique, biologique ou environnementale ne les arrête[3].

Description

Reconstitution de Seymouria baylorensis par le paléoartiste Dimitri Bogdanov.

Seymouria possède des pattes robustes et assez longues. Dans le contexte aride du Permien inférieur, sa peau, comme celle des reptiles actuels, est supposée sèche et peut-être écailleuse, capable de conserver l'eau du corps, ce qui constituerait un avantage évolutif indéniable, comparativement aux lissamphibiens actuels.

Les crâne plus épais ont été supposés être ceux des mâles et ont peut-être servi, dans un contexte prénuptial, pour vocaliser ou pousser les rivaux[4]. Les femelles pondaient dans l'eau où les larves de Seymouria pouvaient ensuite se développer avant de se métamorphoser pour s'établir sur la terre ferme. Cette hypothèse très vraisemblable s'appuie sur la découverte de larves d'autres seymouriamorphes comme Discosauriscus (mais aucune larve fossile de Seymouria n'a été découverte à ce jour)[5]. Ces larves montrent des empreintes de structures branchiales externes semblables à celles de certains amphibiens, comme les salamandres actuelles[5].

Liste des espèces

  • † Seymouria baylorensis Broili, 1904 (espèce type)
  • † Seymouria grandis Olson, 1979
  • † Seymouria sanjuanensis Vaughn, 1966

L'espèce Seymouria agilis (Olson, 1980) connue par un seul spécimen (holotype UCMP 143 277, provenant de la formation géologique de Chickasha en Oklahoma) a été réattribuée au genre Macroleter par Michel Laurin et Robert R. Reisz en 2001[6].

Culture populaire

Reconstitution des deux spécimens de Seymouria sanjuanensis surnommés les « amoureux de Tambach », par le paléoartiste Dimitri Bogdanov.
  • Deux squelettes de Seymouria sanjuanensis, bien conservĂ©s, ont Ă©tĂ© dĂ©couverts en Allemagne l'un Ă  cĂ´tĂ© de l'autre dans la formation gĂ©ologique de Tambach. Ils ont Ă©tĂ© surnommĂ©s par la presse les « amoureux de Tambach » mais il n'y a pas de preuve que ces deux individus soient morts en s'accouplant.
  • Seymouria est reprĂ©sentĂ© dans la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e « Sur la terre des gĂ©ants », produite par la BBC. Un Seymouria Ă©pie le nid d'un Dimetrodon, la scène se dĂ©roulant au Permien prĂ©coce. Il attend que la femelle Dimetrodon parte se nourrir pour dĂ©vorer ses Ĺ“ufs, mais il finit par ĂŞtre la proie d'un Dimetrodon mâle.
  • On en trouve Ă©galement dans le jeu vidĂ©o Evolution: The Game of Intelligent Life.

Voir aussi

Liens externes

Notes et références

Références taxonomiques

Références

  1. (de) F. Broili, 1904, Permische Stegocephalen und Reptilien aus Texas. Palaeontographica vol. 51, 1904, p. 1-120
  2. (en) Berman, D. S. &T. Martens. (1993) First occurrence of Seymouria (Amphibia: Batrachosauria) in the Lower Permian Rotliegend of central Germany. Annals of Carnegie Museum vol. 62, p. 63-79
  3. (en) Martens, T., Berman, D. S, Henrici, A. C., and Sumida, S. S. The Bromacker quarry—the most important locality of the Lower Permian terrestrial vertebrate fossils outside of North America. p. 214-215, in: The Nonmarine Permian (Lucas, S.G. and Zeigler K.E., eds.). New Mexico Museum of Natural History and Science, Bulletin 30,
  4. (en) Laurin, M. (1996), A Redescription of the Cranial Anatomy of Seymouria baylorensis, the best known Seymouriamorph (Vertebrata: Seymouriamorpha) PaleoBios, vol. 17, no 1, 1996, p. 1-16
  5. (en) S Sanchez, J Klembara, J Castanet et JS Steyer, « Salamander-like development in a seymouriamorph revealed by palaeohistology », Biology Letters, vol. 4,‎ , p. 411–414 (PMID 18460423, PMCID 2610144, DOI 10.1098/rsbl.2008.0159)
  6. (en) Michel Laurin & Robert R. Reisz, « The reptile Macroleter: First vertebrate evidence for correlation of Upper Permian continental strata of North America and Russia », Geological Society of America Bulletin, vol. 113, no 9,‎ , p. 1229–1233 (DOI 10.1130/0016-7606(2001)113<1229:trmfve>2.0.co;2, lire en ligne [archive du ])
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