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Savigny (Haute-Savoie)

Savigny est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Savigny
Savigny (Haute-Savoie)
L'Ă©glise.
Blason de Savigny
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement Haute-Savoie
Arrondissement Saint-Julien-en-Genevois
Intercommunalité Communauté de communes du Genevois
Maire
Mandat
BĂ©atrice Fol
2020-2026
Code postal 74520
Code commune 74260
DĂ©mographie
Population
municipale
985 hab. (2020 en augmentation de 22,21 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 94 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 04′ 36″ nord, 5° 57′ 28″ est
Altitude Min. 489 m
Max. 1 112 m
Superficie 10,52 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Genève - Annemasse (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Saint-Julien-en-Genevois
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Savigny
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Savigny

    GĂ©ographie

    Localisation

    La commune se trouve dans l'Avant-Pays savoyard, entre les Alpes et le Jura, sur le flanc nord du mont Vuache et le flanc sud de la montagne de Sion. Elle est à peu près à mi-chemin entre Genève et Annecy.

    La montagne du Vuache est très calcaire et karstique. Ici ou là, des blocs erratiques granitiques ont été abandonnés par les glaciers.

    Climat

    Le climat y est plus ou moins de type montagnard.

    Environ 1 200 mm de prĂ©cipitations annuelles. Durant l'hiver la tempĂ©rature peut descendre Ă  - 5 ou - 10 degrĂ©s (- 15° en ). Mais il ne neige pas tous les hivers. Il peut parfois y avoir des gelĂ©es jusqu'en mai-juin. Certaines annĂ©es le mois de septembre est assez frais.

    Voies de communication et transports

    Savigny se trouve sur la route de Vulbens à Frangy au pied du Vuache. Une autre route la relie à Épagny et Jonzier. Une troisième va en direction de Minzier.

    Urbanisme

    Typologie

    Savigny est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[4] - [5].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (62,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (34,1 %), prairies (30,8 %), zones agricoles hétérogènes (26,8 %), terres arables (5,5 %), zones urbanisées (2,7 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    • Carte en couleurs prĂ©sentant l'occupation des sols.
      Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
    • Photo aĂ©rienne en couleurs de la commune.
      Carte orthophotogrammétrique de la commune.

    Morphologie urbaine

    La commune est composée d'un bourg principal et de plusieurs hameaux (Olliet, Cessens, Murcier, Cortagy, le Château, Chez Borgeat, Nyoux).

    Toponymie

    En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Savnyi, selon la graphie de Conflans[7].

    Histoire

    Des grottes, proches du hameau de Cortagy, furent habitées.

    Il y a deux pierres Ă  cupules, datant du NĂ©olithique. L'une se trouve vers les grottes et l'autre sous Cessens.

    Des vestiges romains (tuiles) ont été trouvés.

    Savigny fut siège de seigneurie au Moyen Âge ; en son centre se dressait la maison forte de Savigny. Au début du XVIe siècle, il est fait mention d'un « gélinier », destiné au logement des volailles et autres volatiles[8]. En 1582, Henri de Livron fait couper : « des perches à poser tous les bornels[9] requis et nécessaires pour prendre l'eau par soubterre dempuis la fontaine jusques au bachex consistant en la curtine »[10].

    Seigneurs ayant des droits à Savigny : l’abbaye territoriale de Saint-Maurice d'Agaune (Suisse), les familles Vidomne de Chaumont, Ternier, Montchenu, Menthon, Livron, Deschamps, Du Coudray de Blancheville, les seigneurs de Noveiry, les Hospitaliers.

    En 1742-1748, des soldats espagnols furent présents à Savigny.

    En 1748-1751, les registres paroissiaux signalent la présence de loups.

    L'électricité fut installée en 1908[11].

    Dès juin 1940, le gouvernement de Pétain envoie à Olliet, hameau de Savigny, des républicains espagnols vaincus par l’armée de Franco et réfugiés en France. Ils constituent le 514e Groupement de travailleurs étrangers. Ils bâtissent un camp où ils seront assignés à résidence. Ils seront également chargés de construire la route forestière de Plamont destinée à des travaux de bûcherons. Leur nombre varia de 200 à 300.

