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Serikornis

Serikornis sungei

Serikornis
Description de cette image, également commentée ci-après
Représentation d'artiste de Serikornis sungei (Emily Willoughby).

Genre

† Serikornis
Lefèvre et al.[1], 2017

Espèce

† Serikornis sungei
Lefèvre et al.[1], 2017

Serikornis est un genre Ă©teint de petits dinosaures Ă  plumes, des thĂ©ropodes paraviens[1]. Il n'est connu que par un seul squelette fossile complet, provenant de la formation de Tiaojishan de la province du Liaoning en Chine dans un niveau de l'Oxfordien (Jurassique supĂ©rieur), dont l'âge, obtenu par datation radiomĂ©trique Ă  l'uranium-plomb, est de 160 Ma (millions d'annĂ©es)[2]. Il est indiquĂ© par les inventeurs du genre qu'il appartient au biote de Yanliao[1].

Ce spécimen unique a été nommé : Serikornis sungei par Ulysse Lefèvre, Andrea Cau, Aude Cincotta, Dongyu Hu, Anusuya Chinsamy, François Escuillié, Pascal Godefroit en 2017[1].

Description

Dessin de la tĂŞte de Serikornis.

Le squelette fossile de Serikornis est remarquable à la fois parce qu’il est complet avec tous ses os en connexion anatomique, et aussi par la grande variété et extension des empreintes de son système tégumentaire qui l'entoure[1]. Les empreintes de plumes sont de différents types, des groupes de plumes duveteuses sur le cou, de courtes plumes fines et symétriques sur les bras et à la fois de longues plumes duveteuses et pennées sur les pattes[1]. Son anatomie et ses plumes le rapprochent aussi bien des oiseaux et des théropodes évolués de la famille des dromaeosauridés comme Microraptor.

La morphologie de son squelette indique une vie au sol et une inaptitude probable Ă  voler[3].

La partie avant de sa queue est couverte de filaments et son arrière de fines rectrices. Serikornis se distingue en outre par ses très grandes dents antérieures maxillaires, environ deux fois plus longues que les autres. L'animal montre de petites cavités pneumatiques dans ses vertèbres cervicales, qui ont pu être observées grâce à une technique de microscan appelée luminographie[1].

Classification

Les deux analyses phylogénétiques réalisées en 2017 qui intègrent Serikornis, placent celui-ci parmi les dinosaures à plumes proches de l'origine des oiseaux :

Ces deux analyses aux résultats contradictoires ont conduit à l'élaboration des cladogrammes très différents.

Pour les inventeurs du genre en 2017 (Lefèvre et al.[1]), Serikornis, avec d'autres paraviens chinois comme son groupe frère Eosinopteryx, est en position basale au sein de ce clade :

Pennaraptora

†Oviraptorosauria


Paraves






†Pedopenna



†Aurornis





†Serikornis



†Eosinopteryx






†Anchiornis


Eumaniraptora
†Deinonychosauria

Avialae

†Archaeopteryx




†Rahonavis




†Balaur




†Jeholornithidae



Euavialae











Pour Andrea Cau et ses collègues[4], en s'appuyant sur la description en 2017 du nouveau genre Halszkaraptor, Serikornis est placé parmi les Avialae en groupe frère d'Aurornis au sein de la famille des Anchiornithidae créée, également en 2017, par C. Foth et Oliver Rauhut[5] :

Notes et références

  1. (en) Ulysse Lefèvre, Andrea Cau, Aude Cincotta, Dongyu Hu, Anusuya Chinsamy, François Escuillié et Pascal Godefroit, « A new Jurassic theropod from China documents a transitional step in the macrostructure of feathers », The Science of Nature, vol. 104, no 74,‎ (DOI 10.1007/s00114-017-1496-y, lire en ligne)
  2. (en) Chu Z, He H, Ramezani J, Bowring SA, Hu D-Y, Zhang L, Zheng S,Wang X, Zhou Z, Deng C, Guo J (2016) High precision U/Pb geochronology of the Jurassic Yanliao biota from Jianchang (western Liaoning Province, China): age constraints on the rise of feathered dinosaurs and eutherian mammals. Geochem Geophys Geosyst 17:3983–3992
  3. (en) [lire en ligne (page consultée le 14 décembre 2017)]
  4. (en) Andrea Cau, Vincent Beyrand, Dennis F. A. E. Voeten, Vincent Fernandez, Paul Tafforeau, Koen Stein, Rinchen Barsbold, Khishigjav Tsogtbaatar, Philip J. Currie et Pascal Godefroit, « Synchrotron scanning reveals amphibious ecomorphology in a new clade of bird-like dinosaurs », Nature,‎ (DOI 10.1038/nature24679, lire en ligne)
  5. (en) C. Foth et O.W.M. Rauhut, « Re-evaluation of the Haarlem Archaeopteryx and the radiation of maniraptoran theropod dinosaurs », BMC Evolutionary Biology, vol. 17,‎ , p. 236 (DOI 10.1186/s12862-017-1076-y, lire en ligne)

Voir aussi

Annexes

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