Service central du renseignement territorial
Le Service central du renseignement territorial (SCRT) est, en France, le service de renseignement de la direction centrale de la Sécurité publique (DCSP), au sein de la direction générale de la Police nationale du ministère de l'Intérieur français. Créé le [2], ce service succède à la Sous-direction de l'information générale (SDIG) créée en 2008.
Service central du renseignement territorial | ||||
Logo du SCRT. | ||||
Création | ||||
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Affiliation | Direction centrale de la Sécurité publique (DCSP), au sein de la direction générale de la Police nationale du ministère de l'Intérieur français | |||
Juridiction | Gouvernement de la République française | |||
Siège | 11 rue des Saussaies 75008 Paris |
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Coordonnées | 48° 52′ 17″ N, 2° 19′ 03″ E | |||
Effectifs | 2 600 (juillet 2017) | |||
Activité(s) | Service de renseignement | |||
Direction | Bertrand Chamoulaud (depuis le 12 juillet 2021)[1] |
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Géolocalisation du siège | ||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
GĂ©olocalisation sur la carte : 8e arrondissement de Paris
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Il est chargé, sur l'ensemble du territoire, d'exploiter les renseignements concernant tous les domaines de la vie institutionnelle, économique et sociale afin d'apporter un éclairage aux autorités et pouvoirs publics sur ces sujets, en particulier ceux susceptibles d'entraîner des mouvements revendicatifs ou protestataires tels que les dérives sectaires, les phénomènes de repli communautaire et identitaire, ainsi que la contestation politique violente.
Histoire
La fusion de la majorité des effectifs de la direction centrale des Renseignements généraux (DCRG) au sein de la direction centrale du Renseignement intérieur (DCRI) en 2008 conduit à la création de la sous-direction de l'information générale (SDIG) qui peine à trouver sa place en raison de moyens réduits et d'objectifs peu clairs. L'affaire Merah, qui met en lumière le manque de coordination entre DCRI et SDIG, conduit Manuel Valls à envisager une réorganisation du renseignement qui aboutit à la création de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et du SCRT en 2014[3].
Missions
Le SCRT travaille, pour certaines de ses missions[4], en complémentarité avec des services partenaires de la communauté du renseignement. La coordination avec l’ensemble des partenaires de la sécurité intérieure est recherchée, afin de pouvoir exploiter les renseignements du service et travailler dans un esprit de coopération. Le SCRT comprend dans ses structures des militaires de la gendarmerie, ce qui assoit une parfaite coopération entre les deux forces.
Organisation
Effectifs
Composé majoritairement de policiers, le service compte également des gendarmes. Le SCRT comptait 1 975 fonctionnaires en [3], contre 1 847 pour la SDIG en fin d'année 2013. Il compte, en 2017, 2 600 policiers et gendarmes[5].
Lors de la naissance du SCRT en , 203 postes devaient être créés dans le cadre d'un plan quinquennal 2013-2018, avant que 500 nouveaux postes ne soient annoncés dans le cadre du plan de lutte antiterroriste, puis 130 autres dans le cadre du pacte de sécurité, après les attentats des mois de janvier et de .
2 680 fonctionnaires devraient donc constituer le SCRT en fin d'année 2018, les dernières annonces du ministre de l'intérieur faisant précisément état de « 2 160 fonctionnaires » en mars 2016, de « 2 326 fonctionnaires » en fin d'année 2016 et de « 2 490 policiers et gendarmes » en fin d'année 2017. Les dernières prévisions émises par la DCSP font quant à elles état de recrutements visant une cible de 2 700\2 800 agents en fin d'année 2017.
À l'issue du plan de renfort quinquennal 2017-2022, le SCRT devrait compter près de 3 200 policiers et gendarmes[6].
Structure
Au niveau central, le SCRT comporte 7 divisions :
- D1 : la Division des faits religieux et mouvances contestataires
- D2 : la Division de l'information Ă©conomique et sociale
- D3 : la Division des dérives urbaines et du repli identitaire
- D4 : la Division de la documentation et de la veille technique
- D5 : la Division de l'outre-mer
- D6 : la Division des communautés et faits de société
- D7 : la Division nationale de la recherche et de l'appui (DNRA)
La DNRA est une branche pleinement opérationnelle du SCRT, chargée des surveillances discrètes dans les domaines sensibles comme l'antiterrorisme. Au niveau territorial, elle s'appuie sur 6 Sections zonales de la recherche et de l'appui (SZRA) implantées à Lille, Metz, Lyon, Marseille, Bordeaux et Rennes. Les SZRA de Metz, Bordeaux et Marseille disposent en outre respectivement de groupes de recherche et d'appui implantés à Strasbourg, Toulouse et Nice.
RĂ©partition sur le territoire national
Selon le rapport 2020-2021 de la Délégation Parlementaire au Parlement, le SCRT « dispose de 255 implantations territoriales réparties sur le territoire métropolitain et les départements et territoires d’outre-mer comme suit :
- 97 services « départementaux » (échelons zonal, régional ou départemental)
- 87 services du renseignement territorial (SRT – échelon infra-départemental)
- 63 antennes locales (ART) en zone gendarmerie
- 8 antennes aéroportuaires »[6].
Notes et références
- République française, « Arrêté du 12 juillet 2021 portant nomination d'un inspecteur général des services actifs de la police nationale », sur Legifrance,
- Décret no 2014-466 du 9 mai 2014 modifiant le décret no 2008-633 du 27 juin 2008 modifié relatif à l'organisation déconcentrée de la direction centrale de la sécurité publique, JORF no 108 du 10 mai 2014, texte no 24, NOR INTC1408885D, sur Légifrance.
- « Le Service central de renseignement territorial : Des débuts rassurants et prometteurs », dans Activité de la délégation parlementaire au renseignement pour l'année 2014, rapport no 201, Jean-Jacques Urvoas et Jean-Pierre Raffarin au nom de la délégation parlementaire au renseignement, 18 décembre 2014.
- Ministère de l'Intérieur, « Métier : « Le renseignement ne vit que s'il s'échange » », Civique n°238,‎ , p. 9 (ISSN 1275-7705)
- Ministère de l'Intérieur, « Métier : « Le renseignement ne vit que s'il s'échange » », Civique n°238,‎ , p. 10 (ISSN 1275-7705)
- Rapport public fait au nom de la délégation parlementaire au renseignement relatif à l’activité de la délégation parlementaire au renseignement pour l’année 2020-2021, p. 77
- « Arrêté du 1er août 2017 portant nomination d'un inspecteur général des services actifs de la police nationale », sur legifrance.gouv.fr,
Bibliographie
- Gaëlle Inchaurraga, « Renseignement territorial », dans Hugues Moutouh (dir.) et Jérôme Poirot (dir.), Dictionnaire du renseignement, Paris, Perrin, , 848 p. (ISBN 978-2-262-07056-4, DOI 10.3917/perri.mouto.2018.01.0641, lire en ligne), p. 641-643.