    En septembre 1941, le camp est vidé des Espagnols pour laisser place à des prisonniers juifs. En juin 1942 ils étaient 192. Certains travaillent comme bûcherons. Les 23 et , 123 Juifs d’Olliet sont raflés sur l’ordre de Vichy. Ils sont emmenés à la gare de Valleiry, et de là vers Culoz et enfin au camp de Drancy tenu par la police française. Là-bas, ils sont livrés aux nazis et déportés vers le camp d’extermination d’Auschwitz. Seuls quatre semblent avoir survécu[12].

    Le , les Allemands arrivent au hameau de Murcier, persuadés d’y trouver des résistants. Ils regroupent la population sur la place et menacent de fusiller plusieurs habitants dont Louis Vuichard qui faisait office de maire, le curé Neyroud et le boulanger Bosson. Puis les Allemands reçoivent l’ordre de ne pas faire de représailles. Ils partent après avoir incendié les baraques des Juifs à Olliet et pillé plusieurs fermes ainsi que la fruitière[13].

    Politique et administration

    Administration municipale

    Voici ci-dessous le partage des sièges au sein du Conseil municipal de Savigny :

    GroupePrésidentEffectifStatut
    ...Christian Burnier...majorité
    .........opposition

    Voici ci-dessous, l'ensemble des résultats aux dernières élections municipales ayant eu lieu en :

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    ... 1977 Albert Fol ... ...
    1977 1995 Bernard Morgan ... ...
    1995 En cours Christian Burnier Vivre Ă  Savigny ...
    Les données manquantes sont à compléter.

    Jacques Rosay est maire de Savigny de 1798 Ă  1801 et de 1813 Ă  1815.

    Jumelages

    La commune est jumelée avec :

    • ...

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[15].

    En 2020, la commune comptait 985 habitants[Note 3], en augmentation de 22,21 % par rapport Ă  2014 (Haute-Savoie : +6,65 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
    303403413593682770641595566
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    594594601579624599514522523
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    480472457442403385343322307
    1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014 2019 2020
    338458500633652723806980985
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee Ă  partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    L’altitude moyenne est de 600-650 m. Les parties agricoles sont constituĂ©es de terrains de bonne qualitĂ©. Surface totale : 1 052 hectares. SAU : 527 ha (en 2000). L’activitĂ© agricole est orientĂ©e vers le lait et l’exploitation de l’herbe. RĂ©partition des surfaces exploitĂ©es : - 77 % en prairies, - 16 % en cĂ©rĂ©ales, - 7 % en maĂŻs. Cheptel : - 240 vaches laitières. - 205 gĂ©nisses. Six exploitations. La SAU moyenne des exploitations est de 71,50 ha, dont en moyenne 67 ha de prairies et 23 ha de cĂ©rĂ©ales et de maĂŻs[18].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Grottes sur la montagne du Vuache.

    • Pierres à cupules.

    • Église paroissiale. L'entrée se trouve à l'est et le chœur à l'ouest, orientation rare indiquant une grande ancienneté.

    Intérieur de l'église de Savigny.

    • Ancien château, au-dessus de l'église, à Cortagy. Il ne reste plus grand-chose du château du XVIe s., sauf quelques fenêtres côté ouest. À partir de la seconde moitié du XVIe s. il appartient à la famille de Livron. Les Genevois le pillent en 1589. Au début du XVIIIe s., les Livron, ruinés, vendent une partie de leurs terres[19].

    • Ancienne fruitière d'Olliet. Au début le lait était travaillé dans une maison particulière. Puis un nouveau bâtiment, très onéreux, fut édifié en 1888 (la fruitière proprement dite avec sa porcherie)[20].

    • Ancienne fruitière de Murcier, sur la gauche à la sortie du village en direction de l'église. C'est l'une des plus anciennes de la région car sa construction daterait de 1853[21].

    • Au rond-point de Murcier, la statue d'un ours évoque la légende des ours de Savigny racontée par Félix Fenouillet vers 1900[22].

    Personnalités liées à la commune

    • Louis Vuichard (1912-2006), militant JAC, prĂ©sident de la fĂ©dĂ©ration des coopĂ©ratives laitières de Haute-Savoie, historien local, auteur d'une monographie communale et d'une histoire des fruitières de Haute-Savoie.
    • Henri Descombes (1867-1935), prĂŞtre, professeur au grand sĂ©minaire, curĂ© de Menthonnex-en-Bornes (74), historien local et auteur d'une monographie sur sainte Victoire du Vuache.
    • Alphonse Jean-Marie Rosay (1809- ?), fils de Louis Rosay (maire sous la RĂ©publique et l'Empire). Thèse de doctorat (1832) "Des fractures en gĂ©nĂ©ral".

    HĂ©raldique

    Armes de Savigny

    Les armes de Savigny se blasonnent ainsi :

    Tranché ; au premier bandé d'or et d'azur à quatre pièces, a un lion rampant de sable brochant ; au second de gueules à la croix d'argent, à un ours rampant de sable brochant.

    Ce blason de création moderne (entre 1980 et 1990) est l'œuvre d'un artiste et photographe savignerand, Rudy Walti, d'origine suisse, qui en a cédé gracieusement les droits d'utilisation à la commune. il s'agit avant tout d'une création originale de l'artiste qui s'inspire toutefois d'un blason réel retrouvé sur la clé de l'une des voûtes de la maison forte de Savigny. Ce blason, sculpté à même la pierre, dont seule la partie basse est encore visible, montre des hachures en biais ainsi que les pattes postérieures d'un lion. Courant sur les héraldiques d'époque, le lion a donc été repris dans le travail de l'artiste. L'usage du lion semble assez répandu en héraldique locale puisqu'on en trouve quelques autres références sur des armoiries historiques de communes non loin de Savigny, notamment en Suisse romande voisine. Savigny étant également connu localement sous le nom de « Pays des Ours », L'artiste a intégré à sa création l'ours sur fond de croix de Savoie rappelant l'appartenance de la commune à la Savoie et cette légende locale qui veut que le surnom donné à la localité viendrait du fait que le Vuache, montagne dominant la commune, abritait de nombreux plantigrades dont vraisemblablement les habitants s'inspiraient du caractère. Les couleurs du Genevois en hachures de biais rappellent l'appartenance géographique de la commune au bassin genevois, et l'influence du canton suisse de Genève, situé à moins d'une dizaine de kilomètres de la commune.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Élisabeth Sirot, Noble et forte maison : L'habitat seigneurial dans les campagnes mĂ©diĂ©vales du milieu du XIIe au dĂ©but du XVIe, Paris, Editions Picard, , 207 p. (ISBN 978-2-7084-0770-1)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 16
      Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou
      .
    8. Élisabeth Sirot 2007, p. 92.
    9. Bourneaux ; conduites creusées dans des sapins.
    10. Archives départementales de Haute-Savoie, série 7 J.
    11. Félix Fenouillet, monographie de Savigny, Mémoires de la Société Savoisienne d’histoire et d’Archéologie, tome 54-1913.
    12. Robert Amoudruz et Ruth Fivaz-Silbermann, Espagnols et Juifs du camp de Savigny, Echos saléviens n°11, 2002
    13. Robert Amoudruz, Brûlement de villages au pays du Vuache, La Salévienne 2004
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    18. Source : Chambre d’agriculture de Haute-Savoie et commune de Savigny.
    19. R. Devos, Un grand domaine aux XVIème et XVIIème siècles : Savigny, Revue des Amis du Val de Thônes, numéro Hors Série - Campagnes forêts alpages de Savoie (13e-20e s.). Actes du 33e congrès des Sociétés Savantes de Savoie, Thônes 1990, supplément aux numéros 15 et 17, p. 101.
    20. Louis Vuichard, Nos fruitières, 1989, page 47.
    21. Louis Vuichard, Nos fruitières, 1989, page 226.
    22. Bibliothèque de l'Académie Florimontane
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